Albert Robida - 1430
Здесь есть возможность читать онлайн «Albert Robida - 1430» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Европейская старинная литература, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:1430
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
1430: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «1430»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
1430 — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «1430», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
— Tranquillisez-vous, Jehan a été jeté dans les oubliettes de Saint-Corneille à midi, condamné à la prison dure, au pain et à l'eau, mais lorsque deux heures sonneront à l'horloge de l'Abbaye, il sera rendu à la liberté.
— Alors, son crime?
— Pas bien gros. Une imprudence plutôt mais elle peut lui coûter plus cher que les deux heures de prison auxquelles messire l'abbé, qui doit justice à tous, l'a très justement condamné... Jehan a eu bien tort et je l'en blâmerai fortement... Il s'est fait un ennemi dont il ne faudrait pas rire, surtout dans les circonstances actuelles...
— Qu'a-t-il donc fait, mon Dieu?
— lia offensé cruel-lement un homme vindicatif et méchant, qui se vengera s'il le peut, et même qui a déjà commencé... Messire de Flavy, le gouverneur, n'estpas content. Mais nous causerons de cela tout à l'heure, je n'ai pas le temps, il faut que je retourne à l'Abbaye.
— Et le dîner? fît Martinotte qui avait mis la table et approché déjà trois escabeaux, ça va refroidir à cause de ce brigand de .lehan!...
— Nous dînerons avec un peu de retard, tu remettras sur le feu...
— Ca sentira le brûlé.
— Tu m'ennuies !
Maître Bonvarlet était venu changer ses habits de travail et prendre son surcot et son chaperon des dimanches; il
— Ca sentira le brûlé !
avait à parler à l'abbé de Saint-Corneille pour des complications survenues à l'affaire de Jehan depuis son emprisonnement. Il était bien près de deux hevires, il lui restait juste le temps de courir à l'Abbaye avant la sortie du prisonnier.
Guillemette conduisit son père jusqu'au tournant de la tour Beauregard et revint se mettre à une fenêtre avec Mar-tinotte, toutes deux formant mille conjectures sur l'événement. Martinottc, qui avait de l'imagination, émettaitles suppositions lesplusextraordinaires. Tantôt Jehan des Tor-gnoles avait voulu vendre Compiègne au roi d'Angleterre, mais dans ce cas, les deux heures de prison n'étaient vraiment pas une punition suffisante ; tantôt il avait battu et mis en chair à saucisses une douzaine de notables bourgeois... dansée cas le châtiment semblait encore trop bénin... Il fallait que maître Bonvarlet fût réellement un monstre d'égoïsme pour traîner ainsi avant de venir dire ce qu'il y avait au juste !
Comme elle donnait sa langue au chat, on aperçut tout à coup maître Bonvarlet dans le jardin avec le criminel lui-même qu'il tenait par un bras et qu'il semblait morigéner avec animation. Les deux hommes venaient d'arriver par une ruelle détournée passant derrière le rempart. Jehan avait un paquet de bardes à la main et un bâton comme un homme qui se prépare à partir en voyage.
A la feuètro.
— Allons, Martinotte, un quatrième escabeau et à table le plus vite possible. J'espère qu'il y aura assez de soupe pour un appétit de plus, dit maître Bonvarlet.
L'ex-prisonnier des geôles de l'Abbaye ne semblait pas avoir pàti dans son cachot malgré sa terrible condamnation, et vraiment il semblait prendre bien légèrement les événements qui faisaient une mine si grave à son maître.
A lable:
— Bonjour, demoiselle Guillemette, bonjour, respectable Martinotte, fît Jehan. Vousvoulez bien qu'une espècede vagabond comme moi, d'échappé de prison, prenne place à côté de vous? Je n'ose vraiment pas... je dois sentir la potence! Vous ne trouvez pas?
Un sourire parut sur la figure de Guillemette tandis que Martinotte fronçait les sourcils.
— Faudrait tout de même savoir? grommela celle-ci.
