Charles Walckenaer - Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 3
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Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 3: краткое содержание, описание и аннотация
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On ne peut douter que madame de Sévigné ne trouvât dans cette facilité même un attrait pour nouer des correspondances avec des personnes dont l'esprit lui plaisait. Diverses lettres d'elle qu'on a retrouvées le démontrent, entre autres les quatre lettres à son cousin de Coulanges, écrites vers le temps dont nous nous sommes occupé et qui furent publiées les premières après celles de Bussy 232 232 Lettres de MARIE RABUTIN DE CHANTAL, marquise DE SÉVIGNÉ, à madame la comtesse de Grignan, sa fille ; 1726, in-12, p. 15-49. Ce sont quatre lettres à Coulanges qui ouvrent ce recueil. La première (c'est la fameuse lettre sur le mariage de Lauzun) est datée du 15 décembre 1670; la dernière, du 15 mars 1671.
.
Quoiqu'il ne nous reste aucune lettre de madame de Sévigné au cardinal de Retz, nous apprenons, par plusieurs de celles qu'elle écrivit à sa fille, que sa correspondance avec cet homme éminent était au moins aussi fréquente que celle qu'elle entretenait avec Bussy; et cela est confirmé par les lettres de Bussy à ce dernier. Si Retz se tenait dans sa retraite de Commercy, c'est qu'il avait formé l'honorable résolution de vivre économiquement, pour payer ses dettes; et s'il ne jugeait pas à propos de paraître à la cour, ce n'est pas qu'il en fût exclu. Retz avait plusieurs fois écrit au roi pour le féliciter sur le rétablissement de sa santé et sur les victoires qu'il avait remportées; et Retz avait reçu du roi des réponses aimables et gracieuses. L'intérêt de l'État et le soleil de la gloire avaient dissipé tous les nuages qu'auraient pu soulever de fâcheuses réminiscences sur cet ancien chef de la Fronde. Les services qu'il avait rendus dans le conclave et la part qu'il avait eue dans l'élection de Clément IX avaient achevé de faire connaître tout ce qu'on pouvait espérer de son habileté, de son zèle et de la confiance qu'on avait en lui 233 233 LOUIS XIV, Œuvres , t. V, p. 81, 144, 395, 397, 412, 424, 555 (lettres en date des 17 mars 1662, 18 juin 1663, 19 novembre 1666, 1 er juillet 1667, 9 mars 1668, 13 août 1676).
. Aussi, dès qu'on eut reçu la nouvelle que Clément IX, après avoir occupé pendant dix-huit mois seulement le trône de saint Pierre, avait terminé ses jours, Louis XIV se hâta d'envoyer un courrier à Commercy pour réclamer le secours du cardinal de Retz, qui partit de nouveau pour Rome et exerça pour l'élection de Clément X la même influence que pour la nomination de Clément IX 234 234 Ce pape fut nommé le 29 avril 1670.—Conférez Mémoires du cardinal DE RETZ, publiés d'après les manuscrits autographes, collection MICHAUD, p. 609. ( Lettres de LOUIS XIV au cardinal de Retz , 10 décembre 1669. Ibid., p. 610 à 611.—Lettres en date des 10, 13 et 17 déc. 1669.)
.
Dans l'année qui précéda ce prompt départ de Retz pour Rome, madame de Sévigné lui avait écrit pour lui recommander Corbinelli, qui, alors exilé avec Vardes dans le midi de la France, écrivait fréquemment à Bussy de longues lettres, entremêlées de nombreuses citations d'Horace et d'autres auteurs anciens 235 235 BUSSY, Lettres , t. III, p. 19, 155, 207, 296, 384, 386, 408; t. V, p. 75, 97-170 (toutes les lettres avec l'initiale C. sont de CORBINELLI).—Idem, t. V, p. 126, Lettre de madame DU BOUCHET, en date du 18 décembre 1667.—LOUIS XIV, Œuvres , t. V, p. 424.
. Madame de Sévigné, qui savait que Retz jouissait de nouveau d'un assez grand crédit, l'avait aussi prié de ne point prendre parti contre le maréchal d'Albret dans un procès que celui-ci avait avec la trop fameuse duchesse de Châtillon, qui s'était remariée, en 1664, à Christian-Louis, duc de Mecklembourg. Il était naturel que madame de Sévigné prît plus d'intérêt au maréchal d'Albret qu'à la duchesse de Mecklembourg, à cause de l'amitié qu'elle avait pour lui et aussi parce qu'il avait épousé une sœur de M. de Guénégaud 236 236 SAINT-SIMON, Œuvres , t. II, p. 21.—MORERI, t. V, p. 426.
