Edouard Corbiere - Contes de bord

Здесь есть возможность читать онлайн «Edouard Corbiere - Contes de bord» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: foreign_antique, foreign_prose, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Contes de bord: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Contes de bord»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Contes de bord — читать онлайн ознакомительный отрывок

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Contes de bord», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Le pilotin alla derrière allumer un fanal pour descendre réveiller l'officier qui devait relever celui de ses confrères qui, depuis six heures du soir, se promenait sur le gaillard.

Les matelots désignés pour prendre le quart qui allait commencer sautèrent, de leurs hamacs, sur le pont de la batterie. C'est ce diable de conte , s'écriaient-ils, qui m'a empêché de dormir; mais c'est égal, ce gredin de canonnier n'a pas la langue amarrée dans sa poche . Et puis chacun montait sur les passavans par l'escalier de devant, pour s'entretenir, en faisant les cent pas, des aventures du Roi-Matelot . Pendant plus d'une semaine dura le commentaire. Il fallut qu'un autre conte vînt effacer le souvenir du premier, pour que la critique du gaillard d'avant changeât d'objet et trouvât un aliment nouveau.

PETITE GUERRE EN MER.

MYSTIFICATION DE PASSAGERS.

Deux frégates françaises, destinées pour l'Inde, étaient appareillées de Toulon, en pleine paix, avec un assez grand nombre de passagers du gouvernement.

L'une de ces frégates, la Bramine ,[4] était montée par le plus ancien des deux commandans: c'était un vieux marin de l'Empire, bon et brave homme, plus soigneux de bien faire son métier que d'arrondir de belles phrases à l'usage des passagers et des passagères qu'il avait à bord. C'était lui qui commandait, comme il le disait, la paire de frégates qui venait de mettre à la voile pour aller jeter à Chandernagor ou à Pondichéri quelques gens inutiles à la France et fort importuns au ministre.

La seconde frégate, l'Albanaise , avait pour commandant un assez jeune capitaine de vaisseau, aux manières franches et courtoises, au maintien élégant, mais décidé; c'était aussi un très-bon officier, aimant beaucoup le plaisir et la gaîté, mais aimant, avant tout, ses devoirs et son métier.

Rien n'était plus piquant que de voir se promener ensemble, sur le gaillard d'arrière, le commandant de la Bramine et son confrère de l'Albanaise : l'un s'emportait à tout propos, en rudoyant parfois, mais sans aucune aigreur, son collègue, qui tournait toujours toute la mauvaise humeur de son chef en plaisanterie. Souvent, après s'être chamaillés pendant une heure, les deux commandans se quittaient les meilleurs amis du monde et en se serrant cordialement la main. Personne n'estimait plus que le commandant de l'Albanaise son supérieur le commandant de la Bramine , et personne n'aimait plus le commandant de l'Albanaise que le vieux capitaine de la Bramine .

Quand à la mer le temps était trop mauvais pour que le jeune capitaine pût se rendre au bord de son vieil ami, on sentait qu'il manquait quelque chose à celui-ci: «Chien de métier! s'écriait-il; naviguer si près l'un de l'autre, et ne pouvoir pas mettre une embarcation à l'eau pour communiquer! Ce diable-là est peut-être malade; mais il ne m'en dit rien de peur de m'alarmer....» Et aussitôt le vieux commandant appelait l'officier chargé des signaux, pour lui dire: «Monsieur, ordonnez à l'Albanaise de passer a poupe; j'ai un ordre à lui donner.»

Le signal était fait. On voyait alors l'Albanaise manoeuvrer pour ranger l'arrière de la Bramine ; et, dès qu'elle était à portée de voix, le vieux commandant lui criait dans son gueulard:[5]

«Oh! de l'Albanaise , oh!…

– Holà! commandant, répondait le capitaine de cette dernière frégate.

– Comment vous portez-vous, mon bon ami?

– A merveille, mon commandant; et vous?

– Très-bien, très-bien; mais j'aurais envie de vous voir: j'ai quelque chose à vous dire.

– Cela suffit, commandant; si dans la nuit la mer devient moins grosse, comme il y a toute apparence, j'aurai l'honneur de me rendre à vos ordres.»

