Alexandre Dumas - La reine Margot

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– La duchesse de Nevers! s’écria Charles IX. Çà, voyons! qu’elle vienne recevoir nos compliments, cette belle et rude catholique. Que m’a-t-on dit, ma cousine, que, de votre propre fenêtre, vous avez giboyé aux huguenots, et que vous en avez tué un d’un coup de pierre?

La duchesse de Nevers rougit extrêmement.

– Sire, dit-elle à voix basse, en venant s’agenouiller devant le roi, c’est au contraire un catholique blessé que j’ai eu le bonheur de recueillir.

– Bien, bien, ma cousine! il y a deux façons de me servir: l’une en exterminant mes ennemis, l’autre en secourant mes amis. On fait ce qu’on peut, et je suis sûr que si vous eussiez pu davantage, vous l’eussiez fait.

Pendant ce temps, le peuple, qui voyait la bonne harmonie qui régnait entre la maison de Lorraine et Charles IX, criait à tue-tête:

– Vive le roi! vive le duc de Guise! vive la messe!

– Revenez-vous au Louvre avec nous, Henriette? dit la reine mère à la belle duchesse.

Marguerite toucha du coude son amie, qui comprit aussitôt ce signe, et qui répondit:

– Non pas, madame, à moins que Votre Majesté ne me l’ordonne, car j’ai affaire en ville avec Sa Majesté la reine de Navarre.

– Et qu’allez-vous faire ensemble? demanda Catherine.

– Voir des livres grecs très rares et très curieux qu’on a trouvés chez un vieux pasteur protestant, et qu’on a transportés à la tour Saint-Jacques-la-Boucherie, répondit Marguerite.

– Vous feriez mieux d’aller voir jeter les derniers huguenots du haut du pont des Meuniers dans la Seine, dit Charles IX. C’est la place des bons Français.

– Nous irons, s’il plaît à Votre Majesté, répondit la duchesse de Nevers.

Catherine jeta un regard de défiance sur les deux jeunes femmes. Marguerite, aux aguets, l’intercepta, et se tournant et retournant aussitôt d’un air fort préoccupé, elle regarda avec inquiétude autour d’elle.

Cette inquiétude, feinte ou réelle, n’échappa point à Catherine.

– Que cherchez-vous?

– Je cherche… Je ne vois plus…, dit-elle.

– Que cherchez-vous? qui ne voyez-vous plus?

– La Sauve, dit Marguerite. Serait-elle retournée au Louvre?

– Quand je te disais que tu étais jalouse! dit Catherine à l’oreille de sa fille. O bestia! … Allons, allons, Henriette! continua-t-elle en haussant les épaules, emmenez la reine de Navarre.

Marguerite feignit encore de regarder autour d’elle, puis, se penchant à son tour à l’oreille de son amie:

– Emmène-moi vite, lui dit-elle. J’ai des choses de la plus haute importance à te dire.

La duchesse fit une révérence à Charles IX et à Catherine, puis s’inclinant devant la reine de Navarre:

– Votre Majesté daignera-t-elle monter dans ma litière? dit-elle.

– Volontiers. Seulement vous serez obligée de me faire reconduire au Louvre.

– Ma litière, comme mes gens, comme moi-même, répondit la duchesse, sont aux ordres de Votre Majesté.

La reine Marguerite monta dans la litière, et, sur un signe qu’elle lui fit, la duchesse de Nevers monta à son tour et prit respectueusement place sur le devant.

Catherine et ses gentilshommes retournèrent au Louvre en suivant le même chemin qu’ils avaient pris pour venir. Seulement, pendant toute la route, on vit la reine mère parler sans relâche à l’oreille du roi, en lui désignant plusieurs fois madame de Sauve.

Et à chaque fois le roi riait, comme riait Charles IX, c’est-à-dire d’un rire plus sinistre qu’une menace.

Quant à Marguerite, une fois qu’elle eut senti la litière se mettre en mouvement, et qu’elle n’eut plus à craindre la perçante investigation de Catherine, elle tira vivement de sa manche le billet de madame de Sauve et lut les mots suivants:

«J’ai reçu l’ordre de faire remettre ce soir au roi de Navarre deux clefs: l’une est celle de la chambre dans laquelle il est enfermé, l’autre est celle de la mienne. Une fois qu’il sera entré chez moi, il m’est enjoint de l’y garder jusqu’à six heures du matin.

