Auguste Le Breton - Du rififi à New York

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Du rififi à New York: краткое содержание, описание и аннотация

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New-York, 1962. Tandis que Mike Coppolano mène un combat acharné contre le crime qui gangrène la grosse pomme, son propre père, Louis Coppolano, s'implique malgré lui dans ce qui restera comme le casse le plus audacieux de l'après-guerre. Qui du père ou du fils remportera la mise ?

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— Dis, Johnny, supplia Louis. Fais-moi cet avantage, en souvenir de notre passé. Dis ? Fais-le… Je sais que tu peux me rendre ce grand service. Dis, Johnny.

Johnny bougea la tête une fraction de seconde. Son regard sembla perdre un peu de son acuité.

— Oui, je le peux. Quoique 7000 dois soient de l’oseille, je pourrais te les avancer à la rigueur. Mais je veux pas. Je veux pas couvrir ta saloperie.

Son regard retrouva son implacable fixité.

— Depuis tout môme, t’avais décidé de faire ta vie avec les caves. Et c’est ce que t’as fait jusqu’à ce que Frankie t’envoie parmi nous. Il a eu tort. Il aurait dû se gourer que tu te conduirais en ordure.

Son pouce désigna de nouveau la porte.

— Barre-toi.

Louis avait blêmi sous l’insulte. Il serra les dents et les poings, eut un geste comme pour réagir, mais se retint dans un long soupir, un soupir qui faisait mal. Puis lentement il marcha vers la porte.

Johnny Vaccario alla décrocher le téléphone.

V

— Chéri ! il est bientôt 9 heures et tu as promis de me ramener à la maison. J’ai peur que mes parents s’inquiètent.

— Mais oui, mon ange, je vais te ramener. Te fais pas de bile.

L’homme qui venait de répondre était vautré sur le ventre, menton calé sur ses deux poings. Il était nu sur le lit-divan, complètement nu dans la grande pièce surchauffée, et suivait à la télé un drame policier. Son corps annonçant une bonne taille était d’un bronze clair, ses cheveux ondulés d’un noir brillant, et ses dents luisaient blanches, dans un continuel sourire… À portée de sa main, à même la moquette rouge était posé un cendrier, d’où grimpait la fumée d’une Marlboro à bout filtre. Un téléphone blanc, dont le long fil allait se perdre au loin sous un meuble, jouxtait le cendrier.

Sans perdre de vue le toquard, qui sur l’écran s’assaisonnait avec les cops, Jean Baez remarqua :

— Mon ange ! Gaffe là-bas, sur le bureau…

Y a de la poussière.

La fille qui lui tournait le dos obéit malgré elle.

Elle se baissa, laissa couler son regard à ras du meuble. Le sourire de Jean Baez s’accusa. Le tableau était mignonnet. La fille, une belle blondinette, était nue comme lui, à part un tout petit tablier qui ceignait sa taille mince. Le tout faisait coquet et marrant, surtout qu’elle avait glissé ses petits pieds dans les grandes mules qu’il lui avait prêtées. Elle passa énergiquement le torchon qu’elle tenait sur le bureau, avant de se retourner brusquement, sourcils froncés.

— Tu en as du culot, tu sais ! Oser me faire faire ton ménage ! Ah ! tu es bien un Français…

Il rit, d’un rire franc, comme celui d’un enfant.

— Allons, mon ange, te fâche pas. Tu peux bien me rendre ce service puisque la bonne vient que deux fois la semaine !

Il se tut un instant car sur l’écran de télé le toquard brûlait ses dernières cartouches contre les flics. Et il reprit.

— Et puis non, t’as raison, mon ange. Fâche-toi. Ça te va tellement bien.

Elle le contempla, cherchant à comprendre s’il se moquait. Elle était merveilleusement excitante et impudique sous l’éclairage du bureau qui, la frappant de biais, soulignait ses formes de fille sportive. Pendant de son poing, le chiffon frôlait ses cuisses, caressait le haut d’une jambe superbe. Elle dit enfin, sans cesser de le sonder de ses yeux en amande :

— Tu m’aurais séduite avec l’arrière-pensée de me faire faire ton ménage que ça ne m’étonnerait pas.

Il abandonna la télé, lui présenta un visage innocent où vivaient protégés par de longs cils, deux yeux noirs qu’il savait rendre d’une douceur rare.

— Oh ! fit-il, faussement choqué. Comment tu peux croire ça ?

Elle l’étudia encore, cherchant à le deviner, déroutée par ce genre d’homme, puis se rua subitement, lui jetant son chiffon à la figure.

— Démon ! Sale démon de Français !

