Émile Gaboriau - L’Affaire Lerouge

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L'Affaire Lerouge, "roman judiciaire", a pour sujet le monde de la magistrature: des questions d'éthique juridique sont soulevées et le fonctionnement du Palais et du système des jurés est décrit. La toile de fond est le Paris du 19e siècle avec sa tripartition des nobles, des pleutres et des bourgeois qui, eux, essayent de s'élever au niveau des nobles. L'histoire est centrée autour des bourgeois Daburon, juge d'instruction en fonction, et de Noël Gerdy, avocat ici en tant que personne privée. Puis il y a la famille noble de Commarin avec son fils Albert, secrètement fiancé à la noble Claire d'Arlanges. Le peuple est représenté par la dame tuée, veuve Lerouge, par un détective amateur, "agent de police volontaire" surnommé Tirauclair, et par la police officielle: l'inspecteur Gévrol et le jeune agent Lecoq. Veuve Lerouge nourrice, le juge amoureux de Claire, Tirauclair protecteur de Noël, qui lui est un fruit de la passion: tous ont un lien avec la famille Commarin.
L'aspect judiciaire étant un meurtre, une enquête est menée par le juge d'instruction et par Tirauclair, avec en arrière-plan les policiers. Grâce aux perspectives différentes de tous ses enquêteurs, le jeu de déduction prend parfois des tournures intéressantes. On donne beaucoup d'attention aux preuves matérielles comme point de départ pour des déductions psychologiques. Les raisonnements juridiques sont bien développés. L'intrigue est construite sur des données faussées dans le passé. Chaque personnage, pas seulement le meurtrier, a ses propres mobiles: l'honneur de famille noble et l'honneur de la conscience; l'amour et la jalousie, l'ambition et la convoitise. On aboutit à la solution de l'Affaire Lerouge par bien des détours, impliquant des fautes professionnelles, qui font que le juge donne sa démission. Et pour fin, le père Tirauclair, "après avoir cru à l'infaillibilité de la justice", ne voit plus partout qu'erreurs judiciaires. L'ancien agent volontaire doute de l'existence du crime et soutient que le témoignage des sens ne prouve rien. Il fait signer des pétitions pour l'abolition de la peine de mort et organise une société destinée à venir en aide aux accusés pauvres et innocents.
"L'Affaire Lerouge" serait inspiré des mémoires de Vidocq et du chef de la Sureté, Canler. Le livre, publié en feuilleton, est d'abord le récit d'un drame de famille et d'amour: il ne faut pas interpréter comme des longueurs les chapitres pas nécessaires pour le récit de détection. J'étais surpris par l'originalité et la "modernité" de ce polar, un "must" pour tout fan de polars qui s'intéresse aussi un peu à l'histoire de la littérature. Qu'est-ce que cet auteur aurait donné s'il n'avait pas succombé à 41 ans à sa maladie attrapée en Afrique.

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– Vous avez commis une imprudence.

– Pourquoi? parce qu’il va se marier? Que ne l’avoue-t-il alors?

– Si ce n’est pas!

– Ça est. Il l’a dit à ce vieux filou de Clergeot, qui me l’a répété. En tout cas, il doit tramer quelque coup de sa tête; depuis un mois il est tout chose, il est changé au point que je ne le reconnais plus.

Le père Tabaret désirait avant tout savoir si Noël ne s’était pas ménagé un alibi pour le mardi du crime. Là pour lui était la grande question. Oui; il était coupable certainement. Non; il pouvait encore être innocent. Mme Juliette devait, il n’en doutait pas, l’éclairer sur ce point décisif.

En conséquence, il était arrivé avec sa leçon toute préparée, son petit traquenard tendu. La vivacité de la jeune femme le dérouta un peu; pourtant il poursuivit, se fiant aux hasards de la conversation:

Empêcheriez-vous donc le mariage de Noël?

– Son mariage! s’écria Juliette en éclatant de rire; ah! le pauvre garçon! s’il ne rencontre pas d’autre obstacle que moi, son affaire est conclue. Qu’il se marie, ce cher Noël, au plus vite, et que je n’entende plus parler de lui.

– Vous ne l’aimez donc pas? demanda le bonhomme un peu surpris de cette aimable franchise.

– Écoutez, monsieur, je l’ai beaucoup aimé, mais tout s’use. Depuis quatre ans, je mène, moi qui suis folle de plaisirs, une existence intolérable. Si Noël ne me quitte pas, c’est moi qui le lâcherai. Je suis excédée, à la fin, d’avoir un amant qui rougit de moi et qui me méprise.

– S’il vous méprise, belle dame, il n’y paraît guère, répondit le père Tabaret en promenant autour du salon un regard des plus significatifs.

– Vous voulez dire, riposta la dame en se levant, qu’il dépense beaucoup pour moi. C’est vrai. Il prétend qu’il s’est ruiné pour moi, c’est fort possible. Qu’est-ce que cela me fait? Je ne suis pas une femme intéressée, sachez-le. J’aurais préféré moins d’argent et plus d’égards. Mes folies m’ont été inspirées par la colère et le désœuvrement. Monsieur Gerdy me traite en fille, j’agis en fille. Nous sommes quittes.

– Vous savez bien qu’il vous adore…

– Lui! Puisque je vous dis qu’il a honte de moi. Il me cache comme une maladie secrète. Vous êtes le premier de ses amis à qui je parle. Demandez-lui s’il m’a jamais sortie! On dirait que mon contact est déshonorant. Tenez, mardi dernier, pas plus tard, nous sommes allés au théâtre. Il avait loué une loge entière. Vous croyez qu’il est resté près de moi? Erreur, monsieur s’est esquivé et je ne l’ai plus revu de la soirée.

