Ben Bova - Colonie 1

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Colonie 1: краткое содержание, описание и аннотация

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En l’an 2008…
Loin de la Terre,
 — riche et heureuse colonie spatiale, d’une technologie si avancée qu’un homme y a été « créé » en laboratoire : David Adams. Beauté d’archange, intelligence souveraine.
Pourtant cet être « invulnérable » s’est épris d’une journaliste de passage, la belle Evelyn Hall... et veut la retrouver.
Tout comme il veut, parce qu’il se sent solidaire des hommes, sauver la Terre qu’une guerre bactériologique menace et dont le Gouvernement mondial vacille…
Bravant l’interdiction de quitter
David se lance dans le plus fantastique des voyages, passager clandestin d’astronefs en fusées, traqué de satellites en planètes…
N’arrivera-t-il pas trop tard sur une Terre où déjà règnent la violence et l’anarchie ? Londres brûle, on se bat dans New York…

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David, lui, en avait sa claque.

Finalement, il eut une entrevue avec un Russe du nom de Leonov. Leonov était l’un des fondateurs de Séléné, un héros de la révolution lunaire, l’un des rebelles qui avaient fait des colonies américaines et russes de la Lune une nation une et indépendante.

La peau de son visage paraissait flaccide comme si l’âge avait liquéfié la chair qu’elle recouvrait, mais ses cheveux blancs retombaient en une frange juvénile sur son front et ses yeux d’un bleu arctique étaient vifs et alertes. Il avait été plusieurs années le chef du gouvernement sélénite. Maintenant, il tenait le rôle d’un sage respecté. En dépit de sa vieillesse, il était plein d’allant et de pétulance. Sa voix de basse avait des sonorités graves, ses rides tenaient autant au rire qu’aux outrages du temps, ses mains étaient mobiles et expressives — elles ne cessaient de remuer que lorsqu’il allumait une des longues et minces cigarettes blanches qu’il affectionnait.

Il consacra presque un jour entier à écouter le récit du jeune homme en ouvrant lui-même à peine la bouche, se contentant de fumer à la chaîne et d’opiner du menton. Enfin, il ferma les yeux et murmura :

— C’est l’occasion ou jamais de repasser l’enfant, comme on dit. À mon avis, nous devrions vous laisser vous rendre à Messine. Et au Gouvernement mondial de jouer !

David eut l’impression d’être soulagé d’un gros poids.

— C’est formidable ! Merveilleux…

Leonov leva un doigt pour doucher son enthousiasme :

— Mais ce n’est pas moi qui décide, attention. Il va falloir en parler avec l’administrateur en chef.

David passa encore une journée à traîner son désœuvrement à travers les galeries et les placettes souterraines de Séléné avant de recevoir un coup de téléphone de Leonov l’avertissant de se présenter le lendemain matin au bureau de l’administrateur en chef.

Pas très impressionnant, ce bureau : juste une petite pièce, deux divans et un terminal. En guise de plancher du gazon auquel les rampes fluorescentes encastrées dans le roc nu du plafond donnaient une teinte rougeâtre.

L’administrateur en chef était un ex-Américain noir, petit et sec, du nom de Franklin D. Colt. Il serra la main de David d’une poigne ferme en le scrutant intensément. Le jeune homme avait l’impression d’être jaugé par un lion.

Tout le monde s’assit, Leonov parfaitement détendu, David si crispé qu’il ne posait que deux centimètres de son derrière sur le coussin à côté du vieil homme, Colt se prélassant en face d’eux.

Quand David eut brièvement exposé son affaire, Leonov dit :

— Nous devrions le laisser partir pour Messine comme il le souhaite. Ce n’est pas notre problème. Il ne nous appartient pas de décider s’il est un citoyen du monde ou s’il fait légalement partie du bien-fonds d’Île Un.

— Les consortiums n’apprécieraient pas que nous ne leur restituions pas un patrimoine qui leur appartient, répliqua Colt d’une voix sèche et tranchante.

Leonov haussa les épaules.

— Vous oubliez que je suis né dans une société socialiste, mon cher. D’accord, les consortiums sont maîtres de la quasi-totalité de la Terre et de la totalité d’Île Un. La Russie elle-même s’en est accommodée. Mais pas moi. Dans la déraison de ma seconde enfance, je continue à espérer que le vrai communisme s’instaurera un jour.

Colt sourit.

— Vous n’êtes pas d’avis que nous devions laisser la société d’Île Un nous imposer sa loi de gré ou de force ?

— Sommes-nous une nation indépendante, affiliée au Gouvernement mondial, ou sommes-nous les laquais des capitalistes ?

L’administrateur lança un coup d’œil à David.