. Retz répondit à madame de Sévigné qu'il avait été trompé par un faussaire dans l'affaire de Corbinelli, et que c'était ce faussaire qui avait profité de la recommandation faite pour le protégé de madame de Sévigné. Retz, qui a montré tant de capacité et de finesse dans les négociations comme chef de parti ou dans les commissions qui lui furent données par le roi, a cependant prouvé que, dans les grandes comme dans les petites affaires, il était facile à tromper: il fut presque toujours dupe des femmes qu'il croyait séduire, et la victime des trames qu'il avait ourdies au profit de son ambition personnelle. Comme il était ami chaud et sincère, il se montra désolé de ce qui lui était arrivé dans cette circonstance. «Vous ne pouvez vous imaginer, écrit-il à madame de Sévigné, le chagrin que cela m'a donné. J'y remédierai par le premier ordinaire avec toute la force qui me sera possible.» Sa lettre commençait ainsi: «Si les intérêts de madame de Mecklembourg et de M. le maréchal d'Albret vous sont indifférents, madame, je solliciterai pour le cavalier, parce que je l'aime quatre fois plus que la dame; si vous voulez que je sollicite pour la dame, je le ferai de très-bon cœur, parce que je vous aime quatre millions de fois plus que le cavalier; si vous m'ordonnez la neutralité, je la garderai; enfin parlez, et vous serez ponctuellement obéie 237 237 SÉVIGNÉ, t. I, p. 159, édit. de M., ou t. II, p. 220 de l'édit. de G. de S.-G.—BUSSY, Lettres , t. V, p. 126.—SAINT-SIMON, Mém. authentiques , t. XI, p. 131.
.»
Le cardinal de Retz avait vendu, en 1665, sa seigneurie de Commercy à la princesse de Lislebonne cinq cents cinquante mille livres, mais en s'en réservant l'usufruit. La duchesse de Lorraine avait ajouté à cette réserve l'usufruit de la souveraineté du Château-Bas, ce qui rendait le cardinal maître de tout le Commercy quant aux droits honorifiques 238 238 DUMONT, Histoire de la ville et des seigneurs de Commercy , t. II, p. 159]
. Il ne faut pas croire qu'en s'éloignant du monde et de la cour pour payer ses dettes il s'imposât à Commercy de grandes privations; il y vivait, au contraire, en prince de l'Église, et aimait à y exercer le pouvoir de petit souverain. En sa qualité de damoiseau de Commercy, il publiait des décrets, ordonnait des prières publiques, fondait des corporations pieuses et charitables, leur donnait des constitutions et des règlements. Il avait sa justice, son président des grands jours, son lieutenant de cavalerie, ses deux gentilshommes, ses comédiens, sa musique, un chanteur et une chanteuse pour sa chapelle, un brillant équipage. Enfin, le personnel de sa maison, ou, comme on disait, le nombre de ses domestiques, se montait à soixante et deux individus, en y comprenant son intendant, messire Hippolyte Rousseau, seigneur de Chevincourt, conseiller du roi et correcteur de la chambre des comptes 239 239 DUMONT, avocat à Saint-Mihiel, Histoire de la ville et des seigneurs de Commercy ; Bar-le-Duc, 1843, in-8 o , t. II, p. 149 et 152.
. Retz occupait aussi ses loisirs à l'étude et à des discussions de métaphysique et de philosophie cartésienne avec dom Robert des Gabets, bénédictin et prieur de l'abbaye de Breuil 240 240 COUSIN, Analyse des Mss. de Robert des Gabets, Journal des Savants , 1842, in-4 o , p. 129 à 144; p. 193 à 210, et p. 288 à 305.
, à Commercy. Retz écrivit aussi vers ce temps (en 1670) ses Mémoires, à la prière de madame de Caumartin, dont le mari était son parent 241 241 Madame de Sévigné en fait l'éloge.—SÉVIGNÉ, Lettres (7 juin 1675), t. III, p. 288, édit. M.; t. III, p. 410, édit. de G. de S.-G.
