Vincent Nouzille - Les tueurs de la République

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C'est l'un des secrets les mieux gardés de la République : en son nom et sur ordre des plus hautes autorités, des tueurs sont disponibles à tout moment pour éliminer des personnes jugées dangereuses pour la sécurité nationale ou conduire des guerres secrètes contre des ennemis présumés.
Oui, la France tue parfois pour régler des comptes. Oui, la France mène clandestinement depuis des décennies, au nom de la protection de ses intérêts, du Moyen-Orient à la Françafrique, des actions meurtrières inavouables : vengeances d'État, assassinats en série, attentats commandités par l'Élysée, guérillas sanglantes, éradication de chefs terroristes, emploi de mercenaires sulfureux ou de services secrets alliés peu regardants…
Pour ce faire, la DGSE dispose de son Service Action et, en marge de celui-ci, d'une cellule clandestine dont ce livre retrace l'histoire. Ses agents et des commandos des forces spéciales sont entraînés pour mener à bien ces exécutions ciblées, appelées « opération Homo » (pour homicide), ainsi que des opérations plus vastes de « neutralisation », souvent en marge des conflits déclarés. Les présidents successifs de la Ve République, de De Gaulle à Hollande, ont, chacun à leur manière, recouru à ce type d'actions, même s'ils s'en sont défendus.
Au cours d'une enquête de plusieurs années, Vincent Nouzille a recueilli des témoignages exclusifs et des documents inédits. Des acteurs clés qui ont donné ou obtenu ce « permis de tuer » éclairent ici cette face sombre du pouvoir.
Vincent Nouzille, journaliste indépendant, collabore au
après avoir été grand reporter à
Il est l’auteur ou le coauteur d’enquêtes de référence, comme
avec Jacques Follorou (Fayard, 2004),
(Fayard, 2009) et
(Fayard/LLL, 2010).

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Pour sa part, Jacques Chirac est resté très précautionneux dans ce domaine. Il a plusieurs fois répété son opposition aux opérations Homo, et il doutait des capacités des services secrets français à les mener à bien. Cependant, toute règle comporte des exceptions. Ainsi, Jacques Chirac préférait parfois s’en remettre… aux Américains. Paradoxalement, sa prudence s’est renforcée après le 11 septembre 2001. « Il craignait des attentats et des engrenages. Par conséquent, nous sommes un peu restés les bras ballants face au terrorisme, sans pouvoir répliquer [17] Entretien avec l’auteur, juillet 2013. », explique un ancien cadre de la DGSE.

Il a fallu attendre l’élection de Nicolas Sarkozy — partisan plus résolu des opérations clandestines, s’appuyant surtout sur les forces spéciales —, puis celle de François Hollande, pour que les inhibitions au sujet de la politique de représailles soient levées. Un expert de la lutte antiterroriste commente : « Contrairement aux Américains, qui frappent aveuglément, en France nous sommes plus mesurés. Nous ne le faisons que sur ordre, avec des règles précises d’engagement, afin d’éviter de tuer des femmes et des enfants dans une voiture, par exemple [18] Entretien avec l’auteur, avril 2013. . »

Théoriquement, les rétorsions sont dosées. « Je n’étais pas favorable à une réplique immédiate, plutôt à une vengeance mûrement préparée, se souvient un directeur de la DGSE qui a été en poste dans les années 2000. Les auteurs d’assassinats, d’attentats ou de prises d’otages doivent savoir que nous ne les laisserons pas impunis. La réplique peut venir à tout moment, surtout quand ils ne s’y attendent pas [19] Entretien avec l’auteur, mars 2013. . »

Basses besognes au nom de la France

À cette loi du talion, que l’opinion publique peut admettre, les présidents ont ajouté d’autres motifs pour déclencher des opérations secrètes meurtrières. Nombre d’entre elles sont menées par des agents dévoués, mais pour des mobiles troubles et avec des moyens contestables : complots pour tuer des chefs d’État étrangers, assassinats d’opposants de régimes amis, coups de main répressifs apportés à des despotes, élimination massive de rébellions, contre-terrorisme sanglant, soutien secret à des criminels de guerre, emploi de mercenaires sulfureux…

Au nom de la défense de ses intérêts, la France commandite, ou appuie, de basses besognes inavouables. Certaines sont sous-traitées, d’autres tacitement autorisées, au risque d’en perdre le contrôle. Charles de Gaulle et Georges Pompidou ont couvert d’implacables opérations en Algérie et en Afrique, y compris des assassinats politiques. Valéry Giscard d’Estaing voulait faire liquider le leader libyen Mouammar Kadhafi. François Mitterrand a commandité un attentat à Beyrouth. Sous Chirac, on a envoyé des mercenaires pour sauver des dictateurs sur le continent noir. Nicolas Sarkozy a mené une guerre clandestine en Libye, parallèlement à l’opération militaire officielle. François Hollande a déployé ses soldats pour conduire avec succès l’opération Serval aux côtés d’une armée malienne soupçonnée de nombreux abus. Et il s’accorde parfois avec les Américains pour recourir à des « drones tueurs » responsables de dommages collatéraux.

