Ольга Тогоева - Дела плоти. Интимная жизнь людей Средневековья в пространстве судебной полемики

“A ceste occasion eurent paroles ensemble et le bâtit Guillaume très énormément et puis le fist mectre prisonnier et de lui donnoit que manger, ains crioit a la fain et mangea partie de ses souliers. Et finablement mourut de fain esdictes prisons, sans avoir les sacrements de saincte église” (Ibid.).

“Aussi traictoit ledit Guillaume icelle Blanche bien inhumainement… Et si la voult contraindre a donner et transporter partie de ses heritaiges… a deux ses bastardes qu’il avoit fait légitimer, desquelles l’une estoit née constant leur mariage. Et, car n’y vouloit consentir, la batoit souvent et menacoit de la faire mourir” (Ibid.).

“Et quant on lui disoit qu’elle estoit grosse, il respondoit qu’il vouldroit qu’ele feust avortée; et a grant peine voult souffrir que eust sage femme a son enfantement” (Ibid.).

“Elle a esté aussi pouvrement servie comme noble femme du pays; et estoit la femme dudit Jehan le Clerc, pouvre femme de labour, a qui l’en avoit baillé actour de dam-oiselle… Mais n’eust oncques devers elle l’auctorité d’un denier. Et gouvernoit tout Simon d’Aubigny. Et combien qu’elle le servist a table, et ou lit et ailleurs, de nuyt et de jour, le mieux qu’elle povoit, toutesvoyes si la gouvernoit il ainsi que est contenu en ladicte remission” (Ibid. P. 247).

“Dit que feu messire d’Ovrebreuc, pere de ladicte Blanche, estoit natif du pays de Boulennoys. Ne scet s’il estoit gentilhomme ou nom. Mais une foiz Flavy, estant, de par le Roy oudit pays de Boulennoys, s’en enquist et trouva que ses parens estoient cordouanniers, cousturiers et autres gens de bas estât… Et apres iceulx messire Robert et sa femme s’en allèrent demeurer en une mestairie près Reims, appartenant aux religieux de Sainct Denis en France et illec faisoient le charbon et le portoient vendre a Reims” (Ibid. P. 239–240).

Gauvard C. La violence des nobles. P. 246–247.

“Et estoit icelle Blanche bien jeune quant Flavy l’espousa, et la cuida instruire en bonnes meurs, mais ne pot” (Champion P. Op. cit. P. 240).

“Dit que ladicte Blanche, durant le temps quelle a este mariée avec Flavy, excepté de sa personne, s’est gouvernée bien petitement, car estoit fort sur sa bouche, et mesmement au regard de boire. Et souvent, elle estant a table, quant avoit bien beu, elle retenoit du vin en sa bouche et le gectoit es visaiges de ceulx qui estoient presens; et apres aloit pisser comme ung homme contre ung mur, toute debout, sans aucune vergoigne” (Ibid.).

“Et a la vérité, elle, le bastard d’Aurbandas et le barbier avoient machiné en sa mort plus d’un an avant qu’ilz le tuassent” (Ibid., курсив мой — O.T.).

“Et par conspiración faicte entre culx ledit barbier, qui avoit acoustumé mectre ou nez de Flavy, ou il avait mal, tentes oinctes d’oignemens appropriez a ladicte maladie, oi-gny lesdictes tentes, environ deux ou troys jours avant la mort, d’oignemens contraires a icelle maladie; et tantost apres le visage lui enfla et en fut tres fort malade” (Ibid.).

“Et incontinent qu’il fut couché, elle faigny qu’elle vouloit dormir avec lui” (Ibid.).

“Et elle print un origlier et le mist sur le visage dudit Flavy qui dormoit; et ledit bas-tard monta sur icellui Flavy pour l’etouffer et lui donna dudit bastón sur la teste… Et apres icellui bastard frappa d’un Cousteau Flavy parmy le coul, tellement qu’il le tua” (Ibid. P. 240–241).

См. выше: Глава 8.

Champion P. Op. cit. P. 238. К сожалению, текста этого письма не сохранилось в архивах королевской канцелярии. О его содержании мы знаем лишь из жалоб, поданных в парламент адвокатами истцов.

“Si conclud que ladicte Blanche soit condempnée et conctraincte a fonder deux chap-pelles garnies d’ornemens de deux messes perpétuelles chacun jour… Et requiert que soit declairé ladicte Blanche avoir perdu tout droit de douaire et donnacions et aussi de tous meubles et acquestz quelle pouvoit avoir sur les biens dudit Flavy… et avec ce soit condempnée envers ledit messire Charles de Flavy a lui faire amende honnorable céans et au lieu de Neelle, ou elle a commis et perpetré ledit cas, en tel estât que la court advisera” (Ibid. P. 241).

“Et requiert que icelles non obstans, elle soit punye de telle punición corporelle et publique qu’il appartient selon le cas et comme crimineuse de crime de lese magesté, et tous ses biens, meubles et immeubles, declairez estre confisquez et appartenir au roy…; au moins soit bannie perpétuellement de ce royaume, et sesdiz biens confisqués au roy et avec ce soit condempnée envers le roy en cincquante mil livres d’amende a prendre sur sesdits biens et avant toute confiscación, et requiert que l’abit de dueil quelle porte lui soit osté et défendu comme a indigne de les porter; et si requiert que ladicte Blanche soit mise en une religion, au pain et a l’eaue, a toute sa vie, et lui soit défendu de jamaiz ne se marier, car elle en est indigne” (Ibid. P. 241–242).

“Et imposa silence le feu roy de sa bouche a son procureur, en son grand conseil, en presence des seigneurs de son sang” (Ibid. P. 262).

“Et n’en peut estre sceue la vérité que par sa bouche (т. е. от самой Бланш — О.Т.) attendu que on ne peut avoir le bastard et le barbier qui sont morts comme l’en dit” (Ibid. P. 252–253).

Ibid. P. 260–261.

“Et par ainsy fut mis Pierre de Louvain à plainne délivrance; et lui furent remis en sa main grant partie des gens qu’il avoit paravant en son gouvernement” (Chronique de Mathieu d’Escouchy. T. 1. P. 146–147).

Chartier J. Op. cit. T. 2. P. 140–141.

“Et combien qu’il ne fut issu de bien hault lieu, sy estoit-il fort aimé du Roy, pour sa vaillance et bonne conduitte, et par ce que long temps l’avoit servy en ses guerres et grans affaires” (Chronique de Mathieu d’Escouchy. T. 1. P. 147).

“Dit que quant le défendeur auroit espousé Blanche du commandement du roy ce ne l’excuse pas, mais quant il l’espousa clandestine trois jours apres la mort, ce ne l’excuse mye” (Champion P. Op. cit. P. 263, курсив мой — O.T.).

Именно эту ситуацию мы наблюдали и в деле Жанны де Брем й Бридуля де Мезьера. Те же обвинения в 1448 г. выдвигались, к примеру, против Катерины де л’Иль Бушар, которая вышла замуж за Жоржа Ла Тремуйя, великого камергера Карла VII, через 8 дней после того, как тот убил ее первого мужа, Пьера де Жиака, фаворита короля: Du Fresne de Beaucourt G. Histoire de Charles VII. T. 2. P., 1882. P. 296–300. Похожие случаи см. в: Porteau-Bitker A. Un crime passionel au milieu du XIV esiècle H Revue d’histoire du droit français et étranger. 1981. T. 59. P. 635–651; Ménard H. Deux affaires de moeurs au XV' siècle H Revue du Comminges. 1986. T. 99. P. 333–336.