Noémie Dondel Du Faouëdic - Voyages loin de ma chambre t.1
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Je me suis donc hasardée à faire quelques excursions qui ne s’effaceront pas de ma mémoire. J’ai visité dans la vallée de la Simme, Weissembourg, climat salutaire s’il en fut et dont les bains sont principalement recommandés aux poitrines délicates; on n’y rencontre guère que des malades.
Plus riant est le village de Meiringen avec son église antique au clocher isolé, particularité qui ne se voit qu’en Suède, d’où la chronique fait descendre de ce pays les premiers habitants de Meiringen.
Je me suis enfin lancée dans les montagnes, c’est non loin d’Interlaken, à deux ou trois lieues seulement que se trouvent, au dire des guides, les sommets les plus sublimes des Alpes centrales; je ne m’y suis pas aventurée, mais on nous a persuadées de prendre des chevaux et de gravir à deux mille mètres au-dessus du sol, le pic de Mürren, d’où la vue s’étend sur toute la chaîne de montagnes, pics, aiguilles, flèches, pitons, sur toutes les vallées, sur toutes les gorges environnantes. C’est splendide, nous dit-on, et sur l’assurance que la route n’est pas dangereuse, nous nous laissons entraîner. Nous voilà donc parties, Georgette et moi, à cheval avec un guide.
Ah! mon Dieu, quelle ascension! et comment rendre la stupeur que j’ai éprouvée de nous voir escaladant de petits sentiers à pic, rendus presque impraticables par des éboulements et serpentant sans parapet aucun, à de petites hauteurs de mille, quinze cents, deux mille mètres. Georgette, bien emboîtée dans sa selle ne bronchait pas; moi je sentais le vertige m’envahir lorsque je mesurais de l'œil la profondeur des précipices que nous côtoyions. Je l’avoue humblement, je m’accrochais à ma selle tout en me disant: Il ne faudrait qu’un faux pas de mon cheval pour rouler dans l’abîme. Brrr! j’avais la chair de poule, je me sentais terrifiée par ce spectacle féerique mais effrayant. Parfois je fermais les yeux, m’abandonnant à la volonté de Dieu.
Quand je me suis vue embarquée dans cette épouvantable voie, j’aurais voulu revenir en arrière, mais il n’y fallait pas songer, ce chemin, à peine praticable pour la montée, est impossible à descendre, on revient à pied par l’autre versant.
Je n’essaierai pas de rendre les impressions multiples de cette escalade titanesque.
De temps en temps, nous nous trouvions en face de petits ponts ou plutôt d’une simple planche jetée en travers sur une cascade mugissante qui dégringolait dans l’abîme, et il fallait passer là-dessus. Fort heureusement, les chevaux ne sont pas sujets au vertige, c’est égal, je faisais un ouf! de satisfaction lorsque nous étions de l’autre côté.
Il paraît qu’il y a en Suisse pas mal de chemins taillés dans le chaos et surplombant des ravins sans fond, qu’on appelle «le mauvais pas.» Quelle plaisanterie! ce mauvais pas ne vous donne qu’une image bien imparfaite de la réalité. On pense qu’il s’agit seulement de franchir un passage dangereux de quelques mètres. Ah bien oui! il y a de ces mauvais pas là qui durent trois et quatre kilomètres, et il faut continuer de marcher en avant, on n’aurait même pas la place de se retourner.
Vraiment, c’est défier la Providence que de jouer ainsi avec le danger, de se lancer dans des lieux inaccessibles, uniquement par curiosité, pour se donner le plaisir de se promener, ou la gloriole de raconter ses hauts faits, et l’on prend un air modeste, pour terminer par cette petite phrase suggestive: «J’ai eu la témérité d’arpenter ces mers de glace, de traverser des gouffres vertigineux, de côtoyer ces chutes assourdissantes,» à quoi les amis ébahis répondent: «Vous êtes bien heureux d’avoir vu de si belles choses, tout le monde ne peut pas en dire autant,» et l’on vous complimente sur votre courage, votre sang-froid et votre énergie.
