Gustave Flaubert - Bouvard et Pécuchet

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Il manqua les brocolis, les aubergines, les navets – et du cresson de fontaine, qu'il avait voulu élever dans un baquet. Après le dégel, tous les artichauts étaient perdus.

Les choux le consolèrent. Un, surtout, lui donna des espérances. Il s'épanouissait, montait, finit par être prodigieux, et absolument incomestible. N'importe! Pécuchet fut content de posséder un monstre.

Alors il tenta ce qui lui semblait être le summum de l'art: l'élève du melon.

Il sema les graines de plusieurs variétés dans des assiettes remplies de terreau, qu'il enfouit dans sa couche. Puis, il dressa une autre couche; et quand elle eut jeté son feu repiqua les plants les plus beaux, avec des cloches par-dessus. Il fit toutes les tailles suivant les préceptes du bon jardinier, respecta les fleurs, laissa se nouer les fruits, en choisit un sur chaque bras, supprima les autres; et dès qu'ils eurent la grosseur d'une noix, il glissa sous leur écorce une planchette pour les empêcher de pourrir au contact du crottin. Il les bassinait, les aérait, enlevait avec son mouchoir la brume des cloches – et si des nuages paraissaient, il apportait vivement des paillassons. La nuit, il n'en dormait pas. Plusieurs fois même, il se releva; et pieds nus dans ses bottes, en chemise, grelottant, il traversait tout le jardin pour aller mettre sur les bâches la couverture de son lit.

Les cantaloups mûrirent.

Au premier, Bouvard fit la grimace. Le second ne fut pas meilleur, le troisième non plus; Pécuchet trouvait pour chacun une excuse nouvelle, jusqu'au dernier qu'il jeta par la fenêtre, déclarant n'y rien comprendre.

En effet, comme il avait cultivé les unes près des autres des espèces différentes, les sucrins s'étaient confondus avec les maraîchers, le gros Portugal avec le grand Mogol – et le voisinage des pommes d'amour complétant l'anarchie, il en était résulté d'abominables mulets qui avaient le goût de citrouilles.

Alors Pécuchet se tourna vers les fleurs. Il écrivit à Dumouchel pour avoir des arbustes avec des graines, acheta une provision de terre de bruyère et se mit à l'oeuvre résolument.

Mais il planta des passiflores à l'ombre, des pensées au soleil, couvrit de fumier les jacinthes, arrosa les lys après leur floraison, détruisit les rhododendrons par des excès d'abattage, stimula les fuchsias avec de la colle forte, et rôtit un grenadier, en l'exposant au feu dans la cuisine.

Aux approches du froid, il abrita les églantiers sous des dômes de papier fort enduits de chandelle; cela faisait comme des pains de sucre, tenus en l'air par des bâtons. Les tuteurs des dahlias étaient gigantesques; – et on apercevait, entre ces lignes droites les rameaux tortueux d'un sophora-japonica qui demeurait immuable, sans dépérir, ni sans pousser.

Cependant, puisque les arbres les plus rares prospèrent dans les jardins de la capitale, ils devaient réussir à Chavignolles? et Pécuchet se procura le lilas des Indes, la rose de Chine et l'Eucalyptus, alors dans la primeur de sa réputation. Toutes les expériences ratèrent. Il était chaque fois fort étonné.

Bouvard, comme lui, rencontrait des obstacles. Ils se consultaient mutuellement, ouvraient un livre, passaient à un autre, puis ne savaient que résoudre devant la divergence des opinions.

Ainsi, pour la marne, Puvis la recommande; le manuel Roret la combat.

Quant au plâtre, malgré l'exemple de Franklin, Rieffel et M. Rigaud n'en paraissent pas enthousiasmés.

Les jachères, selon Bouvard, étaient un préjugé gothique. Cependant, Leclerc note les cas où elles sont presque indispensables. Gasparin cite un Lyonnais qui pendant un demi-siècle a cultivé des céréales sur le même champ; cela renverse la théorie des assolements. Tull exalte les labours au préjudice des engrais; et voilà le major Beatson qui supprime les engrais, avec les labours!

