Hector Berlioz - Correspondance inédite de Hector Berlioz, 1819-1868

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Correspondance inédite de Hector Berlioz, 1819-1868: краткое содержание, описание и аннотация

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Daniel Bernard.

I

A IGNACE PLEYEL

La Côte-Saint-André (Isère), 6 avril 1819.

Monsieur,

Ayant le projet de faire graver plusieurs œuvres de musique de ma composition, je me suis adressé à vous, espérant que vous pourriez remplir mon but. Je désirerais que vous prissiez à votre compte l'édition d'un pot-pourri 53 53 Il s'agit sans doute d'un pot-pourri sur des opéras italiens; Berlioz avoue en avoir composé plusieurs de ce genre (Voir les premiers chapitres des Mémoires ). Cette lettre a été publiée dans le Musiciana de M. Wekerlin. concertant composé de morceaux choisis, et concertant pour flûte, cor, deux violons, alto et basse.

Voyez si vous pouvez le faire et combien d'exemplaires vous me donnerez. Répondez-moi au plus tôt, je vous prie, si cela peut vous convenir, combien de temps il vous faudra pour le graver et s'il est nécessaire d'affranchir le paquet.

J'ai l'honneur d'être, avec la plus parfaite considération, votre obéissant serviteur.

II

A RODOLPHE KREUTZER 54 54 La date de cette lettre est assez difficile à préciser. La Mort d'Abel , dont il est question, fut jouée en 1810 et n'eut jamais les honneurs d'une reprise. Sans doute, Berlioz avait entendu seulement quelques fragments de cet opéra. Comme il signe sa lettre: H. Berlioz, élève de Lesueur , et qu'il entra dans la classe de ce maître en 1826 pour y rester jusqu'en 1828, on ne peut guère assigner au curieux document que nous reproduisons qu'une date approximative.

(1826…?)

O génie!

Je succombe! je meurs! les larmes m'étouffent! la Mort d'Abel ! dieux!..

Quel infâme public! il ne sent rien! que faut-il donc pour l'émouvoir?..

O génie! et que ferai-je, moi, si un jour ma musique peint les passions; on ne me comprendra pas, puisqu'ils ne couronnent pas, qu'ils ne portent pas en triomphe, qu'ils ne se prosternent pas devant l'auteur de tout ce qui est beau!

Sublime, déchirant, pathétique!

Ah! je n'en puis plus; il faut que j'écrive! A qui écrirai-je? au génie?.. Non, je n'ose.

C'est à l'homme, c'est à Kreutzer… il se moquera de moi… ça m'est égal…; je mourrais… si je me taisais. Ah! que ne puis-je le voir, lui parler, il m'entendroit, il verroit ( sic ) ce qui se passe dans mon âme déchirée; peut-être il me rendroit le courage que j'ai perdu, en voyant l'insensibilité de ces gredins de ladres, qui sont à peine dignes d'entendre les pantalonnades de ce pantin de Rossini.

Si la plume ne me tombait des mains, je ne finirais pas.

AH! GÉNIE!!!

III

A M. FÉTIS, DIRECTEUR DE LA REVUE MUSICALE 55 55 La Revue musicale , dirigée par M. Fétis, n'avait pas encore opéré sa fusion avec la Gazette musicale de Schlesinger, fondée, comme nous l'avons dit dans la notice, en 1834.

(16) mai 1828.

Monsieur le rédacteur,

Permettez-moi d'avoir recours à votre bienveillance et de réclamer l'assistance de votre journal pour me justifier aux yeux du public de plusieurs inculpations assez graves.

Le bruit s'est répandu dans le monde musical que j'allais donner un concert composé tout entier de ma musique et déjà une rumeur de blâme s'élève contre moi; on m'accuse de témérité, on me prête les intentions les plus ridicules.

A tout cela je répondrai que je veux tout simplement me faire connaître, afin d'inspirer, si je le puis, quelque confiance aux auteurs et aux directeurs de nos théâtres lyriques. Ce désir est-il blâmable dans un jeune homme? Je ne le crois pas. Or, si un pareil dessein n'a rien de répréhensible, en quoi les moyens que j'emploie pour l'accomplir peuvent-ils l'être?

