Honoré de - La Peau de chagrin

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– La destruction de ces fourmilières nommées Babylone, Tyr, Carthage, ou Venise, toujours écrasées sous les pieds d’un géant qui passe, ne serait-elle pas un avertissement donné à l’homme par une puissance moqueuse? dit un journaliste, Claude Vignon, espèce d’esclave acheté pour faire du Bossuet à dix sous la ligne.

– Moïse, Sylla, Louis XI, Richelieu, Robespierre et Napoléon sont peut être un même homme qui reparaît à travers les civilisations comme une comète dans le ciel! répondit un ballanchiste.

– Pourquoi sonder la Providence? dit Canalis, un fabricant de ballades.

– Allons, voilà la Providence, s’écria le jugeur en l’interrompant. Je ne connais rien au monde de plus élastique.

– Mais, monsieur, Louis XIV a fait périr plus d’hommes pour creuser les aqueducs de Maintenon que la Convention pour asseoir justement l’impôt, pour mettre de l’unité dans la loi, nationaliser la France et faire également partager les héritages, disait Massol, un jeune homme devenu républicain faute d’une syllabe devant son nom.

– Monsieur, lui répondit Moreau de l’Oise, bon propriétaire, vous qui prenez le sang pour du vin, cette fois-ci laisserez-vous à chacun sa tête sur ses épaules?

– À quoi bon, monsieur? les principes de l’ordre social ne valent-ils donc pas quelques sacrifices?

– Bixiou! Hé! Chose-le-républicain prétend que la tête de ce propriétaire serait un sacrifice, dit un jeune homme à son voisin.

– Les hommes et les événements ne sont rien, disait le républicain en continuant sa théorie à travers les hoquets, il n’y a en politique et en philosophie que des principes et des idées.

– Quelle horreur! Vous n’auriez nul chagrin de tuer vos amis pour un si

– Hé! monsieur, l’homme qui a des remords est le vrai scélérat, car il a quelque idée de la vertu; tandis que Pierre-le-Grand, le duc d’Albe, étaient des systèmes, et le corsaire Monbard, une organisation.

– Mais la société ne peut-elle pas se priver de vos systèmes et de vos organisations?

– Oh! d’accord, s’écria le républicain.

– Eh! votre stupide république me donne des nausées! nous ne saurions découper tranquillement un chapon sans y trouver la loi agraire.

– Tes principes sont excellents, mon petit Brutus farci de truffes! Mais tu ressembles à mon valet de chambre, le drôle est si cruellement possédé par la manie de la propreté, que si je lui laissais brosser mes habits à sa fantaisie, j’irais tout nu.

– Vous êtes des brutes! vous voulez nettoyer une nation avec des cure-dents, répliqua l’homme à la république. Selon vous la justice serait plus dangereuse que les voleurs.

– Hé! hé! fit l’avoué Desroches.

– Sont-ils ennuyeux avec leur politique! dit Cardot le notaire. Fermez la porte. Il n’y a pas de science ou de vertu qui vaille une goutte de sang. Si nous voulions faire la liquidation de la vérité, nous la trouverions peut-être en faillite.

– Ah! il en aurait sans doute moins coûté de nous amuser dans le mal que de nous disputer dans le bien. Aussi, donnerais-je tous les discours prononcés à la tribune depuis quarante ans pour une truite, pour un conte de Perrault ou une croquade de Charlet.

– Vous avez bien raison! Passez-moi des asperges. Car, après tout, la liberté enfante l’anarchie, l’anarchie conduit au despotisme, et le despotisme ramène à la liberté. Des millions d’êtres ont péri sans avoir pu faire triompher aucun de ces systèmes. N’est-ce pas le cercle vicieux dans lequel tournera toujours le monde moral? Quand l’homme croit avoir perfectionné, il n’a fait que déplacer les choses.

– Oh! oh! s’écria Cursy le vaudevilliste, alors, messieurs, je porte un toast à Charles X, père de la liberté!

– Pourquoi pas? dit Émile. Quand le despotisme est dans les lois, la liberté se trouve dans les mœurs, et vice versa .

