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Ben Bova: Colonie 1

Здесь есть возможность читать онлайн «Ben Bova: Colonie 1» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1980, ISBN: 2-277-21028-5, издательство: J'AI LU, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Ben Bova Colonie 1

Colonie 1: краткое содержание, описание и аннотация

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En l’an 2008… Loin de la Terre,  — riche et heureuse colonie spatiale, d’une technologie si avancée qu’un homme y a été « créé » en laboratoire : David Adams. Beauté d’archange, intelligence souveraine. Pourtant cet être « invulnérable » s’est épris d’une journaliste de passage, la belle Evelyn Hall... et veut la retrouver. Tout comme il veut, parce qu’il se sent solidaire des hommes, sauver la Terre qu’une guerre bactériologique menace et dont le Gouvernement mondial vacille… Bravant l’interdiction de quitter David se lance dans le plus fantastique des voyages, passager clandestin d’astronefs en fusées, traqué de satellites en planètes… N’arrivera-t-il pas trop tard sur une Terre où déjà règnent la violence et l’anarchie ? Londres brûle, on se bat dans New York…

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— On aurait dû m’avertir qu’il faudrait faire de l’alpinisme, ronchonna-t-elle.

David éclata de rire.

— Allons ! Ce n’est pas une montagne. On n’en a pas construit de ce côté de la colonie. Cela dit, si vous tenez vraiment à faire de la varappe…

— Il ne manquerait plus que ça ! s’exclama-t-elle en repoussant les mèches emmêlées qui lui tombaient dans les yeux.

Son tailleur était fichu. Plein de taches d’herbe, imbibé de sueur. Quel salaud, ce Cobb ! Parce que tout ça, ç’avait été l’idée du « maire » d’Île Un.

— Il faut absolument que vous voyez la colonie, avait tonitrué la vieille baderne comme s’il haranguait les foules. Que vous la voyez réellement, je veux dire. Vous allez la sillonner, la sentir. Je vous trouverai un guide…

Si c’est de cette façon qu’il traite tous les nouveaux, c’est un miracle qu’il y ait des gens qui décident quand même de s’installer ici à demeure. À moins… à moins que je n’aie droit à des attentions particulières parce qu’il se doute de la raison de ma présence ? Evelyn prenait conscience pour la première fois de sa vie qu’une enquête journalistique pouvait être non seulement dangereuse mais aussi affreusement fatigante.

Elle suivait en tirant la jambe l’homme des bois musclé qui l’entraînait par monts et par vaux, à travers les forêts coupées de ruisseaux. Ses vêtements étaient dans un triste état, ses souliers bons pour la réforme, elle avait des ampoules, son sac cognait contre sa hanche et son irritation grandissait à chaque pas.

— On va bientôt arriver. (La gaieté de David ne faisait que l’exaspérer davantage.) Vous ne vous sentez pas plus légère ? La gravité dégringole très rapidement, ici.

— Non.

Elle ne se sentait pas assez sûre d’elle-même pour être plus explicite. Si elle lui disait ce qu’elle pensait réellement de ce bled, ils la réexpédieraient tambour battant sur la Terre par la première navette.

David marchait maintenant à sa hauteur. Le terrain s’était considérablement aplani et la progression était quand même moins pénible. Des buissons de la taille d’un homme poussaient de part et d’autre du sentier, pleins de fleurs énormes, grosses comme des citrouilles, qui éclataient de tous leurs rouges, de tous leurs orange, de tous leurs jaunes.

— Qu’est-ce que c’est que ces fleurs ?

La respiration d’Evelyn était redevenue presque normale. David plissa le front. Il émit un claquement de langue, les yeux fixés sur les fleurs.

Comme cicérone, il se pose un peu là ! Il me fait faire la visite guidée grand luxe et il ne sait même pas…

— C’est une forme mutante de l’Hydrangea commune, dit David en penchant curieusement la tête de côté comme s’il répétait les paroles de quelqu’un. H. macrophylla murphiensis. L’un des généticiens des premiers temps de la colonie dont le violon d’Ingres était la botanique a essayé d’inventer une nouvelle souche de fleurs de prestige qui n’auraient pas seulement des couleurs spectaculaires et inédites mais seraient aussi auto-pollinisantes. Il n’a que trop bien réussi dans son entreprise : pendant plus de trois ans, ses hydrangeas modifiées ont menacé d’envahir les terres arables de la colonie. Grâce à une équipe spéciale de biochimistes et de biologistes moléculaires, on est parvenu à confiner l’espèce en altitude à la pointe extrême du cylindre principal.

Il récite ça comme un robot, se dit Evelyn.

