Ги де Мопассан - Une vie - Édition illustrée
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– 173 –
répétait sans cesse, impatient et colère : « Est-elle assommante avec son mioche ! »
Elle fut bientôt tellement obsédée par cet amour qu’elle passait les nuits assise auprès du berceau à regarder dormir le petit. Comme elle s’épuisait dans cette contemplation passionnée et maladive, qu’elle ne prenait plus aucun repos, qu’elle s’affaiblissait, maigrissait et toussait, le médecin ordonna de la séparer de son fils.
Elle se fâcha, pleura, implora ; mais on resta sourd à ses prières. Il fut placé chaque soir auprès de sa nourrice ; et chaque nuit la mère se levait, nu-pieds, et allait coller son oreille au trou de la serrure pour écouter s’il dormait paisiblement, s’il ne se réveillait pas, s’il n’avait besoin de rien.
Elle fut trouvée là, une fois, par Julien qui rentrait tard, ayant dîné chez les Fourville ; et on l’enferma désormais à clef dans sa chambre pour la contraindre à se mettre au lit.
Le baptême eut lieu vers la fin d’août. Le baron fut parrain, et tante Lison marraine. L’enfant reçut les noms de Pierre-Simon-Paul ; Paul pour les appellations courantes.
Dans les premiers jours de septembre, tante Lison repartit sans bruit ; et son absence demeura aussi inaperçue que sa présence.
Un soir, après le dîner, le curé parut. Il semblait embarrassé, comme s’il eût porté un mystère en lui, et, après une suite de propos inutiles, il pria la baronne et son mari de lui accorder quelques instants d’entretien particulier.
Ils partirent tous trois, d’un pas lent, jusqu’au bout de la grande allée, causant avec vivacité, tandis que Julien, resté seul avec Jeanne, s’étonnait, s’inquiétait, s’irritait de ce secret.
– 174 –
Il voulut accompagner le prêtre qui prenait congé et ils disparurent ensemble, allant vers l’église qui sonnait l’angélus.
Il faisait frais, presque froid, on rentra bientôt dans le salon. Tout le monde sommeillait un peu quand Julien revint brusquement, rouge, avec un air indigné.
De la porte, sans songer que Jeanne était là, il cria vers ses beaux-parents : « Vous êtes donc fous, nom de Dieu ! d’aller flanquer vingt mille francs à cette fille ! »
Personne ne répondit tant la surprise fut grande. Il reprit, beuglant de colère : « On n’est pas bête à ce point-là ; vous voulez donc ne pas nous laisser un sou ! »
Alors le baron, qui reprenait contenance, tenta de l’arrêter :
« Taisez-vous ! Songez que vous parlez devant votre femme. »
Mais il trépignait d’exaspération : « Je m’en fiche un peu, par exemple ; elle sait bien ce qu’il en est d’ailleurs. C’est un vol à son préjudice. »
Jeanne, saisie, regardait sans comprendre. Elle balbutia :
« Qu’est-ce qu’il y a donc ? »
Alors Julien se tourna vers elle, la prit à témoin, comme une associée frustrée aussi dans un bénéfice espéré. Il lui raconta brusquement le complot pour marier Rosalie, le don de la terre de Barville qui valait au moins vingt mille francs. Il répétait : « Mais tes parents sont fous, ma chère, fous à lier !
vingt mille francs ! vingt mille francs ! mais ils ont perdu la tête ! vingt mille francs pour un bâtard ! »
– 175 –
Jeanne écoutait, sans émotion et sans colère, s’étonnant elle-même de son calme, indifférente maintenant à tout ce qui n’était pas son enfant.