Les deux frégates, qui s'étaient mises en panne pendant ce petit entretien, reprenaient leur route, et le vieux capitaine se sentait plus content: il avait parlé à son ami.

Pour peu que le temps le permît, on pense bien que le jeune capitaine ne manquait pas de se rendre aux ordres de son supérieur; et, quand ils se revoyaient, il arrivait qu'aucun d'eux n'avait plus rien à dire à l'autre. Mais ils se promenaient ensemble, ils discutaient, dînaient, fumaient un peu, et le temps passait plus vite.

Un jour cependant il se fit que le commandant de la Bramine eut quelque chose à confier à son collègue.

Il lui dit, avec toute la naïve brusquerie de son caractère et de son langage:

«Vous savez, mon cher ami, que l'on m'a donné les principaux passagers et les plus belles passagères qu'il a plu au ministre de nous faire transporter dans l'Inde. Eh bien! au nombre de ces passagers, il en est un qui me taquine singulièrement par son ton dédaigneux et ses manières fanfaronnes.

– C'est, j'en suis sûr, cet ambassadeur qu'on envoie traiter avec les Malais et les Malabars. On devine ces gens-là en leur regardant seulement la coiffure.

– Précisément, c'est lui. Voyez comme il vous a sauté aux yeux de suite.... Tenez, il se promène avec un bonnet grec sur l'oreille, et son fusil armé pour tuer quelques méchans goëlans, afin, dit-il, de faire la guerre à quelque chose.... C'est un ambassadeur très-extraordinaire, je vous assure, que l'on envoie là aux Indiens.

– Mais que ne le laissez-vous tout entier dans sa fatuité! On boit, on mange avec ces hommes-là, et on ne leur parle pas.

– Tout cela est bien facile à dire; mais quand un fanfaron de cette espèce vient vous répéter à chaque instant: «Je croyais le métier de marin plus difficile et la mer plus terrible! Mais ce n'est rien que tout cela. Quel dommage que je n'aie pas navigué en temps de guerre! je serais devenu amiral.» Que voulez-vous qu'on lui réponde, ou plutôt qu'on ne lui réponde pas?

– On lui tourne le dos, et tout est dit.

– C'est bien aussi ce que je fais; mais j'enrage, corbleu! en revirant de bord. Tenez, le voyez-vous encore se pavaner au milieu de ces passagères, en leur répétant que notre métier est une vétille, et que nous ne sommes que des charlatans qui singeons le courage au milieu de périls imaginaires.... Oh! que ne vient-il donc un bon coup de vent pour faire descendre ce crâne-là à fond de cale.... Pourquoi ne sommes-nous pas en temps de guerre, comme il dit qu'il le souhaite! Je crois, le diable m'emporte, que j'irais attaquer toute une escadre, rien que pour faire peur à ce fat.»

En ce moment même le plénipotentiaire passager aborda nos deux commandans:

«Eh bien! graves et soucieux confidens d'Eole, que dites-vous de ce temps qui, quoique beau, nous contrarie dans notre route? Aurons-nous un coup de vent bientôt, ou voguerons-nous à pleines voiles vers notre destination, conduits et protégés par une brise légère?

– Quel fat! dit à part, à son collègue, le commandant de la Bramine .

– Quel sot plutôt! lui répond le commandant de l'Albanaise .

– En vérité, reprend le plénipotentiaire, je vous admire du plus profond de mon âme, Messieurs les marins. Il faut que vous ayez une grande vertu pour exercer votre profession.

– A la fin, monsieur l'envoyé du gouvernement, vous nous rendez donc justice. Vous convenez qu'il faut être doué de quelques qualités pour faire un bon marin.

– Mais, commandant, ai-je jamais refusé à ceux qui font le premier métier du monde la justice qui leur est due si légitimement? Personne plus que moi ne rend hommage au mérite dont il faut que l'homme de mer soit doué! et, comme je me suis fait l'honneur de vous le dire à l'instant même, j'admire en vous une vertu que l'on chercherait vainement dans ceux qui exercent une autre profession que la vôtre.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Contes de bord»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Contes de bord» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Contes de bord»

Обсуждение, отзывы о книге «Contes de bord» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x