À partir du milieu du XIVe siècle, au contraire, nous voyons les vieux châteaux réparés ou reconstruits, de nouvelles forteresses s'élever sur le territoire français, à la faveur des troubles et des désastres qui désolent le pays; mais alors l'esprit féodal s'était modifié, ainsi que les moeurs de la noblesse, et ces résidences revêtent des formes différentes de celles que nous leur voyons choisir pendant le règne de Philippe-Auguste et au commencement de celui de saint Louis; elles deviennent des palais fortifiés, tandis que, jusqu'au XIIIe siècle, les châteaux ne sont que des forteresses pourvues d'habitations. Ces caractères bien tranchés sont faciles à saisir; ils ont une grande importance au point de vue architectonique, et le château de Coucy, tel qu'il devait exister avant les reconstructions de la fin du XIVe siècle, sert de transition entre les châteaux de la première et de la seconde catégorie; ce n'est plus l'enceinte contenant des habitations disséminées, comme un village fortifié dominé par un fort principal, le donjon; et ce ne devait pas être encore le palais, la réunion de bâtiments placés dans un ordre régulier soumettant la défense aux dispositions exigées par l'habitation, le véritable château construit d'après une donnée générale, une ordonnance qui rentre complètement dans le domaine de l'architecture.
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Nous devons ce dessin, ainsi que l'exemple suivant, à l'obligeance de MM. Durand et Alaux, architectes à Bordeaux.
Charpente de l'église de Villeneuve (arrond. de Blaye), XIIIe siècle.
Nous n'avons trouvé que des débris de ces sortes de charpentes assez grossièrement exécutées, réemployées dans des combles d'une époque plus récente; à Vézelay, par exemple, et dans de petites églises de Bourgogne et du Lyonnais.
Comme dans la nef de l'église de Beaune.
Cette charpente est en bois résineux à fibres très-fines, peut-être du mélèze. Celle de Saint-Paul hors les murs à Rome était en cèdre.
Dans les provinces du nord de la France même, la tuile romaine fut fréquemment en usage jusque vers le commencement du XIIe siècle. Nous en avons trouvé la preuve non-seulement dans les bas-reliefs, mais sur les voûtes et dans les débris qui entourent les édifices de l'époque romane. Donc les combles étaient, jusque vers le milieu de ce siècle, généralement plats. Cependant il est bon nombre de pignons romans dans le Nord qui ont une pente trop forte pour que la tuile romaine ait pu être employée; dans ce cas, on se servait de grandes tuiles plates (voy. TUILE).
Cette charpente est aujourd'hui cachée par des plafonds et des distributions intérieures. Elle est en place, cependant, et a conservé presque partout son lambrissage.
Cette charpente a été relevée avec le plus grand soin par M. Alaux, architecte à Bordeaux, qui a bien voulu nous communiquer ses croquis. Cette charpente date de la fin du XIIIe siècle.
Voir la gravure de Ducerceau représentant l'intérieur de cette salle. (Bib. imp. des estampes. Coll. Callet.)
Les entraits de cette dernière charpente, qui date du commencement du XVe siècle, ont été coupés; elle s'est conservée cependant malgré cette grave mutilation.
Voir l'ouvrage de M. J. H. Parker, Some account of Domest. Architect. in Engl., from Edward I to Richard II , p. 242. Parsonage bouse, Market Deeping, Lincolnshire. Aussi le Gloss. of Terms used in Grec. Rom. Ital. and Gothic Archit. , du même auteur. Oxford, vol. II.
Voy. dans le Gloss. of Terms used in Grec. Rom. Ital. and Gothic Archit. , par J. H. Parker, Oxford, vol. II, une curieuse collection de charpentes anglaises.
On appelle hiement , en termes de charpenterie, le mouvement que l'effort du vent imprime aux fermes et chevrons.
Nous devons les dessins de cette charpente à M. Bruyerre, architecte, qui l'a relevée avec soin et a bien voulu nous communiquer ses notes.
Cette maison vient d'être dénaturée depuis peu; nous l'avons dessinée en 1853; elle était alors à peu près intacte.
Ce renseignement curieux nous a été fourni par M. Alfred Ramé.
De bell. Gall. , I, VI, c. 23.
Demor. Germ. , c. 16.
Voy. l' Hist. de la civil. en France , par M. Guizot, leçon 8e.
Hist. de la civil. en France , leçon 8e.
Grégoire de Tours parle de plusieurs châteaux assiégés par l'armée de Théodoric... «Ensuite, dit-il, liv. III, Chastel-Marlhac fut assiégé (dans le Cantal, arrond. de Mauriac). Tunc obsessi Meroliacensis castri... Il est entouré, non par un mur, mais par un rocher taillé de plus de cent pieds de hauteur. Au milieu est un grand étang, dont l'eau est très-bonne à boire; dans une autre partie sont des fontaines si abondantes, qu'elles forment un ruisseau d'eau vive qui s'échappe par la porte de la place; et ses remparts renferment un si grand espace, que les habitants y cultivent des terres et y recueillent des fruits en abondance.» On le voit, cet établissement présente plutôt les caractères d'un vaste camp retranché que d'un château proprement dit.
Expéd. des Normands , par M. Depping, liv. IV, chap. III.-- Recherches sur le Haguedike et les prem. étab. milit. des Normands sur nos côtes .-- Mém. de la Soc. des antiq. de Normandie, ann. 1831-33, par M. de Gerville.
Voy., dans les Actes de l'ac. imp. de Bordeaux , la notice de M. Léo Drouyn sur quelques châteaux du moyen âge , 1854.
En Angleterre même, les Gallois qui sont de même race que les Bretons, encore aujourd'hui, ne se regardent pas comme Anglais; pour eux les Anglais sont toujours des Saxons ou des Normands.
Les bordiers devaient le curage des biefs de moulins, la couve des blés et du foin, des redevances en nature comme chapons, oeufs, taillage des haies, certains transports, etc.
Les vavasseurs et les hôtes étaient des hommes libres: les premiers tenant des terres par droit héréditaire et payant une rente au seigneur; les seconds possédant un tènement peu important, une maison, une cour et un jardin, et payant cette jouissance au seigneur au moyen de redevances en nature s'ils étaient établis à la campagne, ou d'une charge d'hébergeage s'ils étaient dans une ville. La condition des hôtes diffère peu d'ailleurs de celle du paysan.
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