Les présidents ont souvent fermé les yeux sur ce qui se passait en coulisses. Autrefois, les dérapages étaient couverts par un secret bien commode. Aujourd’hui, celui-ci reste un indispensable paravent pour les services de renseignement, mais ces derniers, soumis aux feux croisés des médias, sont plus exposés. Le contrôle parlementaire et le débat démocratique imposent aussi une plus grande régulation de leurs activités. En outre, la militarisation croissante des opérations, liée à la multiplication des conflits, augmente les risques et soulève des questions sur leur pilotage.

D’ailleurs, la répartition des rôles entre la DGSE, théoriquement chargée des missions clandestines, et les forces spéciales, responsables des opérations plus visibles, n’est pas toujours très nette. On a vu des agents de la DGSE débarquer en Somalie en tenue de combat et, à l’inverse, des soldats des forces spéciales opérer en civil en Libye parce que l’Élysée voulait garder secrète leur présence. Un rapport du Sénat de mai 2014 a suggéré, dans l’objectif de conforter la position des militaires, de réunir tous les commandos sous la responsabilité du Commandement des opérations spéciales (COS), ce qui impliquerait qu’une partie des sept cents agents du Service Action rejoignent les quelque trois mille membres actuels des forces spéciales [20] « Le renforcement des forces spéciales, avenir de la guerre ou conséquence de la crise ? », rapport des sénateurs Daniel Reiner, Jacques Gautier et Gérard Larcher, 13 mai 2014. Le Sénat évoque aussi le contexte de « disette budgétaire » pour justifier ce rapprochement. . Or, sans refuser la coopération, la DGSE, défendant l’autonomie de son action clandestine, renâcle à lâcher les troupes paramilitaires de son SA.

Une raison d’État à géométrie variable

De fait, la République a souvent besoin de beaucoup de bras pour intervenir secrètement. Mais elle prend alors le risque qu’ils s’emmêlent dangereusement. Ainsi, le SA, sur décision gouvernementale, a prêté la main à des offensives militaires controversées, comme celles de l’UCK, les nationalistes kosovars, au Kosovo en 1999. Ses agents ont alors failli se heurter… à des soldats français. « Nous avons eu quelques accrochages violents avec l’UCK, et nous ne savions pas qu’il aurait pu y avoir des camarades du SA avec les rebelles que nous affrontions, se souvient le colonel Jacques Hogard, qui commandait le groupement des forces spéciales françaises sur place. C’est incompréhensible, et cela aurait pu mal tourner, avec des échanges fratricides et des pertes de part et d’autre [21] Entretien avec l’auteur, juillet 2014. . » Les forces spéciales françaises devaient préparer l’arrivée de la brigade française Leclerc, tandis que les agents du Service Action aidaient l’UCK à évincer les forces serbes du Kosovo.

La raison d’État est souvent schizophrène. Elle peut même, telle une girouette, changer de direction en fonction des vents. La DGSE a notamment combattu secrètement la Syrie et la Libye, avant de collaborer avec leurs services de renseignement, puis de recommencer à les affronter à partir de 2011. Il est également arrivé que la France abandonne ceux qu’elle avait naguère utilisés pour ses basses œuvres. Ainsi, pendant la guerre d’Algérie, le SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage), ancêtre de la DGSE, a lâché des alliés qui avaient servi, un temps, ses noirs desseins. En 1979, Valéry Giscard d’Estaing a coupé les ponts avec la rébellion angolaise de l’UNITA, qui avait pourtant, quelques mois plus tôt, mené des représailles au Zaïre pour le compte des Français. Fin 1995, Jacques Chirac a envoyé ses commandos d’élite aux Comores pour « neutraliser » le mercenaire Bob Denard, lequel avait auparavant conduit de nombreuses missions sous la tutelle des services secrets français.

Toutes ces histoires secrètes, racontées ici pour la première fois par leurs principaux protagonistes, posent autant de questions sur la face la plus obscure du pouvoir.

1.

Les lourds secrets de la guerre d’Algérie

« Une effroyable dérive… » Constantin Melnik, conseiller du Premier ministre chargé des affaires de renseignement à l’époque de la guerre d’Algérie, n’a jamais caché les remords qui l’ont longtemps taraudé. Ceux de n’avoir « pas pu ou su empêcher les violences d’État », dont il n’aurait découvert que tardivement l’ampleur. Les secrets qu’on lui aurait « soigneusement cachés » concernent les opérations Homo, les exécutions que le SDECE — le service de contre-espionnage extérieur — a menées à grande échelle durant cette période sanglante, de 1954 à 1962 [22] Voir notamment Constantin Melnik, De Gaulle, les services secrets et l’Algérie , Nouveau Monde Éditions, 2010, ou encore Espionnage à la française. De la guerre froide à l’Algérie et au terrorisme international , Ellipses, 2012. Constantin Melnik est décédé le 14 septembre 2014. .

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