Arthur Doyle - Une Étude En Rouge
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– Ne plaisantez pas avec les choses sacrées! répliqua l’autre en fronçant les sourcils. Nous sommes de ceux qui croient aux écritures saintes gravées en lettres égyptiennes sur des plaques d’or martelé qui ont été remises au très saint Joseph Smith, à Palmyre. Nous venons de Mauvoo, dans l’État de l’Illinois, où nous avions édifié notre temple. Nous cherchons un refuge, loin des hommes violents et impies; et, s’il le faut, nous irons jusqu’au fond du désert.
– J’y suis», dit Ferrier.
Le nom de Mauvoo lui avait rafraîchi la mémoire.
«Vous êtes les Mormons.
– Nous sommes les Mormons, répondirent en chœur ses compagnons.
– Et où allez-vous?
– Nous l’ignorons. La main de Dieu nous guide en la personne de son prophète. Il faut que vous vous présentiez devant lui. Il décidera de votre sort.»
Ils avaient atteint le pied de la colline. Une troupe de pèlerins les entoura: des femmes au visage pâle, à l’air soumis; des enfants vigoureux, rieurs; des hommes au regard inquiet mais sérieux. De surprise ou de pitié, ils s’exclamèrent à l’envi en considérant les deux étrangers, l’un si misérable et l’autre si jeune. Leur escorte s’arrêta devant un chariot d’un faste voyant. Il était attelé de six chevaux, alors que les autres n’en avaient que deux, quatre au plus. A ôté du conducteur était assis un homme qui ne paraissait pas avoir plus de trente ans; mais sa tête massive, son air résolu étaient ceux d’un chef. Il lisait un livre à couverture brune, qu’il mit de côté à l’approche de la foule. Il écouta le récit qui lui fut fait, puis il se tourna vers les deux rescapés.
«Si nous vous prenons avec nous, dit-il avec gravité, ce ne peut être qu’en tant que nouveaux adeptes de nos croyances. Nous ne voulons pas de loups dans notre bercail. Si vous deviez être parmi nous comme le ver dans le fruit, il vaudrait mieux laisser blanchir vos os dans le désert. Acceptez-vous nos conditions?
– M’est avis que je vous suivrai à n’importe quelle condition!» dit Ferrier avec une telle énergie que les graves anciens ne purent réprimer un sourire. Le chef resta impassible.
«Emmenez-le, frère Stangerson, dit-il. Donnez-lui à boire et à manger, occupez-vous de l’enfant. Vous aurez la tâche de lui apprendre notre sainte croyance. Nous avons assez tardé. En route! A Sion! A Sion!
– A Sion! En avant!» crièrent les Mormons.
Ces mots passèrent de bouche en bouche et se perdirent au loin dans un murmure confus. Il y eut des claquements de fouets et des grincements de roues. La caravane s’ébranla. De nouveau elle ondula dans le désert. Le frère Stangerson conduisit les rescapés à son chariot. Un repas les y attendait.
«Restez ici et reposez-vous! dit-il. Dans quelques jours, vous serez remis de vos fatigues. En attendant, rappelez-vous que notre religion est désormais la vôtre. Brigham Young l’a dit, et il a parlé avec la voix de Joseph Smith, qui est celle de Dieu.»
Chapitre IX La fleur de l’Utah
Ce n’est pas le lieu de rappeler les épreuves et les privations que subirent les fugitifs mormons avant de parvenir à leur port de salut. Depuis les rives du Mississippi jusqu’au versant occidental des montagnes Rocheuses, ils avaient lutté avec une constance presque sans pareille dans l’histoire. Leur ténacité anglo-saxonne avait surmonté tous les obstacles que la nature avait suscités sur leur chemin: l’Indien, la bête féroce, la faim, la soif, la fatigue et la maladie. Cependant leurs longues pérégrinations et les terreurs qu’ils durent vaincre avaient ébranlé le courage des plus vaillants. Tous s’agenouillèrent pour rendre grâce, du fond du cœur, quand ils virent à leurs pieds la grande vallée de l’Utah ensoleillée, et qu’ils apprirent de la bouche de leur chef que c’était la terre promise: tout cet espace vierge leur appartiendrait à jamais.