David lui sourit et reprit sur un ton plus normal :

— Le jardinier amateur en question ne s’appelait d’ailleurs pas Murphy, à propos. Il n’a pas voulu que la nouvelle variation porte son nom et le Dr Cobb a baptisé cette plante d’après la loi de Murphy.

— La loi de Murphy ?

— Personne ne vous l’a expliquée ? « Si quelque chose doit mal tourner, ça tournera mal. » C’est cela, la loi de Murphy. Et, ajouta David d’une voix plus grave, c’est la première et la plus importante des règles qui régissent notre existence, ici. Si vous décidez de vous installer définitivement dans la colonie, rappelez-vous la loi de Murphy. Elle peut vous sauver la vie.

— Si je décide de m’installer ? répéta Evelyn. Parce que vous en doutez ? Enfin quoi ! on m’a admise comme résidente permanente, oui ou non ?

— Bien entendu, répliqua David avec toutes les apparences de la surprise et de l’innocence. Ce n’était qu’une manière de parler.

Il n’empêche qu’Evelyn s’interrogea : Qu’est-ce qu’il sait exactement ?

Ils se remirent en marche entre la double muraille de fleurs resplendissantes. Elles n’avaient pas beaucoup de parfum mais c’était autre chose qui tracassait Evelyn… quelque chose qui manquait.

— Il n’y a pas d’insectes !

— Pardon ?

— On n’entend pas de bourdonnements d’insectes.

— Les insectes sont rares à cette altitude. Nous avons des abeilles dans les champs cultivés, évidemment, mais nous n’avons pas ménagé notre peine pour ne pas être infestés par les nuisibles — les mouches, les moustiques porteurs de maladies. Il y a dans les profondeurs du sol des vers de terre, des scarabées et tout ce qui est nécessaire pour l’enrichir et maintenir sa fertilité, évidemment. Il faut beaucoup de bestioles pour que la terre soit féconde. Il ne suffit pas de faire de l’épandage avec la poussière lunaire. La Lune est stérile, c’est un astre mort.

— Il y a longtemps que vous habitez ici ? s’enquit Evelyn.

— J’ai passé toute ma vie sur la colonie.

— Vraiment ? Vous y êtes né ?

— J’y ai passé toute ma vie, répéta David.

Evelyn tressaillit imperceptiblement. C’est bien lui !

— Et ils vous ont affecté aux R.P. ?

— R.P. ? Qu’est-ce que ça veut dire ?

— Les relations publiques. Est-ce que vous ne savez pas…

— Ah bon ! (David lui sourit.) Non, je ne fais pas partie de la section relations publiques. D’ailleurs, il n’en existe pas en dehors du Dr Cobb lui-même.

— Alors, votre rôle consiste uniquement à servir de guide aux nouveaux venus ?

— Non. Je suis prévisionniste… enfin, j’essaye de l’être.

— Prévisionniste ? Au nom du ciel, qu’est-ce que c’est que ce métier ?

Mais elle cessa brusquement de penser à sa question. Ils venaient de négocier le dernier tournant du sentier et le panorama qui s’offrait soudain à sa vue lui coupait le souffle.

Ils étaient au sommet d’une haute colline. À cette altitude, il aurait dû y avoir du vent, mais s’il y en avait, Evelyn ne le sentait pas. Son regard embrassait toute l’étendue de la colonie.

Île Un.

Des terres fertiles, des successions de reliefs boisés, des ruisseaux sinueux, des clairières herbues, de petits bois, des bâtiments éparpillés ici et là, des lacs bleus miroitant au soleil. Evelyn avait presque l’impression qu’elle tombait, que le décor verdoyant qui s’étendait à perte de vue était un aimant qui l’attirait. Très loin, le paysage se confondait avec la brume. Elle distinguait le bouquet de tours d’un village, les voiles blanches de bateaux qui sillonnaient le plus grand des lacs. Là, un pont délicat enjambait une rivière, plus loin des ailes diaphane tournoyaient doucement dans l’air limpide. Dans les lointains bleutés s’étiraient des champs géométriques.

Elle savait qu’Île Un était un gigantesque cylindre flottant dans l’espace. Elle savait qu’elle se trouvait à l’intérieur d’un immense tuyau. Elle se rappelait le briefing qu’elle avait subi et les chiffres tourbillonnaient dans sa tête. La colonie mesurait vingt kilomètres de long sur quatre de large. Le cylindre effectuait une rotation complète toutes les quelques minutes afin de maintenir une pesanteur artificielle équivalente à la gravité de la Terre. Mais les chiffres ne voulaient rien dire. C’était trop grand, trop vaste, trop colossal. C’était… oui, c’était un monde, une terre riche et fertile, une oasis de beauté et de paix qui défiait toutes les tentatives que l’on pouvait faire pour la mesurer et lui assigner des limites.

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