Dino Dorothée - Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4)

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Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4): краткое содержание, описание и аннотация

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Vérone, 27 mars 1853, jour de Pâques. – Il a fait hier un joli petit semblant de printemps dont, bien vite, j'ai profité pour aller au Giardino Giusti , que j'avais envie de revoir. Les violettes y abondaient, et nous nous sommes livrés à de fort douces illusions, sous les cyprès séculaires égayés par le chant des oiseaux, qui tous paraissaient en belle humeur. Nous avons gagné les terrasses supérieures, d'où la vue était très nette, riche et variée. Nous nous sommes laissés conduire ensuite à un théâtre antique, destiné jadis aux jeux olympiens. Un propriétaire d'ici a acheté et fait abattre les maisons qui encombraient ces ruines; elles paraissent avoir couvert un très grand espace. Des pierres colossales reproduisent ce caractère de grandeur, imprimé à tous les monuments d'une puissance en elle-même gigantesque.

Vérone, 29 mars 1853. – J'ai été hier dire adieu au maréchal Radetzky, toujours retenu par les restes de la grippe. Il a fort agréablement causé dans son cabinet, où je l'ai trouvé, écrivant d'une main aussi ferme que ses conceptions sont claires et lucides. Il m'a montré une belle miniature, représentant l'Empereur François-Joseph, que l'Archiduchesse Sophie lui a envoyée, en y joignant quelques vers des plus touchants. La Maréchale m'a menée dans la bibliothèque, où se trouvent, sous verre, les bâtons de maréchaux autrichien et russe; le second est fort orné de diamants; le premier, moins brillant, est plein d'allusions, de noms, de dates, de symboles. Le tout repose sur un piédestal en bronze, fondu dans l'airain d'un des canons pris à Novare.

Venise, 30 mars 1853. – Au bout de ce prodigieux chemin de fer, qui traverse la lagune, pour enchaîner insolemment l'épouse de la mer à la terre, Pierre d'Aremberg m'attendait hier, au débarcadère. Il s'est placé dans notre gondole pour descendre avec nous le Canal grande , au bout duquel est l' Albergo Danieli où nous sommes descendus. Les salons sont grands, avec la belle vue sur Santa Maria della Salute , San Giorgio Maggiore , la Riva degli Schiavoni et son bruyant mouvement: tout ce grand et vivant tableau se perdant dans le lointain de la mer. La route de Vérone, ici, est charmante, traversant une large vallée, bordée à gauche par les Alpes Tyroliennes, à droite par les monts Euganéens; les unes couvertes de neige et de glace, les autres se dessinant en pointes aiguës sur un ciel, qui s'était enfin purifié.

Venise, 31 mars 1853. – Ma cousine Emma de Chabannes 77 77 Elle était dame d'honneur de Mme la Comtesse de Chambord. , pour laquelle j'avais un petit paquet, est venue me voir et me dire que sa Princesse pensait, avec plaisir, qu'elle pourrait enfin faire ma connaissance personnelle. La Princesse part après-demain, pour aller passer quinze jours à Modène; j'y vais ce matin, et ensuite chez la Duchesse de Berry.

Hier j'ai été dans la matinée, en gondole, à l'église degli Scalzi , la plus riche de Venise, et à celle de Santa Maria gloriosa dei Frari , la plus intéressante par ses monuments funéraires. Les Carmes déchaussés qui soignent l'église degli Scalzi sont très polis, et m'ont accueillie à merveille. Ils m'ont montré un autographe de leur patronne, sainte Thérèse, qu'ils conservent sous verre et qui n'est pas placé pour être vu commodément; ensuite je suis rentrée. Il faisait un froid humide fort déplaisant; aussi suis-je restée chez moi, tout le reste du jour, à ne voir de Venise que ce que ma fenêtre veut bien m'offrir; à la vérité, c'est beaucoup, beaucoup à voir, beaucoup aussi à entendre, parce que la voix humaine, dans ses plus diverses inflexions, se charge ici de remplacer le bruit des roues et le piaffement des chevaux.