– Buvons donc à l’imbécillité pouvoir qui nous donne tant de pouvoir sur les imbéciles! dit le banquier.

– Hé! mon cher, au moins Napoléon nous a-t-il laissé de la gloire! criait un officier de marine qui n’était jamais sorti de Brest.

– Ah! la gloire, triste denrée. Elle se paye cher et ne se garde pas. Ne serait-elle point l’égoïsme des grands hommes, comme le bonheur est celui des sots?

– Monsieur, vous êtes bien heureux.

– Le premier qui inventa les fossés était sans doute un homme faible, car la société ne profite qu’aux gens chétifs. Placés aux deux extrémités du monde moral, le sauvage et le penseur ont également horreur de la propriété.

– Joli! s’écria Cardot. S’il n’y avait pas de propriétés, comment pourrions-nous faire des actes?

– Voilà des petits pois délicieusement fantastiques!

– Et le curé fut trouvé mort dans son lit, le lendemain…

– Qui parle de mort? Ne badinez pas! J’ai un oncle.

– Vous vous résigneriez sans doute à le perdre.

– Ce n’est pas une question.

– Écoutez-moi, messieurs! MANIÈRE DE TUER SON ONCLE. Chut! (Écoutez! Écoutez!) Ayez d’abord un oncle gros et gras, septuagénaire au moins, ce sont les meilleurs oncles. (Sensation.) Faites-lui manger, sous un prétexte quelconque, un pâté de foie gras…

– Hé! mon oncle est un grand homme sec, avare et sobre.

– Ah! ces oncles-là sont des monstres qui abusent de la vie.

– Et, dit l’homme aux oncles en continuant, annoncez-lui pendant sa digestion, la faillite de son banquier.

– S’il résiste?

– Lâchez-lui une jolie fille!

– S’il est… dit-il en faisant un geste négatif.

– Alors, ce n’est pas un oncle, l’oncle est essentiellement égrillard.

– La voix de la Malibran a perdu deux notes.

– Non, monsieur.

– Si, monsieur.

– Oh! oh! Oui et non, n’est-ce pas l’histoire de toutes les dissertations religieuses, politiques et littéraires? L’homme est un bouffon qui danse sur des précipices!

– À vous entendre, je suis un sot.

– Au contraire, c’est parce que vous ne m’entendez pas.

– L’instruction, belle niaiserie! Monsieur Heineffettermach porte le nombre des volumes imprimés à plus d’un milliard, et la vie d’un homme ne permet pas d’en lire cent cinquante mille. Alors expliquez-moi ce que signifie le mot instruction? pour les uns, elle consiste à savoir les noms du cheval d’Alexandre, du dogue Bérécillo, du seigneur des Accords, et d’ignorer celui de l’homme auquel nous devons le flottage des bois ou la porcelaine. Pour les autres, être instruit, c’est savoir brûler un testament et vivre en honnêtes gens, aimés, considérés, au lieu de voler une montre en récidive, avec les cinq circonstances aggravantes, et d’aller mourir en place de Grève, haïs et déshonorés.

– Lamartine restera-t-il?

– Ah! Scribe, monsieur, a bien de l’esprit.

– Et Victor Hugo?

– C’est un grand homme, n’en parlons plus.

– Vous êtes ivres!

– La conséquence immédiate d’une constitution est l’aplatissement des intelligences. Arts, sciences, monuments, tout est dévoré par un effroyable sentiment d’égoïsme, notre lèpre actuelle. Vos trois cents bourgeois, assis sur des banquettes, ne penseront qu’à planter des peupliers. Le despotisme fait illégalement de grandes choses, la liberté ne se donne même pas la peine d’en faire légalement de très-petites.

– Votre enseignement mutuel fabrique des pièces de cent sous en chair humaine, dit un absolutiste en interrompant. Les individualités disparaissent chez un peuple nivelé par l’instruction.

– Cependant le but de la société n’est-il pas de procurer à chacun le bien-être? demanda le saint-simonien.

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