Emile Gaboriau - Les esclaves de Paris
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Pourquoi ces mots de «fortune» et de «convoitise»? Était-ce une allusion à la pauvreté d'André? Elle regarda fixement M. de Breulh: ses yeux ne trahissaient pas la plus légère intention d'ironie.
– C'est vrai, fit-elle tristement, j'ai une grosse dot.
– Que répondrez-vous à ceux qui se présenteront?
– Je ne sais; sans doute je trouverai des raisons plausibles de refus. D'ailleurs, j'obéis à la voix de mon cœur et de ma conscience, je ne puis mal faire, Dieu aura pitié de moi.
Cette dernière phrase était un congé. M. de Breulh, un homme du monde, ne pouvait s'y méprendre; cependant il ne bougea pas.
– Si j'osais, mademoiselle, commença-t-il, si je me supposais assez votre ami pour me permettre un conseil…
– Parlez, monsieur, je vous en prie.
– Eh bien! pourquoi ne pas rester dans les termes où nous sommes? Tant que notre rupture ne sera pas ébruitée, votre tranquillité est assurée. Il me serait aisé de retarder d'un an les démarches décisives, et je serais toujours prêt à me retirer au moindre signe.
Cette proposition cachait-elle une arrière-pensée? Non. Mais Sabine ne s'en inquiéta même pas.
– Non, monsieur, répondit-elle vivement, non. Ce serait abuser de votre dévouement et vous condamner à un rôle affligeant. Et d'ailleurs, réfléchissez, ce subterfuge ne serait-il pas indigne de vous, de moi… et de lui?
M. de Breulh n'insista pas. A son premier mouvement de dépit succédait un invincible attendrissement.
Un projet digne de son caractère chevaleresque obsédait son esprit, et il hésitait à le traduire, tant cette belle jeune fille, si craintive et si vaillante à la fois, si pure et si imprudente le frappait de respect.
Il parvint cependant à vaincre cette timidité si nouvelle pour lui.
– Serait-ce, commença-t-il avec des hésitations d'adolescent, serait-ce abuser de la confiance que vous avez daigné me témoigner, que de vous dire… de vous exprimer combien je serais… heureux de connaître l'homme que vous avez choisi?..
Sabine rougit excessivement.
– Je n'ai rien à vous cacher, monsieur, dit-elle. Il se nomme André, il est peintre, il demeure rue de la Tour-d'Auvergne, nº…
M. de Breulh ne devait oublier ni ce nom ni cette adresse.
– De grâce, reprit-il avec plus de fermeté, ne croyez pas à une vaine curiosité. Le seul désir de vous servir a décidé ma question. Il me serait si doux de devenir votre allié, d'être pour quelque chose dans votre vie. J'ai des amis puissants, les relations que donne une grande fortune…
La passion est maladroite. C'est le trait essentiel qui la trahit.
Avec les plus délicates intentions, M. de Breulh, ce gentilhomme si expert et si fin d'ordinaire, n'avait pour ainsi dire pas prononcé une phrase sans blesser Sabine.
Voici que maintenant il paraissait proposer sa protection à André! C'est-à-dire qu'il semblait établir sa supériorité à lui sur l'homme aimé. C'est ce que jamais femme ne tolèrera.
– Pour ceci encore, monsieur, répondit-elle, merci. Mais je connais André. Une offre de service l'humilierait affreusement. C'est ridicule? Oui, je le sais. Excusez-nous, notre condition particulière nous impose des scrupules exagérés. Pauvre cher!.. Sa fierté est toute sa noblesse!
Ayant dit, et voulant couper court à un entretien qui était pour elle un supplice, Mlle de Mussidan sonna. Un valet parut.
– Avez-vous prévenu ma mère de la visite de monsieur? demanda-t-elle.
– Non, mademoiselle, monsieur et madame nous ont fait avertir qu'ils ne pouvaient recevoir.
– Comment donc ne m'avez-vous rien dit? fit durement M. de Breulh.
Et sans attendre la justification fort simple du valet de pied, il s'inclina cérémonieusement devant Sabine, s'excusa de l'avoir involontairement importunée, et sortit en laissant paraître juste assez de mécontentement pour qu'on le remarquât.
