Jules Verne - De la terre à la lune

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– Beaucoup de bruit? s’écria un artilleur passionné.

– Beaucoup de bruit dans le vrai sens du mot, répondit Barbicane.

– N’interrompez pas! répétèrent plusieurs voix.

– Je vous prie donc, braves collègues, reprit le président, de m’accorder toute votre attention.

Un frémissement courut dans l’assemblée. Barbicane, ayant d’un geste rapide assuré son chapeau sur sa tête, continua son discours d’une voix calme:

«Il n’est aucun de vous, braves collègues, qui n’ait vu la Lune, ou tout au moins, qui n’en ait entendu parler. Ne vous étonnez pas si je viens vous entretenir ici de l’astre des nuits. Il nous est peut-être réservé d’être les Colombs de ce monde inconnu. Comprenez-moi, secondez-moi de tout votre pouvoir, je vous mènerai à sa conquête, et son nom se joindra à ceux des trente-six États qui forment ce grand pays de l’Union!

– Hurrah pour la Lune! s’écria le Gun-Club d’une seule voix.

– On a beaucoup étudié la Lune, reprit Barbicane; sa masse, sa densité, son poids, son volume, sa constitution, ses mouvements, sa distance, son rôle dans le monde solaire, sont parfaitement déterminés; on a dressé des cartes sélénographiques avec une perfection qui égale, si même elle ne surpasse pas, celle des cartes terrestres; la photographie a donné de notre satellite des épreuves d’une incomparable beauté [11] Voir les magnifiques clichés de la Lune, obtenus par M. Waren de la Rue. . En un mot, on sait de la Lune tout ce que les sciences mathématiques, l’astronomie, la géologie, l’optique peuvent en apprendre; mais jusqu’ici il n’a jamais été établi de communication directe avec elle.

Un violent mouvement d’intérêt et de surprise accueillit ces paroles.

Permettez-moi, reprit-il, de vous rappeler en quelques mots comment certains esprits ardents, embarqués pour des voyages imaginaires, prétendirent avoir pénétré les secrets de notre satellite. Au XVIIe siècle, un certain David Fabricius se vanta d’avoir vu de ses yeux des habitants de la Lune. En 1649 un Français, Jean Baudoin, publia le – Voyage fait au monde de la Lune par Dominique Gonzalès – , aventurier espagnol. A la même époque, Cyrano de Bergerac fit paraître cette expédition célèbre qui eut tant de succès en France. Plus tard, un autre Français – ces gens-là s’occupent beaucoup de la Lune – , le nommé Fontenelle, écrivit la – Pluralité des Mondes – , un chef-d’œuvre en son temps; mais la science, en marchant, écrase même les chefs-d’œuvre! Vers 1835 un opuscule traduit du – New York American – raconta que Sir John Herschell, envoyé au cap de Bonne-Espérance pour y faire des études astronomiques, avait, au moyen d’un télescope perfectionné par un éclairage intérieur, ramené la Lune à une distance de quatre-vingts yards [12] Le yard vaut un peu moins que le mètre, soit 91 cm. . Alors il aurait aperçu distinctement des cavernes dans lesquelles vivaient des hippopotames, de vertes montagnes frangées de dentelles d’or, des moutons aux cornes d’ivoire, des chevreuils blancs, des habitants avec des ailes membraneuses comme celles de la chauve-souris. Cette brochure, œuvre d’un Américain nommé Locke [13] Cette brochure fut publiée en France par le républicain Laviron, qui fut tué au siège de Rome en 1840. , eut un très grand succès. Mais bientôt on reconnut que c’était une mystification scientifique, et les Français furent les premiers à en rire.

– Rire d’un Américain! s’écria J.-T. Maston, mais voilà un – casus belli – ! …

– Rassurez-vous, mon digne ami. Les Français, avant d’en rire, avaient été parfaitement dupés de notre compatriote. Pour terminer ce rapide historique, j’ajouterai qu’un certain Hans Pfaal de Rotterdam, s’élançant dans un ballon rempli d’un gaz tiré de l’azote, et trente-sept fois plus léger que l’hydrogène, atteignit la Lune après dix-neuf jours de traversée. Ce voyage, comme les tentatives précédentes, était simplement imaginaire, mais ce fut l’œuvre d’un écrivain populaire en Amérique, d’un génie étrange et contemplatif. J’ai nommé Poe!

