Georges Simenon - Le petit Docteur

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Cette série de 13 nouvelles a été écrite à la villa Agnès à La Rochelle (Charente-Maritime), en mai 1938.
Ces nouvelles ont été prépubliées dans la série « Le petit docteur » de la collection
avec des illustrations photographiques
texte de novembre 1939 à janvier 1941.
L'ordre des nouvelles à l'intérieur du recueil diffère des prépublications dans la collection

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Il avait assez disséqué de cadavres à la Faculté de médecine. Quand même !… de voir ce doigt qui émergeait soudain de la terre…

Il était sidéré : c’était un doigt d’homme. Il creusa, mit à nu toute la main, une grosse patte assez peu soignée.

Drouin ? Non ! Ce n’était pas possible, puisqu’il avait téléphoné. Et si quelqu’un avait imité sa voix ?

De toute façon, Drouin, qui était élégant naturellement d’une élégance qui avait frappé le Petit Docteur, ne possédait pas des mains pareilles…

Tant pis ! Il repoussa d’un coup de pied le chat qui miaulait. Il rejeta encore de la terre et il finit par apercevoir un visage tout maculé de terre et de sang.

Quand on lui demanda par la suite quelles avaient été ses impressions dominantes, il devait répondre :

— Pas d’impressions… Ou plutôt un unique sentiment : l’ahurissement…

Car, vraiment, il était ahuri d’être là, seul entre ciel et terre, seul dans un espace illimité, devant un trou dont il faisait jaillir peu à peu un homme.

L’ahurissement était d’autant plus grand que l’homme lui était inconnu, l’était sûrement dans la région.

Dans ses bons jours, plus tard, il dirait :

— Il avait une sale gueule !

Et c’était vrai. Une tête épaisse, bouffie, avec la bouche déformée par un bec-de-lièvre…

La chaleur… Mais oui ! C’était la chaleur et non le dégoût… Il rentra dans la maison… Il se servit un second, puis un troisième verre de pernod…

— Pourquoi diable m’a-t-on téléphoné ?

Cette question l’obsédait. Il ne se serait jamais cru épris de logique à ce point. Était-ce ce cadavre qu’on avait voulu lui faire découvrir ? Mais à quoi cela rimait-il ? Si Drouin était l’assassin, quel intérêt avait-il à faire découvrir le corps de sa victime ? S’il ne l’était pas, pouvait-il ignorer qu’il y avait un cadavre dans son jardin ?

Et que devenait là-dedans la jeune femme, dont le Petit Docteur ne connaissait pas le nom ? Où était-elle ? Avec son compagnon ?

S’ils avaient commis un meurtre, pour une raison quelconque, pourquoi ne s’en allaient-ils pas tranquillement ? Il se serait sans doute écoulé des jours, peut-être des semaines, sans que les gens d’Esnandes s’inquiétassent d’eux. À ce moment, l’herbe aurait repoussé. Il y avait quatre-vingt-dix chances sur cent pour qu’on ne découvrît même pas le corps !

Donc… Donc, il existait une raison. Et le Petit Docteur s’apercevait tout à coup qu’il ne serait pas tranquille tant qu’il ne l’aurait pas trouvée…

Il ne pouvait pas, décemment, déterrer le cadavre tout entier. Il n’en avait pas le droit. Il se contenta de couvrir la tête et la main d’un rideau arraché à la fenêtre de la cuisine. Puis il mit son auto en marche et elle vrombit comme une grosse mouche rageuse le long des chemins.

Il trouva le maire à table, dans la ferme qu’il exploitait au bout d’Esnandes, du côté de Marsilly. Il attrapa une sardine grillée et la mangea sans penser à ce que ses mains avaient touché.

— Il y a un cadavre à la Maison-Basse…

— Un cadavre de quoi ?

— D’homme… Enterré… Je crois qu’il faudrait prévenir la gendarmerie… Et même, peut-être, le commissariat central. Encore une sardine. Les émotions lui ouvraient l’appétit.

— Cela ne me regarde pas, mais, si j’ai un conseil à vous donner, c’est de m’accompagner chez moi, d’où vous pourrez téléphoner à La Rochelle… En attendant, vous pourriez envoyer le garde à la Maison-Basse pour qu’il ne laisse entrer personne…

Ce pauvre garde, qui était sûrement déjà soûl !

