Vincent Nouzille - Les tueurs de la République

Здесь есть возможность читать онлайн «Vincent Nouzille - Les tueurs de la République» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2015, ISBN: 2015, Издательство: Éditions Fayard, Жанр: Публицистика, Прочая документальная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les tueurs de la République: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les tueurs de la République»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

C'est l'un des secrets les mieux gardés de la République : en son nom et sur ordre des plus hautes autorités, des tueurs sont disponibles à tout moment pour éliminer des personnes jugées dangereuses pour la sécurité nationale ou conduire des guerres secrètes contre des ennemis présumés.
Oui, la France tue parfois pour régler des comptes. Oui, la France mène clandestinement depuis des décennies, au nom de la protection de ses intérêts, du Moyen-Orient à la Françafrique, des actions meurtrières inavouables : vengeances d'État, assassinats en série, attentats commandités par l'Élysée, guérillas sanglantes, éradication de chefs terroristes, emploi de mercenaires sulfureux ou de services secrets alliés peu regardants…
Pour ce faire, la DGSE dispose de son Service Action et, en marge de celui-ci, d'une cellule clandestine dont ce livre retrace l'histoire. Ses agents et des commandos des forces spéciales sont entraînés pour mener à bien ces exécutions ciblées, appelées « opération Homo » (pour homicide), ainsi que des opérations plus vastes de « neutralisation », souvent en marge des conflits déclarés. Les présidents successifs de la Ve République, de De Gaulle à Hollande, ont, chacun à leur manière, recouru à ce type d'actions, même s'ils s'en sont défendus.
Au cours d'une enquête de plusieurs années, Vincent Nouzille a recueilli des témoignages exclusifs et des documents inédits. Des acteurs clés qui ont donné ou obtenu ce « permis de tuer » éclairent ici cette face sombre du pouvoir.
Vincent Nouzille, journaliste indépendant, collabore au
après avoir été grand reporter à
Il est l’auteur ou le coauteur d’enquêtes de référence, comme
avec Jacques Follorou (Fayard, 2004),
(Fayard, 2009) et
(Fayard/LLL, 2010).

Les tueurs de la République — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les tueurs de la République», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать
Des cibles aux quatre coins de l’Europe

Avec l’embrasement algérien, le SA étend son rayon d’action. Il envoie toujours ses tueurs pour des missions ponctuelles en Algérie, en Tunisie et au Maroc, mais traque aussi sans relâche, aux quatre coins de l’Europe, les dirigeants et les avocats du FLN, y compris des citoyens français sur le territoire national, ainsi que des marchands d’armes et des pourvoyeurs de fonds du parti indépendantiste algérien.

L’un des premiers trafiquants visés se nomme Wilhelm Beissner. Cet ancien responsable des services de sécurité du III eReich en Yougoslavie expédie vers l’Algérie, via l’Irak, des cargaisons de fusils anglais et de mortiers. Informé que de mystérieux ennemis, issus de la Main rouge, le filent depuis des mois, Beissner balaie les avertissements, parlant de « mauvais roman [35] Rapporté dans Erwan Bergot, Commandos de choc « Algérie », op. cit. , p. 121. ». Un jour de 1957, sa voiture explose près de son domicile munichois. Il a les deux jambes arrachées et ne doit sa survie qu’à une opération miraculeuse.

La crainte de la Main rouge se répand alors parmi les marchands d’armes. La proie suivante s’appelle Otto Schlüter. Ce commerçant, officiellement propriétaire d’une boutique d’articles de chasse à Hambourg, est soupçonné par le SDECE, et par les services secrets ouest-allemands (Bundesnachrichtendienst, ou BND), d’être l’un des principaux pourvoyeurs du FLN. Ses bureaux ont déjà été piégés en septembre 1956, et l’un de ses adjoints a trouvé la mort. Le 3 juin 1957, Otto Schlüter sort de chez lui, Loogestieg, à Eppendorf, et prend place dans sa Mercedes avec sa mère et sa fille. Lorsqu’il tourne la clé de contact, le véhicule est pulvérisé par une explosion. L’équipe du SDECE, dont fait partie Antoine Méléro, a fixé sous le plancher de la voiture une charge de plastic avec des billes d’acier. Gravement blessé, le trafiquant a toutefois la vie sauve, de même que sa fille, mais sa mère décède. L’enquête de la police allemande se perd dans les sables. En octobre 1958, Schlüter échappera à un autre attentat maquillé en accident, l’un de ses pneus ayant éclaté alors qu’il conduisait à plus de cent quarante kilomètres à l’heure.

Le FLN comprend le message : il se tourne vers d’autres trafiquants. Parmi eux, Marcel Léopold, un citoyen suisse qui a fait fortune dans les bordels et les fumeries d’opium près de Pékin. L’arrivée au pouvoir de Mao Tsé-toung lui a valu quelques années de prison. En 1954, il est expulsé de Chine et se lance dans le trafic d’armes depuis son domicile, cours de la Rive, à Genève. Le SDECE dispose d’un gros dossier sur lui. Sur plusieurs photos, on le voit porter des costumes de belle coupe, malgré ses cent vingt kilos. Les tueurs de la Main rouge passent à l’action le matin du 19 septembre 1957, alors que « Monsieur Léopold » regagne son appartement. Dans l’ascenseur, un jeune homme tire sur lui à bout portant une fléchette meurtrière grâce à une sarbacane d’acier de trente centimètres équipée d’un percuteur. Cette arme a été mise au point par les services techniques du SDECE, où travaille notamment le capitaine Jeannou Lacaze, futur patron du SA et futur chef d’état-major des armées. Surnommé « le Sorcier aztèque », c’est un spécialiste des explosifs de toutes sortes.

