Joseph Bédier - Le Roman de Tristan et Yseut

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« Reine, vos vêtements tombent en lambeaux ; acceptez ces présents, afin que vous soyez plus belle le jour où vous irez au Gué Aventureux ; je crains qu'ils ne vous déplaisent : je ne suis pas expert à choisir de tels atours. «

Pourtant, le roi faisait crier par la Cornouailles la nouvelle qu'à trois jours de là, au Gué Aventureux, il ferait accord avec la reine. Dames et chevaliers se rendirent en foule à cette assemblée ; tous désiraient revoir la reine Iseut, tous l'aimaient, sauf les trois félons qui survivaient encore.

Mais, de ces trois, l'un mourra par l'épée, l'autre périra transpercé par une flèche, l'autre noyé ; et, quant au forestier, Perinis, le Franc, le Blond, l'assommera à coups de bâton, dans le bois. Ainsi Dieu, qui hait toute démesure, vengera les amants de leurs ennemis.

Au jour marqué pour l'assemblée, au Gué Aventureux, la prairie brillait au loin, toute tendue et parée des riches tentes des barons. Dans la forêt, Tristan chevauchait avec Iseut, et, par crainte d'une embûche, il avait revêtu son haubert sous ses haillons. Soudain, tous deux apparurent au seuil de la forêt et virent au loin, parmi les barons, le roi Marc.

« Amie, dit Tristan, voici le roi votre seigneur, ses chevaliers et ses soudoyers ; ils viennent vers nous ; dans un instant nous ne pourrons plus nous parler. Par le Dieu puissant et glorieux, je vous conjure : si jamais je vous adresse un message, faites ce que je vous manderai !

– Ami Tristan, dès que j'aurai revu l'anneau de jaspe vert, ni tour, ni mur, ni fort château ne m'empêcheront de faire la volonté de mon ami.

– Iseut, Dieu t'en sache gré ! »

Leurs deux chevaux marchaient côte à côte : il l'attira vers lui et la pressa entre ses bras.

« Ami, dit Iseut, entends ma dernière prière : tu vas quitter ce pays ; attends du moins quelques jours ; cache-toi, tant que tu saches comment me traite le roi, dans sa colère ou sa bonté !… Je suis seule : qui me défendra des félons ? J'ai peur ! Le forestier Orri t'hébergera secrètement ; glisse-toi la nuit jusqu'au cellier ruiné : j'y enverrai Perinis pour te dire si nul me maltraite.

– Amie, nul n'osera. Je resterai caché chez Orri : quiconque te fera outrage, qu'il se garde de moi comme de l'Ennemi ! »

Les deux troupes s'étaient assez rapprochées pour échanger leurs saluts. À une portée d'arc en avant des siens, le roi chevauchait hardiment ; avec lui, Dinas de Lidan.

Quand les barons l'eurent rejoint, Tristan, tenant par les rênes le palefroi d'Iseut, salua le roi et dit :

« Roi, je te rends Iseut la Blonde. Devant les hommes de ta terre, je te requiers de m'admettre à me défendre en ta cour. Jamais je n'ai été jugé. Fais que je me justifie par bataille : vaincu, brûle-moi dans le soufre ; vainqueur, retiens-moi près de toi ; ou, si tu ne veux pas me retenir, je m'en irai vers un pays lointain. »

Nul n'accepta le défi de Tristan. Alors, Marc prit à son tour le palefroi d'Iseut par les rênes, et, la confiant à Dinas, se mit à l'écart pour prendre conseil.

Joyeux, Dinas fit à la reine maint honneur et mainte courtoisie. Il lui ôta sa chape d'écarlate somptueuse, et son corps apparut gracieux sous la tunique fine et le grand bliaut de soie. Et la reine sourit au souvenir du vieil ermite, qui n'avait pas épargné ses deniers. Sa robe est riche, ses membres délicats, ses yeux vairs, ses cheveux clairs comme des rayons de soleil.

Quand les félons la virent belle et honorée comme jadis, irrités, ils chevauchèrent vers le roi. À ce moment, un baron, André de Nicole, s'efforçait de le persuader :

«Sire, disait-il, retiens Tristan près de toi ; tu seras, grâce à lui, un roi plus redouté. »

Et, peu à peu, il assouplissait le cœur de Marc. Mais les félons vinrent à l'encontre et dirent :

« Roi, écoute le conseil que nous te donnons en loyauté. On a médit de la reine ; à tort, nous te l'accordons ; mais si Tristan et elle rentrent ensemble à ta cour, on en parlera de nouveau. Laisse plutôt Tristan s'éloigner quelque temps ; un jour, sans doute, tu le rappelleras. »

Marc fit ainsi : il fit mander à Tristan par ses barons de s'éloigner sans délai. Alors, Tristan vint vers la reine et lui dit adieu. Ils se regardèrent. La reine eut honte à cause de l'assemblée et rougit.