Parce qu'on a donné des concerts composés tout entiers des œuvres de Mozart et de Beethoven, s'ensuit-il de là qu'en faisant de même j'aie les prétentions absurdes qu'on me suppose? Je le répète, en agissant ainsi, je ne fais qu'employer le moyen le plus facile de faire connaître mes essais dans le genre dramatique.

Quant à la témérité qui me porte à m'exposer devant le public dans un concert, elle est toute naturelle, et voici mon excuse. Depuis quatre ans, je frappe à toutes les portes; aucune ne s'est encore ouverte. Je ne puis obtenir aucun poëme d'opéra, ni faire représenter celui qui m'a été confié 56 56 Le ballet de Faust sur un livret de M. Bohain: voir la Notice . J'ai essayé inutilement tous les moyens de me faire entendre; il ne m'en reste plus qu'un, je l'emploie, et je crois que je ne ferai pas mal de prendre pour devise ce vers de Virgile:

Ulla salus victis nullam sperare salutem.

Agréez, etc.

IV

A M. FERDINAND HILLER

Paris, 1829.

Mon cher Ferdinand,

Il faut que je vous écrive encore ce soir; cette lettre ne sera peut-être pas plus heureuse que les autres… mais n'importe. Pourriez-vous me dire ce que c'est que cette puissance d'émotion, cette faculté de souffrir qui me tue? Demandez à votre ange… à ce séraphin qui vous a ouvert la porte des cieux!.. Ne gémissons pas!.. mon feu s'éteint, attendez un instant… O mon ami, savez-vous?.. J'ai brûlé, pour l'allumer, le manuscrit de mon élégie en prose !.. des larmes toujours, des larmes sympathiques; je vois Ophelia en verser, j'entends sa voix tragique, les rayons de ses yeux sublimes me consument. O mon ami, je suis bien malheureux; c'est inexprimable!

J'ai demeuré bien du temps à sécher l'eau qui tombe de mes yeux… – En attendant, je crois voir Beethoven qui me regarde sévèrement, Spontini guéri de mes maux, qui me considère d'un air de pitié plein d'indulgence, et Weber qui semble me parler à l'oreille comme un esprit familier habitant une région bienheureuse où il m'attend pour me consoler.

Tout ceci est fou… complétement fou, pour un joueur de dominos du café de la Régence ou un membre de l'Institut… Non, je veux vivre… encore…; la musique est un art céleste, rien n'est au-dessus, que le véritable amour; l'un me rendra peut-être aussi malheureux que l'autre, mais au moins, j'aurai vécu… de souffrances, il est vrai, de rage, de cris et de pleurs, mais j'aurai… rien… Mon cher Ferdinand!.. j'ai trouvé en vous tous les symptômes de la véritable amitié, celle que j'ai pour vous est aussi très vraie; mais je crains bien qu'elle ne vous donne jamais ce bonheur calme qu'on trouve loin des volcans… hors de moi, tout à fait incapable de dire quelque chose de… raisonnable… il y a aujourd'hui un an que je la vis pour la dernière fois… Oh! malheureuse! que je t'aimais! J'écris en frémissant que je t'aime!..

S'il y a un nouveau monde, nous retrouverons-nous?.. Verrai-je jamais Shakespeare?

Pourra-t-elle me connaître?..

Comprendra-t-elle la poésie de mon amour?...... Oh! Juliette, Ophelia, Belvidera, Jeanne Shore, noms que l'enfer répète sans cesse............

Au fait!

Je suis un homme très malheureux, un être presque isolé dans le monde, un animal accablé d'une imagination qu'il ne peut porter, dévoré d'un amour sans bornes qui n'est payé que par l'indifférence et le mépris; oui! mais j'ai connu certains génies musicaux, j'ai ri à la lueur de leurs éclairs et je grince des dents seulement de souvenir!

Oh! sublimes! sublimes! exterminez-moi! appelez-moi sur vos nuages dorés, que je sois délivré!......

La Raison.

«Sois tranquille, imbécile, dans peu d'années, il ne sera pas plus question de tes souffrances que de ce que tu appelles le génie de Beethoven, la sensibilité passionnée de Spontini, l'imagination rêveuse de Weber, la puissance colossale de Shakspeare!..

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