Puis c’est au tour d’un autre fournisseur du FLN, Georg Puchert, de subir les foudres de la Main rouge. Cet Allemand originaire de Lettonie, surnommé « Captain Morris », a bâti sa réputation dans la contrebande de cigarettes américaines, avant de s’orienter vers les armes, transportées grâce à une flottille de navires basée à Tanger. Son réseau est infiltré par des agents du SDECE, membres du Service 7, une cellule s’occupant des filatures, des effractions et des faux papiers, dirigée par le colonel Le Roy-Finville [36] Voir Philippe Bernert, SDECE, Service 7, op. cit. , p. 192 sq. . Au fil des mois, certains de ces bateaux chargés d’armes explosent inopinément, comme la Bruja Roja et le Typhoon au large de Tanger, l’ Atlas à Hambourg ou encore l’ Allahira en Belgique. Ces avertissements ne ralentissent pas le trafic de Puchert. Dans la soirée du 2 mars 1959, à Francfort, où il est rentré, une équipe du SA fixe une bombe remplie de billes d’acier sous sa Mercedes 190. Le lendemain matin, Puchert meurt dans l’explosion de sa voiture.

Les trafiquants d’armes ne sont pas les seules victimes des opérations Homo signées « La Main rouge ». Ainsi, l’avocat kabyle Aït Ahcène est exécuté à la mitraillette près de Bad Godesberg le 5 novembre 1958. Porteur d’un passeport diplomatique tunisien, il était basé en Allemagne pour assurer le contact entre le FLN et des fabricants d’armes qui l’alimentaient en carabines Mauser, pistolets-mitrailleurs, canons antichars et bazookas soviétiques. Quelques mois plus tard, l’un d’entre eux, Ernst-Wilhelm Springer, est prévenu par un mystérieux correspondant de la Main rouge qu’une bombe a été placée dans le moteur de sa voiture et qu’il ferait mieux de cesser son petit commerce avec ses amis algériens. Inquiet, le trafiquant change de clientèle.

Il ne fait pas bon être avocat du FLN à Paris

À Paris, la traque des soutiens du FLN devient une véritable obsession, comme le rappelle Raymond Muelle : « Michel Debré, à Matignon, a fait savoir qu’il fallait s’en prendre au collectif des avocats pro-FLN. J’ai dit qu’on allait commencer par Jacques Vergès. Nous l’avons surveillé, mais l’opération n’a pas pu se faire à cause d’une panne de voiture [37] Entretien avec l’auteur, 9 mai 2012. . »

La cible suivante a moins de chance. Il s’agit de Moktar Ould Aoudia, fils d’un ancien combattant, élevé chez les Pères blancs, marié à une Française et avocat à Paris. Comme ses sept collègues du collectif, il a reçu des menaces de mort par un courrier anonyme signé « La Main rouge ». Il est finalement exécuté le 21 mai 1959 par un commando du SA dont fait partie Raymond Muelle [38] Voir le récit dans Raymond Muelle, La Guerre d’Algérie en France, 1954–1962 , Presses de la Cité, 1994, p. 141–146. . L’agent d’exécution — on l’appelle E1 dans le jargon du SDECE —, cachant son arme dans un porte-documents, est entré dans un immeuble du passage Feydeau, est monté jusqu’au troisième étage, et s’est posté devant le bureau de M e Ould Aoudia. Lorsque celui-ci en est sorti vers 19 h 35, deux détonations ont retenti ; l’avocat s’est effondré. Le tireur s’est empressé de visser une casquette sur son crâne pour changer d’apparence, puis a regagné la rue et sauté dans la Peugeot 203 venue le chercher. Il n’y a eu aucun témoin.

Avec l’aval du pouvoir politique et de leurs supérieurs, les tueurs ont donc frappé sur le territoire métropolitain, au cœur de la capitale, contournant les consignes générales édictées pour ce type d’opérations. Le 26 mai, la Main rouge envoie même de nouvelles lettres anonymes aux sept autres membres du collectif. Numérotées de 2 à 8, elles ne portent que ces deux mots sinistres : « Toi aussi [39] Voir les témoignages de Raymond Muelle et de Jacques Vergès dans le documentaire Histoire des services secrets français , de Jean Guisnel et David Korn-Brzoza, France 5, 2010. . »

La V e République est en guerre. Les services secrets n’ont plus de limites.

De Gaulle lui-même n’est pas à l’abri

Lorsque les généraux Challe, Salan, Jouhaud et Zeller tentent leur coup de force à Alger en avril 1961, le SDECE est divisé. Des membres du SA, dont nombre d’officiers du 11 e Choc, ne cachent pas leur sympathie pour les putschistes, puis pour l’Organisation armée secrète (OAS), fondée dans la clandestinité par les ultras de l’Algérie française pour mener le combat et éliminer le général de Gaulle, considéré comme le bradeur de l’empire. À l’opposé, une frange de soldats légitimistes soutient la politique algérienne du Général, prélude à l’indépendance. Entre les deux factions, le fossé se creuse.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les tueurs de la République»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les tueurs de la République» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les tueurs de la République»

Обсуждение, отзывы о книге «Les tueurs de la République» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x