– Comment! vous avez été forcée de revenir seule?

– Non. À la fin du spectacle, vers minuit, monsieur a daigné reparaître. Nous devions aller au bal de l’Opéra et de là souper. Ah! ce fut amusant! Au bal, monsieur n’a osé ni relever son capuchon, ni retirer son masque. Au souper, j’ai dû, à cause de ses amis, le traiter comme un étranger.

L’alibi préparé en cas de malheur apparaissait.

Moins emportée, Juliette aurait remarqué l’état du père Tabaret et certainement se serait tue.

Il était devenu livide et tremblait comme une feuille.

– Bast! reprit-il en faisant un effort surhumain pour articuler ses mots, le souper n’en a pas été moins gai.

– Gai! répéta la jeune femme en haussant les épaules, vous ne connaissez guère votre ami. Si vous l’invitez jamais à dîner, gardez-vous bien de le laisser boire. Il a le vin réjouissant comme un convoi de dernière classe. À la seconde bouteille, il était plus gris qu’un bouchon, si gris qu’il a perdu toutes ses affaires: paletot, parapluie, porte-monnaie, étui à cigares…

Le père Tabaret n’eut pas la force d’en écouter davantage: il se dressa sur ses pieds avec des gestes de fou furieux.

– Misérable! s’écria-t-il, infâme scélérat… C’est lui, mais je le tiens!

Et il s’enfuit, laissant Juliette si épouvantée qu’elle appela sa bonne.

– Ma fille, lui dit-elle, je viens de faire quelque affreuse boulette, de casser quelque carreau. Pour sûr, j’ai causé un malheur, je le devine, je le sens. Ce vieux drôle n’est pas un ami de Noël, il est venu pour m’entortiller, pour me tirer les vers du nez, et il a réussi… Sans m’en douter j’aurai parlé contre Noël. Qu’ai-je pu dire? J’ai beau chercher, je ne le vois pas; mais c’est égal, il faut le prévenir. Je vais lui écrire un mot; toi, cours chercher un commissionnaire.

Remonté en voiture, le père Tabaret galopait vers la préfecture de police. Noël assassin! Sa haine était sans bornes comme autrefois sa confiante amitié.

Avait-il été assez cruellement joué, assez indignement pris pour dupe par le plus vil et le plus criminel des hommes! Il avait soif de vengeance; il se demandait quel châtiment ne serait pas trop au-dessous du crime.

Car non seulement il a assassiné Claudine, pensait-il, mais il a tout disposé pour faire accuser un innocent. Et qui dit qu’il n’a pas tué sa pauvre mère!…

Il regrettait alors l’abolition de la torture, les raffinements des bourreaux du moyen âge, l’écartèlement, le bûcher, la roue.

La guillotine va si vite que c’est à peine si le condamné a le temps de sentir le froid de l’acier tranchant les muscles, ce n’est plus qu’une chiquenaude sur le cou.

À force de vouloir adoucir la peine de mort, on en a fait une plaisanterie, elle n’a plus de raison d’être.

Seule la certitude de confondre Noël, de le livrer à la justice, de se venger soutenait le père Tabaret.

– Il est clair, murmura-t-il, que c’est au chemin de fer, dans sa hâte de rejoindre sa maîtresse au théâtre, que ce misérable a oublié ses effets. Les retrouvera-t-on? S’il a eu la prudence d’être assez imprudent pour aller les retirer sous un faux nom, je n’aperçois plus de preuves. Le témoignage de cette madame Chaffour n’en est pas un pour moi. La drôlesse, voyant son amant menacé, reviendra sur ce qu’elle a dit; elle affirmera que Noël l’a quittée bien après dix heures.

Mais il n’aura pas osé aller au chemin de fer!

Vers le milieu de la rue de Richelieu, le père Tabaret fut pris d’un éblouissement.

Je vais avoir une attaque, pensa-t-il. Si je meurs, Noël échappe et il reste mon héritier… Quand on a fait un testament, on devrait bien le porter toujours sur soi pour le déchirer au besoin.

Vingt pas plus loin, apercevant la plaque d’un médecin, il fit arrêter la voiture et s’élança dans la maison.

Il était si défait, si hors de soi, ses yeux avaient une telle expression d’égarement, que le docteur eut presque peur de ce singulier client qui lui dit d’une voix rauque:

– Saignez-moi!

Le médecin essaya une objection mais déjà le bonhomme avait retiré sa redingote et relevé une des manches de sa chemise.

– Saignez-moi donc! répéta-t-il; voulez-vous me tuer?…

Sur cette instance, le médecin se décida et le père Tabaret descendit, rassuré et soulagé. Une heure plus tard, muni des pouvoirs nécessaires et suivi d’un officier de paix, il procédait, au bureau des objets perdus au chemin de fer, aux recherches indiquées.

Ses perquisitions eurent le résultat qu’il avait prévu.

Bientôt il sut que le soir du Mardi gras on avait trouvé dans un compartiment de seconde du train 45 un paletot et un parapluie. On lui représenta ces objets et il les reconnut pour appartenir à Noël. Dans une des poches du paletot se trouvait une paire de gants gris perle éraillés et déchirés, et un billet de retour de Chatou qui n’avait pas été utilisé.

En s’élançant à la poursuite de la vérité, le père Tabaret ne savait que trop ce qu’elle était.

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