Pour se connaître aux signes du temps, ils étudièrent les nuages d'après la classification de Luke-Howard. Ils contemplaient ceux qui s'allongent comme des crinières, ceux qui ressemblent à des îles, ceux qu'on prendrait pour des montagnes de neige – tâchant de distinguer les nimbus des cirrus, les stratus des cumulus; les formes changeaient avant qu'ils eussent trouvé les noms.

Le baromètre les trompa; le thermomètre n'apprenait rien; et ils recoururent à l'expédient imaginé sous Louis XV, par un prêtre de Touraine. Une sangsue dans un bocal devait monter en cas de pluie, se tenir au fond par beau fixe, s'agiter aux menaces de la tempête. Mais l'atmosphère presque toujours contredit la sangsue. Ils en mirent trois autres, avec celle-là. Toutes les quatre se comportèrent différemment.

Après force méditations, Bouvard reconnut qu'il s'était trompé. Son domaine exigeait la grande culture, le système intensif, et il aventura ce qui lui restait de capitaux disponibles: trente mille francs.

Excité par Pécuchet, il eut le délire de l'engrais. Dans la fosse aux composts furent entassés des branchages, du sang, des boyaux, des plumes, tout ce qu'il pouvait découvrir. Il employa la liqueur belge, le lisier suisse, la lessive, des harengs saurs, du varech, des chiffons, fit venir du guano, tâcha d'en fabriquer – et poussant jusqu'au bout ses principes, ne tolérait pas qu'on perdit l'urine; il supprima les lieux d'aisances. On apportait dans sa cour des cadavres d'animaux, dont il fumait ses terres. Leurs charognes dépecées parsemaient la campagne. Bouvard souriait au milieu de cette infection. Une pompe installée dans un tombereau crachait du purin sur les récoltes. À ceux qui avaient l'air dégoûté, il disait: Mais c'est de l'or! c'est de l'or. – Et il regrettait de n'avoir pas encore plus de fumiers. Heureux les pays où l'on trouve des grottes naturelles pleines d'excréments d'oiseaux!

Le colza fut chétif, l'avoine médiocre; et le blé se vendit fort mal, à cause de son odeur. Une chose étrange, c'est que la Butte enfin épierrée donnait moins qu'autrefois.

Il crut bon de renouveler son matériel. Il acheta un scarificateur Guillaume, un extirpateur Valcourt, un semoir anglais et le grand araire de Mathieu de Dombasle. Le charretier le dénigra.

– Apprends à t'en servir!

– Eh bien, montrez-moi!

Il essayait de montrer, se trompait, et les paysans ricanaient.

Jamais il ne put les astreindre au commandement de la cloche. Sans cesse, il criait derrière eux, courait d'un endroit à l'autre, notait ses observations sur un calepin, donnait des rendez-vous, n'y pensait plus – et sa tête bouillonnait d'idées industrielles. Il se promettait de cultiver le pavot en vue de l'opium, et surtout l'astragale qu'il vendrait sous le nom de café des familles.

Afin d'engraisser plus vite ses boeufs, il les saignait tous les quinze jours.

Il ne tua aucun de ses cochons et les gorgeait d'avoine salée. Bientôt la porcherie fut trop étroite. Ils embarrassaient la cour, défonçaient les clôtures, mordaient le monde.

Durant les grandes chaleurs, vingt-cinq moutons se mirent à tourner, et peu de temps après, crevèrent.

La même semaine, trois boeufs expiraient, conséquence des phlébotomies de Bouvard.

Il imagina pour détruire les mans d'enfermer des poules dans une cage à roulettes, que deux hommes poussaient derrière la charrue – ce qui ne manqua point de leur briser les pattes.

Il fabriqua de la bière avec des feuilles de petit chêne, et la donna aux moissonneurs en guise de cidre. Des maux d'entrailles se déclarèrent. Les enfants pleuraient, les femmes geignaient, les hommes étaient furieux. Ils menaçaient tous de partir; et Bouvard leur céda.

Cependant, pour les convaincre de l'innocuité de son breuvage, il en absorba devant eux plusieurs bouteilles, se sentit gêné, mais cacha ses douleurs, sous un air d'enjouement. Il fit même transporter la mixture chez lui. Il en buvait le soir avec Pécuchet, et tous deux s'efforçaient de la trouver bonne. D'ailleurs, il ne fallait pas qu'elle fût perdue.

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