Charles Walckenaer - Mémoires touchant la vie et les écrits de Marie de Rabutin-Chantal, Volume 3

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L'éclat et la pompe de la grande fête qui eut lieu à Versailles, après la paix d'Aix-la-Chapelle, avaient donné beaucoup de célébrité à cette ville nouvelle, à ce château, à ces jardins, à ce parc, magnifiques créations de Louis XIV, presque aussi rapides et aussi étonnantes que ses conquêtes. La Fontaine fit alors paraître son charmant poëme d' Adonis et son gracieux roman de Psyché 207 207 Les Amours de Psiché (sic) et de Cupidon , par M. DE LA FONTAINE; Paris, chez Claude Barbin, 1669, in-8 o .—A la page 441 commence le poëme d' Adonis ; le privilége est du 2 mai 1668.—Conférez l' Histoire de la vie et des ouvrages de la Fontaine , 3 e édition, p. 172 à 190. . Les descriptions du lieu où l'auteur a placé les interlocuteurs de ce roman nous paraissent avec raison aujourd'hui un hors-d'œuvre; mais alors, au contraire, ces descriptions, où la poésie venait au secours de la prose, contribuèrent beaucoup au succès de l'ouvrage. Versailles était alors si peu connu, et tant de personnes cependant avaient pu récemment admirer ce prodige, tant d'autres n'en avaient rien appris que par des récits vulgaires, que la Fontaine intéressait tous les lecteurs en s'adressant aux souvenirs des uns et à l'imagination des autres. Le sujet de ce volume était encore l'amour, non cet amour sensuel dont l'auteur s'était trop complu à tracer la dangereuse peinture dans ses deux recueils de contes, mais cet amour que l'âme partage et dont il dit que les peines sont plus douces que les plaisirs 208 208 «Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines.» Psyché , p. 56, édit. 1669. . Un an avant l'apparition de ce roman, la Fontaine s'était acquis une gloire plus durable par la publication de son premier recueil de Fables , dédié au jeune Dauphin. Le duc de Montausier avait été nommé gouverneur de ce prince, Bossuet son précepteur, et Huet son sous-précepteur 209 209 Vie de monsieur le duc de Montausier , t. II, p. 8, 18 et 20. . La noble conduite de la Fontaine lors de la disgrâce de Fouquet avait accru l'amitié de madame de Sévigné pour ce poëte. Elle faisait ses délices de ses écrits, et nous apprenons par ses lettres qu'elle lui pardonnait les licencieuses productions de sa muse 210 210 Hist. de la vie et des ouvr. de la Fontaine , 3 e édit., p. 210. . Madame de Sévigné ne partageait pas non plus le rigorisme des jansénistes ses amis, qui voulaient proscrire comme irréligieux les divertissements du théâtre. Elle les aimait: une plaisanterie qui lui est échappée 211 211 SÉVIGNÉ, Lettres , t. V, p. 216, édit. de M.— Ibid. , t. V, p. 378, édit. de G. de S.-G. , sur l'abbé Roquette, démontre qu'elle approuvait Louis XIV d'avoir résisté à ceux qui s'opposaient à la représentation du Tartuffe . Elle trouvait bon qu'il eût employé plus de temps pour élever sur la scène française ce chef-d'œuvre de Molière et pour l'y maintenir que pour conquérir la Flandre et la Franche-Comté 212 212 ÉTIENNE, Notice sur le Tartuffe (dans la 1 re livraison du Théâtre français de Panckouke; il n'a paru que cette livraison).—AUGER, Œuvres de Molière , t. VI, p. 192-199.—TASCHEREAU, Vie de Molière , 2 e édit., 1818, in-8 o , p. 189 à 213.— Ibid. , 3 e édit., in-12, p. 115-126. .

Malgré l'admiration un peu trop exclusive de madame de Sévigné pour Corneille et l'approbation qu'elle avait donnée, dans sa jeunesse, aux poëtes médiocres qui s'étaient acquis de la réputation, les chefs-d'œuvre dont le théâtre et la presse enrichissaient la littérature durent, à cette époque, être pour elle la source de vives jouissances. C'est pendant les deux années qui précédèrent celles où madame de Sévigné commença à laisser courir journellement sa plume pour correspondre avec sa fille que l'on vit éclore les productions littéraires les plus propres à développer le goût du beau et du naturel. Ce fut dans cet espace de temps qu'on joua pour la première fois les Plaideurs de Racine et sa tragédie de Britannicus 213 213 Britannicus ; Paris, Claude Barbin, 1670, in-12 (80 pages sans l'épître et la préface).—RACINE, Œuvres ; Paris, 1687, in-12, p. 225 à 229. ; que Molière fit représenter et imprimer le Tartuffe 214 214 Le Tartuffe ou l'Imposteur , comédie de J.-B. P. DE MOLIÈRE, imprimée aux dépens de l'auteur. Chez Ribou, 1669, petit in-12. , le Misanthrope , l'Amphitryon , l'Avare ; que la Fontaine publia ses Fables choisies 215 215 Fables choisies, mises en vers par M. DE LA FONTAINE, 1668, in-4 o .— Ibid. , in-12, 1668 et 1669. , Boileau ses deux premières Épîtres et cette neuvième Satire 216 216 Satires du sieur D*** ; Paris, Louis Billaine, 1668, in-12.—Quoique ce mot satires soit au pluriel sur le titre, il n'y a que la satire IX précédée du discours (16 pages).— Satires du sieur D*** ; Paris, Louis Billaine, 1669, in-12, 76 pages et le discours; cette édition contient les neuf premières satires. qui fit dire à Bussy que le poëte s'y était surpassé lui-même 217 217 BUSSY, Lettres , t. III, p. 108 et 109 (lettre en date du 16 septembre 1668). Cette lettre apprend que la neuvième satire de Boileau avait été envoyée à Bussy le mois précédent. .

