Mme. Dufrénoy - La femme auteur; ou, les inconvéniens de la célébrité, tome I
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La femme auteur; ou, les inconvéniens de la célébrité, tome I: краткое содержание, описание и аннотация
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Le marquis ne s'opposa point à ses désirs; le peu de succès qu'elle avait obtenu dans la société était, à ses yeux, un tort qui lui avait ravi tous ses charmes: l'indifférence succéda au penchant assez vif qu'il avait senti pour elle; la politesse remplaça les soins; il ne l'empêchait pas de cultiver ses talens, mais il ne paraissait plus y attacher de prix; il n'était plus le témoin ni l'admirateur de ses aimables travaux.
Ce changement affligea beaucoup madame de Simiane; elle chercha vainement à regagner la tendresse de son époux. Loin d'être sensible à ses douces prévenances, il en paraissait fatigué: l'air d'ennui qu'il apportait dans leur tête-à-tête les lui fit bientôt redouter à elle-même. Il est cruel pour une femme sensible et délicate, de n'être jamais comprise par celui avec qui elle se trouve sans cesse en rapport. Anaïs était dans ce cas; M. de Simiane n'avait que la surface de l'ame et de l'esprit; il devait être vu en perspective, et non de près.
Le marquis avait au moins cela de bon, qu'il laissait une entière liberté à sa compagne; elle conduisait à son gré sa maison, et recevait ceux qu'elle voulait; il ne lui demandait aucun compte de l'emploi de son temps, ni de celui de son revenu. Beaucoup de femmes à sa place auraient été satisfaites de leur sort; mais elle s'était fait de l'hymen le tableau le plus séduisant, et n'y trouvant que l'absence du malheur, elle comparait sa situation à celle de sa mère, et soupirait en se répétant: c'est pour toujours .
La crainte de troubler la tranquillité de ses parens, lui faisait renfermer sa douleur dans son sein: leur présence, d'ailleurs, rendait la sérénité à son front. Elle était si touchée de leur tendresse, si heureuse de leur bonheur, qu'elle oubliait auprès d'eux tout ce qui manquait au sien; jamais elle ne leur avait témoigné autant d'amour: M. de Simiane, en détruisant ses espérances, avait doublé dans son cœur la force du sentiment de l'amour filial. Ce sentiment, le seul qui ne trompe jamais, le seul qui conserve toujours une égale énergie, adoucit les regrets de la marquise. L'étude embellit de nouveau ses loisirs; son père la guide encore dans ses travaux; il est maintenant bien plus son ami que son maître; il ne craint plus de parler trop vivement à son ame par la magique peinture de la plus séduisante des passions; il croit qu'elle aime, qu'elle est aimée de son époux: il déploie à ses regards toutes les richesses de nos poëtes; il applaudit à l'enthousiasme avec lequel elle déclame les scènes magnifiques de Racine et de Voltaire, et sourit de l'exaltation qui l'a fait s'écrier: O fortunée Zaïre, que j'envie ton destin!
Jusqu'à cette époque, Anaïs avait cultivé tous les arts, sans montrer une prédilection particulière pour aucun; mais nos poëtes divins ont fait vibrer une corde nouvelle dans son cœur; elle y résonne à chaque instant plus fortement. Ce ne sera point en vain qu'ils lui auront découvert un monde enchanteur; elle essayera de les y suivre. Sa palette et sa harpe vont désormais être négligées, elle ne les traitera plus que comme de simples connaissances qu'on visite de loin en loin, pour ne pas s'en laisser entièrement oublier. Mais Racine, mais Voltaire, mais tous ceux qui, marchant sur leurs traces, parlent à l'ame, éclairent l'esprit, fortifient la raison, ils ne la quitteront plus: voilà ses amis, ses modèles; elle leur doit une illusion qui pourra charmer sa vie.