— Vous ne voulez pas manger un morceau avec nous ?

— Merci…

Mais, tandis que le maire s’habillait, il chipa une demi-douzaine de sardines et se servit deux pleins verres de vin blanc.

— Vous croyez que c’est un crime ?

— Ma foi, les gens qu’on enterre au fond des jardins sans avertir les autorités, ni le curé, ni les pompes funèbres…

— Allons !

La gendarmerie d’abord. Puis la Brigade spéciale. Cela prit du temps. Anna était furieuse. Le ragoût avait fini par brûler.

— Ils nous prendront ici en passant ! annonça le maire, J’ai fait prévenir le Parquet. Je me doutais bien que ces étrangers m’attireraient des ennuis…

Car, pour lui, le titre d’étranger revenait de droit à tout ce qui n’était pas né dans le village.

— Vous permettez ? J’ai quelques coups de téléphone à donner à mon tour…

1° Au bureau de poste de La Rochelle. Dix minutes plus tard, on lui répondait que l’appel qu’il avait reçu à midi vingt-cinq venait du Café des Navigateurs, sur le port, à trois cents mètres de la gare. Or il n’y avait pas de train en partance avant trois heures huit de l’après-midi.

— Et des autocars ?

— Voyez la Compagnie Brivin…

Ce fut le numéro 2.

2° Brivin répond : départ d’un autocar pour Surgères à midi quarante ; autocar pour Rochefort à une heure dix…

Toujours Brivin pour la question № 3.

3° Non ! Ce matin, à l’autocar de huit heures, à Esnandes, personne n’est monté répondant au signalement donné. Pas de jeune femme non plus.

Restaient les taxis. Drouin aurait pu en faire venir de La Rochelle, mais cela ne serait pas passé inaperçu à Esnandes.

Donc, dans la matinée, Drouin et, sans doute, sa compagne avaient parcouru à pied les dix kilomètres séparant la Maison-Basse de La Rochelle.

À midi vingt-cinq, Drouin avait téléphoné au docteur pour l’envoyer chez lui…

Chez lui, où il y avait un cadavre…

Et où lui-même n’avait pas dormi dans son lit…

Le maire d’Esnandes attendait, tandis que le Petit Docteur arpentait sa maison de long en large et déclarait soudain :

— Il y a une erreur !

— Que voulez-vous dire ? Vous n’êtes pas sûr que ce soit un cadavre ?

— J’affirme que quelqu’un a fait une erreur… C’est impossible autrement… Vous verrez…

Il n’avait pas fini de parler que la sonnerie du téléphone retentissait. Il décrocha.

— Allô !…

— C’est vous, docteur ?

Il ne broncha pas. Il avait reconnu la voix. C’était celle de Drouin. On le sentait plus anxieux que le matin. Il osait à peine parler. Se doutait-il que la communication était peut-être interceptée ?

— Allô !… Vous me reconnaissez, n’est-ce pas ?

— Oui…

Coup d’œil au maire, qui écoutait sans comprendre.

— Vous y êtes allé ?

— Oui…

— Et… Comment dire ?… Vous… Vous n’avez rien…

— D’où téléphonez-vous ?

Silence embarrassé.

— Je comprends. Bon.

— Vous comprenez ? Donc…

— Oui !

— Vous l’avez…

— Oui !

— J’aurais dû m’en douter. Et vous… Enfin… Vous avez… Répondez-moi franchement… Je devine ce que vous pensez de moi… Peut-être pourrai-je vous en parler plus tard… Est-ce que la police est…

— Prévenue, oui !

— Allô ! Docteur. Ne coupez pas… Est-ce que…

À ce moment, il y eut un bruit de friture. On entendit les demoiselles du téléphone qui s’interpellaient.

— Allô ! Rochefort… Terminé ?…

— Ne coupez pas ! Criait la voix affolée de Drouin. Allô docteur…

— Oui…

— Vous êtes toujours à l’appareil ? Combien de temps croyez-vous que…

Le Petit Docteur se tourna vers le maire d’Esnandes, qui écoutait toujours et qui comprenait de moins en moins.

— Dans une heure, déclara-t-il enfin, toutes les gares, tous les autobus seront surveillés…

— Je vous remercie… Si je vous téléphonais à nouveau ?…

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