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Gene Wolfe: La cinquième tête de Cerbère

Здесь есть возможность читать онлайн «Gene Wolfe: La cinquième tête de Cerbère» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1976, ISBN: 978-2-253-11927-2, издательство: Robert Laffont, категория: Фантастика и фэнтези / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Gene Wolfe La cinquième tête de Cerbère

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Bien loin de la Terre, deux planètes soeurs, Sainte-Anne et Sainte-Croix, ont été colonisées par des Français qui ont détruit la population indigène de la seconde. Bien des décennies plus tard — après que les colons français ont été eux-mêmes vaincus et dispersés —, un ethnologue, le Dr Marsh, consacre sa vie à retrouver des traces de cette culture effacée, oubliée, passée au rang des mythes et qu'une culpabilité ancienne tend à refouler dans l'imaginaire. En trois contes d'une écriture à chaque fois renouvelée, Gene Wolfe retrace les aspects contradictoires mais complémentaires de cette quête de l'identité d'un peuple, d'une pureté originelle dont un génocide a voilé jusqu'au souvenir. Voici un livre étrange, subtil et attachant, sans pareil dans le domaine de la science-fiction et qui imprègne longtemps le souvenir du lecteur comme d'un parfum, comme d'une vibration, comme du souvenir d'un songe.

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Gene Wolfe

La cinquième tête de Cerbère

À Damon Knight qui,

un soir mémorable de juin 1966,

me fit germer d’un haricot.

La cinquième tête de Cerbère

Quand la touffe de lierre ploie sous la neige,
Le jeune hibou hulule en voyant le loup
Qui dévore les petits de la louve.

Samuel Taylor Coleridge La Ballade du vieux marin .

Quand j’étais un petit garçon, mon frère David et moi, nous devions aller nous coucher de bonne heure, que nous ayons sommeil ou pas. En été particulièrement, l’heure de monter au lit venait souvent avant le coucher du soleil ; et comme notre dortoir était situé dans l’aile orientale de la maison, avec une large baie donnant sur la cour centrale et donc orientée à l’ouest, il arrivait que la lumière dure et rosée du couchant nous baigne pendant des heures, tandis que nous regardions de nos lits le singe infirme de mon père perché sur un parapet écaillé, ou que nous nous racontions des histoires, d’un lit à l’autre, par gestes silencieux.

Le dortoir était au dernier étage de la maison, et la fenêtre était protégée par une épaisse grille que nous avions l’interdiction de retirer. La théorie était je suppose qu’un voleur aurait pu, par un matin pluvieux (c’était le seul moment où il pouvait espérer découvrir le toit, aménagé en une espèce de jardin d’agrément abandonné), laisser descendre une corde et s’introduire dans le dortoir par cette fenêtre.

L’objet de cette hypothétique et courageuse intrusion n’aurait pas été simplement, il va sans dire, de nous voler. Les enfants, garçons ou filles, avaient un cours extraordinairement bas à Port-Mimizon ; et l’on m’avait dit que mon père, qui jadis en faisait commerce, ne s’intéressait plus à cette branche d’activité en raison de la précarité du marché. Que ce fût vrai ou pas, tout le monde — ou presque tout le monde — connaissait un professionnel prêt à fournir ce qu’on lui demandait, dans des limites raisonnables, pour un prix très peu élevé. Ces hommes s’intéressaient aux enfants des pauvres et des négligents, et si vous leur demandiez, par exemple, une petite fille rousse à la peau brune, ou bien une boulotte avec un cheveu sur la langue, ou un petit garçon blond comme David, ou pâle aux cheveux bruns et aux yeux bruns comme moi, ils pouvaient vous l’amener en quelques heures seulement.

Il était pratiquement exclu également que ce voleur imaginaire cherche à nous enlever pour exiger une rançon, bien que mon père fût considéré dans certaines sphères comme immensément riche. Il y avait plusieurs raisons à cela. Les rares personnes qui savaient que nous existions savaient aussi, ou du moins avaient été amenées à penser, que nous ne comptions pas du tout aux yeux de mon père. Je ne saurais dire si c’était vrai ou non. Sans aucun doute, c’est ce que je croyais, et jamais mon père ne m’avait donné la moindre raison d’en douter, bien qu’à cette époque la pensée de l’assassiner ne m’eût encore jamais effleuré.

Et si ces raisons n’étaient pas suffisamment convaincantes, n’importe qui ayant tant soit peu de connaissance du milieu dont il était devenu peut-être l’élément le plus stable comprendrait aisément que pour lui, qui était déjà forcé de distribuer des pots-de-vin considérables à la police secrète, accepter seulement une fois de lâcher de l’argent de cette manière était ouvrir la porte à mille attaques ruineuses ; et c’était peut-être — cela et la peur qu’il inspirait — la véritable raison pour laquelle nous n’avions jamais été volés.