; mais il mourut avant de les avoir terminés. Il les composa en partie au château de la Ville-Issey, et les continua dans cette ville et à l'abbaye de Saint-Mihiel, où l'abbé dom Hennezon, qui avait toute sa confiance 242 242 MM. CHAMPOLLION, Notice sur le cardinal de Retz , dans la Nouvelle collection des Mémoires pour servir à l'histoire de France , t. I, p. 9 et 12.—DUMONT, Hist. de Commercy .—Madame CHARLOTTE-ÉLISABETH DE BAVIÈRE, Fragments de lettres originales , t. I, p. 24.—Madame la duchesse D'ORLÉANS, princesse palatine; 1832, in-8 o , p. 361.
, et plusieurs de ses religieux en écrivirent une portion sous sa dictée. Il est faux qu'il ait, comme on l'a dit, employé des religieuses pour lui rendre ce service. Il aimait à se promener dans la forêt voisine, et plusieurs des animaux sauvages qu'elle nourrissait furent enfermés par lui dans une ménagerie qu'il avait fait construire à grands frais à la Ville-Issey. Si alors il eût voulu revenir à la cour, il y eût été très-bien accueilli. Le duc d'Enghien vint lui rendre visite à Commercy en 1670, et le duc d'Orléans deux ans après. Lorsqu'il venait à Paris pour ses affaires, il logeait chez sa nièce, madame de Lesdiguières, ou dans son abbaye de Saint-Denis: alors il y célébrait l'office divin dans les jours de grandes solennités. Il donna, en 1675, sa démission du cardinalat; mais le pape ne voulut pas l'accepter, ce qui le força, quoique souffrant de la goutte, à faire encore le voyage de Rome (en 1676) pour l'élection d'un nouveau pape. Ses meilleurs amis et même ses plus anciennes amies ne se doutaient point qu'il eût écrit ses Mémoires, car ils étaient presque terminés lorsqu'ils le pressaient de les commencer. Il savait que madame de Sévigné aurait fortement désapprouvé ce qu'il y disait de lui-même et des autres. Elle l'aimait avec tendresse 243 243 SÉVIGNÉ, Lettres , 5 et 24 juillet 1675, t. III, p. 321 et 336, édit. de M.; t. III, p. 445 et 462, édit. de G. de S.-G.
et sans aucune vue d'intérêt 244 244 SÉVIGNÉ, Lettres (7 et 19 juin 1675), t. III, p. 269 et 299, édit. de M., et t. III, p. 410 et 419, édit. de G. de S.-G.
, quoi qu'en ait dit un illustre écrivain 245 245 CHATEAUBRIAND, Vie de Rancé , 1844, in-8 o , p. 125, 1 re édit.
. Elle n'ignorait pas que tout ce qu'il possédait était engagé pour le payement de ses dettes et qu'il ne faisait pas d'économie sur ses riches revenus. C'est une erreur d'avancer que l'admiration de madame de Sévigné pour le cardinal diminuât à mesure qu'il approchait de sa fin; c'est le contraire de cette assertion qui est la vérité. Les plus grands éloges qu'elle lui ait donnés datent de l'année qui a précédé sa mort 246 246 SÉVIGNÉ, Lettres (27 juin 1678), t. VI, p. 7 et 8, édit. de G. de S.-G.; t. V, p. 340, édit. de M.
, qui fut d'ailleurs subite et imprévue. Les lettres de madame de Sévigné au comte de Guitaud et à Bussy témoignent de la profonde douleur qu'elle ressentit par la perte de celui «dont elle était l'amie depuis trente ans et dont l'amitié lui était également honorable et délicieuse 247 247 SÉVIGNÉ, Lettres (25 août 1679), t. VI, p. 109 et 110: cette lettre n'est pas dans toutes les éditions; et p. 111 (lettre à Bussy), édit. de G. de S.-G.— Ibid. , t. V, p. 421, édit. de M.
» N'anticipons pas sur les années. Je n'ose entrer en discussion avec l'auteur du Génie du Christianisme , qui prononce que madame de Sévigné était «légère d'esprit;» mais je doute que beaucoup de mes lecteurs (si j'ai des lecteurs) veuillent souscrire à ce jugement; et quant au reproche jeté à cette mère de famille, d'être «positive dans sa conduite et calculée dans ses affaires,» je conviens que sa vie entière le justifie. Mais je le demande à toutes celles auxquelles leur tendresse maternelle a imposé pour toujours, dans l'âge des grands périls, les rigueurs du veuvage, si ces torts, qu'on attribue à madame de Sévigné, ne sont pas de ceux dont elles se féliciteraient d'être accusées.
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