Indridason, Arnaldur - La cité des jarres

Здесь есть возможность читать онлайн «Indridason, Arnaldur - La cité des jarres» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La cité des jarres: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La cité des jarres»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La cité des jarres — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La cité des jarres», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il entendit qu’on tournait une clef dans la serrure et se leva. C’était Eva Lind qui rentrait.

Quand elle vit Erlendur sortir de la cuisine, elle annonça :

– J’ai rencontré la fille et je l’ai accompagnée à Gardabaer. (Puis elle referma la porte derrière elle.) Elle leur a dit qu’elle avait l’intention de porter plainte contre ce sale bonhomme pour toutes ces années d’attouchements. Sa mère a piqué une crise de nerfs. Ensuite, nous sommes parties.

– Chez son mari ?

– Oui, dans leur joli petit appartement, répondit Eva Lind de l’entrée en enlevant ses chaussures d’un coup de pied. Il a commencé par se mettre en colère, mais il s’est calmé dès que nous lui avons expliqué.

– Comment a-t-il pris ça ?

– C’est un chic type. Quand je suis repartie, il était en route vers Gardabaer pour avoir une discussion avec le père.

– Eh bien.

– Tu crois que ça servira à quelque chose de porter plainte contre lui ? demanda Eva Lind.

– Ce sont des affaires difficiles. Les hommes nient toujours en bloc et, dans un sens, ils s’en tirent indemnes. Tout dépendra du témoignage de la mère. Elle ferait peut-être bien d’aller discuter avec les gens de Stigamot, le centre de lutte et d’information contre la violence sexuelle. Et de ton côté, qu’est-ce que tu racontes ?

– Je vais bien, répondit Eva Lind.

– Tu as envisagé l’idée d’un examen par résonance, ou comment ça s’appelle, déjà ? demanda Erlendur. Je pourrais t’y accompagner.

– L’échographie viendra en temps utile, répondit Eva Lind.

– Bien vrai ?

– Oui.

– Bien, conclut Erlendur.

– Et toi, qu’est-ce que tu as farfouillé ? demanda Eva Lind en mettant l’autre plat dans le micro-ondes.

– Je n’arrête pas de penser aux enfants ces jours-ci, répondit Erlendur. Et à ces arbres à messages que sont les arbres généalogiques, ils contiennent toutes sortes de messages à notre intention si tant est que nous sachions ce qu’il nous faut chercher. En outre, je pense à la manie des collectionneurs. Comment c’est, déjà, cette chanson qui parle du présent ?

Eva Lind regarda son père. Il savait qu’elle s’y connaissait bien en musique.

– Tu veux dire : le présent est une carne.

– Sa tête est évidée.

– Son cœur, il est givré.

– Et son cerveau se balade, continua Erlendur. Il mit son chapeau en disant qu’il ne serait pas absent bien longtemps.

36

Hanna avait prévenu le médecin et il s’attendait donc à recevoir la visite d’Erlendur dans la soirée. Il occupait une imposante maison dans la vieille ville de Hafnarfjördur et vint accueillir Erlendur à la porte, il était l’image même de la gentillesse et de la politesse, un homme de petite taille, totalement chauve et bien en chair sous son épaisse robe de chambre. Un jouisseur, pensa Erlendur, voyant le rouge qu’il avait perpétuellement aux joues, ce qui lui conférait un air presque féminin. Il était impossible de lui donner un âge, il pouvait avoir la soixantaine. Il salua Erlendur d’une main rêche comme du papier et l’invita à entrer dans son salon.

Erlendur s’assit dans le grand canapé de cuir bordeaux et déclina le verre d’alcool que lui offrait le médecin. Celui-ci s’installa dans un fauteuil face à lui et attendit qu’il prenne la parole. Erlendur balaya du regard la pièce spacieuse, richement ornée de peintures et d’objets d’art, et se demanda si le médecin vivait seul. Il lui posa la question.

– Oui, depuis toujours, répondit le médecin. Je me sens bien ainsi et ça a toujours été le cas. On dit que les hommes, une fois parvenus à mon âge, regrettent de ne pas avoir fondé de famille et de ne pas avoir eu d’enfants. Mes collègues agitent des photos de leurs petits-enfants devenus adultes dans les conférences partout dans le monde mais je n’ai jamais eu envie de fonder une famille. Je ne me suis jamais intéressé aux enfants.

Il était la sympathie faite homme, se montrait loquace et chaleureux comme si Erlendur avait été l’un de ses amis les plus proches, ce qui recelait, à ses yeux, une certaine forme de reconnaissance à son égard. Erlendur s’en fichait comme de l’an quarante.

