Marie Catherine d'Aulnoy - La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle
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- Название:La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle
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La cour et la ville de Madrid vers la fin du XVIIe siècle: краткое содержание, описание и аннотация
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J'ai su depuis cette petite aventure que c'est la mode en Espagne, lorsqu'on présente quelque chose à quelqu'un et qu'on baise la main, que ce quelqu'un peut l'accepter s'il en a envie. Voilà une assez plaisante mode, et comme je ne l'ignore plus, ce sera ma faute si j'y suis rattrapée 5 5 Ce personnage se conformait aux usages de son temps, ainsi que nous le verrons par la suite. En pareille circonstance, les Espagnols vous adressent encore ce compliment: «A la disposition de Votre Seigneurie.» Mais il serait indiscret de les prendre au mot.
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Je partis de cette hôtellerie, où l'on acheva de me ruiner; car tout est gueux en ce pays-là, et tout y voudrait être riche aux dépens du prochain. Peu après que nous fûmes sortis de la ville, nous entrâmes dans les montagnes des Pyrénées qui sont si hautes et si droites, que lorsqu'on regarde en bas, l'on voit avec frayeur les précipices qui les environnent. Nous allâmes de cette manière jusqu'à Rentery. Don Antonio (c'est le nom de mon banquier) prit les devants, et pour me faire aller plus commodément, il m'obligea de quitter ma litière, parce qu'encore que nous eussions traversé beaucoup de montagnes, il en restait de plus difficiles à passer. Il me fit entrer dans un petit bateau qu'il avait fait préparer pour descendre sur la rivière d'Andaye, jusqu'à ce que nous fussions proche de l'embouchure de la mer où nous vîmes d'assez près les galions du roi d'Espagne. Il y en avait trois d'une grandeur et d'une beauté considérables. Nos petits bateaux étaient ornés de plusieurs petites banderoles peintes et dorées; ils étaient conduits par des filles d'une habileté et d'une gentillesse charmantes: il y en a trois à chacun, deux qui rament et une qui tient le gouvernail.
Ces filles sont grandes, leur taille est fine, le teint brun, les dents admirables, les cheveux noirs et lustrés comme du jais; elles les nattent et les laissent tomber sur leurs épaules avec quelques rubans qui les attachent; elles ont sur la tête une espèce de petit voile de mousseline brodé de fleurs d'or et de soie qui voltige et couvre la gorge; elles portent des pendants d'oreilles d'or et de perles et des colliers de corail: elles ont des espèces de justaucorps comme nos bohémiennes, dont les manches sont fort serrées. Je vous assure qu'elles me charmèrent. L'on me dit que ces filles au pied marin nageaient comme des poissons et qu'elles ne souffraient entre elles ni femmes, ni hommes; c'est une espèce de petite république où elles viennent de tous côtés, et les parents les y envoient jeunes.
Quand elles veulent se marier, elles vont à la messe à Fontarabie; c'est la ville la plus proche du lieu qu'elles habitent, et c'est là que les jeunes gens se viennent choisir une femme à leur gré; celui qui veut s'engager dans l'hyménée va chez les parents de sa maîtresse leur déclarer ses sentiments, régler tout avec eux; et cela étant fait, l'on en donne avis à la fille; si elle est contente, elle se retire chez eux où les noces se font.
Je n'ai jamais vu un plus grand air de gaieté que celui qui paraît sur leurs visages. Elles ont des petites maisonnettes qui sont le long du rivage, elles sont sous de vieilles filles auxquelles elles obéissent comme si elles étaient leurs mères; elles nous contaient toutes ces particularités en leur langage, et nous les écoutions avec plaisir, lorsque le diable qui ne dort point nous suscita noise.
Mon cuisinier, qui est Gascon et de l'humeur vive des gens de ce pays-là, était dans un de nos bateaux de suite, assis proche d'une jeune Biscayenne qui lui parut très-jolie; il ne se contenta pas de le lui dire, il voulut lever son voile et le voulut bien fort; elle n'entendit point de raillerie, et sans autre compliment, elle lui cassa la tête avec un aviron armé d'un croc qui était à ses pieds. Quand elle eut fait cet exploit, la peur la prit, elle se jeta promptement à l'eau, quoiqu'il fît un froid extrême; elle nagea d'abord avec beaucoup de vitesse, mais comme elle avait tous ses habits et qu'il y avait loin jusqu'au rivage, les forces commencèrent à lui manquer; plusieurs filles qui étaient sur la grève entrèrent vite dans leurs bateaux pour la secourir: cependant celles qui étaient restées avec le cuisinier, craignant la perte de leur compagne, se jetèrent sur lui comme deux furies, elles voulaient résolument le noyer; et le petit bateau n'en allait pas mieux, car il pensa deux ou trois fois se renverser; nous voyions du nôtre toute cette querelle, et mes gens étaient bien empêchés à les séparer et à les apaiser.