Nul doute que le grand mouvement littéraire de cette époque n'ait beaucoup contribué à développer le talent naturel de madame de Sévigné comme écrivain. Sa sensibilité et sa vive imagination lui donnaient les moyens d'employer toutes les ressources de son esprit pour distraire sa fille et pour se distraire elle-même de la peine d'être séparée d'elle. Sans un motif puissant, il n'y a pas de puissants efforts, il n'y a pas de grands résultats. L'amour maternel suppléa, dans madame de Sévigné, à l'amour de la gloire; et les jouissances du cœur tinrent lieu de celles de l'orgueil et de la vanité.

D'autres causes encore, qu'il ne faut pas omettre, contribuèrent à former le talent de madame de Sévigné à l'époque où elle fut appelée à le mettre en pratique pour sa seule satisfaction, pour celle de sa fille et celle de ses amis.

Elle alliait le goût de la société et du monde avec celui de la retraite, la plus franche gaieté avec des pensées sérieuses, un grand penchant aux plaisirs et un sincère attachement aux sévères pratiques de la religion. Tous les sentiments, joyeux ou mélancoliques, tendres ou sublimes, énergiques ou délicats, trouvaient en elle des sympathies. Son esprit était nourri de ce qu'il y avait de plus élevé dans la littérature sacrée et de plus ingénieux et de plus parfait dans la littérature profane: Louis XIV faisait alors représenter le Tartuffe , il ordonnait de cesser toute persécution contre les jansénistes; de Sacy était sorti de la Bastille; Arnauld, le grand Arnauld, était rentré dans Paris; tous les solitaires de Port-Royal avaient repris leur poste dans la Vallée; madame de Sévigné profitait, chez elle et chez la duchesse de Longueville (dont l'hôtel était devenu comme le chef-lieu du parti 218 218 FR. BOURGOIN DE VILLEFORT, la Véritable vie d'Anne-Geneviève de Bourbon, duchesse de Longueville ; Amsterdam, chez Jean-Fr. Joly, 1739, in-12, t. II, p. 105-118, 119-124, liv. VI.—(L'édition de Paris de ce même ouvrage, qui porte pour titre Vie de madame la duchesse de Longueville , t. V, 1738, est très-incomplète; les retranchements ont surtout porté sur ce livre VI.) ), de la conversation de ces hommes de savoir et de génie; et elle goûtait encore plus leurs préceptes de morale que leurs subtilités religieuses. Les Essais de Nicole étaient au nombre de ses lectures favorites 219 219 SÉVIGNÉ, Lettres , t. II, p. 246 et 252; t. IV, p. 260; t. V, p. 249; t. VII, p. 6, 215; t. X, p. 237; t. XI, p. 239, édit. de G. de S.-G. . A cette époque aussi le fameux prédicateur janséniste, le P. Desmares, interdit depuis plusieurs années, remonta en chaire, et attira la foule à l'église Saint-Roch 220 220 PETITOT, Notice sur Port-Royal , collection des Mémoires, t. XXXIII, p. 199. Le souvenir du P. Desmares se conserva longtemps; car, plus de vingt ans après, Boileau disait: Desmares dans Saint-Roch n'aurait pas mieux prêché. ( Sat. X. ) . Il était sans rival lorsque Bossuet, évêque de Condom, eut cessé de prêcher à Paris. Alors aussi le jeune Bourdaloue débuta dans la prédication au collége des jésuites. Madame de Sévigné, accompagnée de sa fille, alla l'écouter: prévenue, par ses amis les jansénistes, contre l'ordre des jésuites, auquel appartenait le P. Bourdaloue, elle attribuait la supériorité de talent qu'elle reconnut dans le nouveau prédicateur à la petitesse de l'église où il prêchait: «Il ne jouera bien, dit-elle, que dans son tripot 221 221 SÉVIGNÉ, Lettres , t. I, p. 208-284.—Idem, p. 286-288, édit. de M. .» A quoi l'esprit de parti ne se prend-il pas? Heureusement pour madame de Sévigné que son bon goût était plus fort que ses préventions. Elle ne tarda pas à rétracter son indiscrète prédiction sur Bourdaloue, et elle devint une des plus vives admiratrices de son éloquence. Quant à Bossuet, il s'éleva, dès son début dans l'oraison funèbre, à une telle hauteur que, pour la puissance des mots, la profondeur des pensées, la grandeur des images, la majesté du discours, il ne fut plus possible de lui comparer personne chez les anciens ni chez les modernes. C'était un genre d'éloquence que la sublimité de la religion et le génie de Bossuet pouvaient seuls créer 222 222 L.-F. DE BAUSSET, Hist. de J.-B. Bossuet , 1814, in-8 o , liv. III, t I, p. 231 à 234. .

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