Gustave Aimard - Les nuits mexicaines

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– Cinq heures et demie! Bon, j'ai le temps, il n'arrivera pas encore.

Tout en se parlant ainsi à lui-même, l'inconnu s'était laissé aller en arrière sur le dossier de sa butaca; ses yeux s'étaient fermés, sa main avait lâché le cigarillo et quelques minutes plus tard il dormait profondément.

Son sommeil durait depuis environ une demi-heure lorsqu'une porte, placée derrière lui, fut ouverte avec précaution et une charmante jeune femme, de vingt-deux à vingt-trois ans au plus, aux yeux bleus et aux cheveux blonds, entra à pas de loups dans la salle, avançant curieusement la tête en avant et fixant un regard bienveillant, presqu'attendri, sur le dormeur.

Le visage de cette jeune femme respirait la gaîté et la malice jointes à une extrême, bonté; ses traits sans être réguliers formaient un tout coquet et gracieux qui plaisait au premier coup d'œil; son teint, excessivement blanc, la distinguait des autres femmes de rancheros, indiennes cuivrées pour la plupart; son costume était celui qui appartient à sa classe, mais d'une propreté remarquable et porté avec une coquetterie mutine qui lui seyait à ravir.

Elle arriva ainsi tout doucement jusqu'auprès du dormeur, la tête retournée en arrière et le doigt posé sur la bouche, afin sans doute de recommander à deux personnes qui la suivaient, un homme et une femme d'un certain âge, de faire le moins de bruit possible.

Ces deux personnes accusaient, la femme cinquante et l'homme soixante ans à peu près; leurs traits, assez vulgaires, n'avaient rien de saillant, excepté une certaine expression d'énergique volonté répandue sur leur physionomie.

La femme portait le costume des rancheras mexicaines; quant à l'homme, c'était un vaquero.

Tous trois, arrivés près de l'inconnu, se placèrent devant lui et demeurèrent immobiles, le regardant dormir.

En ce moment, un rayon de soleil entra par la fenêtre ouverte et vint frapper le visage de l'inconnu.

– Vive Dieu! s'écria celui-ci, en français, en se relevant brusquement tout en ouvrant les yeux, je crois, le diable m'emporte, que je me suis endormi.

– Parbleu! Monsieur Olivier, répondit le ranchero dans la même langue, quel mal y a-t-il à cela?

– Ah! Vous voilà, mes bons amis, dit-il avec un gai sourire en leur tendant la main; joyeux réveil pour moi, puisque je vous trouve à mes côtés. Bonjour Louise, mon enfant, bonjour mère Thérèse, et toi, mon vieux Loïck, bonjour aussi! Vous avez des figures de prospérité qui font plaisir à voir.

– Que je suis fâchée que vous vous soyez ainsi éveillé, monsieur Olivier! dit la charmante Louise.

– D'autant plus que vous êtes fatigué sans doute, appuya Loïck.

– Bah, bah! Je n'y pense plus, vous ne vous attendiez pas à me trouver ici, hein?

– Faites excuse, monsieur Olivier, répondit Thérèse, López nous avait appris votre arrivée.

– Ce diable de López ne peut pas retenir sa langue, dit gaîment Olivier, il faut toujours qu'il bavarde.

– Vous allez déjeuner avec nous, n'est-ce pas? demanda la jeune femme.

– Est-ce que cela se demande, fillette, dit le vaquero; il ferait beau voir, que monsieur Olivier nous refusât, par exemple.

– Allons bourru, dit en riant Olivier, ne grondez pas, je déjeunerai.

– Ah! C'est bien cela, s'écria la jeune femme.

Et aidée par Thérèse, qui était sa mère, comme Loïck était son père, elle se mit aussitôt à tout préparer pour le repas du matin.

– Mais vous savez, dit Olivier, rien de mexicain; je ne veux pas entendre parler ici de l'affreuse cuisine du pays.

– Soyez tranquille, répondit en souriant Louise; nous déjeunerons à la française.

– Bravo, voilà qui double mon appétit.

Pendant que les deux femmes allaient et venaient de la cuisine à la salle à manger pour préparer le déjeuner et mettre le couvert, les deux hommes étaient demeurés isolés auprès de la fenêtre et causaient entre eux.

