Max Gallo - Paris vaut bien une messe
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« Cela ne se peut pas ! » criait la foule. Et elle suivait la nonne, qui répétait de sa voix aiguë : « Tue le huguenot si tu ne veux pas que Dieu tue la ville ! »
Seigneur, Vous ne désiriez pas cela, mais tous, huguenots et catholiques, volaient Votre parole et parlaient en Votre nom.
Et moi, je priais pour que Vous protégiez Anne de Buisson, que Vous me donniez les mots qui la décideraient à quitter cette ville qui n’était plus qu’une nasse, un guet-apens.
Je me suis arrêté devant le n° 7 de la rue de l’Arbre-Sec. J’ai eu la sensation que mon corps se couvrait de sueur.
Depuis quelques jours, la chaleur était si forte et si moite que la ville déjà semblait pourrir, les murs suinter. Une vapeur malodorante montait de la Seine, empuantissait les rues, collait à la peau. Je me sentais sale. À ces odeurs putrides se mêlaient parfois les parfums entêtants des femmes et des gentilshommes. C’était à vomir.
Dans cette touffeur, on dressait des échafaudages, on montait les estrades où devaient se dérouler les fêtes prévues pour le mariage de Marguerite et de Henri de Navarre.
Anne de Buisson avait dit : « Après. »
Ç’avait été pour moi un mot d’espérance qui se convertissait maintenant en prophétie de malheur.
Enguerrand de Mons m’avait assuré que le grand Nostradamus, consulté par Catherine de Médicis, avait confié qu’il voyait dans les jours à venir des fleuves de sang inonder le royaume de France.
On massacrerait, et chacun l’espérait, puisque nul n’avait renoncé à ses projets.
L’amiral de Coligny recrutait à nouveau des gentilshommes et des reîtres pour partir aux Pays-Bas venger Robert de Buisson. Mais, selon Sarmiento, Charles IX n’osait plus le soutenir depuis que le duc d’Albe avait saisi cette lettre compromettante adressée à l’infortuné Robert.
Anne savait-elle que son frère était mort de la main des bourreaux espagnols et catholiques ?
J’étais pour elle de ce camp-là.
J’ai frappé à la porte du n° 7 de la rue de l’Arbre-Sec. On a ouvert. J’ai reconnu Jean-Baptiste Colliard. Il pointait un pistolet sur ma poitrine.
Derrière Colliard, j’ai deviné dans la pénombre Séguret, Blanzac, Tomanges et Pardaillan.
— Tu veux mourir ? a dit Colliard.
Il a ri, Séguret a bondi et m’a ceinturé.
J’ai senti sur ma gorge la lame de sa dague.
J’ai fermé les yeux.
J’étais entre Vos mains, Seigneur.
Il y a eu des murmures et j’ai rouvert les yeux.
Anne de Buisson se tenait devant moi. Elle portait une robe ample et noire, et ses cheveux étaient dissimulés sous une coiffe blanche.
Son visage amaigri et sa peau pâle m’ont ému.
J’ai vu sa main se lever, saisir le poignet de Séguret, le forcer à écarter sa lame de mon cou.
— Robert vous avait donné la liberté, a-t-elle murmuré. Il croyait au Christ. Ils l’ont torturé. Ils lui ont brisé les genoux et les bras, puis l’ont étranglé.
Elle s’est tournée vers Jean-Baptiste Colliard.
— Qu’on le laisse partir, a-t-elle ordonné.
On m’a poussé vers la porte que Séguret a ouverte.
— Vous devez quitter la ville ! ai-je crié. Avant, avant le mariage…
On m’a jeté dans la rue de l’Arbre-Sec.
Je suis resté longtemps couché comme un mort sur le pavé, là où j’étais tombé, parmi les détritus, dans l’accablante chaleur.
9.
Je n’ai plus revu Anne de Buisson jusqu’à ce crépuscule rouge du dimanche 17 août 1572, le jour des fiançailles de Marguerite de Valois et de Henri de Navarre.
J’avais voulu me mêler à la foule des gens de rien, au pied des échafaudages qu’on avait dressés entre le parvis de Notre-Dame et le palais de l’évêché, situé sur le flanc sud de la cathédrale. La cérémonie devait se dérouler là, dans la grand-salle de l’évêché, les invités circulant au-dessus de la tête du menu peuple sur de larges passerelles qui tremblaient sous leurs pas.
