Dino Dorothée - Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4)

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Chronique de 1831 à 1862, Tome 4 (de 4): краткое содержание, описание и аннотация

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«On songe toujours au mariage; j'y crois l'Empereur décidé, mais on ne trouve pas de Princesse; tout a échoué; il y en a d'ailleurs fort peu. Il serait possible qu'il s'en passât, et qu'il épousât une femme quelconque, afin d'avoir une postérité. Cela ne grandirait pas la situation. En tout, l'opinion s'arrête très difficilement à l'idée qu'il aura des successeurs, et elle est surtout très hostile à Jérôme et à son fils.»

Nice, 21 janvier 1853. – Les lettres reçues hier de Paris tournent toujours autour du même sujet: le mariage de Louis-Napoléon. Je lis dans les journaux l'étonnant discours qu'il a adressé au Sénat et aux Corps constitués. Il faut lire cette allocution in extenso ; le Journal des Débats donne ce texte en entier 55 55 Au mois de janvier 1853, le bureau du Sénat, celui du Corps législatif et le Conseil d'État tout entier furent convoqués au Palais des Tuileries, dans la salle du Trône; Napoléon III, en uniforme de général, monta les degrés de ce trône, et, par un discours qui fut affiché dans toute la France, annonça aux grands Corps de l'État sa résolution d'épouser Mlle de Montijo et de la faire Impératrice. Le mariage fut célébré quelques jours plus tard, le 31 janvier. .

La sœur de Mme de Montijo a épousé Lesseps, autrefois Consul; voilà une petite parenté toute gentille! Eugénie 56 56 La nouvelle Impératrice se nommait Eugénie. a choisi comme témoins le duc d'Ossuna et le marquis de Bedmar, qui ont accepté de la conduire à l'autel.

On voulait marier le fils de Jérôme avec Mlle de Wagram, mais il a reculé devant la parenté Clary, qu'il trouve au-dessous de sa dignité. Cela flattera le Roi de Suède 57 57 Les Clary étaient une famille de petits négociants à Marseille. Dans sa jeunesse, et avant les grandeurs de sa famille, Joseph Bonaparte avait épousé Julie Clary, et leur fille Désirée épousa Bernadotte qui devint Roi de Suède. Le fils aîné de Berthier, prince de Neufchâtel, duc de Wagram, avait épousé Françoise Clary, et c'est leur fille qu'il était question de marier au prince Jérôme-Napoléon. . Quel tohu-bohu que tout ceci!

Nice, 22 janvier 1853. – C'est décidément un mariage d'amour que fait Louis-Napoléon. On me mande que Mlle de Montijo, élevée dans une pension de Paris, est fort belle, de grande naissance par son père ; sa mère est fille d'un consul anglais, ce qui explique la teinte anglaise du genre de beauté, nullement espagnol, de la nouvelle Impératrice , car il n'est pas question de formes morganatiques ; ainsi, point de Princesse . J'en suis charmée. Mais quelle charge, à l'âge et avec la santé du sposo , d'avoir une femme jeune, belle et méridionale! et cela dans l'entourage Bonaparte et l'atmosphère qui l'enveloppe.

Voici d'autres détails que j'ai glanés dans mes lettres de Paris, qui ne sont remplies que du mariage: Mlle de Montijo a de vingt-cinq à vingt-sept ans; beauté hautaine avec des cheveux auburn qu'elle tient de sa mère irlandaise; elle a des allures hardies. On raconte que jouant à cache-cache dans les saturnales de Compiègne, l'Empereur l'aurait découverte cachée derrière le rideau d'une chambre, où, se croyant seul avec elle, il aurait voulu l'embrasser étroitement, et qu'elle l'aurait repoussé en disant: «Pas avant d'être Impératrice.» Une autre personne, cachée tout auprès, prétend avoir entendu ce propos.

Le Conseil des Ministres a été très opposé à ce mariage. Les entours immédiats en sont très peinés. Légitimistes et orléanistes sont charmés de cette équipée matrimoniale et de tout ce qu'elle promet.

