Albert Robida - 1430

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Dame Martinotte garnit l'assiette de Jehan avec les trois-quarts du plat de bœuf aux choux. Maître Bonvarlet emplit son verre d'un petit devin de Venette, aigre, mais franc et très-guilleret.

— Et va-t'en! mon cher garçon, plus tôt tu seras parti, mieux cela vaudra. Il faut que tu sois déjà loin à la brune,, quand se fermeront les portes de la ville.

— Bah ! quand même les portes seraient fermées, pensez^

Labbé de Saint Corneille VOUS que cela me gênerait pour men aller malgré - фото 40

L'abbé de Saint Corneille

VOUS que cela me gênerait pour m'en aller, malgré messire le gouverneur? Ce ne serait pas la première fois que je trouverais le moyen, les portes closes, de passer dehors... Je connais certain endroit dans un angle, près de l'ancienne poterne, où la descente n'est pas trop malaisée pour un garçon qui n'a passes jambes dans ses poches...

— Non, non, pas de cela, tu partiras par la porte et je te conduirai moi-même tout à l'heure, pour être certain que tu ne feras pas nouvelles bêtises!

Adieux Sur les routes boueuses IV UN VOYAGEUR AFFAMÉ ET DES ROUTES PEU - фото 41

Adieux.

Sur les routes boueuses IV UN VOYAGEUR AFFAMÉ ET DES ROUTES PEU SURES Un - фото 42

Sur les routes boueuses.

IV

UN VOYAGEUR AFFAMÉ ET DES ROUTES PEU SURES

Un hiver a passé, depuis que Jehan des Torgnoles a purgé sa peine de deux heures de prison au pain sec et à l'eau claire, dans les geôles de l'Abbaye de Saint-Corneille. Nous le retrouvons un soir de printemps pluvieux, sur une route entre Normandie et Picardie ; un léger bagage dans un sac sur son dos, il marche dans les flaques de boue, la tête basse pour veiller aux ornières, relevant à peine le nez de temps en temps pour regarder sur sa gauche le soleil qui se couche, triste et jaune, derrière des nuages couleur d'ardoise.

Le vent souffle dans les arbres où le feuillage est encore grêle, des moulins à vent tournent mélancoliquement sur les collines bleuâtres au pied desquelles un petit village tout frissonnant dévide dans le ciel des fumées que la bise bouscule et emporte rapidement.

Jehan est triste, plus triste que l'an dernier sur son échafaudage du parvis Saint-Corneille, et il nous faut avouer qu'il y a bien de quoi.

Voilà plus de six mois que les sculptures du portail sont terminées, plus de six mois qu'il a quitté les chantiers de l'Abbaye, où, seul, maître Jacques Bonvarlet avait encore quelques statues d'autel à terminer. Les temps sont durs et mauvais. Depuis six mois Jehan de Compiègne erre, cherchant du travail dans les bonnes villes; mais il n'y a plus de travaux, partout la guerre sévit ou menace, partout les villes ferment, partout les bourgeois guettent avec inquiétude, du haut de leurs remparts, les bandes ennemies qui, de temps à autre, surprennent quelque place et la mettent à sac.

Tous ces soudards et routiers, Anglais, Bourguignons, Flamands, vivent sur le pays, pillant et saccageant, brillant les villages qui résistent, mettant à rançon les châteaux ou les bourgs intimidés. Il y eut bien trêve avec le duc de Bourgogne, mais que valent les trêves pour des routiers qui, lorsque l'occasion est bojine, passent sous les bannières anglaises ! Que fait-il, l'excellent Jacques Bonvarlet, au milieu de toutes ces bagarres, dans le fracas des armes, lui si paisible et si doux, âgé déjà et de santé médiocre, resté seul avec sa fille Guillemette, qui brodait de si belles fleurs d'or et de pourpre sur les aubes des moines de Saint-Corneille?