Je vous assure que l'indiscret Gascon fut si cruellement battu, qu'il en était tout en sang; et mon banquier me dit que quand on irritait ces jeunes Biscayennes, elles étaient plus farouches et plus à craindre que des petits lions. Enfin, nous prîmes terre, et nous étions à peine débarqués, que nous vîmes cette fille que l'on avait sauvée bien à propos, car elle commençait à boire lorsqu'on la tira de l'eau; elle venait à notre rencontre avec plus de cinquante autres, chacune ayant une rame sur l'épaule; elles marchaient sur deux longues files, et il y en avait trois à la tête qui jouaient parfaitement bien du tambour de basque; celle qui devait porter la parole s'avança, et me nommant plusieurs fois Andria , qui veut dire madame (c'est tout ce que j'ai retenu de la harangue), elles me firent entendre que la peau de mon cuisinier leur resterait ou que les habits de leur compagne seraient payés à proportion de ce qu'ils étaient gâtés. En achevant ces mots, les joueuses de tambour commencèrent à les frapper plus fort; elles poussèrent de hauts cris, et ces belles pirates firent l'exercice de la rame en sautant et dansant avec beaucoup de disposition et de bonne grâce 6 6 Le conseiller Bertault, qui accompagna la maréchal de Gramont lorsqu'il alla demander pour le roi la main de l'infante Anne d'Autriche, fait également mention de ces jeunes et modestes batelières. Il est vrai de dire qu'un de ses contemporains, le Hollandais Van Aarsens de Sommerdyck, est loin d'être aussi édifié des façons des dames du pays. Il raconte, avec un juste sentiment de pudeur alarmée, que ces femmes s'abritent du soleil en relevant leurs jupes sur leurs têtes, sans se préoccuper le moins du monde des bienséances. ( Voyage d'Espagne , p. 5.)
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Don Antonio, pour m'indemniser du présent qu'il m'avait escamoté (j'en parle souvent, mais il me tient encore au cœur), voulut pacifier toute chose; il trouvait que mon cuisinier, qui se croyait suffisamment battu, aurait raison de ne vouloir rien donner, et ce fut lui qui distribua quelques patagons 7 7 Madame d'Aulnoy fait mention de patagons, de ducats, de piastres, de pièces de huit réaux. Ces pièces avaient la même valeur, seulement les patagons étaient monnayés en Flandre et en Franche-Comté à l'effigie de l'archiduc Albert et de l'archiduchesse Isabelle. Les ducats étaient monnayés dans le duché de Milan; les pièces de huit réaux, de même que les réaux d'argent et de cuivre, en Espagne. Les rapports des pièces de huit réaux avec les monnaies de France varièrent légèrement pendant le cours du dix-septième siècle. Elles se rapprochaient généralement de la valeur de l'écu d'or de Henri III, soit trois livres ou soixante sols. Les rapports de ces pièces d'argent avec les pièces de cuivre nommées réaux de vellon, au contraire, varièrent énormément, par la raison que la monnaie d'argent sortait de l'Espagne avec une rapidité telle, que les paiements dans l'intérieur du pays ne se faisaient qu'en monnaie de cuivre. Nous trouvons à cet égard un renseignement précieux dans le Journal du conseiller Bertault: «Un ducat, dit-il, est un peu moins qu'une pièce de cinquante-huit sols, qui vaut huit réaux de plata (argent), mais on n'en trouve pas. Tout se compte par quartos et ochavos qui sont de cuivre et qu'ils appellent de vellon. Ainsi, un réal de huit, qui est une pièce de cinquante-huit sols, vaut de douze et demi à treize réaux de vellon (au lieu de huit réaux d'argent). Un ducat n'est que de dix à onze (réaux de vellon), quarante à quarante-cinq sols de France.» Cette proportion se rapporte à l'année 1660. Il est bon d'observer aussi que les piastres frappées au Mexique étaient d'une valeur beaucoup plus considérable que les piastres d'Espagne, mais nous n'avons pas à nous en occuper.
à la troupe maritime. A cette vue, elles firent des cris encore plus grands et plus longs que ceux qu'elles avaient déjà faits, et elles me souhaitèrent un heureux voyage et un prompt retour, chacune dansant et chantant avec les tambours de basque.
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