Guillaume Apollinaire - Les trois Don Juan

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–Moi non plus. Je me contente de répéter.

–Ah! honneur! honneur! pauvre honneur! Si tu es l'âme de l'homme, pourquoi t'a-t-on placé dans la femme, qui est l'inconstance même?»

Cependant le garde amenait la duchesse devant le roi.

«Comment oserais-je lever les yeux sur Votre Majesté?» dit-elle timidement.

Le roi donna ordre à la troupe de se retirer.

«En effet, répondit-il… Quelle mauvaise étoile vous inspira, madame, de profaner ainsi un palais… Prenez-vous ma maison pour un b…?

–Pardon, Seigneur!

–Tais-toi. Ta langue ne pourra jamais excuser ton offense. Cet homme était donc le duc Octavio?

–Seigneur!

–Ah! l'amour brave ainsi les gardes et les valets! Don Jorge Tenorio! enfermez cette femme dans une tour, au secret, et faites saisir le duc. Je veux maintenant qu'il lui tienne parole!

–Grand Seigneur, jetez les yeux sur moi. Je suis coupable, mais, s'il le veut, le duc Octavio me disculpera!»

Le duc Octavio s'éveillait à ce moment. Le jour avait point en effet tandis que se déroulaient ces redoutables événements.

Son valet Ripio fut tout étonné de le trouver debout de si bonne heure.

–Eh quoi? plus de repos, seigneur?

–Le repos ne peut calmer le feu que l'amour allume en mon âme, répondit le duc. C'est un enfant qui ne se plaît pas dans un lit moelleux, entre deux draps de toile de Hollande recouverts d'hermine. Il se couche et ne se repose pas. Il est matinal et joue comme un enfant. Le souvenir d'Isabelle, Ripio, m'ôte la tranquillité. Comme elle vit dans mon âme, mon corps veille sans cesse, gardant, absent et présent, le château de l'honneur!

–Pardonnez-moi, votre amour est un sot amour.

–Que dis-tu, maître fou?

–Je dis ceci. C'est une sottise d'aimer comme… Voulez-vous m'écouter?

–Va, poursuis.

–Je poursuis. Isabelle vous aime-t-elle?

–En doutes-tu?

–Non, mais je le demande. Et vous, l'aimez-vous?

–Moi? Oui.

–Eh bien! ne serais-je pas un fou fieffé si je m'affligeais étant aimé d'une femme que j'aime? Donc si vous vous aimez tous les deux d'une égale ardeur, dites-moi qui vous empêche de vous marier sans attendre plus…

Sur ces entrefaites, un domestique entra.

«Le chef de la mission militaire espagnole, ambassadeur extraordinaire, vient, dit-il, de mettre pied à terre dans le vestibule! Il demande d'un ton courroucé et hautain à parler à Votre Grâce. Si j'ai bien compris, il s'agirait de prison.

–De prison! Dis-lui d'entrer.»

Don Jorge pénétra accompagné de soldats.

«Qui dort ainsi, dit-il sur le seuil d'une voix sentencieuse, doit avoir la conscience nette.

–Oh! reprit Octavio. Est-il convenable que je dorme quand Votre Excellence me fait l'honneur de me rendre visite? Je veillerai toute ma vie. Pour quelle cause êtes-vous venu?

–Parce que le Roi m'a envoyé ici.

–Et quelle bonne étoile a voulu que le Roi songeât à moi? Vous n'ignorez pas que, le cas échéant, je lui donnerais ma vie.

–Hélas! Hélas!

–Marquis, je n'ai nulle inquiétude. Parlez.

–Le Roi m'a envoyé pour vous arrêter…

–Et de quoi donc suis-je coupable?…

–Vous le savez mieux que moi. Mais si, par hasard, je me trompe, écoutez la mésaventure et sachez pourquoi le Roi m'a envoyé. À l'heure où les noirs géants, pliant leurs sinistres pavillons, fuient pêle-mêle devant le crépuscule, je traitais de certaines affaires en compagnie de Son Altesse. Les grands aiment l'aube de la nuit. Nous entendîmes une voix de femme qui criait au secours. À ce bruit, le roi lui-même s'élança, et il trouva la duchesse dans les bras d'un homme gigantesque…

–Un homme gigantesque! gigantesque!

–Le Roi ordonna qu'on se saisît d'eux. Je tentai de désarmer l'homme. Mais je crois que le démon avait pris cette forme humaine, car devenu soudain vapeur, il s'échappa par le balcon à travers les ormes.

