Marie Catherine d'Aulnoy - La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle
Здесь есть возможность читать онлайн «Marie Catherine d'Aulnoy - La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle» — ознакомительный отрывок электронной книги совершенно бесплатно, а после прочтения отрывка купить полную версию. В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Издательство: Иностранный паблик, Жанр: foreign_antique, foreign_prose, Путешествия и география, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle
- Автор:
- Издательство:Иностранный паблик
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 80
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle — читать онлайн ознакомительный отрывок
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Nous entrâmes dans un chemin très-rude et nous montâmes longtemps par des sentiers si étroits, au bas desquels il y a des précipices, que j'avais grand peur que les mulets qui portaient ma litière ne fissent un faux pas. Nous passâmes ensuite sur une campagne sablonneuse. Je m'arrêtai quelque temps au couvent de Saint-François; il est bâti proche de la rivière d'Andaye; nous la traversâmes sur un pont de bois extrêmement long, et bien que nous fussions fort proche de Saint-Sébastien, nous ne l'apercevions point encore, parce qu'une butte de sable assez haute cachait cette ville. Elle est située au pied d'une montagne qui sert d'un côté comme de digue à la mer; elle en est si proche, qu'elle y forme un bassin, et les vaisseaux viennent jusqu'au pied de cette montagne pour se mettre à l'abri des orages, car il y a quelquefois là des tempêtes extraordinaires et des ouragans si affreux, que les navires à l'ancre périssent dans le port. Il est profond et fermé par deux môles qui ne laissent qu'autant de place qu'il en faut pour passer un seul navire. On a élevé en cet endroit une grosse tour carrée, où il y a toujours une bonne garnison pour se défendre en cas de surprise. Le jour était beau pour la saison où nous sommes; je trouvai la ville assez jolie, elle est ceinte d'un double mur. Il y a plusieurs pièces de canon sur celui qui donne du côté de la mer, avec des bastions et des demi-lunes; elle est située dans une province de l'Espagne nommée Guipuscoa; les dehors en plaisent infiniment à cause que la mer, comme je viens de vous le dire, lui sert de canal. Les rues de cette ville sont longues et larges, pavées d'une grande pierre blanche qui est fort unie et toujours nette; les maisons en sont assez belles et les églises très-propres, avec des autels de bois chargés depuis la voûte jusqu'au bas, de petits tableaux grands comme la main. Les mines de fer et d'acier se trouvent très-facilement dans tout le pays, on y en voit de si pur, que l'on tient qu'il n'y en a point de pareil en Europe; c'est leur plus grand trafic. On y embarque des laines qui viennent de la Vieille-Castille et il s'y fait un gros commerce. Bilbao et Saint-Sébastien sont les deux ports les plus considérables que le roi d'Espagne ait sur l'Océan; le château est très-élevé et d'une médiocre défense. J'y ai pourtant vu d'assez belles pièces de canon et il y en a quantité le long des remparts; mais la garnison est si faible, que des femmes la battraient avec leurs quenouilles 8 8 Le roi d'Espagne n'avait droit de tenir garnison que dans ces deux villes. Le désarroi des finances était tel, que des places comme Pampelune tombaient en ruine et étaient à peine gardées. Le Hollandais Van Aarsens en fit l'observation lorsqu'il alla visiter cette place: «Afin que nous ne la trouvassions pas si dépourvue de monde, dit-il, on y avait fait entrer bon nombre de paysans qu'on mêla parmi les soldats. Mais il nous fut aisé de les reconnaître, parce que, outre qu'ils n'avaient pas la mine de traîneurs d'épée, la plupart n'en portaient pas et faisaient la parade avec un simple mousquet ou quelque vieille pique.» ( Voyage d'Espagne , p. 339.)
.