– En revanche, vous vous intéressez aux organes qu’on met en bocaux, déclara-t-il d’un ton brutal.

Le médecin ne s’en trouva nullement décontenancé.

– Hanna m’a expliqué que vous étiez en colère, dit-il. Je ne vois pas quelle raison vous auriez de vous mettre en colère. Je ne fais absolument rien d’illégal. C’est vrai, j’ai une petite collection d’organes. La plupart d’entre eux sont conservés dans le formol à l’intérieur de bocaux en verre. Je les garde ici, à la maison. Ils voulaient s’en débarrasser mais je les ai pris pour les garder un peu plus longtemps. Je conserve également d’autres types d’échantillons, des échantillons tissulaires.

Le médecin marqua une pause.

– Pourquoi ? Voilà probablement ce que vous voulez savoir maintenant, continua-t-il mais Erlendur secoua la tête.

– Combien d’organes avez-vous volés, voilà, en fait, la question que j’allais vous poser, dit-il, mais nous pourrons l’aborder plus tard.

– Je n’ai pas volé le moindre organe, répondit le médecin en passant la main sur son crâne chauve. Je ne comprends pas cette antipathie. Cela vous dérange si je me prends une larme de xérès ? demanda-t-il ensuite avant de se lever. Erlendur attendit pendant qu’il se dirigeait vers un petit meuble où il se servit un verre à liqueur. Il en offrit à Erlendur, qui refusa, et plongea le bout de ses lèvres épaisses dans l’alcool. La rondeur de son visage révélait à quel point il en appréciait le goût.

– Les gens se posent la question tout le temps, reprit-il, mais il n’y a pas précisément lieu de le faire. Dans notre univers, tout ce qui est mort ne sert à rien, cela s’applique également aux cadavres humains. Il est inutile de faire du sentiment à cause de ça. L’âme a disparu. Il ne subsiste que l’enveloppe et celle-ci n’est rien. Il faut que vous envisagiez la question d’un point de vue médical. Le corps n’est rien, comprenez-vous ?

– Il a toutefois une certaine signification à vos yeux. Vous collectionnez des morceaux de corps.

– A l’étranger, les hôpitaux universitaires achètent des organes pour l’enseignement, continua le médecin, mais cela ne se pratique pas ici. Ici, on demande l’autorisation d’autopsier dans tous les cas et il arrive parfois qu’un organe soit prélevé même s’il n’a rien à voir avec la cause du décès. Cette autorisation est accordée ou bien refusée selon les cas. La plupart du temps, ce sont des personnes âgées qui sont concernées. Mais personne ne vole des organes.

– Cependant, il n’en a pas toujours été ainsi, commenta Erlendur.

– Je ne sais rien de la façon dont cela se passait autrefois. Évidemment, ce qu’on faisait à cette époque n’était pas autant surveillé qu’aujourd’hui. Enfin, je ne sais pas. Je ne comprends pas en quoi je vous choque. Vous vous souvenez de cette information sur les Français ? Sur l’usine de voitures qui utilisait des corps humains dans ses simulations d’accidents, et même ceux d’enfants. Les organes sont achetés et vendus partout dans le monde. Il arrive même qu’on tue des gens pour leurs organes. La collection que je me suis constituée est bien loin de constituer un crime.

– Mais dans quel but ? demanda Erlendur. Qu’est-ce que vous en faites ?

– Des recherches, évidemment, répondit le médecin en avalant un peu de xérès. Je les examine au microscope. Que font les collectionneurs ? Les philatélistes s’attardent sur les cachets postaux. Les bibliophiles, sur l’année de publication. Les astronomes ont le monde devant leurs yeux et scrutent d’incroyables immensités. Quant à moi, je suis constamment occupé à examiner mon univers microscopique.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La cité des jarres»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La cité des jarres» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Arnaldur Indridason - Oblivion
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Strange Shores
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Black Skies
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Silence Of The Grave
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Tainted Blood
Arnaldur Indridason
Ursula Le Guin - La cité des illusions
Ursula Le Guin
Indridason Arnaldur - Bettý
Indridason Arnaldur
libcat.ru: книга без обложки
Indridason,Arnaldur
Indridason, Arnaldur - Hypothermie
Indridason, Arnaldur
Arnaldur Indridason - Voices
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - Arctic Chill
Arnaldur Indridason
Arnaldur Indridason - The Draining Lake
Arnaldur Indridason
Отзывы о книге «La cité des jarres»

Обсуждение, отзывы о книге «La cité des jarres» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x