Isaac Asimov - Cailloux dans le ciel

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Cailloux dans le ciel: краткое содержание, описание и аннотация

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Pour Joseph Schwartz, la chose arriva à l’instant où il avait un pied en l’air. Il se trouvait dans la ban­lieue de Chicago et s’apprêtait à enjamber une poupée de chiffon. Lorsqu’il reposa le pied, après avoir éprouvé une fugitive impression de vertige, sa chaussure s’enfonça dans l’herbe. Il était alors dans une forêt.
Ce qu’ignorait Joseph Schwartz, c’est qu’il ne s’était pas déplacé dans l’espace, mais qu’il avait effec­tué un immense bond dans le temps. Désormais, la Terre n’était plus qu’une petite planète d’intérêt stratégique secondaire dans l’im­mense empire galactique dirigé de­puis Trantor.
La présence d’un homme venu du passé ne va-t-elle pas modifier les rapports de force existant entre les Terriens et la garnison de soldats impériaux ?

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Puis le paysage retint son regard. Dans le violet sombre et vineux de l’extrême stratosphère, la Terre offrait un spectacle fabuleux. Les vastes continents embrumés que l’on apercevait, occultés ici et là par des bancs de nuages que le soleil faisait miroiter, étaient comme un désert orangé. Au delà, s’éloignant lentement du stratoplane, la ligne moutonnante de la nuit fuyait et l’on voyait scintiller dans l’ombre les zones radio-actives.

Un éclat de rire vint distraire l’attention de l’archéologue qui se retourna. Un couple âgé, confortablement grassouillet et tout sourire, était apparemment l’objet de cette gaieté. Arvardan poussa son voisin du coude.

— Que se passe-t-il ?

L’autre répondit :

— Ils font la grande ronde pour fêter leurs quarante ans de mariage.

— La grande ronde ?

— Mais oui ! Le tour de la Terre, vous savez bien.

Le vieux monsieur, rouge de plaisir, racontait avec volubilité ses souvenirs et ses impressions de voyage. Sa femme l’interrompait à tout bout de champ pour rectifier méticuleusement des détails sans la moindre importance, et cela dans la plus parfaite bonne humeur. Les autres passagers écoutaient avec une vive attention. Décidément, songea Arvardan, les Terriens avaient l’air aussi chaleureux et humain que n’importe quel autre peuple de la galaxie.

— Et c’est pour quand, la sexagésimale ? demanda quelqu’un.

— D’ici un mois à peu près… le seize novembre. La réponse avait été faite sur un ton guilleret et sans l’ombre d’une hésitation.

— Eh bien, j’espère pour vous qu’il fera beau, ce jour-là. Le jour où mon père a eu ses soixante ans, il pleuvait des cordes. Je n’ai jamais vu un pareil déluge depuis. Je l’avais accompagné – dans ces cas-là, on aime bien ne pas être seul, vous savez – et il n’arrêtait pas de ronchonner contre la pluie. Nous avions une biroue découverte et nous étions trempés jusqu’aux os. « De quoi te plains-tu, papa ? je lui ai fait. Il va falloir que je revienne, moi ! »

Ce furent des hurlements de rire et les deux vieux ne furent pas les derniers à participer à l’hilarité générale. Mais un sentiment d’horreur s’empara d’Arvardan tandis qu’un désagréable soupçon se faisait jour en lui.

— Cette sexagésimale dont ils parlent, dit-il à son voisin… je présume qu’ils font allusion à une mesure d’euthanasie. Je veux dire… on vous retire de la circulation quand vous avez soixante ans, c’est bien cela ?

Il se tut quand l’autre, ravalant ses derniers soubresauts d’allégresse, se retourna et lui décocha un regard aussi appuyé que méfiant.

— Que voulez-vous que ça signifie ? finit-il par demander.

Arvardan fit un geste qui ne voulait rien dire et sourit niaisement. Il connaissait cette coutume, mais de façon purement théorique. Quelque chose qu’on lit dans les livres, qu’on évoque dans une publication scientifique. Mais brusquement, voilà qu’il réalisait que des êtres humains y étaient effectivement soumis, que les hommes et les femmes qui l’entouraient ne dépasseraient pas l’âge de soixante ans, parce que la coutume le voulait ainsi. Son voisin le dévisageait toujours.

— Mais d’où sortez-vous, l’ami ? On ne connaît pas la sexagésimale là d’où vous venez ?

— Nous l’appelons « le Temps », répondit Arvardan d’une voix qui chevrotait. Je viens de là-bas.

D’un geste saccadé, il tendit le pouce derrière lui. Quinze secondes s’écoulèrent avant que l’autre renonce à le fouiller de son regard intense et scrutateur.

Les lèvres d’Arvardan tremblaient. Ces gens-là étaient soupçonneux. Ce stéréotype, tout au moins, se révélait conforme à la réalité.