Le baron suffoquait, ne trouvait rien à répondre. Il finit par éclater, tapant du pied, criant : « Songez à ce que vous dites, c’est révoltant à la fin. À qui la faute s’il a fallu doter cette fille mère ? À qui cet enfant ? vous auriez voulu l’abandonner maintenant ! »
Julien, étonné de la violence du baron, le considérait fixement. Il reprit d’un ton plus posé : « Mais quinze cents francs suffisaient bien. Elles en ont toutes, des enfants, avant de se marier. Que ce soit à l’un ou à l’autre, ça n’y change rien, par exemple. Au lieu qu’en donnant une de vos fermes d’une valeur de vingt mille francs, outre le préjudice que vous nous portez, c’est dire à tout le monde ce qui est arrivé ; vous auriez dû, au moins, songer à notre nom et à notre situation. »
Et il parlait d’une voix sévère, en homme fort de son droit et de la logique de son raisonnement. Le baron, troublé par cette argumentation inattendue, restait béant devant lui. Alors Julien, sentant son avantage, posa ses conclusions :
« Heureusement que rien n’est fait encore ; je connais le garçon qui la prend en mariage, c’est un brave homme, et avec lui tout pourra s’arranger. Je m’en charge. »
Et il sortit sur-le-champ, craignant sans doute de continuer la discussion, heureux du silence de tous, qu’il prenait pour un acquiescement.
Dès qu’il eut disparu, le baron s’écria, outré de surprise et frémissant : « Oh ! c’est trop fort, c’est trop fort ! »
– 176 –
Mais Jeanne, levant les yeux sur la figure effarée de son père, se mit brusquement à rire, de son rire clair d’autrefois, quand elle assistait à quelque drôlerie.
Elle répétait : « Père, père, as-tu entendu comme il prononçait : vingt mille francs ? »
Et petite mère, chez qui la gaieté était aussi prompte que les larmes, au souvenir de la tête furieuse de son gendre, et de ses exclamations indignées, et de son refus véhément de laisser donner à la fille, séduite par lui, de l’argent qui n’était pas à lui, heureuse aussi de la bonne humeur de Jeanne, fut secouée par son rire poussif, qui lui emplissait les yeux de pleurs. Alors, le baron partit à son tour, gagné par la contagion ; et tous trois, comme aux bons jours passés, s’amusaient à s’en rendre malades.
Quand ils furent un peu calmés, Jeanne s’étonna : « C’est curieux, ça ne me fait plus rien. Je le regarde comme un étranger maintenant. Je ne puis pas croire que je sois sa femme.
Vous voyez, je m’amuse de ses… de ses… de ses indélicatesses. »
Et, sans bien savoir pourquoi, ils s’embrassèrent, encore souriants et attendris.
Mais deux jours plus tard, après le déjeuner, alors que Julien partait à cheval, un grand gars de vingt-deux à vingt-cinq ans, vêtu d’une blouse bleue toute neuve, aux plis raides, aux manches ballonnées, boutonnées aux poignets, franchit sournoisement la barrière, comme s’il eût été embusqué là depuis le matin, se glissa le long du fossé des Couillard, contourna le château et s’approcha, à pas suspects, du baron et des deux femmes, assis toujours sous le platane.
Il avait ôté sa casquette en les apercevant, et il s’avançait en saluant, avec des mines embarrassées.
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Dès qu’il fut assez près pour se faire entendre, il bredouilla : « Votre serviteur, monsieur le baron, madame et la compagnie. » Puis, comme on ne lui parlait pas, il annonça :
« C’est moi que je suis Désiré Lecoq. »
Ce nom ne révélant rien, le baron demanda : « Que voulez-vous ? »
Alors le gars se troubla tout à fait devant la nécessité d’expliquer son cas. Il balbutia en baissant et en relevant les
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yeux coup sur coup, de sa casquette qu’il tenait aux mains au sommet du toit du château : « C’est m’sieu l’curé qui m’a touché deux mots au sujet de c’t’affaire… » puis il se tut, par crainte d’en trop lâcher et de compromettre ses intérêts.
Le baron, sans comprendre, reprit : « Quelle affaire ? Je ne sais pas, moi. »
L’autre alors, baissant la voix, se décida : « C’t’affaire de vot’bonne… la Rosalie… »
Jeanne, ayant deviné, se leva et s’éloigna avec son enfant dans les bras. Et le baron prononça : « Approchez-vous », puis il montra la chaise que sa fille venait de quitter.
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