«Que Votre Majesté réfléchisse, que Votre Majesté décide, que Votre Majesté ne compte ma vie pour rien.»

– Il n’y a plus de doute, murmura Marguerite, et la pauvre femme est l’instrument dont on veut se servir pour nous perdre tous. Mais nous verrons si de la reine Margot, comme dit mon frère Charles, on fait si facilement une religieuse.

– De qui donc est cette lettre? demanda la duchesse de Nevers en montrant le papier que Marguerite venait de lire et de relire avec une si grande attention.

– Ah! duchesse! j’ai bien des choses à te dire, répondit Marguerite en déchirant le billet en mille et mille morceaux.

XII. Les confidences

– Et, d’abord, où allons-nous? demanda Marguerite. Ce n’est pas au pont des Meuniers, j’imagine?… J’ai vu assez de tueries comme cela depuis hier, ma pauvre Henriette!

– J’ai pris la liberté de conduire Votre Majesté…

– D’abord, et avant toute chose, Ma Majesté te prie d’oublier sa majesté… Tu me conduisais donc…

– À l’hôtel de Guise, à moins que vous n’en décidiez autrement.

– Non pas! non pas, Henriette! allons chez toi; le duc de Guise n’y est pas, ton mari n’y est pas?

– Oh! non! s’écria la duchesse avec une joie qui fit étinceler ses beaux yeux couleur d’émeraude; non! ni mon beau-frère, ni mon mari, ni personne! Je suis libre, libre comme l’air, comme l’oiseau, comme le nuage… Libre, ma reine, entendez-vous? Comprenez-vous ce qu’il y a de bonheur dans ce mot: libre?… Je vais, je viens, je commande! Ah! pauvre reine! vous n’êtes pas libre, vous! aussi vous soupirez…

– Tu vas, tu viens, tu commandes! Est-ce donc tout? Et ta liberté ne sert-elle qu’à cela? Voyons, tu es bien joyeuse pour n’être que libre.

– Votre Majesté m’a promis d’entamer les confidences.

– Encore Ma Majesté; voyons, nous nous fâcherons, Henriette; as-tu donc oublié nos conventions?

– Non, votre respectueuse servante devant le monde, ta folle confidente dans le tête-à-tête. N’est-ce pas cela, madame, n’est-ce pas cela, Marguerite?

– Oui, oui! dit la reine en souriant.

– Ni rivalités de maisons, ni perfidies d’amour; tout bien, tout bon, tout franc; une alliance enfin offensive et défensive, dans le seul but de rencontrer et de saisir au vol, si nous le rencontrons, cet éphémère qu’on nomme le bonheur.

– Bien, ma duchesse! c’est cela; et pour renouveler le pacte, embrasse-moi.

Et les deux charmantes têtes, l’une pâle et voilée de mélancolie, l’autre rosée, blonde et rieuse se rapprochèrent gracieusement et unirent leurs lèvres comme elles avaient uni leurs pensées.

– Donc il y a du nouveau? demanda la duchesse en fixant sur Marguerite un regard avide et curieux.

– Tout n’est-il pas nouveau depuis deux jours?

– Oh! je parle d’amour et non de politique, moi. Quand nous aurons l’âge de dame Catherine, ta mère, nous en ferons, de la politique. Mais nous avons vingt ans, ma belle reine, parlons d’autre chose. Voyons, serais-tu mariée pour tout de bon?

– À qui? dit Marguerite en riant.

– Ah! tu me rassures, en vérité.

– Eh bien, Henriette, ce qui te rassure m’épouvante. Duchesse, il faut que je sois mariée.

– Quand cela?

– Demain.

– Ah! bah! vraiment! Pauvre amie! Et c’est nécessaire?

– Absolument.

– Mordi! comme dit quelqu’un de ma connaissance, voilà qui est fort triste.

– Tu connais quelqu’un qui dit: Mordi? demanda en riant Marguerite.

– Oui.

– Et quel est ce quelqu’un?

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