Tout est aussi cher dans cette ville qu'à Paris; on y fait très-bonne chère, le poisson est excellent, et l'on me dit que les fruits y étaient d'un goût et d'une beauté admirables. Je descendis dans la meilleure hôtellerie, et quelque temps après que j'y fus, Don Fernand de Tolède m'envoya un gentilhomme savoir s'il pourrait me voir sans m'incommoder. Mon banquier, qui le connaissait et qui était pour lors dans ma chambre, me dit que c'était un Espagnol de grande qualité, neveu du duc d'Albe, qu'il venait de Flandre et qu'il allait à Madrid 9 9 Nous ne saurions dire si ce personnage est de fantaisie. Il n'était point assurément le neveu du duc d'Albe; mais le généalogiste Imhof, qui cite souvent madame d'Aulnoy, pense que Don Fernand de Toledo appartenait à une branche cadette éloignée des Toledo, ducs d'Albe. En effet, madame d'Aulnoy dit plus loin qu'il était beau-fils du marquis de Palacios. Or, Don Pedro Ruiz de Alarco Ledezma y Guzman, second marquis de Palacios, avait épousé Dona Blanca de Toledo, huitième dame de Las Higuarez. Imhof pense que cette Dona Blanca de Toledo avait pu avoir d'un premier mariage ce fils qui, suivant l'usage assez général des cadets en Espagne, aurait pris le nom de sa mère. En ce qui touche les trois autres cavaliers qui vinrent rejoindre madame d'Aulnoy, nous ne saurions rien affirmer. (Imhof, Généalogie de vingt familles illustres d'Espagne .)
.
Je le reçus avec l'honnêteté qui était due à sa naissance et j'y ajoutai bientôt des égards particuliers pour son propre mérite. C'est un cavalier qui est bien fait de sa personne, qui a de l'esprit et de la politesse; il est complaisant et agréable, il parle aussi bien français que moi; mais comme je sais l'espagnol et que je serais bien aise de le savoir encore mieux, nous ne parlâmes qu'en cette langue.
Je restai très-satisfaite de ses manières; il me dit qu'il était venu en poste depuis Bruxelles et que si je le trouvais bon, il augmenterait mon train et serait de ma suite. Je crus qu'il raillait et je lui répondis en plaisantant; mais il ajouta que les chemins étaient si remplis de neige qu'effectivement il lui serait impossible d'aller en poste, qu'il pourrait bien faire sur des chevaux de plus grandes traites que s'il allait en litière, mais que l'honneur de m'accompagner, etc… Enfin, je connus qu'il était fort honnête et qu'il ne démentait point la galanterie naturelle aux cavaliers espagnols; je regardai comme un très-grand secours d'avoir un homme de cette qualité et du pays qui saurait se faire entendre et encore mieux obéir par les muletiers, qui ont des têtes de fer et des âmes de boue.
Je lui dis que j'étais fort aise de l'avoir rencontré et que les fatigues du chemin me seraient bien adoucies par une aussi bonne compagnie que la sienne. Il commanda aussitôt son gentilhomme d'aller chercher une litière pour lui. Il était déjà tard, il prit congé de moi et je me couchai après avoir fort bien soupé; car, ma chère cousine, je ne suis pas une héroïne de roman, qui ne mange point.
«Je commençais à peine à m'endormir, lorsque j'entendis quelqu'un parler français si proche de moi, que je crus d'abord que c'était dans ma chambre; mais ayant écouté avec plus d'attention, je connus que c'était dans une chambre qui n'était séparée de la mienne que par une cloison d'ais assez mal joints. J'ouvris mon rideau du côté de la ruelle, j'aperçus de la lumière au travers des planches, et je vis deux filles dont la plus âgée paraissait avoir dix-sept à dix-huit ans; ni l'une ni l'autre n'étaient pas de ces beautés sans défauts, mais elles avaient tant d'agréments, le son de la voix si beau et une si grande douceur sur le visage, que j'en fus charmée.
»La plus jeune, qui semblait continuer la conversation, disait à l'autre: «Non, ma sœur, il n'y a point de remèdes à nos maux, il faut mourir ou les tirer des mains de cet indigne vieillard. Je suis résolue à tout, dit l'autre en poussant un profond soupir, m'en dût-il coûter la vie; qu'avons-nous à ménager? n'avons-nous pas tout sacrifié pour eux? Alors, faisant réflexion sur leurs infortunes, elles s'embrassèrent et se mirent à pleurer fort douloureusement, et après avoir consulté et dit encore quelques paroles dont je perdais la plus grande partie à cause de leurs sanglots, elles conclurent qu'il fallait qu'elles écrivissent; chacune le fit de son côté, et voici à peu près ce qu'elles se lurent l'une à l'autre:
»Ne juge pas de mon amour et de ma douleur par mes paroles, je n'en sais point t'exprimer l'un et l'autre; mais souviens-toi que tu vas me perdre si tu ne te portes aux dernières extrémités contre celui qui nous persécute.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.