Il se redressa d’un mouvement vif et souple, la reçut contre lui, l’enlaça.

— Allons, allons, mon ange. C’est pas l’heure de faire du judo.

Mais il ne chercha pas à dénouer l’étreinte qu’il avait amorcée. Au contraire. Et elle commença à gémir. Il l’écrasait de sa force de 30 ans, de sa puissante virilité dont il aimait user pour essayer de trouver l’oubli de son pays, pour ne plus se rappeler les petits bistrots de la Bastille, les bars des Champs-Elysées, les copains du Bada-Club, et les Parisiennes aux cuisses nerveuses.

À peine venait-il de la lâcher, inerte et comblée, que le téléphone grelotta. Il tourna le dos à la fille, présentant ses reins où sur la droite s’étoilait une ancienne cicatrice d’arme à feu. Il laissa tomber jusqu’à la moquette une main nonchalante, décrocha, lança d’une voix aussi nonchalante :

— Oui ?

On parla à l’autre bout. Il s’exclama.

— C’est toi, mon ange ? Comment va ? Et comme un Oh ! scandalisé éclatait dans son dos, il poursuivit en français.

— Je peux pas te recevoir pour l’instant. Mon voisin le docteur est là, et je dois l’accompagner jusqu’à Broadway. Mais puisque c’est ton jour de repos, si tu veux passer vers les une heure du matin, je serais de retour. Ça te va ? Oui ? Alors O.K. Au revoir mon ange.

Il raccrocha.

Pour lui, pas de complications. Toutes les femmes étaient ses anges. Il ne risquait pas la méningite à leur chercher d’autres noms. Et vu qu’il passait plusieurs filles à la casserole par semaine, ça faisait beaucoup d’anges à la fin de l’année. De quoi garnir le ciel s’il en manquait.

Il se retourna pour se faire cueillir par un œil furieux.

— Qui appelles-tu ton ange ? Une autre fille, hein ? Et une Française par-dessus le marché, puisque tu as continué dans ta langue pour ne pas que je comprenne.

Il l’attira à lui. Elle chercha à se débattre, mais céda devant ses yeux de biche, sa face candide.

— Voyons, mon ange ! dit-il doucement. Qu’est-ce que tu te fais comme idée ? C’est une copine. Une fille qui travaille chez un coiffeur de la 5 eAvenue.

Elle le scruta, sentit sa méfiance fondre sous son regard tendre.

— C’est bien vrai ? Tu me le jures ?

— Puisque je te le dis, mon ange… Allez, maintenant rhabillons-nous, faut que je te ramène…

Après l’avoir embrassée sur les cheveux, il s’éjecta du lit d’un coup de reins nonchalant, et donna toute la lumière. Les lampes placées dans différents coins éclairèrent le lit défait, le bureau de chêne clair, les larges fauteuils de velours gris, ainsi que le poste de T.V. à grand écran, et la commode basse au style imprécis. On ne sentait aucune présence féminine dans les lieux. Jean Baez en recevait pourtant des conquêtes dans son logis ! Mais aucune n’y avait laissé son empreinte. Aucune n’aurait pu le faire. Il ne s’attachait pas, ne se livrait pas.

Encore plus impudique que l’ange qui commençait à s’habiller, il s’étirait sous la lumière, montrant son ventre lisse et dur, qu’une large boursouflure verticale sillonnait. C’était là qu’une balle de 7,65 l’avait frappé à bout portant au cours d’un Rififi. Et c’était à cause de cette cicatrice s’il était ici, car celui qui la lui avait faite n’en ferait plus jamais… Il l’avait étranglé de ses mains sauvages et nues. De ses mains sauvages qu’il avait projetées en avant pour tenter d’arracher l’arme meurtrière, et dont une balle lui avait emporté le pouce gauche, après qu’une autre lui eut troué le ventre. Juif oranais, avec du sang espagnol et arabe dans les veines, mais ayant grandi dans les ruelles de Paris du quartier Saint-Paul et de la Bastille, il s’était enfui à Cuba. Pas question pour lui de plaider la légitime défense. Coté comme truand, soupçonné d’un autre meurtre par les poulets français, il n’avait aucune chance d’échapper à une condamnation au maxi. Après un an de la Havane, Castro commençant à poindre, il s’était rabattu sur le Pérou, puis sur New York où l’avait appelé une affaire. Mais celle-ci traînait. Il envisageait de repartir. Déjà plus de trois mois qu’il vivait là dans ce quartier de rupins de Park Avenue au 115 East de la 75 eRue, sous le nom de Baez alors qu’il était en réalité Jean Hernandez.

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