Théophile Gautier - Romans et contes
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«Malheureux que je suis! je sais que le paradis m’est fermé et je reste stupidement assis au seuil, le dos appuyé à la porte, qui ne doit pas s’ouvrir, et je pleure en silence, sans secousses, sans efforts, comme si mes yeux étaient des sources d’eau vive. Je n’ai pas le courage de me lever et de m’enfoncer au désert immense ou dans la Babel tumultueuse des hommes.»
«Quelquefois, quand, la nuit, je ne puis dormir, je pense à Prascovie; – si je dors, j’en rêve; – oh! qu’elle était belle ce jour-là, dans le jardin de la villa Salviati, à Florence! – Cette robe blanche et ces rubans noirs, – c’était charmant et funèbre! Le blanc pour elle, le noir pour moi! – Quelquefois les rubans, remués par la brise, formaient une croix sur ce fond d’éclatante blancheur; un esprit invisible disait tout bas la messe de mort de mon cœur.»
«Si quelque catastrophe inouïe mettait sur mon front la couronne des empereurs et des califes, si la terre saignait pour moi ses veines d’or, si les mines de diamant de Golconde et de Visapour me laissaient fouiller dans leurs gangues étincelantes, si la lyre de Byron résonnait sous mes doigts, si les plus parfaits chefs-d’œuvre de l’art antique et moderne me prêtaient leurs beautés, si je découvrais un monde, eh bien, je n’en serais pas plus avancé pour cela!»
«A quoi tient la destinée! j’avais envie d’aller à Constantinople, je ne l’aurais pas rencontrée; je reste à Florence, je la vois et je meurs.»
«Je me serais bien tué; mais elle respire dans cet air où nous vivons, et peut-être ma lèvre avide aspirera-t-elle – ô bonheur ineffable! – une effluve lointaine de ce souffle embaumé; et puis l’on assignerait à mon âme coupable une planète d’exil, et je n’aurais pas la chance de me faire aimer d’elle dans l’autre vie. – Être encore séparés là-bas, elle au paradis, moi en enfer: pensée accablante!»
«Pourquoi faut-il que j’aime précisément la seule femme qui ne peut m’aimer! d’autres qu’on dit belles, qui étaient libres, me souriaient de leur sourire le plus tendre et semblaient appeler un aveu qui ne venait pas. Oh! qu’il est heureux, lui! Quelle sublime vie antérieure Dieu récompense-t-il en lui par le don magnifique de cet amour?»
…Il était inutile d’en lire davantage. Le soupçon que le comte avait pu concevoir à l’aspect du portrait de Prascovie s’était évanoui dès les premières lignes de ces tristes confidences. Il comprit que l’image chérie, recommencée mille fois, avait été caressée loin du modèle avec cette patience infatigable de l’amour malheureux, et que c’était la madone d’une petite chapelle mystique, devant laquelle s’agenouillait l’adoration sans espoir.
«Mais si cet Octave avait fait un pacte avec le diable pour me dérober mon corps et surprendre sous ma forme l’amour de Prascovie!»
L’invraisemblance, au dix-neuvième siècle, d’une pareille supposition, la fit bientôt abandonner au comte, qu’elle avait cependant étrangement troublé.
Souriant lui-même de sa crédulité, il mangea, refroidi, le déjeuner servi par Jean, s’habilla et demanda la voiture. Lorsqu’on eut attelé, il se fit conduire chez le docteur Balthazar Cherbonneau; il traversa ces salles où la veille il était entré s’appelant encore le comte Olaf Labinski, et d’où il était sorti salué par tout le monde du nom d’Octave de Saville. Le docteur était assis, comme à son ordinaire, sur le divan de la pièce du fond, tenant son pied dans sa main, et paraissait plongé dans une méditation profonde.
Au bruit des pas du comte, le docteur releva la tête.
«Ah! c’est vous, mon cher Octave; j’allais passer chez vous; mais c’est bon signe quand le malade vient voir le médecin.