— Je n’ai jamais approuvé ces contrats de travail léonins. Cela ressemble un peu trop à l’esclavage.

— Il est important que j’aille à Messine, dit David. J’ai des informations d’un intérêt vital sur les multinationales et leurs intentions à communiquer au directeur du Gouvernement mondial.

— Vous êtes las de vivre au paradis ?

— Je suis las de vivre dans un paradis frelaté.

— Eh bien, il serait bon, en effet, que vous vous rendiez sur la Terre, fit Colt avec un sourire sarcastique. Messine sera un bon début. Mais je vous conseillerais d’aller plus loin.

— Où ça ?

— Dans les montagnes de Sicile où il y a encore des vendettas sanglantes et où on se sert toujours d’araires en bois pour enlever les pierres des champs. Ou dans le sud du Sahara que la famine a totalement dépeuplé. Ou en Inde où des charrettes évacuent les cadavres tous les matins mais où on laisse les immondices pourrir dans les rues. Ou dans une de ces grandes villes américaines où je suis né et où les pauvres vivent dans les ghettos des quartiers insalubres tandis que ceux qui ont un peu d’argent habitent les banlieues résidentielles. C’est un monde de toute beauté. Vous aimerez !

David regarda fixement Colt.

— Mais si c’est aussi atroce, là-bas, pourquoi n’essayez-vous pas de faire quelque chose ?

Leonov soupira et Colt éclata d’un rire amer.

— On a fait quelque chose. Nous avons empêché la guerre nucléaire et nous avons contribué à créer le Gouvernement mondial. Nous aurions été mieux inspirés de les laisser se suicider et aller en enfer.

Des joyeux cumulus mouchetaient allégrement le ciel bleu cobalt. La chaleur du soleil de la Méditerranée et le rythme nonchalant du schooner que berçaient les vagues apportaient à Bahjat un délassement physique.

Mais sa tension mentale ne la quittait pas. Chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle revoyait l’hélicoptère exploser, projetant des débris embrasés à travers le ciel, tuant son amant et mettant fin à sa propre vie avant même qu’elle ait vraiment eu le temps de commencer. Elle n’avait pas dormi depuis près d’un mois — depuis la mort de Denny — sauf quand elle s’abrutissait à coups de somnifères. Et même alors, son sommeil était hanté de rêves épouvantables, rêves de mort, de feu, de mutilations.

Mais l’homme qui mourait dans ses rêves était son père.

Hamoud l’avait cachée et, des semaines durant, elle avait fui l’armée de sbires que l’émir avait lancée à sa poursuite. Habituée depuis longtemps à la vie aventureuse des clandestins la célèbre ex-rebelle nommée Shéhérazade avait constaté que c’était tout autre chose quand on n’a pas un asile sûr qui vous sert de sanctuaire. La fastueuse demeure paternelle et sa domesticité étaient plus dangereuses pour elle que le grenier étouffant et sans fenêtres du taudis d’un malheureux travailleur. Elle ne pouvait même pas utiliser sa carte de crédit pour aller à l’hôtel ou au restaurant.

Malgré sa douleur, elle ne pouvait s’empêcher de sourire. Être un fugitif à temps complet, c’est beaucoup moins romantique. Mais elle savait qu’elle affronterait n’importe quelle épreuve, ferait face à n’importe quel péril, paierait n’importe quel prix pour venger l’assassinat de l’homme qui l’avait aimée.

Adossée au mât de bois poli et lisse, elle contemplait les flots creusés de vagues, s’émerveillant que l’horizon fût si rectiligne, si parfaitement tranché. Rien, ni brume ni nuages, ne voilait la ligne de partage des eaux et du ciel. On est d’un côté ou de l’autre, il n’y a pas de milieu. J’ai trop longtemps joué à être une révolutionnaire. Hamoud avait raison. Je ne détruirai pas la classe privilégiée en restant moi-même une privilégiée.

Traquée à chaque coin de rue, sur chaque quai, dans chaque boutique, Bahjat n’avait pu demeurer longtemps à Bassora. Là, il était impossible de trouver un bateau, lui avait dit Hamoud. Ils étaient sortis de la ville à bord d’un camion transportant un chargement de balles de feutre conduit par un jeune militant du F.R.P. Étouffant presque sous les ballots pleins de poussière qui la grattaient, elle avait senti les mains de son compagnon courir le long de son corps, sa bouche s’écraser sur sa peau. Elle ne s’était pas débattue, n’avait pas résisté. Même quand Hamoud lui avait détaillé par le menu d’une voix rauque ce qu’il attendait d’elle, elle avait simplement écouté et elle avait obéi. Ce n’était que de son corps qu’il usait. Si cela lui procurait du plaisir, ce n’était pas payer cher son concours.

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