– Celui-là aussi, pensait Sabine, est digne d'être aimé!..
– Elle s'apprêtait à remonter chez elle, lorsque le bruit d'une sorte de discussion dans le vestibule, l'arrêta.
La porte du salon avait été entrebâillée et elle entendait les instances d'un visiteur qui voulait absolument voir le comte de Mussidan, sur-le-champ, malgré les objections des valets de pied qui résistaient respectueusement mais fermement.
– Trédame!.. disait la voix de ce visiteur obstiné, que me chantez-vous donc avec vos ordres!.. Est-ce que votre consigne me concerne? Me reconnaissez-vous? Suis-je, oui ou non, l'ami intime de votre maître? Oui. Allez donc lui dire à l'instant que je suis ici, que je l'attends… sinon je vais monter moi-même.
L'entêtement de cet intime eut à la fin raison de la résistance des domestiques, et la preuve, c'est qu'il pénétra dans le salon.
Ce visiteur n'était autre que M. de Clinchan en personne, le camarade de jeunesse de M. de Mussidan, le seul témoin avec Ludovic de la mort de l'infortuné Montlouis, M. de Clinchan, celui-là même qui confiait au papier l'analyse de ses sensations au moment d'un faux témoignage.
M. de Clinchan n'était ni grand ni petit, ni gras ni maigre, ni beau ni laid. Sa personne est effacée comme son esprit, comme son costume.
En lui, rien de saillant où accrocher une remarque. Si, pourtant. Il porte en breloque une énorme main de corail. Il craint le mauvais œil.
Jeune, il était méthodique. En vieillissant, il est devenu maniaque. A vingt ans, il notait chaque jour le nombre de ses pulsations. A quarante ans, il rédige quotidiennement l'histoire de ses digestions.
Si le paradis est la réalisation de nos vœux impossibles ici-bas, M. de Clinchan sera pendule dans l'autre monde.
Pour l'instant, il était si terriblement agité qu'il ne salua pas Sabine.
– Quelle émotion, disait-il, et pour comble, j'avais mangé plus que d'usage. Si je n'en meurs pas, je m'en ressentirai encore dans six mois.
A la vue de M. de Mussidan qui entrait, il s'interrompit. Il courut à lui, il se jeta sur lui plutôt, en criant:
– Octave, sauve-nous! C'en est fait de nous, si tu ne romps pas le mariage de ta fille avec…
La main nerveuse de M. de Mussidan s'appliquant sur sa bouche lui coupa la parole.
– Tu es donc fou, disait le comte, tu ne vois donc pas ma fille!
Obéissant à un regard impérieux de son père, Mlle de Mussidan s'était empressée de s'enfuir.
Mais M. de Clinchan en avait dit assez pour emplir son cœur d'alarmes et de défiances.
Qu'était-ce que cette rupture? avec qui? pourquoi? Comment le salut de son père et de Clinchan pouvait-il dépendre de son mariage à elle?
A coup sûr, il y avait quelque chose, une énigme: l'empressement qu'avait mis le comte à fermer la bouche à son ami le prouvait.
Le nom que n'avait pu prononcer M. de Clinchan, elle ne le devinait que trop, c'était le nom de Breulh-Faverlay.
Un de ces pressentiments sinistres, qu'il serait puéril de nier, lui disait que ce commencement de phrase surpris par elle contenait toute sa destinée.
Elle avait comme la certitude absolue que sa vie, son bonheur, sa personne même, allaient être l'enjeu d'une partie qui se décidait en ce moment.
Mais comment entendre ce qu'allaient dire son père et le comte de Clinchan? car elle brûlait de les entendre, elle le voulait, quoiqu'il pût lui en coûter. Une curiosité, une anxiété plutôt de savoir, la poignait.
Elle cherchait un expédient, lorsqu'elle pensa qu'en faisant le tour de la salle à manger, il lui serait possible de s'établir dans un des salons de jeu séparés du grand salon par une simple portière.
Elle y courut. Elle y distinguait les moindres paroles des deux interlocuteurs.
M. de Clinchan en était encore à se plaindre.
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