Honoré de - Le père Goriot

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– Pauvre enfant! dit à haute voix le père Goriot.

À cette parole, Rastignac jugea prudent de garder le silence sur cet événement, et de ne pas inconsidérément condamner son voisin. Il allait rentrer quand il distingua soudain un bruit assez difficile à exprimer, et qui devait être produit par des hommes en chaussons de lisière montant l’escalier. Eugène prêta l’oreille, et reconnut en effet le son alternatif de la respiration de deux hommes. Sans avoir entendu ni le cri de la porte ni les pas des hommes, il vit tout à coup une faible lueur au second étage, chez monsieur Vautrin. – Voilà bien des mystères dans une pension bourgeoise! se dit-il. Il descendit quelques marches, se mit à écouter, et le son de l’or frappa son oreille. Bientôt la lumière fut éteinte, les deux respirations se firent entendre derechef sans que la porte eût crié. Puis, à mesure que les deux hommes descendirent, le bruit alla s’affaiblissant.

– Qui va là? cria madame Vauquer en ouvrant la fenêtre de sa chambre.

– C’est moi qui rentre, maman Vauquer, dit Vautrin de sa grosse voix.

– C’est singulier! Christophe avait mis les verrous, se dit Eugène en rentrant dans sa chambre. Il faut veiller pour bien savoir ce qui se passe autour de soi, dans Paris. Détourné par ces petits événements de sa méditation ambitieusement amoureuse, il se mit au travail. Distrait par les soupçons qui lui venaient sur le compte du père Goriot, plus distrait encore par la figure de madame de Restaud, qui de moments en moments se posait devant lui comme la messagère d’une brillante destinée, il finit par se coucher et par dormir à poings fermés. Sur dix nuits promises au travail par les jeunes gens, ils en donnent sept au sommeil. Il faut avoir plus de vingt ans pour veiller.

Le lendemain matin régnait à Paris un de ces épais brouillards qui l’enveloppent et l’embrument si bien que les gens les plus exacts sont trompés sur le temps. Les rendez-vous d’affaires se manquent. Chacun se croit à huit heures quand midi sonne. Il était neuf heures et demie, madame Vauquer n’avait pas encore bougé de son lit. Christophe et la grosse Sylvie, attardés aussi, prenaient tranquillement leur café, préparé avec les couches supérieures du lait destiné aux pensionnaires, et que Sylvie faisait longtemps bouillir, afin que madame Vauquer ne s’aperçût pas de cette dîme illégalement levée.

– Sylvie, dit Christophe en mouillant sa première rôtie, monsieur Vautrin, qu’est un bon homme tout de même, a encore vu deux personnes cette nuit. Si madame s’en inquiétait, ne faudrait rien lui dire.

– Vous a-t-il donné quelque chose?

– Il m’a donné cent sous pour son mois, une manière de me dire: Tais-toi.

– Sauf lui et madame Couture, qui ne sont pas regardants, les autres voudraient nous retirer de la main gauche ce qu’ils nous donnent de la main droite au jour de l’an, dit Sylvie.

– Encore qu’est-ce qu’ils donnent! fit Christophe, une méchante pièce, et de cent sous. Voilà depuis deux ans le père Goriot qui fait ses souliers lui-même. Ce grigou de Poiret se passe de cirage, et le boirait plutôt que de le mettre à ses savates. Quant au gringalet d’étudiant, il me donne quarante sous. Quarante sous ne payent pas mes brosses, et il vend ses vieux habits, par-dessus le marché. Qué baraque!

– Bah! fit Sylvie en buvant de petites gorgées de café, nos places sont encore les meilleures du quartier: on y vit bien. Mais, à propos du gros papa Vautrin, Christophe, vous a-t-on dit quelque chose?

– Oui. J’ai rencontré il y a quelques jours un monsieur dans la rue, qui m’a dit: – N’est-ce pas chez vous que demeure un gros monsieur qui a des favoris qu’il teint? Moi j’ai dit: – Non, monsieur, il ne les teint pas. Un homme gai comme lui, il n’en a pas le temps. J’ai donc dit ça à monsieur Vautrin, qui m’a répondu: – Tu as bien fait, mon garçon! Réponds toujours comme ça. Rien n’est plus désagréable que de laisser connaître nos infirmités. Ça peut faire manquer des mariages.