– Hurrah pour Edgar Poe! s’écria l’assemblée, électrisée par les paroles de son président.

– J’en ai fini, reprit Barbicane, avec ces tentatives que j’appellerai purement littéraires, et parfaitement insuffisantes pour établir des relations sérieuses avec l’astre des nuits. Cependant, je dois ajouter que quelques esprits pratiques essayèrent de se mettre en communication sérieuse avec lui. Ainsi, il y a quelques années, un géomètre allemand proposa d’envoyer une commission de savants dans les steppes de la Sibérie. Là, sur de vastes plaines, on devait établir d’immenses figures géométriques, dessinées au moyen de réflecteurs lumineux, entre autres le carré de l’hypoténuse, vulgairement appelé le «Pont aux ânes» par les Français. «Tout être intelligent, disait le géomètre, doit comprendre la destination scientifique de cette figure. Les Sélénites [14] Habitants de la Lune. , s’ils existent, répondront par une figure semblable, et la communication une fois établie, il sera facile de créer un alphabet à qui permettra de s’entretenir avec les habitants de la Lune.» Ainsi parlait le géomètre allemand, mais son projet ne fut pas mis à exécution, et jusqu’ici aucun lien direct n’a existé entre la Terre et son satellite. Mais il est réservé au génie pratique des Américains de se mettre en rapport avec le monde sidéral. Le moyen d’y parvenir est simple, facile, certain, immanquable, et il va faire l’objet de ma proposition.

Un brouhaha, une tempête d’exclamations accueillit ces paroles. Il n’était pas un seul des assistants qui ne fût dominé, entraîné, enlevé par les paroles de l’orateur.

«Écoutez! écoutez! Silence donc!» s’écria-t-on de toutes parts.

Lorsque l’agitation fut calmée, Barbicane reprit d’une voix plus grave son discours interrompu:

«Vous savez, dit-il, quels progrès la balistique a faits depuis quelques années et à quel degré de perfection les armes à feu seraient parvenues, si la guerre eût continué. Vous n’ignorez pas non plus que, d’une façon générale, la force de résistance des canons et la puissance expansive de la poudre sont illimitées. Eh bien! partant de ce principe, je me suis demandé si, au moyen d’un appareil suffisant, établi dans des conditions de résistance déterminées, il ne serait pas possible d’envoyer un boulet dans la Lune.

A ces paroles, un «oh!» de stupéfaction s’échappa de mille poitrines haletantes; puis il se fit un moment de silence, semblable à ce calme profond qui précède les coups de tonnerre. Et, en effet, le tonnerre éclata, mais un tonnerre d’applaudissements, de cris, de clameurs, qui fit trembler la salle des séances. Le président voulait parler; il ne le pouvait pas. Ce ne fut qu’au bout de dix minutes qu’il parvint se faire entendre.

«Laissez-moi achever, reprit-il froidement. J’ai pris la question sous toutes ses faces, je l’ai abordée résolument, et de mes calculs indiscutables il résulte que tout projectile doué d’une vitesse initiale de douze mille yards [15] Environ 11 000 mètres. par seconde, et dirigé vers la Lune, arrivera nécessairement jusqu’à elle. J’ai donc l’honneur de vous proposer, mes braves collègues, de tenter cette petite expérience!

III. EFFET DE LA COMMUNICATION BARBICANE

Il est impossible de peindre l’effet produit par les dernières paroles de l’honorable président. Quels cris! quelles vociférations! quelle succession de grognements, de hurrahs, de «hip! hip! hip!» et de toutes ces onomatopées qui foisonnent dans la langue américaine! C’était un désordre, un brouhaha indescriptible! Les bouches criaient, les mains battaient, les pieds ébranlaient le plancher des salles. Toutes les armes de ce musée d’artillerie, partant à la fois, n’auraient pas agité plus violemment les ondes sonores. Cela ne peut surprendre. Il y a des canonniers presque aussi bruyants que leurs canons.

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