– Toujours Octave! dit le comte, je crois que j’en deviendrai fou de rage!» Puis, se croisant les bras, il se plaça devant le docteur, et, le regardant avec une fixité terrible:
«Vous savez bien, monsieur Balthazar Cherbonneau, que je ne suis pas Octave, mais le comte Olaf Labinski, puisque hier soir vous m’avez, ici même, volé ma peau au moyen de vos sorcelleries exotiques.»
A ces mots, le docteur partit d’un énorme éclat de rire, se renversa sur ses coussins, et se mit les poings au côté pour contenir les convulsions de sa gaieté.
«Modérez, docteur, cette joie intempestive dont vous pourriez vous repentir. Je parle sérieusement.
– Tant pis, tant pis! cela prouve que l’anesthésie et l’hypocondrie pour laquelle je vous soignais se tournent en démence. Il faudra changer le régime, voilà tout.
– Je ne sais à quoi tient, docteur du diable, que je ne vous étrangle de mes mains,» cria le comte en s’avançant vers Cherbonneau.
Le docteur sourit de la menace du comte, qu’il toucha du bout d’une petite baguette d’acier. – Olaf-de Saville reçut une commotion terrible et crut qu’il avait le bras cassé.
«Oh! nous avons les moyens de réduire les malades lorsqu’ils se regimbent, dit-il en laissant tomber sur lui ce regard froid comme une douche, qui dompte les fous et fait s’aplatir les lions sur le ventre. Retournez chez vous, prenez un bain, cette surexcitation se calmera.»
Olaf-de Saville, étourdi par la secousse électrique, sortit de chez le docteur Cherbonneau plus incertain et plus troublé que jamais. Il se fit conduire à Passy chez le docteur B***, pour le consulter.
«Je suis, dit-il au médecin célèbre, en proie à une hallucination bizarre; lorsque je me regarde dans une glace, ma figure ne m’apparaît pas avec ses traits habituels; la forme des objets qui m’entourent est changée; je ne reconnais ni les murs ni les meubles de ma chambre; il me semble que je suis une autre personne que moi-même.
– Sous quel aspect vous voyez-vous? demanda le médecin; l’erreur peut venir des yeux ou du cerveau.
– Je me vois des cheveux noirs, des yeux bleu foncé, un visage pâle encadré de barbe.
– Un signalement de passe-port ne serait pas plus exact: il n’y a chez vous ni hallucination intellectuelle, ni perversion de la vue. Vous êtes, en effet, tel que vous dites.
– Mais non! J’ai réellement les cheveux blonds, les yeux noirs, le teint hâlé et une moustache effilée à la hongroise.
– Ici, répondit le médecin, commence une légère altération des facultés intellectuelles.
– Pourtant, docteur, je ne suis nullement fou.
– Sans doute. Il n’y a que les sages qui viennent chez moi tout seuls. Un peu de fatigue, quelque excès d’étude ou de plaisir aura causé ce trouble. Vous vous trompez; la vision est réelle, l’idée est chimérique: au lieu d’être un blond qui se voit brun, vous êtes un brun qui se croit blond.
– Pourtant je suis sûr d’être le comte Olaf de Labinski, et tout le monde depuis hier m’appelle Octave de Saville.
– C’est précisément ce que je disais, répondit le docteur. Vous êtes M. de Saville et vous vous imaginez être M. le comte Labinski, que je me souviens d’avoir vu, et qui, en effet, est blond. – Cela explique parfaitement comment vous vous trouvez une autre figure dans le miroir; cette figure, qui est la vôtre, ne répond point à votre idée intérieure et vous surprend. – Réfléchissez à ceci, que tout le monde vous nomme M. de Saville et par conséquent ne partage pas votre croyance. Venez passer une quinzaine de jours ici: les bains, le repos, les promenades sous les grands arbres dissiperont cette influence fâcheuse.»
Le comte baissa la tête et promit de revenir. Il ne savait plus que croire. Il retourna à l’appartement de la rue Saint-Lazare, et vit par hasard sur la table la carte d’invitation de la comtesse Labinska, qu’Octave avait montrée à M. Cherbonneau.
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