Nice, 28 janvier 1853. – J'ai eu hier une nouvelle qui me va au cœur. Le Cardinal-Prince-Évêque de Breslau est mort à son château épiscopal de Johannisberg le 19 de ce mois. Je m'attendais d'autant moins à une fin aussi prochaine que j'avais reçu le 22 une lettre de son secrétaire particulier, écrite par ses ordres, en date du 13, dans laquelle, en m'envoyant sa bénédiction pour l'année 1853, il me remerciait de mon constant intérêt, de mes vœux, et me faisait donner les détails satisfaisants d'une crise salutaire, longtemps espérée en vain par les médecins, enfin effectuée, depuis laquelle le sommeil et l'appétit se reproduisaient sensiblement. Eh bien! six jours après, il a été enlevé à ses amis, à l'Église! Et à quelle époque? Il ne nous appartient pas de demander à la Providence: Pourquoi? mais il est permis de pleurer, de prier, et surtout de suivre l'exemple de cette angélique patience qui ne s'est pas démentie un instant durant de si longues et de si cruelles souffrances. Je perds personnellement en lui un appui, une consolation à laquelle j'attachais un prix infini. Sa bonté ne s'était jamais démentie pour moi depuis 1845. Pendant huit années, il a toujours été un ami à la fois sincère et indulgent, sachant faire la part de toute chose. Je conserverai à sa mémoire la plus vive reconnaissance, et je le place dans le ciel à côté de cet autre ami chrétien dont j'ai tant aussi éprouvé l'indulgente affection 58 58 Allusion à Mgr de Quélen. . Il me semble qu'à Rome on devra comprendre quelle perte cette mort sera pour l'Église en Allemagne. Le goût personnel du Roi de Prusse pour le Cardinal, l'influence réelle, souvent magique qu'il exerçait d'autant plus sur le Monarque qu'il était lui-même entraîné par tout ce que celui-ci a de séduisant, avaient formé un lien direct, qui était devenu la seule étoile qui brillât encore en Prusse à notre horizon religieux.

Nice, 30 janvier 1853. – Les journaux nous ont apporté hier la nomination de la maison de l'Impératrice Eugénie 59 59 Par un décret du 26 janvier 1853, l'Empereur Napoléon III nommait, dans la maison de l'Impératrice, la princesse d'Essling, Grande-Maîtresse; la duchesse de Bassano, Dame d'honneur; la comtesse de Montebello, Mme Feray, la vicomtesse Lezay-Marnesia, la baronne de Pierres, la baronne de Malaret et la marquise de Las Marimas, Dames du palais; le comte Tascher de la Pagerie (sénateur), Grand-Maître; le comte Charles Tascher de la Pagerie, premier Chambellan; le vicomte Lezay-Marnesia, Chambellan; le baron de Pierres, Écuyer. . La Grande-Maîtresse est toute naturelle, la Dame d'honneur aussi, dans une Cour qui dérive du véritable Napoléon; mais les Dames du palais sont prises dans le plus petit monde, et les Messieurs aussi. C'est drôle, d'y fourrer tant de parenté et de faire avancer sa voiture, fermer une portière, ouvrir une fenêtre, porter châles et manteaux, par des cousins .

Un des jeux de mots de Paris est de dire que l'Impératrice sera la femme la mieux habillée , parce que tout Paris l'habille.

On dit que l'Impératrice a toute une kyrielle de prénoms; qu'on a hésité longtemps sous lequel elle serait plus habituellement désignée, qu'on avait flotté surtout entre Eugénie et Eudoxie , et qu'enfin on s'était tenu au premier, le second sentant trop le Bas-Empire .

Nice, 1 erfévrier 1853. – La duchesse d'Albuféra m'écrit ce qui suit: «La liste des Dames de l'Impératrice n'a été arrêtée qu'après plusieurs refus. Celui de la duchesse de Vicence a été absolu. On trouve la liste officielle fort terne.

«Le couple impérial se rendra à Saint-Cloud après la cérémonie et y passera quelques jours; les fêtes officielles recommenceront au retour. L'amour de l'Empereur est tel que samedi 22, pendant le bal des Tuileries, il a quitté la nombreuse compagnie pour aller passer deux heures dans ses petits appartements, où Mlle de Montijo s'était rendue. Son appartement coûte un million d'ameublement; les plus magnifiques cadeaux lui seront votés; la Ville de Paris lui offre un collier valant six cent mille francs.

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