— Ne riez pas! dit Bonvarlet, la chose est sérieuse... Toi, mon garçon, assieds-toi, mange ta soupe, tu n'en auras peut-être pas toujours à discrétion... Enfin, la bêtise est faite, il faut en subir les conséquences. Ce matin, sur le marché, tu avais les rieurs de ton côté, mais ne rit bien que celui-là qui rit le dernier!... C'est au tour de l'autre maintenant... L'ennemi que tu t'es donné n'a pas perdu de temps, il éât allé trouver le g-ouverneur qui avait ri ce matin et qui se fâche maintenant.
Il est allé trouver lo gouverueur.
— Vraimenl;, interrompit Jehan, messire de Flavy aurait pu s'informer, il n'y a pas dans toute la rue des Lombards pire voleur, plus méchant homme, ni finassier plus habile à manger le bien de son prochain.
— Tant que tu voudras, mais c'est pour le gouverneur un homme à ménager. Ce Rongemaille est en relations avec les gros marchands de France, de Bourgogne et de Flandre et avec bien du monde. Il est riche, il est habile, il est rusé... Or, le trésor du roi Charles paraît bien à sec, ses argentiers sont bien démunis et messire de Flavy, dit-on, ne voit pas souvent venir d'écus pour la paye de ses gens de guerre. La Touraine est loin et Rongemaille, en cas de disette d'argent, peut être utile...
— Oui, oui, mais je ne vois pas Rongemaille faisant sortir ses écus...
— N'importe ! messire de Flavy ne peut tolérer le désordre dans une ville presque assiégée, quand les enn»emis sont aux champs et battent les environs prêts à profiter de toute occasion; or, tu as causé ce matin trouble et bagarre, un gouverneur ne peut permettre querelles et dissensions dans sa ville, il t'a réclamé à l'abbé de Saint-Corneille pour te chasser de Compiègne. L'abbé de Saint-Corneille ne pouvait, pour tes beaux yeux, entrer en conflit avec le gouverneur. Donc...
— Donc, il me met hors de ses prisons et de l'Abbaye en même temps !... Je ne travaillerai plus à votre beau portail... J'espérais pourtant, avec le temps, y montrer un peu mieux le savoir que j'ai acquis en travaillant sous vos yeux, d'après vos conseils...
— Mon ami, personne n'y va plus guère travailler... Plus tard, quand les temps seront meilleurs, on reprendra l'ouvrage, les moines me l'on dit, et tu reviendras... En attendant, tu dois partir, mon pauvre Jehan, maisle bonabbéqui sait que tu n'es qu'un vaurien désordonné toujours à court, m'a chargé de te remettre cet argent en y joignant toutes les admonestations possibles pour tes fautes passées, toutes les recommandations pour l'avenir... Prends donc l'argent et les bons avis, tu auras besoin de l'un et de l'autre. Prends, mon garçon, et ménage-les, ces écus, un peu mieux que les autres. Nobles à la rose, écus de Tours ou de Paris, cela file vite, et par le temps qui court cela ne revient pas facilement!
— Remerciez pour moi l'abbé de Saint-Corneille, un jour^ j'espère, je pourrai témoig-ner ma reconnaissance.
— Tu vas donc partir...
— Pauvre Jehan ! fit Guillemette émue.
— Bon, bon, dit Martinotte, faut-il pas pleurer? Ça vaut toujours mieux que d'être pendu... ou enfermé au pain et à 1 eau pour le restant de ses jours, comme on disait.
— Et je te donnerai, moi, une lettre pour le maître architecte de la cathédrale de Tours, j'espère qu'il te trouvera quelques belles figures à tailler dans la pierre... on ne chôme pas partout, et je te le répète, les mauvais jours passés, ily aura bien encore des édifices en la ville de
Compiègne qui auront besoin des embellissements du noble art de sculpture... Finis de dîner, prends des forces...
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «1430»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «1430» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «1430» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.