Venise, 1 eravril 1853. – Il faisait positivement chaud dans la gondole qui m'a descendue hier, à midi et demi, au Palais Cavalli . L'accueil y a été fort bon, la conversation facile. Le Comte de Chambord a une bonne figure ouverte et de la rondeur dans les manières, mais il ne faut le voir qu'assis. Quant à la Comtesse de Chambord, elle a toutes mes préférences: dignité, grâce, naturel, politesse bienveillante, taille superbe, bel air, yeux intelligents, cheveux admirables, dents blanches, sourire aimable. L'inégalité de son visage ne va pas jusqu'à la contorsion ni à la grimace. Sa conversation est fort en harmonie avec son extérieur; enfin, elle est ce qu'elle doit être, la position donnée; position si touchante, si élevée, si triste, si difficile, dont la simplicité la tire mieux que toutes les habiletés ne pourraient le faire. Bref, elle m'a plu au delà de ce que je supposais; son mari moins, quoique sa candeur et la loyauté répandues sur ses traits aient de l'attrait. Il a un beau front, droit, élevé; sa conversation est bonne, sage, mais je ne la trouve pas élevée; puis il est, ce me semble, de très belle humeur; je ne sais pas si je n'aimerais pas mieux un nuage de mélancolie.

Le palais Vendramin a des allures toutes différentes. Mme la Duchesse de Berry est devenue d'une laideur suffocante: laideur, allures, gestes, son de voix, plaisanteries, tout est commun jusqu'au vulgaire; bonne femme au fond, mais hurluberlue dans son langage et grotesque de sa personne. Le comte Lucchesi 78 78 Mari de Mme la Duchesse de Berry. n'est pas plus beau, mais il est poli et se tire en maître absolu de sa très difficile position; il fait les honneurs du palais, plus en grand maréchal qu'en époux; mais on sent la main de fer sous le gant de velours. Les trois enfants, issus de ce mariage (la petite fille, née à Blaye, a eu le bon esprit de mourir, il y a longtemps), ne se sont pas montrés.

Après ces deux audiences, je suis allée au jardin botanique, créé en 1815, par ordre de l'Empereur François: j'y ai vu de fort belles plantes; on n'est pas fâché de se retrouver par moments sur des petits carrés de terre ferme.

Lady Westmorland me mande ce qui suit, en date de Vienne du 28 mars: «Lord Stratford de Redcliff a été ici, pendant quelques jours, en route pour Constantinople. Il a eu une audience de l'Empereur et en a été très content, ainsi que du comte Buol. Ils paraissent être tout à fait d'accord sur les affaires de Turquie; c'est une goutte de consolation, car, du reste, il y a une irritation et une animosité des deux côtés, qui nous font passer de mauvais moments. Vienne est fort triste; point de bals, un mauvais opéra et un ballet détestable.»

Venise, 2 avril 1853. – J'étudie Venise de mon mieux. Je vois peu à la fois, mais bien en conscience et avec force livres et recherches. Hier nous avons été visiter San Giorgio avec son magnifique perron, d'où la vue est si belle. Palladio a mis tout son art dans cette église, très correcte par conséquent, mais froide dans ses lignes, sa couleur et ses formes; mais dix belles colonnes de marbre antique, quelques belles figures en bronze et un ou deux souvenirs historiques lui donnent de l'intérêt. Les tableaux s'y perdent par l'humidité de cette île, qu'on va fortifier, et qui deviendra un point de défense formidable. L'église des Capucins, Il Redentore , également du Palladio, a ses mérites et ses défauts; ceux-ci fort augmentés par des ornements d'un goût affreux, imaginés par les bons franciscains, qui ne sont guère artistes. Leur sacristie contient trois Jean Bellini de prima sorte , et, comme contraste, une série de crachoirs , d'une configuration si étrange que je n'ai pu comprendre leur destination que par l'explication que m'en a donnée le Père sacristain. Celui-ci a la plus belle, la plus longue et la mieux tenue, peignée, brossée et brillante de toutes les barbes de capucins que j'aie jamais vues. Il m'a prise en bonne part, et, au dernier moment, il a ouvert une petite armoire contenant une figurine en cire qu'on dit être: il vero Ritratto del santissimo Fondatore degli ordini mendicanti 79 79 De l'italien: le véritable portrait du très saint Fondateur des Ordres mendiants. . Le fait est que c'est tellement ainsi qu'on se représente saint François d'Assise que, pour moi du moins, je ne mets pas en doute que ce ne soit là son véritable portrait. Enfin, je suis rentrée, bien fatiguée. Après le dîner, je me suis assoupie, mais pas longtemps, car le chant des gondoliers qui, en chœur, égayent leur station au Molo, m'a fait vite ouvrir la fenêtre pour les mieux entendre. C'était fort joli.

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