“Requise se au temps que ledit Cotin ot premièrement compaignie charnele, estoit pucelle, dit que non” (Ibid. P. 315).
“Elle fist son ami ledit Hennequin de Ruilly, son mary, lequel, après ce qu’il ot com-paigné et fréquenté elle qui parle par six sepmaines ou environ, d’un commun assen-tement, fiancèrent li uns l’autre” (Ibid. P. 316).
Как показывают более общие исследования, подобные браки не являлись совсем уж редкостью: Rossiaud J. Prostitution médiévale. P. 49.
“Lesqueles fiançailles ainsi faites, icellui de Ruilly ala ou pays d’Espaigne, ouquel il demoura par l’espace de demi-an ou environ; et, en après ce qu’il fu retourné, eulx espouserent li uns l’autre…. et icelles espousailles firent en l’eglise de Saint-Pere aus Beufs, en la Cité… pour ce que ledit de Ruilly disoit que, pour la doubte et crainte de ses amis, il ne vouloit pas espouser en lieu où Hz/eussent cogneuz” (Registre criminel du Châtelet de Paris. T. 2. P. 316, курсив мой — O.T.).
“Son mary estant moult malade au lit, fu venu veoir et visiter par un sien ami ménestrel… et, après ce qu’ilz orent longuement parlé ensemble, dist icellui menestrel à sondit mary qu’il se avisast et gardast bien de quele femme il estoit accointé, et qu’il estoit ensorcelé et tenu de femmes” (Ibid. P. 317).
“Lequel de Ruilly, présente Luce, mère d’icellui, et elle qui parle, dist et respondi que il ne savoit qui ce lui povoit avoir fait, sinon ladite Gilete La Verrière, jadiz s’amie, et laquelle avoit eu deux enfans de li” (Ibid.).
“Et finablement, icelle Lucete dist à elle qui parle que en la ville de Besmes, près dudit lieu de Guerart… avoit une divine… laquelle savoit moult de choses, et enseignoit tout ce que l’en lui demandoit, et quelle yroit par devers elle savoir la cause pourquoy son filz estoit malades, qui ce lui povoit avoir fait et de quelle maladie il estoit entechiez” (Ibid.).
“Et finablement, li dist que par icelle Gilete avoit esté ensorcelé et estoit en grant péril de mort” (Ibid. P. 318).
“Laquele Macete respondi par serement que desdites accusacions il n’estoit riens, ne oncques n’avoit pensé à faire icelles” (Ibid. P. 321).
“Tous lesquieulx, veu l’estât et personne d’icelle Macete, laquelle, par sa confession, a esté fille de vie et de petit gouvernement, et que icellui de Ruilly est homme bien né et renommé, et nest pas à présumer que un homme de tel estât eust prins par mariage une tele fille si diffamée, se par aucune aventure il nfeust ad ce elle ceduit par aucun; la contenance et manière des responses… faites par icelle Macete, en la presence de ladite divine… délibérèrent et furent d’oppinion que, pour savoir par sa bouche la vérité des accusacions, elle feust mise à question” (Ibid.).
В данном случае судьи следовали еще одному распространенному мифу о колдовстве, согласно которому женская сексуальная привлекательность являлась следствием наведенных чар: Deswarte T. Ор. cit. Р. 152.
Иными словами, Масет приобщилась к ремеслу колдовства, будучи еще, по меркам средневекового общества, девочкой-подростком.
“Ouy et entendi que une femme ancienne, nommée La Mucete, et autres demourans en icelle ville… entre plusieurs parolles dites entre elles, distrent et enseignèrent les unes aus autres, elle qui parle presente, que s’il estoit aucune femme ou fille qui eust son entencion et voulenté d’avoir par mariage aucun jeune homme ou autre qui la fréquentait…, que icelle femme, pour ce faire et acomplir sa voulenté, et jà soit ce que icellui son ami ne voulfist pas espouser celle qui le vouldroit avoir par mariage… que au com-mancement elle appellast un ennemi et deable d’enfer que l’en appellast Luciafer, et lui priait et requist qu’il feust en son ayde à faire et acomplir sa voulenté et entencion, en lui disant sa petición et requeste” (Registre criminel du Châtelet de Paris. T. 2. P. 322–323).
“Ouy avec ce, elle qui parle…. que s’il estoit ainsi que aucune femme eust espousé aucun homme qui batist icelle et menast mauvaise vie, et que icelle femme voulfist bien estre vengée de sondit mary sans le faire mourir, et icellui mettre en tel estât que jamais, à nul jour du monde, ne se peust aidier ne batre icelle femme, mais demourer en tous les temps de sa vie en longue et perdurable langueur de maladie…” (Ibid. P. 323–324).
“Fiancèrent li uns l’autre de leurs consentemens, et promistrent eulx entreprendre par mariage assez briefment ensuivant; laquelle chose ledit de Ruilly ne lui acompli aucunement" (Ibid. P. 326, курсив мой — O.T.).
“Pendant l’absence duquel de Ruilly, elle qui parle s’acointa d’un compaignon nommé Guïot de Lille, lequel but, menga et coucha par plusieurs nuyz avec elle en sadite chambre… Doubtant en elle que quant sondit fiancé seroit retourné dudit pays d’Es-paigne, ne feust refroidie des amours qu’ilz avoient eues entre eulx, et qu’il ne voulfist elle qui parle aucunement espouser, laquele chose lui eust… très-deshonorable et dommagable, eu regart à l’estât d’elle, qui estoit simple et jeune fille, et celui dudit de Ruilly, qui estoit beaux jeunes homs, riches, puissant et de grans amis” (Ibid.).
“Elle qui parle pria et requist très-affectueuiement icellui de Ruilly qu’il voullist elle qui parle prendre à femme et espous; lequel n’en respondoit pas si plainement ne liberalment à elle comme elle eust voulu… Et samble, tient et croit, elle qui parle, en sa conscience, que, à cause de ladite ointture, icellui de Ruilly, son fiancé, l’espousa plus tost qu’il nèust fait” (Ibid. P. 326–328).
“Durant lequel temps, entre sondit mary et elle ont esté plusieurs noises et debas, tant pour ce que sondit mary la blasmoit et batoit pour ce que elle ne vouloit pas faire et acomplir ses voulentez, comme pour ce que elle lui respondoit moult durement et aprement, en lui disant que elle estoit aussi bonne comme sondit mary estoit” (Ibid.).
“Nonobstant ces choses, ledit de Ruilly, son mary, ne se vouloit astenir de blasmer, vilener et batre elle qui parle; et pour ce, voulant soy eschever de ce, ayant en mémoire et remembrance l’ordonnance qu’il convenoit faire des botereaux, afin que sondit mary ne la peust d’ores en avant aucunement batre, et qu’il feust longuement en maladie…” (Ibid. P. 330, курсив мой — O.T.).
“Et pour ce que elle qui parle ot doubte et paour que ilz ou ladite Lucete, sa dame, neustent souspeçon contre elle déposant que par son fait icellui de Ruilly feust prins et envoulté, pria et requist sadite dame Lucete, et tant fist par devers elle, que elle lui promist aler querre en la ville de Besmes une femme nommée Jehannete, laquelle l’en disoit estre divine” (Ibid. P. 331).
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