Albert Du Casse - Histoire anecdotique de l'Ancien Théâtre en France, Tome Premier
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A l'époque de la plus grande vogue de cette pièce, vivait un cadet de famille, Cyrano , né à Bergerac, auteur à qui son esprit et son bouillant caractère, plus encore que ses compositions dramatiques, acquirent bientôt une certaine célébrité. Entré au régiment des gardes étant encore fort jeune, il ne tarda pas à devenir la terreur des duellistes de son temps. Il n'y avait pas de jour qu'il ne se battît plus souvent pour les autres que pour son propre compte. Voyant un beau soir une centaine d'individus attroupés près de la porte de Nesle et insultant une personne de sa connaissance, il mit l'épée à la main, en blessa sept, en tua deux et délivra son protégé. Ayant reçu deux blessures au siège de Mouzon et à celui d'Arras, il quitta le service et se fit auteur. Il voyait habituellement l'acteur Montfleury, et s'étant pris un matin de querelle avec lui, il lui défendit très-sérieusement, de son autorité privée, de paraître au théâtre. – Je t'interdis pour un mois, lui dit-il. Deux jours plus tard, Cyrano étant à la comédie, voit paraître Montfleury en scène dans la pièce de Cloreste . Il se lève du milieu du parterre et lui crie de se retirer ou qu'il va lui couper les oreilles. Montfleury obéit et se retire. – Ce coquin-là est si gros, disait plaisamment Cyrano, qu'il abuse de ce qu'on ne peut le bâtonner tout entier en un jour.
Pierre du Ryer, d'une famille noble, reçu à l'Académie en 1646, se fit, pendant la première partie du dix-septième siècle, un nom assez célèbre au théâtre. Il produisit beaucoup, et ses œuvres dramatiques, bien qu'entachées de grands défauts, ne manquent pas de valeur. On a de lui plus de vingt tragédies, dans quelques-unes desquelles on a trouvé de jolis vers et de belles pensées.
Par exemple, à la première scène du premier acte de Cléomédon , ceux-ci:
Et comme un jeune cœur est bientôt enflammé,
Il me vit, il m'aima; je le vis, je l'aimai.
Puis ceux-ci du combat de l'honneur et de l'amour:
Pour obtenir un bien si grand, si précieux,
J'ai fait la guerre aux rois, je l'eusse faite aux dieux.
On prétend que le prince de Condé, interrogé par un de ses amis sur ce qui l'avait porté à combattre Louis XIV pendant la minorité de ce prince, répondit par ces deux vers de Du Ryer, faisant allusion à Mme de Châtillon dont il avait été amoureux fou, et qui avait exigé de lui de se jeter dans le parti contraire à celui de la cour.
Dans l' Esther de ce même Du Ryer, il y a encore ces beaux vers:
Car enfin quelle flamme et quels malheurs éclatent
Quand deux religions dans un État combattent!
Quel sang épargne-t-on, ignoble ou glorieux,
Quand on croit le verser pour la gloire des dieux?
Alors tout est permis, tout semble légitime;
Du nom de piété l'on couronne le crime;
Et, comme on pense faire un sacrifice aux dieux,
Qui verse plus de sang paraît le plus pieux.
A côté de ces preuves de bon goût, on trouve chez Du Ryer de fâcheuses tendances à sacrifier aux exigences de l'époque; ainsi il donna au théâtre une Lucrèce , tragédie dans laquelle on voit un Sextus, le poignard à la main, demandant à la jeune Romaine de lui sacrifier son honneur. Lucrèce se défend, gagne la coulisse, on entend ses cris, elle reparaît en désordre et apprend elle-même aux spectateurs qu'elle vient d'être violée . Cette scène est un reste de la crudité, de la barbarie des premiers temps du théâtre.