La grille de fer est (car j’écris cela maintenant dans mon ancien dortoir) façonnée de manière à évoquer plus ou moins les branches un peu trop symétriques d’un saule. Dans mon enfance, elle était envahie de jasmin de Virginie (arraché depuis) qui avait grimpé le long du mur de la cour, et je souhaitais toujours qu’il recouvre entièrement la fenêtre de manière à empêcher d’entrer le soleil qui nous gênait quand nous voulions dormir. Mais David, dont le lit était juste sous la fenêtre, était perpétuellement en train de casser des branches pour se fabriquer une sorte de flûte de Pan avec quatre ou cinq tiges creuses. Le bruit qu’il faisait en jouant plus fort à mesure que David prenait de l’audace, finissait naturellement par attirer l’attention de Mr Million, notre précepteur. Mr Million entrait dans le dortoir sans faire le moindre bruit, ses grandes roues glissant sur le sol inégal tandis que David faisait semblant de dormir. La flûte de Pan était alors cachée sous l’oreiller, ou sous les draps, ou même sous le matelas, mais Mr Million la trouvait quand même.

Ce qu’il faisait avec ces petits instruments de musique une fois qu’il les avait confisqués, je l’avais oublié jusqu’à hier, bien qu’en prison, quand le mauvais temps nous retenait à l’intérieur, j’aie souvent occupé mes moments à essayer de me le rappeler. Les briser ou les jeter à travers la grille dans le patio en bas n’aurait pas ressemblé à Mr Million. Il ne brisait jamais rien intentionnellement, il ne gaspillait jamais rien. Je me rappelais parfaitement l’expression à moitié désolée avec laquelle il sortait le petit assemblage de tiges (le visage qui paraissait flotter derrière son écran ressemblait beaucoup à celui de mon père) et la manière dont il se retournait pour sortir de la pièce silencieusement, comme il était venu. Mais que pouvait-il en faire ?

Hier, comme je l’ai dit (c’est le genre de chose qui me redonne confiance), je me suis brusquement souvenu. Il me parlait à cet endroit même, pendant que j’étais en train de travailler, et lorsqu’il me quitta il me sembla — mon regard, distraitement, avait suivi son mouvement — que quelque chose, une sorte de fioriture, dont je me souvenais depuis ma prime enfance, manquait à son départ. Fermant les yeux, j’essayai de trouver en quoi l’image que j’avais gardée consistait, éliminant tout scepticisme, toute tentative abstraite de deviner d’avance ce que logiquement j’avais dû remarquer, et j’en arrivai à la conclusion que l’élément manquant était un bref éclat, un reflet métallique, au-dessus de la tête de Mr Million.

Une fois cela établi, je compris qu’il devait s’agir d’un mouvement de son bras vers le haut, comme un salut, au moment où il quittait le dortoir. Pendant une heure ou plus, je cherchai vainement la raison d’un tel geste. Je ne pouvais que supposer que, quelle qu’elle fut, elle avait dû être détruite par le temps. J’essayai de me rappeler si le couloir devant notre dortoir avait, dans ce passé pas tellement lointain, abrité quelque chose de disparu maintenant, une tenture ou un store ou un mécanisme quelconque dont la mise en marche pouvait fournir l’explication. Mais il n’y avait rien.

Je sortis dans le couloir et examinai minutieusement le sol pour essayer de trouver des marques de meubles. Je cherchai des clous ou des crochets dans les murs, j’écartai les vieilles tapisseries. Au risque d’attraper le torticolis, je scrutai le plafond sous tous les angles. Puis, au bout d’une heure de recherches vaines, je pensai à examiner la porte elle-même et vis ce que je n’avais pas remarqué les milliers de fois où je l’avais franchie : comme toutes les portes de cette maison, qui est très ancienne, elle possédait un cadre massif constitué par d’épais panneaux de bois, et l’un d’eux, formant linteau, était suffisamment saillant par rapport au mur pour former une étroite étagère au-dessus de la porte.

Je poussai mon fauteuil dans le couloir et je grimpai dessus. L’étagère était couverte d’une épaisse couche de poussière dans laquelle se trouvaient quarante-sept flûtes de Pan ayant appartenu à mon frère ainsi que d’innombrables autres petits objets dont certains évoquaient pour moi des souvenirs mais dont d’autres n’ont pas encore à ce jour allumé la moindre lueur de réminiscence dans les recoins de ma mémoire.

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