Jehan rit amèrement en se remémorant les bons conseils que lui a donnés maître Bonvarlet lorsqu'il lui fît ses adieux aux approches de l'hiver, il y a plus de six mois : « Si tu as quatre écus en ta pochette, mon ami, ne te crois point pour cela riche à jamais et ne fais pas le magnifique seigneur par les hôtelleries, avec tous ces bons amis que la moindre piécette d'or nous fait si facilement découvrir ! Apprends à compter !... »

— Oui, maître Bonvarlet, dit tout haut Jehan des Tor-gnoles en posant le pied par distraction au milieu d'une

Les bourgeois guotlenl avec iiiqiiiétudr flaque japprends à compter maître - фото 43

Les bourgeois guotlenl avec iiiqiiiétudr

flaque, j'apprends à compter, maître Bonvarlet!... ou plutôt non je ne peux plus, comme je n'ai plus même la monnaie d'un écu dans mon escarcelle, ni même d'escarcelle, je ne saurai bientôt plus si un et un font deux ou zéro seulement !... ah, maître Bonvarlet !

Jehan soupira.

— Que me disait-il encore?... Ah oui, « fuis la gaîté, crains, redoute, fuis la gaîté, mon ami Jehan. Je n'en dirais pas autant à tout le monde, chacun n'a pas comme toi une âme disposée à faire explosion à toute minute en rires et en chansons ! Non, mais toi, je te connais, je sais que ta gaîté naturelle te joue de vilains tours et je te dis de prendre garde ! Quand tu te sentiras l'âme en fête, que des chansons te reviendrontaux lèvres, force ton esprit à penser àdeschoses tristes, broie du noir si tu peux, mon ami, tu t'en trouveras bien ! »

Jehan donna un coup de bâton dans un buisson dorties. — Je m'en trouverai bien? cria-t-il, non, maître Bon-varlet, non ! Je pense à de tristes choses, à des choses douloureuses... aïe, à mon estomac quicrie la faim, par exemple... Je pense à cette chose vraiment lamentable qu'est l'appétit... et je ne m'en trouve pas bien. Je broie du noir toute la journée et je m'en trouve mal, très mal, horriblement mal!

Où est-elle raag-aîté naturelle ?Ce digne maître Bonvarlet, en me parlant de ma gaîté naturelle, prenait des mitaines pour me faire entendre que je devais fuir les hôtelleries, les compagnons rubiconds et joyeux, les tables trop avenantes, trop bien garnies d'oies farcies, andouillettes, jambons, flacons de vins de Touraine, d'Anjou ou de Gascogne... Halte-là, ne nous gargarisons pas avec ces mots délicieux, qui donneraient soif et fringale à un estomac repu, ce qui n'est pas le fait du mien!... Parlons-lui bien vite d'abstinence, de navets crus. Rêves douloureux. de raciues coriaces... Broyons

du noir maître Bonvarlet vos conseils ont été entendus je suis maintenant - фото 44

du noir?... maître Bonvarlet, vos conseils ont été entendus, je suis maintenant d'une frugalité extraordinaire, obstinée, farouche, d'une frugalité à toute épreuve !

Jehan desTorgnoles envoya d'un coup de bâton une pierre voler à trente pas.

— Pour le reste de vos conseils, maître Jacques Bon-

jv vieux tirail sur le licou dune vaclu varlet vous me pardonnerez de les - фото 45

\jv vieux tirail sur le licou d'une vaclu

varlet, vous me pardonnerez de les oublier... car j'ai la ferme intention de ne pas les suivre du tout. — « Réforme ton caractère, ne sois plus si prompt aux colères, si querelleur et chercheur de noises... tu t'enflammes, tu t'emportes, tu te fais des ennemis partout... Tâche de prendre du calme et de la modération... etc., etc.. » — Eh bien, maître Bonvarlet, j'en suis fâché, mais je ne vais pas chercher à devenir un agneau bêlant, au contraire, et je vais me plonger délibérément dans les noises et dans les bagarres, je vais chercher les coups tout exprès, on m'appelle Jehan des Torgnoles, je vais cogner, cogner, cogner!!!...

Il exécuta un terrible moulinet avec son bâton, puis tout h. coup se jeta sur le côté de la route comme pris d'une panique soudaine, ce qui semblait démentir bien vite ses déclarations; mais derrière son buisson, tout en restant les yeux aux aguets vers l'horizon, il tirait de son bissac le fer d'un gros marteau et l'ajustait à son bâton.

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