Уильям Шекспир - La mort de Lucrèce
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- Название:La mort de Lucrèce
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XXXVII. – «Elle m'a pris tendrement par la main, se dit-il, interrogeant mes yeux passionnés, dans la crainte d'apprendre de mauvaises nouvelles de l'armée dont son bien-aimé Collatin fait partie. Oh! comme la crainte lui donnait des couleurs! d'abord ses joues étaient rouges comme les roses que nous possédons sur une blanche mousseline, et puis blanches comme cette mousseline elle-même.
XXXVIII. – «Puis sa main, serrée dans la mienne, la forçait de trembler de ses craintes fidèles; ce qui la frappa de tristesse, et la fit encore frémir davantage jusqu'à ce qu'elle apprît que son époux était sain et sauf: alors elle sourit avec tant de grâce, que si Narcisse l'avait aperçue en ce moment, l'amour de lui-même ne l'eût jamais poussé à se noyer.
XXXIX. – «Qu'ai-je besoin de chercher des prétextes ou des excuses? Tous les orateurs sont muets quand la beauté plaide; les pauvres malheureux éprouvent le remords après de légers méfaits. L'amour ne prospère pas dans le coeur qui craint les ombres: l'Amour est mon capitaine, et il me conduit; – lorsque sa bannière éclatante est déployée, le lâche lui-même combat, et ne veut pas être vaincu.
XL. – «Loin de moi, crainte puérile! finissez, vains débats, respect et raison, soyez le partage de la vieillesse ridée. Mon coeur ne contrariera jamais mes yeux, la triste tentation et les réflexions profondes conviennent au sage; mon rôle, c'est la jeunesse, et je dois les bannir du théâtre. Le désir est mon pilote, la beauté ma prise; qui aurait peur de couler à fond quand il s'agit d'un tel trésor?
XLI. – Telle que le froment étouffé par l'ivraie, la crainte salutaire est presque détruite par l'irrésistible concupiscence. Tarquin se glisse sans bruit, l'oreille aux aguets, plein d'un honteux espoir et d'une amoureuse méfiance; l'un et l'autre, comme deux serviteurs de l'injustice, le troublent tellement de leurs inspirations opposées que tantôt il projette une ligue et tantôt une invasion.
XLII. – Dans sa pensée se grave la céleste image de Lucrèce, et à côté d'elle est aussi celle de Collatin: celui de ses yeux qui la regarde le confond; l'autre, qui considère son époux, se refuse comme plus divin à un spectacle si perfide et il adresse un appel vertueux au coeur qui une fois corrompu choisit la plus mauvaise part.
XLIII. – Là il excite ses serviles agents, qui, flattés par la joyeuse apparence de leurs chefs, accroissent encore sa passion comme les minutes forment des heures; ils sont si fiers de leur capitaine qu'ils lui payent un tribut plus humble que celui qu'ils lui doivent. Conduit ainsi en insensé par ses désirs infernaux, le prince romain marche au lit de Lucrèce.
XLIV. – Les serrures qui opposent des obstacles entre la chambre et sa volonté sont toutes forcées par lui et quittent leur poste, mais en s'ouvrant elles font entendre un craquement qui tance son mauvais dessein, ce qui fait réfléchir un moment le voleur. Le seuil fait grincer la porte pour avertir de son approche; les belettes, vagabondes nocturnes, crient en le voyant; elles l'effrayent, cependant il dompte son effroi.
XLV. – A chaque porte qui lui cède le passage à regret, à travers les fentes et les petites crevasses, le vent lutte avec sa torche pour l'arrêter et lui en renvoyant la fumée au visage, éteint sa clarté conductrice, mais son coeur brûlant, qu'un coupable désir dévore, exhale un autre souffle qui rallume la torche.
XLVI. – A la faveur de cette clarté, il aperçoit le gant de Lucrèce auquel l'aiguille est encore attachée, il le prend sur les nattes où il le trouve et au moment où il le saisit, l'aiguille lui pique le doigt, comme si quelqu'un lui disait: ce gant n'est point habitué aux licencieux jeux; retire-toi à la hâte, tu vois que les ornements de notre maîtresse sont chastes.