– Eh! bien, à moi, au marché, on a voulu m’englauder aussi pour me faire dire si je lui voyais passer sa chemise. C’te farce! Tiens, dit-elle en s’interrompant, voilà dix heures quart moins qui sonnent au Val-de-Grâce, et personne ne bouge.

– Ah bah! ils sont tous sortis. Madame Couture et sa jeune personne sont allées manger le bon Dieu à Saint-Étienne dès huit heures. Le père Goriot est sorti avec un paquet. L’étudiant ne reviendra qu’après son cours, à dix heures. Je les ai vus partir en faisant mes escaliers; que le père Goriot m’a donné un coup avec ce qu’il portait, qu’était dur comme du fer. Qué qui fait donc, ce bonhomme-là? Les autres le font aller comme une toupie, mais c’est un brave homme tout de même, et qui vaut mieux qu’eux tous. Il ne donne pas grand’chose; mais les dames chez lesquelles il m’envoie quelquefois allongent de fameux pourboires, et sont joliment ficelées.

– Celles qu’il appelle ses filles, hein? Elles sont une douzaine.

– Je ne suis jamais allé que chez deux, les mêmes qui sont venues ici.

– Voilà madame qui se remue; elle va faire son sabbat: faut que j’y aille. Vous veillerez au lait, Christophe, rapport au chat.

Sylvie monta chez sa maîtresse.

– Comment, Sylvie, voilà dix heures quart moins, vous m’avez laissée dormir comme une marmotte! Jamais pareille chose n’est arrivée.

– C’est le brouillard, qu’est à couper au couteau.

– Mais le déjeuner?

– Bah! vos pensionnaires avaient bien le diable au corps; ils ont tous décanillé dès le patron-jacquette.

– Parle donc bien, Sylvie, reprit madame Vauquer: on dit le patron-minette.

– Ah! madame, je dirai comme vous voudrez. Tant y a que vous pouvez déjeuner à dix heures. La Michonnette et le Poireau n’ont pas bougé. Il n’y a qu’eux qui soient dans la maison, et ils dorment comme des souches qui sont.

– Mais, Sylvie, tu les mets tous les deux ensemble, comme si…

– Comme si, quoi? reprit Sylvie en laissant échapper un gros rire bête. Les deux font la paire.

– C’est singulier, Sylvie: comment monsieur Vautrin est-il donc rentré cette nuit après que Christophe a eu mis les verrous?

– Bien au contraire, madame. Il a entendu monsieur Vautrin, et est descendu pour lui ouvrir la porte. Et voilà ce que vous avez cru…

– Donne-moi ma camisole, et va vite voir au déjeuner. Arrange le reste du mouton avec des pommes de terre, et donne des poires cuites, de celles qui coûtent deux liards la pièce.

Quelques instants après, madame Vauquer descendit au moment où son chat venait de renverser d’un coup de patte l’assiette qui couvrait un bol de lait, et le lapait en toute hâte.

– Mistigris! s’écria-t-elle. Le chat se sauva, puis revint se frotter à ses jambes. Oui, oui, fais ton capon, vieux lâche! lui dit-elle. Sylvie! Sylvie!

– Eh! bien, quoi, madame?

– Voyez donc ce qu’a bu le chat.

– C’est la faute de cet animal de Christophe, à qui j’avais dit de mettre le couvert. Où est-il passé? Ne vous inquiétez pas, madame; ce sera le café du père Goriot. Je mettrai de l’eau dedans, il ne s’en apercevra pas. Il ne fait attention à rien, pas même à ce qu’il mange.

– Où donc est-il allé, ce chinois-là? dit madame Vauquer en plaçant les assiettes.

– Est-ce qu’on sait? Il fait des trafics des cinq cents diables.

– J’ai trop dormi, dit madame Vauquer.

– Mais aussi madame est-elle fraîche comme une rose…

En ce moment la sonnette se fit entendre, et Vautrin entra dans le salon en chantant de sa grosse voix:

J’ai long-temps parcouru le monde,

Et l’on m’a vu de toute part…

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