Young se montra vite un administrateur avisé autant qu’un chef résolu. On dessina le plan de la cité future. On partagea les fermes des environs proportionnellement à l’importance de chaque individu. On rendit le commerçant à son négoce, et l’artisan à son métier. Des rues et des places apparurent comme par magie dans l’enceinte réservée à la ville et, à la campagne, on draina, on planta des haies, on déboisa, on ensemença; l’été suivant la terre fut entièrement dorée par les blés. Cette colonie étrange connut une prospérité générale. Le temple, érigé au milieu de la ville, s’agrandit sans cesse. Ce sanctuaire élevé à Celui qui avait guidé les Mormons et qui les avait préservés de tant de dangers, résonnait, du matin au soir, du bruit des marteaux et du grincement des scies.
John Ferrier et la petite fille qu’il avait adoptée suivirent les Mormons jusqu’au bout. La petite Lucy voyagea assez agréablement dans le chariot de Stangerson l’ancien, en compagnie des trois épouses du Mormon et de son fils, garçon volontaire et hardi, âgé de douze ans. La souplesse de l’enfance lui permit de se remettre du choc causé par la mort de sa mère et Lucy devint le chouchou des bonnes femmes. La vie en roulotte la conquit. De son côté, Ferrier se révéla, une fois rétabli, un guide précieux et un chasseur infatigable.
Il gagna rapidement l’estime de ses nouveaux compagnons. Aussi, au terme du voyage convint-on à l’unanimité de lui attribuer un lot de terrain égal à celui de chacun des autres, à l’exception des quatre principaux anciens: Young, Stangerson, Kimball et Drebber.
John Ferrier bâtit sur son terrain une solide maison de bois qui devint, avec les années, par agrandissements successifs, une villa spacieuse. C’était un homme pratique: âpre au gain et habile de ses dix doigts. Lové à une santé de fer, il consacra toutes ses journées à amender et à cultiver ses terres. Sa ferme et ses biens prospérèrent. Au bout de trois ans, il était déjà mieux parti que ses voisins; trois ans plus tard, c’était un homme aisé; trois autres années encore et il était devenu riche. Enfin, douze ans après son établissement, il n’y avait pas, dans tout Salt Lake City, six hommes aussi fortunés que lui. De la grande mer intérieure aux lointaines montagnes de Wahsa, aucun nom n’était plus avantageusement connu que celui de John Ferrier.
Il ne froissait pas la susceptibilité de ses coreligionnaires que sur un point. Rien n’avait pu le persuader de prendre plusieurs femmes à la manière des Mormons. Sur ce chapitre-là, il était inflexible; mais il ne s’expliquait pas. Certains l’accusaient de tiédeur à l’égard de sa nouvelle foi; d’autres encore parlaient de sa fidélité au souvenir de son premier amour: une jeune fille aux cheveux blonds morte de langueur sur les bords de l’Atlantique. Quelle qu’en fût la raison, Ferrier restait strictement célibataire. Pour le reste, il se conformait aux préceptes de la jeune colonie et passait pour un homme droit et orthodoxe.
Lucy Ferrier grandit près de son père adoptif et l’aida dans toutes ses entreprises. L’air vif des montagnes et l’odeur balsamique des pins suppléèrent aux soins d’une mère ou d’une nourrice. Chaque année la formait plus grande et plus vigoureuse; ses joue devenaient roses, sa démarche élastique. Le bouton se changeait en fleur. L’année où John Ferrier compta au nombre des richissimes fermiers, elle était la plus jolie Américaine qu’on pût trouver sur tout le versant du Pacifique.
Ce ne fut pas le père qui découvrit le premier que l’enfant s’était faite femme. Il en est souvent ainsi. Cette transformation mystérieuse s’opère avec trop de subtilité pour qu’on puisse lui attribuer une date précise. La jeune fille elle-même ne s’en rend mieux compte, jusqu’à ce que le son d’une voix, ou le contact d’une main fassent tressaillir son cœur; alors, avec fierté mêlée de crainte, elle découvre en elle une nature neuve, plus vaste que l’ancienne. Généralement, on se souvient de ce jour-là ainsi que du petit incident qui a annoncé l’aube d’une vie nouvelle. Dans le cas de Lucy Ferrier, l’incident fut assez sérieux et influa non seulement sur sa destinée, mais sur celle de beaucoup d’autres.
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