Raphaël Cardetti - Les larmes de Machiavel

Здесь есть возможность читать онлайн «Raphaël Cardetti - Les larmes de Machiavel» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Исторический детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Les larmes de Machiavel: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Les larmes de Machiavel»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

En ce début d'année 1498, les brumes hivernales pèsent sur le dôme de la cathédrale Santa Maria del Flore, plongeant Florence dans l'humidité glaciale. Mais pour l'heure les habitants ont d'autres préoccupations: depuis la chute des Médicis, la vindicte populaire gronde, avivée par les sermons du moine Savonarole. La découverte de cadavres atrocement mutilés échauffe davantage les esprits. Témoin d'un des meurtres, Niccolo Machiavel, jeune secrétaire de chancellerie, met à profit sa connaissance des rouages politiques pour mener son enquête et se trouve plongé au cœur du plus grand scandale de l'époque.

Les larmes de Machiavel — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Les larmes de Machiavel», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Cette effrayante proximité avec la mort lui fit hâter le pas. Il déboucha bientôt au cœur d'un jardin qui n'avait pas dû être entretenu depuis l'époque étrusque. Avec peine, il se fraya un passage à travers l'enchevêtrement des branchages.

Il sut d'instinct que la porte face à lui était la dernière. Derrière elle, il trouverait sans doute Boccadoro, mais aussi l'endroit où ses parents étaient morts. En l'ouvrant, il libérerait en même temps les plus pénibles moments de son enfance.

Treize années avaient passé. Il avait alors sept ans. La nuit commençait tout juste à jeter son manteau sombre sur la ville. Son père devait négocier l'achat d'un terrain à Pise. Il en avait profité pour emmener sa femme et son fils. Il voulait leur montrer cette fameuse tour qui s'obstinait à pencher en dépit des efforts conjugués des plus savants architectes.

Les souvenirs affluèrent de plus en plus vite. Avec une précision qui le fit frémir, il se remémora la surprise de son père lorsque la dague s'était enfoncée entre ses épaules. Il revit sa mère se précipiter vers le corps déjà sans vie et entendit à nouveau son hurlement.

Des bribes de phrases remontèrent des profondeurs de sa mémoire. "L'enfant aussi?.. - Non... trop jeune... tout oublié demain..." Et puis cette image, marquée à jamais dans son esprit: celle d'un homme corpulent, juché sur son cheval, vociférant ses ordres.

On n'avait jamais retrouvé les coupables. Vite close, l'enquête avait conclu à une tentative de vol ayant mal tourné.

Troublé par la violence de la scène qu'il venait de revivre, Machiavel attendit encore quelques instants avant de s'avancer. Ces derniers pas étaient les plus difficiles, il le savait. Il aurait aimé se trouver le plus loin possible de cette porte, à Florence peut-être, attablé avec ses amis autour d'un cruchon de vin. Mais la taverne de Teresa avait été réduite en cendres et il avait une mission à accomplir. Il posa la main sur le loquet, prit une profonde inspiration et se prépara à affronter son passé.

Il se figea lorsque le couteau se posa contre sa gorge. Une voix féminine s'éleva tout bas contre son oreille:

- Qui est donc ce damoiseau aussi discret qu'une meute de chiens sans cervelle?

Une brève analyse de la situation lui fit comprendre que tout était perdu. Il se trouvait au cœur d'une cité ennemie, au moment où les siens donnaient l'assaut final. Au mieux, il passerait pour un espion et on le pendrait après un rapide passage devant le commandant de la place. Au pire, on le torturerait longuement pour connaître les raisons de sa présence, avant de l'abandonner aux rats dans un cachot humide.

- Que fais-tu là? Vas-tu me répondre ou bien préfères-tu que mon couteau s'enfonce plus loin encore?

- Je... je ne suis pas certain que mon explication pourra satisfaire votre curiosité...

- Penses-tu vraiment avoir quelque chose à perdre? Essaie toujours! ordonna la femme d'un ton agacé.

- D'accord, mais je me sentirais mieux si vous éloigniez un peu votre arme de mon cou.

La pression se relâcha. Pas assez cependant pour qu'il soit tenté de se dégager.

- C'est donna Stefania qui m'envoie...

La lame se retira de quelques pouces supplémentaires.

- Tu ne pouvais pas le dire plus tôt, imbécile?

14

Lorsqu'il se retourna, Machiavel eut la vision brutale de ce à quoi devait ressembler un ange. Devant lui se tenait en effet la plus belle créature de Dieu qu'il eût jamais aperçue. Durant une fraction de seconde, il eut la perception très claire du sentiment qu'avait dû éprouver Dante quand, pour la première fois, il avait aperçu Beatrice, nimbée dans l'évidence de sa beauté.