On jouait vers la même époque (en 1613) une pièce intitulée: Dialogue en rythme française et savoisienne , en quatre actes, en vers de huit syllabes, etc., qui contient bien d'autres licences de pensées et d'expression! Voici le dialogue entre une servante et un valet, son amant. Ils sont brouillés, la servante dit au valet: «Va-t-en un po grater le cu. Le valet répond avec galanterie! Madame pour gratter le vôtre, je quitterais bientôt le nôtre. La belle, loin d'être désarmée, répond par une expression encore plus décolletée et que nous n'osons reproduire.
Un peu plus tard, en 1628, on représentait à Béziers une pièce à six personnages, Les Aventures de Gazette , en vers gascons, dans laquelle une vieille femme, pour prouver combien sa fille aime le travail, s'écrie: Que per non perdre tems, ben souven on s'aviso qu'elle pissa en marchan san leva le camiso.
Du Ryer était un fort honnête homme, qui devint, vers la fin de sa vie, historiographe de France. Sa fortune ayant été dérangée par un mariage peu avantageux, il s'était mis à faire d'abord des traductions, puis bientôt après des pièces dramatiques, pour aider sa famille. On prétend que son libraire lui donnait un petit écu par feuille de traduction, quatre livres par cent grands vers et quarante sous par cent petits vers. On comprend qu'à ce taux, il fallait que le pauvre poëte abattît beaucoup de lignes et de vers, aussi ses œuvres sont-elles plus volumineuses que soignées.
III
FARCES ET TURLUPINADES
Cynisme d'expressions au théâtre avant la venue du grand Corneille. – La Sylvie , de Mairet, en 1627. — Le Duc d'Ossonne et Silvanire , du même. – Qualités et défauts de Mairet. – Les Bergeries , de Racan, en 1616. Les tragédies sacrées de Nancel, en 1606. – Scudéry, en 1625. – Sa tragi-comédie de Ligdamon et Lidias . – Singulière préface. – Troterel. – Claude Billard. – Sa tragédie d' Henri IV. – Mainfray. – Sa tragédie d' Aman. — Borée. — La Guisade , de Pierre Mathieu , – Boissin de Gatterdon. – Despanney et son Adaminte , 1600. – Thullin et Les Amours de la Guimbarde , 1629. – Les Farces remplacées par les Turlupinades , en 1583. – Gros-Guillaume, Gauthier-Garguille et Turlupin. – Leur théâtre des Fossés-de-l'Estrapade. – Histoire de ce trio. – Vogue qu'il obtient. – Plaintes des acteurs de l'Hôtel de Bourgogne. – Le cardinal de Richelieu les fait venir. – Ils jouent devant lui une Turlupinade . – Le cardinal les incorpore dans la troupe de l'Hôtel de Bourgogne. – Mort de Gros-Guillaume. – Désespoir des deux autres amis; leur mort. – Fin des turlupinades, en 1634. – Récit d'une Farce sous Charles IX. – Titre singulier d'une autre farce, en 1558.
Jusqu'à ce que le grand Corneille fût venu apporter un changement total, opérer une véritable révolution dans l'art dramatique et poser les bases du goût et de la convenance, les auteurs donnaient accès dans leurs pièces à des vers d'une crudité d'expression, d'un cynisme de situation que le spectateur admettait sans y trouver rien à redire.
Nous avons déjà parlé de la scène où Lucrèce, les vêtements en désordre, vient faire part de son déshonneur, des vers savoisiens et gascons de deux autres pièces.
Dans la Sylvie de Mairet, représentée en 1627, la bergère Sylvie saute au cou de son amant, en s'écriant: Cher prince, vous voyez mon âme toute nue; et le prince lui répond avec la plus exquise galanterie en l'embrassant: Ah! j'aimerais mieux te voir le corps tout nu . On n'est pas plus naïf et plus sans façon. Cela vaut les deux vers de Lucelle à son amant Ascagne dans la tragi-comédie de ce nom de Duhamel:
Ascagne, approchez-vous, mettez-vous dans les draps,
Le serein n'est pas bon pour un homme en chemise.
Dans le Duc d'Ossone de Mairet, joué en 1627, le duc couche avec sa maîtresse en plein théâtre; et cependant cela ne fit nullement scandale, les plus honnêtes femmes allaient voir cette comédie.
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