Mais le roi fut ému de pitié, et parlant à son neveu pour la première fois :

« Où iras-tu, sous ces haillons ? Prends dans mon trésor ce que tu voudras, or, argent, vair et gris.

– Roi, dit Tristan, je n'y prendrai ni un denier, ni une maille. Comme je pourrai, j'irai servir à grand'joie le riche roi de Frise. »

Il tourna bride et descendit vers la mer. Iseut le suivit du regard, et, si longtemps qu'elle put l'apercevoir au loin, ne se détourna point.

À la nouvelle de l'accord, grands et petits, hommes, femmes et enfants, accoururent en foule hors de la ville à la rencontre d'Iseut ; et, menant grand deuil de l'exil de Tristan, ils faisaient fête à leur reine retrouvée. Au bruit des cloches, par les rues bien jonchées, encourtinées de soie, le roi, les comtes et les princes lui firent cortège ; les portes du palais s'ouvrirent à tous venants ; riches et pauvres purent s'asseoir et manger, et, pour célébrer ce jour, Marc, ayant affranchi cent de ses serfs, donna l'épée et le haubert à vingt bacheliers qu'il arma de sa main.

Cependant, la nuit venue, Tristan, comme il l'avait promis à la reine, se glissa chez le forestier Orri, qui l'hébergea secrètement dans le cellier ruiné. Que les félons se gardent !

Chapitre 12 LE JUGEMENT PAR LE FER ROUGE

Bientôt, Denoalen, Andret et Gondoîne se crurent en sûreté : sans doute, Tristan traînait sa vie outre la mer, en pays trop lointoin pour les atteindre. Donc, un jour de chasse, comme le roi, écoutant les abois de sa meute, retenait son cheval au milieu d’un essart, tous trois chevauchèrent vers lui :

« Roi, entends notre parole. Tu avais condamné la reine sans jugement, et c’était forfaire. Aujourd’hui tu l’absous sans jugement : n'est-ce pas forfaire encore ? Jamais elle ne s'est justifiée, et les barons de ton pays vous en blâment tous deux. Conseille-lui plutôt de réclamer elle-même le jugement de Dieu. Que lui en coûtera-t-il, innocente, de jurer sur les ossements des saints qu'elle n'a jamais failli ? Innocente, de saisir un fer rougi au feu ? Ainsi le veut la coutume, et par cette facile épreuve seront à jamais dissipés les soupçons anciens. »

Marc, irrité, répondit :

« Que Dieu vous détruise, seigneurs cornouaillais, vous qui sans répit cherchez ma honte ! Pour vous j'ai chassé mon neveu : qu'exigez-vous encore ? Que je chasse la reine en Irlande ? Quels sont vos griefs nouveaux ? Contre les anciens griefs, Tristan ne s'est-il pas offert à la défendre ? Pour la justifier, il vous a présenté la bataille et vous l'entendiez tous : que n'avez-vous pris contre lui vos écus et vos lances ? Seigneurs, vous m'avez requis outre le droit ; craignez donc que l'homme pour vous chassé, je ne le rappelle ici ! »

Alors les couards tremblèrent ; ils crurent voir Tristan revenu, qui saignait à blanc leurs corps.

« Sire, nous vous donnions loyal conseil, pour votre honneur, comme il sied à vos féaux ; mais nous nous tairons désormais. Oubliez votre courroux, rendez-nous votre paix ! »

Mais Marc se dressa sur ses arçons :

« Hors de ma terre, félons ! Vous n'aurez plus ma paix. Pour vous j'ai chassé Tristan ; à votre tour, hors de ma terre !

– Soit, beau sire ! Nos châteaux sont forts, bien clos de pieux, sur des rocs rudes à gravir ! »

Et, sans le saluer, ils tournèrent bride.

Sans attendre limiers ni veneurs, Marc poussa son cheval vers Tintagel, monta les degrés de la salle, et la reine entendit son pas pressé retentir sur les dalles.

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