Il contemplait la jeune femme avec une expression de surprise mêlée de fascination. Elle devait être habituée à susciter ce genre de réaction, car elle se contenta de hausser les sourcils.

- Pourquoi donna Stefania t'a-t-elle envoyé?

Sa voix avait perdu de sa sévérité. Un léger accent déformait les sons produits par sa bouche parfaite. Troublé par les émeraudes étincelantes qui le fixaient, Machiavel ne parvenait pas à prononcer le moindre mot.

La jeune femme le secoua par le bras. L'écho des canonnades envahit à nouveau ses sens. Il bredouilla enfin une réponse:

- Je cherche Boccadoro.

- Que lui veux-tu?

- Cela ne vous concerne pas. Conduisez-moi à elle si vous savez où elle est.

- Prouve-moi que tu viens bien de la part de donna Stefania.

- Comment aurais-je pu connaître ce passage, d'après vous? Vous croyez vraiment qu'elle aurait brisé son secret si elle n'y avait pas été contrainte?

Une lueur d'intérêt traversa les pupilles de la jeune femme. Machiavel sut qu'il avait gagné la partie.

- Je dois lui parler. Nous avons perdu assez de temps comme ça... Il ne faudrait pas qu'il lui arrive malheur par votre faute.

Agacée, la jeune femme haussa les épaules. Machiavel ne put résister au plaisir de voir ce frisson fugace courir à nouveau sur sa peau.

- Et cessez de me menacer avec ce couteau, vous allez finir par vous blesser!

Si la fille était vexée, elle n'en laissa rien paraître. Elle hésita quelques secondes, puis fit disparaître l'arme d'un geste rapide.

- Bien, je me sens plus à l'aise!

- Pourquoi veux-tu rencontrer Boccadoro?

- Je le lui dirai lorsque je la verrai devant moi.

- Vous êtes tous aussi bêtes les uns que les autres...

- Quoi?

- Vous, les hommes, vous êtes incapables de voir plus loin que le bout de vos bottes crottées.

- Pourquoi? Que devrais-je voir?

- Je suis Boccadoro.

Honteux de ne pas avoir su reconnaître la beauté dont résonnaient toutes les rues de la cité, Machiavel comprit l'étrange fascination qu'exerçait la jeune femme. Elle n'était pas seulement belle à couper le souffle, elle était avant tout sauvage. Son métier de prostituée n'avait pas brisé sa volonté, au contraire il lui avait donné le pouvoir de plonger le souvenir de son visage au plus profond du cœur des hommes.

Il sentit la force de cette attraction envahir ses sens. Ses yeux glissèrent sur les hanches gainées de velours rouge, remontèrent aux seins, dont le relief prometteur était mal dissimulé par un bustier généreusement ouvert. Ils suivirent la petite veinule bleutée qui frémissait le long de son cou, puis se posèrent sur sa bouche.

- Parle! Pourquoi donna Stefania t'a-t-elle envoyé?

Machiavel ne savait comment présenter les choses. Il opta pour la réponse la plus directe:

- Chiara est morte.

- Chiara? Mais comment?

- On a retrouvé son corps hier matin dans l'église Santa Croce. Elle a été torturée.

- Mon Dieu, elle était si jeune! Qui a fait ça?

- Ceux que tu as fuis.

- Ils savent où je suis, alors...

- Cela ne fait aucun doute. Chiara n'a pas dû leur résister longtemps. T'a-t-elle accompagnée jusqu'au passage secret?

- Non, il était plus prudent qu'elle ignorât où se trouve l'entrée du souterrain. Donna Stefania lui avait ordonné de me laisser à deux milles de Pise.

- Les tueurs ignorent donc comment t'atteindre. Par contre, dès que la ville tombera, ils pourront y entrer en se mêlant aux soldats. Il faut partir tout de suite.

- Je ne peux pas. Je dois aller prévenir donna Martina.

- Qui est-ce?

- La sœur de donna Stefania. Elle m'a accueillie avec tant de bonté...

- C'est trop dangereux. On ne peut pas se permettre de perdre plus de temps.

- Je ne m'en irai pas sans l'avoir remerciée.

- Où habite-t-elle?

- Juste au coin de la rue. Il suffit de sortir du jardin.

Boccadoro s'éloigna d'un pas décidé avant même d'avoir achevé sa phrase. Machiavel la retint par le bras.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Les larmes de Machiavel»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Les larmes de Machiavel» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Les larmes de Machiavel»

Обсуждение, отзывы о книге «Les larmes de Machiavel» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x