XLVII. – Mais tous ces faibles obstacles ne peuvent l'arrêter, il interprète leur refus dans le pire de tous les sens; les portes, le vent, le gant qui le retardent sont pour lui des épreuves accidentelles, ou comme ces rouages qui ralentissent l'horloge jusqu'à ce que chaque minute ait payé son tribut à l'heure.
XLVIII. – «Sans doute, dit-il, ces empêchements sont là comme les petites gelées qui quelquefois menacent le printemps pour ajouter encore plus de prix à ses charmes et donner aux oiseaux plus de raison de chanter; la peine paye le revenu de tout trésor précieux. D'énormes rochers, de grands vents, de cruels pirates, des sables et des écueils effrayent le marchand avant qu'il entre riche dans le port.»
XLIX. – Le voici arrivé à la porte qui le sépare du ciel de sa pensée. Un loquet docile est tout ce qui protège contre lui l'objet précieux qu'il cherche. L'impiété a tellement bouleversé son coeur qu'il commence à prier pour sa proie, comme si les dieux pouvaient approuver son crime.
L. – Mais au milieu de son inutile prière, après avoir demandé à l'éternelle puissance que ses criminelles pensées triomphent de cette charmante beauté, et prié les dieux de lui être propices dans ce moment, il tressaille soudain et dit: «Je dois donc déflorer! les dieux que j'invoque abhorrent cette action, comment m'aideraient-ils à la commettre?
LI. – «Eh bien, que la Fortune et l'Amour soient mes dieux et mon guide; ma volonté est basée sur une ferme résolution; les pensées ne sont que des rêves tant que leurs effets ne sont pas éprouvés. Le plus noir attentat est lavé par l'absolution; le feu de l'amour a pour ennemie la glace de la crainte: l'oeil du ciel est fermé, et la nuit bruineuse cache la honte qui suit la douce volupté.»
LII. – A ces mots, sa main criminelle lève le loquet, et de son genou il ouvre la porte toute grande. Elle dort profondément, la colombe que ce hibou nocturne veut saisir; c'est ainsi que la trahison surprend dans le sommeil! celui qui voit le serpent en embuscade se retire à l'écart; mais Lucrèce dort profondément, et sans rien craindre elle est à la merci de son dard mortel.
LII. – Le méchant s'avance dans la chambre et contemple ce lit encore pur. Les rideaux étant fermés, il erre à l'entour roulant ses yeux avides dans leurs orbites, c'est leur trahison qui a égaré son coeur. Il donne bientôt à sa main le signal d'ouvrir le nuage qui cache la lune argentée.
LIV. – Voyez comment le soleil aux rayons de feu, sortant d'un nuage, nous prive de la vue. De même, à peine le rideau est tiré, que les yeux de Tarquin commencent à cligner, éblouis par trop d'éclat. Soit qu'en effet les traits de Lucrèce réfléchissent une éblouissante lumière, soit que quelque reste de honte le lui fasse supposer; mais ses yeux sont aveuglés et se tiennent fermés.
LV. – O que ne périrent-ils dans leur sombre prison! ils auraient vu alors le terme de leur crime, et Collatin aurait pu encore reposer tranquille à côté de Lucrèce dans sa couche non souillée. Mais ils s'ouvriront pour détruire cette union bénie et aux saintes pensées. Lucrèce devra sacrifier à leur vue son bonheur, sa vie et son plaisir dans ce monde.
LVI. – Sa main de lis est sous sa joue de rose, privant d'un baiser légitime le coussin affligé, qui semble se partager en deux et se soulever de chaque côté pour atteindre son bonheur. Entre ces deux collines, la tête de Lucrèce est comme ensevelie, telle qu'un saint monument placé là pour être admiré par des yeux profanes.
LVII. – Son autre main si blanche était hors du lit, sur la couverture verte; par sa parfaite blancheur, elle ressemblait à une marguerite d'avril sur le gazon humide des perles de la rosée. Tels que des soucis, ses yeux avaient abrité leur éclat, et reposaient dans les ténèbres jusqu'à ce qu'ils pussent s'ouvrir pour embellir le jour.
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