–Et la duchesse?

–La duchesse, arrêtée, déclara que c'était le duc Octavio qui l'avait ainsi abusée en lui promettant de l'épouser…

–Que dites-vous?

–Je dis ce que tout le monde sait, qu'Isabelle, par mille moyens…

–Laissez-moi, ne me parlez pas d'une pareille trahison. Isabelle me trompe! Je deviens fou! Mais non, ce n'est pas vrai!

–Comme il est vrai que les oiseaux volent dans l'espace, que les poissons vivent dans les eaux, que la loyauté habite dans un véritable ami, que la trahison est dans un ennemi, j'ai dit la pure vérité.

–Marquis, je veux vous croire. Il n'y a rien qui m'étonne, car la femme la plus constante n'en est pas moins femme. Mon outrage est avéré.

–Le Roi ne voit d'autre solution, à ce que j'ai cru comprendre, que de vous faire épouser solennellement et sans tarder la duchesse.

–Certes, j'avais jadis à cette fille promis le mariage, mais aujourd'hui… Par la Madone!

–Vous n'avez qu'une ressource, vous absenter de ce pays. Et que votre départ soit prompt!

–Je vais m'embarquer pour l'Espagne aujourd'hui même.

–La porte du jardin est ouverte. Partez, je ne vois rien!»

Le duc Octavio ne se le fit pas dire deux fois. Il quitta sa maison tout en maugréant:

«Un homme dans le palais avec Isabelle! Je deviens fou. Les femmes: des girouettes!»

Après de nombreuses péripéties parmi lesquelles un naufrage, Juan revint sur la terre d'Espagne. Il emportait malgré tout un remords, le souvenir de la belle duchesse qu'il avait, en la nuit noire, tenue entre ses bras… À défaut d'autre mémoire, il avait celle de la volupté… Cependant, jeté au rivage par la tempête, il se consola en séduisant la fille des pauvres pêcheurs qui l'avaient recueilli.

CHAPITRE IV

LA MORT DU COMMANDEUR

Petite revue du demi-monde.—Inès d'Ulloa.—Discours de l'abbesse.—Visite de la duègne.—La lettre d'amour de Don Juan.—Don Juan au couvent.—L'enlèvement.—Don Gonzalo d'Ulloa.—Propos aigres-doux.—Le réveil de Doña Inès.—La séduction de Don Juan.—Arrivée inopinée de Don Gonzalo.—Violente discussion.—Mort du commandeur.

De retour à Séville, Don Juan se rendit chez son ami Mota, en la compagnie duquel il avait jadis mené la joyeuse vie:

«Vous ici, Don Juan!

–Naples est pourri, pourri, mon bon! Rien à faire chez les mangeurs de pastas! Et quoi de nouveau à Séville?

–Tout y est bien changé.

–Les femmes?

–Chose jugée.

–La Pandora?

–Se retire des affaires après fortune faite.

–Magdalena?

–À l'hôpital.

–Soledad?

–Au tombeau.

–Charmant séjour. Et Constance?

–Elle pleure ses cheveux et ses sourcils. Le Portugais l'appelle vieille, et elle entend belle.

–Et Téodora?

–Au printemps dernier, elle échappa à une indisposition galante, et devant moi il lui tomba une dent parmi les fleurs de sa conversation.

–Julia, celle du Candilejo?

–Elle se défend avec son fard.

–Se vend-elle toujours comme poisson frais?

–Elle se donne pour poisson salé.

–Le quartier de Cantarranas est toujours bien habité?

–Surtout par les grenouilles.

–Et les deux sœurs de nos amours vivent-elles toujours?

–Ainsi que la guenon de leur mère Célestine qui leur enseigne les bons principes.

–La vieille de Belzébuth! Comment va l'aînée?

–Elle a un petit saint pour qui elle jeûne.

–Et l'autre?

–L'autre fait flèche de tout bois.

–Mais assez des catins! Et dites-moi, Mota, Inès? douce Inès?»

La voix de Juan tremblait légèrement en prononçant ces mots. Doña Inès d'Ulloa était une jeune fille qu'il avait connue toute enfant. Alors qu'ils jouaient ensemble, il la considérait déjà comme son bien, sa propriété. À la majorité de Don Juan, il avait été question de lui faire épouser cette riche et charmante héritière. Mais le projet avait été écarté par l'opposition du père, Don Gonzalo, auquel la réputation de Don Juan semblait du plus mauvais aloi.

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