– Êtes-vous toujours content? demanda Olivier à son hôte.

– Toujours, répondit celui-ci; don Andrés de la Cruz est un bon maître, d'ailleurs, comme vous le savez, j'ai peu de rapport avec lui.

– C'est vrai, vous n'avez affaire qu'à Ño Leo Carral.

– Je ne me plains pas de lui, c'est un digne homme tout mayordomo qu'il est; nous nous entendons parfaitement.

– Tant mieux! J'aurais été désolé qu'il en fût autrement, d'ailleurs c'est à ma recommandation que vous avez consenti à prendre ce rancho et s'il y avait quelque chose…

– Je n'hésiterais pas à vous en faire part, monsieur Olivier; mais de ce côté là tout va bien.

L'aventurier le regarda fixement.

– Il y a donc quelque chose qui va mal d'un autre côté? fit-il.

– Je ne dis pas cela, monsieur, balbutia le vaquero avec embarras.

Olivier hocha la tête.

– Souvenez-vous, Loïck, lui dit-il sévèrement, des conditions que je vous ai imposées, lorsque je vous accordai votre pardon.

– Oh! Je ne les oublie pas, monsieur.

– Vous n'avez pas parlé?

– Non.

– Ainsi Dominique se croit toujours…

– Oui, toujours, répondit il en baissant la tête, mais il ne m'aime pas.

– Qui vous fait supposer cela?

– Je n'en suis que trop certain, monsieur, depuis que vous l'avez emmené dans les prairies, son caractère est complètement changé, les dix ans qu'il a passés loin de moi, l'ont rendu complètement indifférent.

– Peut-être est-ce un pressentiment, murmura sourdement l'aventurier.

– Oh! Ne dites pas cela, monsieur! s'écria-t-il avec épouvante, la misère est mauvaise conseillère; j'ai été bien coupable, mais si vous saviez combien je me suis repenti de mon crime.

– Je le sais, et voilà pourquoi je vous ai pardonné. Justice sera faite, un jour, du véritable coupable.

– Oui, monsieur, et je tremble, moi, misérable, d'être mêlé à cette sinistre histoire dont le dénouement sera terrible.

– Oui, fit avec une énergie concentrée l'aventurier, bien terrible en effet! Et vous y assisterez, Loïck.

Le vaquero poussa un soupir qui n'échappa pas à son interlocuteur.

– Je n'ai pas vu Dominique, dit-il, en changeant subitement de ton; est-ce qu'il dort encore?

– Oh! Non, vous l'avez trop bien instruit, monsieur; il est toujours le premier levé de nous autres.

– Comment se fait-il qu'il ne soit pas ici, alors?

– Ah! dit avec hésitation le vaquero, il est sorti; dam, il est libre de ses actions, maintenant qu'il a vingt-deux ans!

– Déjà! murmura l'aventurier d'une voix sombre. Puis, secouant brusquement la tête:

– Déjeunons! dit-il.

Le repas commença sous d'assez tristes auspices, mais grâce aux efforts de l'aventurier, bientôt la gaîté première reparut, et la fin du déjeuner fut aussi joyeuse qu'on pouvait le souhaiter.

Tout à coup López entra brusquement dans le rancho.

– Señor Loïck, dit-il, voici votre fils; je ne sais ce qu'il amène, mais il vient à pied et conduit son cheval par la bride.

Chacun se leva de table et sortit du rancho. A une portée de fusil dans la plaine, on apercevait en effet un homme conduisant un cheval par la bride; un fardeau assez volumineux était attaché sur le dos de l'animal.

La distance empêchait de distinguer de quelle sorte était ce fardeau.

– C'est étrange, murmura Olivier à voix basse, après avoir pendant quelques minutes attentivement examiné l'arrivant, serait-ce lui? Oh! Je veux m'en assurer sans retard.

Et après avoir fait signe à López de le suivre, l'aventurier se précipita par les degrés, laissant abasourdis le vaquero et les deux femmes qui l'aperçurent bientôt courant, suivi de López, à travers la plaine, à la rencontre de Dominique.

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