La route d’Interlaken à Grinderwald, village de l’Oberland, ne m’a guère paru agréable non plus, malgré son cadre grandiose. Impossible d’admirer les beautés de la nature quand on a peur.
Jusqu’ici je ne connaissais que les craintes émotionnantes sans doute, que peuvent vous causer chemin de fer et bateaux à vapeur, mais cette fois le trajet a été pour moi un véritable cauchemar.
Notre conducteur, sans souci de mon épouvante, nous a conduites au grand trot, par un chemin bordé de précipices, enserré de tous côtés par de hautes montagnes, qui ne laissaient apercevoir qu’une petite échancrure du ciel au-dessus de nos têtes. Je ne sais comment nous avons pu arriver à Grindelwald sans accident. Nous y avons trouvé un excellent hôtel, je ne m’attendais guère à rencontrer le bien-être et la civilisation dans cet endroit perdu et presque inaccessible. Mais quel coin de la Suisse ne visite-t-on pas? et les hôtels de ce pays ne laissent rien à désirer. Cela se comprend facilement, puisque la Suisse comme l’Italie, vit en partie des étrangers. Elle les reçoit bien et le leur fait payer cher. Dame! c’est une science fort appréciable de savoir plumer les poules, pardon, je veux dire les étrangers, sans les faire crier. Comment se regimber sur le prix, quand on est si bien traité? cela arrive cependant quelquefois 3 3 Autrefois on disait: «Pas d’argent pas de Suisses ,» aujourd’hui on peut toujours dire la même chose: Pas d’argent pas de Suisse , il faut en avoir beaucoup pour y aller. Une statistique de La Zuricher Post constate qu’en 1892, les étrangers ont passé en Suisse cinq millions huit cent cinquante-neuf mille cinq cents journées d’hôtel, ce qui leur a coûté soixante-dix millions trois cent quarante-et-un mille francs. De plus, on compte que les mêmes touristes ont dépensé environ quarante millions pour leurs voyages en chemin de fer, bateau à vapeur, voie funiculaire et à crémaillère, tramways, etc. C’est un beau denier pour un si petit pays.
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La race des hôteliers écorcheurs n’est pas nouvelle.
Voici à ce sujet, une petite histoire qui ne date pas d’hier cependant. Le condamné a, dit-on, vingt-quatre heures pour maudire son juge, le voyageur dont il va être question prit plus de temps pour maudire son hôtelier.
Un Anglais, voyageant en Suisse, demanda dans un hôtel un bol de bouillon qu’on lui fit payer dix francs. Quelques jours après, d’un pays éloigné, il écrivit à l’hôtelier sans affranchir sa lettre, et la poste était chère à cette époque:
«Monsieur, votre bouillon était bon, mais un peu cher.»
A des mois d’intervalle, il renouvela sa vengeance par les moyens les plus imprévus et les plus divers. Une bourriche arrivait, d’où l’on voyait sortir des pattes de gibier, mais il n’y avait que de la paille et une lettre, toujours la même:
«Monsieur, votre bouillon était bon, mais un peu cher.»
Un jour, l’hôtelier reçoit des colonies une caisse avec cette étiquette: Café superfin. Il paie le port, ouvre, trouve des graviers et la sempiternelle lettre:
«Monsieur, votre bouillon, etc.»
On écrivait au susdit hôtelier pour retenir des appartements, il ne pouvait, sans risquer de perdre sa maison, refuser les lettres et il était continuellement attrapé.
Comme on le voit, les fils d’Albion ont la rancune tenace. La chose avait été racontée dans quelques journaux anglais, beaucoup de voyageurs, les Anglais surtout, évitaient cet hôtel. Bref, le malheureux hôtelier courait à sa ruine; il fut forcé de vendre, et l’acquéreur, pour ramener la fortune, s’empressa de changer d’enseigne.
En fait de note à payer, une de mes amies, qui voyageait aussi en Suisse, eut un jour une agréable surprise. Elle venait de parcourir la carte de l’hôtel et de commander deux portions de prix fort raisonnables pour son déjeuner, cependant le dernier plat inscrit sur cette liste l’intriguait beaucoup:
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