J’ai vu s’avancer le roi Charles IX et ses frères, Henri d’Anjou et François d’Alençon, puis Henri de Navarre et Coligny, et, autour d’eux, dans leurs vêtements noirs à collerette blanche, la troupe des gentilshommes huguenots.
La foule autour de moi murmurait, criait en tendant le poing. J’ai reconnu la voix du père Veron, perdu comme moi parmi ces gens du néant. Il disait de sa voix aiguë, rageuse, tremblante :
— Regardez-les, ces corbeaux hypocrites ! Ils croient, parce qu’ils sont là, qu’ils ont conquis le royaume, que notre roi Très Chrétien va devenir huguenot ! Ils ont voulu ce mariage, et le pape, entendez cela, mes frères, n’a pas accordé sa licence pour ces noces, mais elles vont se tenir. Alors viendra la terrible vengeance de Dieu !
Le père Veron levait le bras et montrait le ciel embrasé. Un incendie dévorait l’horizon. Les flammes déjà se rapprochaient des tours de Notre-Dame. Elles allaient envelopper ces échafaudages, brûler les huguenots, ceux qui avaient accepté de s’allier à eux et voulu unir cette bonne Margot catholique à ce huguenot de Henri.
— Dieu se venge ! poursuivit Veron. Ce sera bientôt la lessive générale des ordures du monde ! Il dressera le grand bûcher où se consumeront dans les tourments tous les hérétiques et ceux qui auront péché avec eux !
On a soulevé le père Veron, on l’a porté en triomphe et il s’est écrié :
— Il est encore temps, mon roi, tout peut être sauvé, ma reine, si tu écoutes la parole de l’Église qui est celle de Dieu ! si tu entends la voix de ton peuple !
J’ai levé la tête. Les invités continuaient de défiler sur la passerelle branlante.
Diego de Sarmiento et ses spadassins étaient restés à l’hôtel d’Espagne.
— Laissons-les jouer, avait dit Sarmiento. Nous ferons notre entrée dans le bal après. Et j’ai dans l’idée que Catherine de Médicis dansera avec nous. Nous prendrons aussi la main du roi pour qu’il nous accompagne…
Son rire, l’assurance de sa voix m’avaient effrayé.
Je revivais un de ces moments que j’avais connus quand, à Alger, Dragut-le-Cruel, le Débauché, le Brûlé, me regardait, et où je savais qu’il pouvait d’un plissement du visage ordonner qu’on m’émascule, qu’on m’écorche ou qu’on me plonge dans une jarre d’eau bouillante. Sarmiento était nanti du même pouvoir.
J’avais quitté l’hôtel d’Espagne. La chaleur moite étouffait la ville. La brume était une haleine fétide qu’on recevait en plein visage.
J’avais un instant hésité à traverser la Seine et à me faufiler parmi la foule qui avait envahi les ponts. Puis j’avais aperçu la silhouette du père Veron auquel quelque portefaix ouvrait passage à grands coups d’épaule.
Je l’avais rejoint. Il avait paru heureux de me voir.
— Il faut être avec le peuple ! m’avait-il lancé. C’est lui qui se fera justice. C’est lui dont Dieu Se servira pour Se venger. Si le roi Charles devient huguenot, alors le peuple le chassera. Il ne manque jamais de culs pour vouloir s’asseoir sur un trône. Nous choisirons celui du vrai catholique. Pourquoi pas Henri d’Anjou, Henri de Guise ou Philippe II ?
Nous étions ainsi parvenus jusqu’au pied des échafaudages.
J’avais contemplé le défilé des invités au-dessus de nos têtes.
Les parures des catholiques de la cour tranchaient sur la noire austérité des huguenots de l’entourage de Henri et de Coligny.
— Corbeaux, hypocrites ! avait grincé le père Veron.
Il avait posé la main sur mon épaule.
— Je vais dire la vérité, avait-il ajouté.
Et il s’était mis à haranguer la foule.
Pendant que le père Veron parlait, le ciel était devenu cramoisi. Les silhouettes des invités se détachaient, comme suspendues au milieu des nuées rouges et violacées qui s’assombrissaient.
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