Le vieux monsieur continuait de discourir :

— Elle viendra avec moi, disait-il en désignant d’un coup de menton sa joviale moitié. Elle ne doit y passer que trois mois après moi, mais elle trouve qu’il n’y a pas de raison d’attendre et que c’est aussi bien qu’on y aille ensemble. Pas vrai, la maman ?

— Pour sûr, gloussa la femme en devenant toute rose. Les enfants sont tous mariés et établis. Je ne ferais que les ennuyer. D’ailleurs, je ne pourrais pas profiter de mon reste sans mon vieux. Autant partir tous les deux en même temps.

Sur ce, tous les passagers se plongèrent simultanément dans des supputations arithmétiques afin de calculer le temps qui leur restait aux uns et aux autres, opération impliquant des conversions de mois en jours qui provoquèrent quelques sérieuses prises de bec chez quelques couples mariés.

— J’ai droit exactement à douze ans trois mois et quatre jours, déclara impétueusement un petit bonhomme à la mise stricte et à l’expression déterminée. Douze ans trois mois et quatre jours, pas un de plus et pas un de moins.

— A moins que vous ne mourriez avant, corrigea quelqu’un avec bon sens.

Ridicule ! répliqua aussitôt l’autre. Je n’ai nulle intention de mourir avant. Est-ce que j’ai la tête à ça ? J’ai douze ans trois mois et quatre jours à vivre. Personne, ici, n’aura l’audace de le nier. Il avait vraiment l’air très féroce.

Un jeune homme à la taille bien prise, une cigarette crânement fichée entre les lèvres, laissa tomber sur un ton chagrin :

— Ceux qui sont capables de calculer leur temps au jour près ont bien de la chance. Il y en a beaucoup qui ont dépassé le leur.

— C’est bien vrai, approuva quelqu’un.

Tout le monde opina du chef, tandis qu’un sentiment diffus d’indignation se faisait sentir à bord.

— Non point que j’objecte à ce qu’un homme – ou une femme – recule d’un an son échéance, surtout s’il a des affaires à régler, poursuivit le jeune homme qui, entre deux bouffées, secouait sa cigarette d’un geste emphatique pour en faire tomber la cendre. C’est à ces coquins, à ces parasites qui tentent de passer au travers du recensement et accaparent la nourriture de la génération montante que j’en ai.

Il paraissait nourrir des griefs personnels.

— Mais l’âge de tout le monde n’est-il pas enregistré ? fit Arvardan. Il ne doit guère être facile de frauder.

Le silence qui suivit cette intervention disait bien le mépris dans lequel les passagers tenaient le sot idéalisme d’un pareil propos. Enfin, comme pour conclure le débat, l’un des voyageurs murmura avec diplomatie :

— Il n’y a guère de raison de vivre au delà de la soixantaine, je suppose.

— Surtout pour un fermier ! lança une voix véhémente. Quand on a travaillé la terre pendant un demi-siècle, il faudrait être fou pour ne pas se réjouir qu’on vous raye des cadres. Mais les administrateurs et les industriels… ça, c’est une autre paire de manches.

Le vieux monsieur dont l’anniversaire de mariage avait été à l’origine de la discussion se risqua alors à exprimer son opinion, peut-être enhardi par le fait que, tombant sous le coup de la loi sexagésimale, il n’avait rien à perdre :

Tout dépend des relations qu’on a, fit-il avec un clin d’œil chargé de sous-entendus. J’ai connu quelqu’un qui a eu soixante ans un an après le recensement de 810 et qui a vécu jusqu’à celui de 820. Il avait soixante-neuf ans quand il est parti. Soixante-neuf ! Vous vous rendez un peu compte ?

— Comment s’était-il débrouillé ?

— Il avait quelque argent et son frère était membre de la Société des Anciens. Dans ces conditions, il n’y a rien d’impossible.

Ces paroles rencontrèrent l’assentiment général.

— Moi, j’ai eu un oncle qui vécut un an de trop… juste un an, reprit le jeune homme à la cigarette. C’était un de ces sales égoïstes qui rechignent à tirer leur révérence, si vous voyez ce que je veux dire. Il se moquait comme d’une guigne de ceux qui restaient. Je n’en savais rien, sinon je l’aurais dénoncé, parce que j’estime, pour ma part, qu’on doit partir quand c’est l’heure. Par loyauté envers la génération suivante. N’empêche qu’il s’est quand même fait prendre et vous savez ce qui s’est passé ? La Confrérie nous est tombée sur le dos, à mon frère et à moi, pour nous demander des comptes. Elle voulait savoir pourquoi nous ne l’avions pas signalé. J’ai répondu que je n’étais pas au courant, que personne ne l’était dans la famille, que je ne l’avais pas vu depuis dix ans. Mon père nous a soutenus. Mais on a quand même écopé d’une amende de cinq cents crédits. C’est comme ça quand on n’a pas de piston.

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