CHAPITRE VI
M. de Simiane devait faire un voyage de trois mois; la marquise lui demanda et obtint son agrément pour aller passer cet intervalle au château de M. de Crécy. Ce château, situé dans le joli village de Villemonble, réunissait l'utile et l'agréable. Un parc superbe, un riche verger, et des prairies très-étendues bordées par des saules pleureurs qu'arrosaient des ruisseaux d'eaux vives. On était dans la plus belle saison de l'année. Madame de Simiane, entourée de ses bons parens et de quelques-uns de leurs savans amis, absente d'un époux dont la présence ne lui rappelait que d'importunes chaînes, s'imaginait quelquefois n'être encore qu'Anaïs. Elle allait dès le point du jour, un de ses auteurs favoris en main, s'enfoncer dans les routes solitaires qui environnaient son habitation; elle choisissait, pour s'y asseoir, l'endroit le plus agreste, et, là, jouissait avec transport du charme des beaux vers, et de celui d'un paysage varié. Lorsque la cloche du déjeûner se faisait entendre, elle s'empressait de cueillir la fleur que sa mère aimait le mieux, et courait la lui offrir; un tendre baiser était le prix de ce tendre soin.
Elle s'entretenait, pendant le repas, de sa promenade, de sa lecture, de ses sentimens, de ses pensées; elle trouvait toujours une ame qui répondait à la sienne. Son exaltation n'était point traitée de folie, sa sensibilité d'exagération, sa délicatesse de susceptibilité. Aucune des personnes de sa société n'était étrangère au langage qu'elle parlait; madame de Crécy elle-même paraissait s'y complaire. Le propre de la véritable bonté est de savoir se prêter aux goûts de ceux qu'on aime, quoiqu'on ne les partage pas.
Si les matinées d'Anaïs s'écoulaient au sein de doux plaisirs, ses soirées lui en apportaient de plus doux encore. C'est surtout au déclin d'un beau jour, que la campagne brille de son éclat le plus touchant: le soleil, qui se retire par degrés de l'horizon pour faire place à la lumière mélancolique de la lune; le bêlement des troupeaux qui regagnent à pas lents leur étable, le bruit harmonieux des sources, l'agréable parfum des fleurs, le souffle caressant du zéphyr, tout vous invite aux rêveries aimables. Le génie des fables antiques semble alors errer autour de vous; tout est alors, dans la nature, amour ou poésie; c'est l'heure des divins prestiges, c'est celle de l'inspiration. Anaïs l'éprouva: son cœur, plein d'un sentiment délicieux, avait besoin de l'exhaler; l'amour filial lui dicta ce chant:
Beaux lieux, séjour de l'innocence,
Où je coule en paix mes loisirs!
Des jours de mon adolescence,
Vous me rendez tous les plaisirs.
Combien votre ombre solitaire
Parle doucement à mon cœur!
Ici je vis près de mon père,
Et je crois encor au bonheur.
Chaque matin, avant l'aurore,
Je viens rêver sous ce berceau;
Le soir j'y viens rêver encore,
Et j'y goûte un charme nouveau.
Oui, vous me serez toujours chère,
Retraite où, seule avec mon cœur,
Sans trouble je songe à mon père,
Et peux croire encore au bonheur.
Loin d'un monde vain et frivole,
Je respire ici librement;
La gloire, mon aimable idole,
Parfois m'y caresse un moment;
Parfois sa brillante chimère
Fait doucement battre mon cœur;
Mais c'est surtout près de mon père
Que je crois encore au bonheur.
Ces vers n'ont d'autre mérite que celui d'être l'expression d'une pure tendresse, et, pourtant, Anaïs trouva un grand charme à les composer. Rien ne peut se comparer à l'enchantement que produit une première création dans les arts, si ce n'est l'enchantement que produit le premier moment d'un premier amour. Le poëte dont une longue étude a formé le goût, revoit souvent avec l'œil du dédain les faibles essais de sa muse. On ne s'honore pas toujours de l'objet de son premier choix. Ce n'est ordinairement que dans l'été de la vie qu'on enfante des ouvrages dignes de la postérité; ce n'est souvent aussi qu'à cette époque qu'on réunit dans le cœur tout ce qu'il faut pour bien aimer. Le dernier amour est le plus vrai et le plus invincible, mais les arts, comme l'amour, ont leur fleur qu'on ne cueille jamais qu'une fois. Le jeune poëte et le jeune amant doublent leur félicité présente par les heureux songes de l'avenir. L'expérience gâte tout, elle apprend à l'un qu'il faut plus que du talent pour se survivre; à l'autre, que toujours n'est un mot vrai en amour que pour quelques êtres privilégiés.
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