Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome II

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– C’est-à-dire que… ?

– C’est-à-dire que j’ai envie de retourner à la ferme, monsieur Gilbert.

– Encore, Billot ?

– Ah ! monsieur Gilbert, voyez-vous, il y a une voix là-bas qui m’appelle.

– 244 –

– Prenez garde, Billot, cette voix vous conseille la désertion.

– Je ne suis pas un soldat pour déserter, monsieur Gilbert.

– Ce que vous ferez, Billot, sera une désertion bien autrement coupable que celle du soldat.

– Expliquez-moi cela, docteur.

– Comment ! vous serez venu démolir à Paris, et vous vous sauverez à la chute de l’édifice ?

– Pour ne pas écraser mes amis, oui.

– Oh ! plutôt pour ne pas être écrasé vous-même.

– Eh ! eh ! fit Billot, il n’est pas défendu de penser un peu à soi.

– Ah ! voilà un beau calcul ! Comme si les pierres ne roulaient pas ! Comme si en roulant elles n’écrasaient pas, même à distance, les peureux qui s’enfuient !

– Ah ! vous savez bien que je ne suis pas un peureux, monsieur Gilbert.

– Alors, vous resterez, Billot, car j’ai encore besoin de vous ici.

– Ma famille aussi a besoin de moi là-bas.

– Billot, Billot, je croyais que vous étiez convenu avec moi qu’il n’y avait pas de famille pour un homme qui aime sa patrie.

– 245 –

– Je voudrais savoir si vous répéteriez ce que vous venez de dire, en supposant que votre fils Sébastien soit là où est ce jeune homme ?

Et il montrait le cadavre.

– Billot, répondit stoïquement Gilbert, un jour viendra où mon fils Sébastien me verra comme je vois ce cadavre.

– Tant pis pour lui, docteur, si ce jour-là il est aussi froid que vous l’êtes.

– J’espère qu’il vaudra mieux que moi, Billot, et qu’il sera plus ferme encore, précisément parce que je lui aurai donné l’exemple de la fermeté.

– Alors vous voulez que l’enfant s’accoutume à voir couler le sang ; qu’il prenne, à l’âge tendre, l’habitude des incendies, des potences, des émeutes, des attaques de nuit ; qu’il voie insulter des reines, menacer des rois ; et lorsqu’il sera dur comme une épée, froid comme elle, vous voulez qu’il vous aime, qu’il vous respecte ?

– Non, je ne veux pas qu’il voie tout cela, Billot ; voilà pourquoi je l’ai renvoyé à Villers-Cotterêts, ce que je regrette presque aujourd’hui.

– Comment, ce que vous regrettez aujourd’hui ?

– Oui.

– Et pourquoi aujourd’hui ?

– Parce qu’aujourd’hui il eût vu mettre en pratique cet axiome du Lion et du Rat, qui, pour lui, n’est qu’une fable.

– 246 –

– Que voulez-vous dire, monsieur Gilbert ?

– Je dis qu’il eût vu un pauvre fermier que le hasard a amené à Paris, un brave et honnête homme qui ne sait ni lire ni écrire ; qui n’eût jamais cru que sa vie pût avoir une influence bonne ou mauvaise sur ces hautes destinées, qu’il osait à peine mesurer de l’œil ; je dis qu’il eût vu cet homme, qui déjà voulait, à une époque, quitter Paris, comme il le veut encore ; je dis qu’il eût vu cet homme contribuer efficacement à sauver aujourd’hui un roi, une reine et deux enfants royaux.

Billot regardait Gilbert avec deux yeux étonnés.

– Comment cela, monsieur Gilbert ? dit-il.

– Comment cela, sublime ignorant ? je vais te le dire : en s’éveillant au premier bruit, en devinant que ce bruit c’était une tempête prête à s’abattre sur Versailles, en courant réveiller M.

La Fayette, car il dormait, M. La Fayette.

– Dame ! c’était bien naturel : il y avait douze heures qu’il était à cheval ; il y avait vingt-quatre heures qu’il ne s’était couché.

– En le conduisant au château, continua Gilbert, et en le jetant au milieu des assassins, en criant : « Arrière, misérables, voici le vengeur ! »

– Tiens, c’est vrai, dit Billot, j’ai fait tout cela.

– Eh bien ! Billot, tu vois que c’est une grande compensation, mon ami ; si tu n’as pas empêché ce jeune homme d’être assassiné, peut-être as-tu empêché qu’on assassinât le roi, la reine, les deux enfants ! Ingrat, qui demandes à quitter le service de la patrie au moment où la patrie te récompense.

– 247 –

– Mais qui saura jamais ce que j’ai fait, puisque je ne m’en doutais pas moi-même ?

– Toi et moi, Billot ; n’est-ce point assez ?

Billot réfléchit un instant ; puis tendant sa rude main au docteur :

– Tenez, vous avez raison, monsieur Gilbert, dit-il ; mais, vous le savez, l’homme est une créature faible, égoïste, incons-tante ; il n’y a que vous, monsieur Gilbert, qui soyez fort, géné-

reux et constant. Qui vous a rendu comme cela ?

– Le malheur ! dit Gilbert avec un sourire dans lequel il y avait plus de tristesse que dans un sanglot.

– C’est singulier, dit Billot, je croyais que le malheur rendait méchant.

– Les faibles, oui.

– Et si j’allais être malheureux et devenir méchant ?

– Peut-être seras-tu malheureux, mais tu ne deviendras jamais méchant, Billot.

– Vous êtes sûr ?

– Je réponds de toi.

– Alors…, dit Billot en soupirant.

– Alors ? répéta Gilbert.

– Alors, je reste ; mais plus d’une fois encore, je le sais, je faiblirai ainsi.

– 248 –

– Et à chaque fois, Billot, je serai là pour te soutenir.

– Ainsi soit-il fait, soupira le fermier.

Puis, jetant un dernier regard sur le cadavre du baron de Charny que les domestiques s’apprêtaient à enlever avec une civière :

– C’est égal, dit-il, c’était un bien bel enfant que ce petit Georges de Charny, sur son petit cheval gris, avec son panier au bras gauche et sa bourse à la main droite.

– 249 –

Chapitre LVII

Départ, voyage et arrivée de Pitou et de Sébastien Gilbert

Nous avons vu dans quelles circonstances, bien antérieurement à celles où nous nous trouvons, le départ de Pitou et de Gilbert avait été résolu.

Notre intention étant d’abandonner momentanément les principaux personnages de notre histoire pour suivre les deux jeunes voyageurs, nous espérons que nos lecteurs vont nous permettre d’entrer dans quelques détails relatifs à leur départ, au chemin qu’ils suivirent, et à leur arrivée à Villers-Cotterêts, où Pitou ne doutait point que leur double départ eût laissé un grand vide.

Gilbert chargea Pitou d’aller lui chercher Sébastien et de le lui amener. À cet effet on fit monter Pitou dans un fiacre, et, comme on avait confié Sébastien à Pitou, on confia Pitou au cocher.

Au bout d’une heure le fiacre ramena Pitou, Pitou ramenait Sébastien.

Gilbert et Billot attendaient dans un appartement qu’ils avaient loué rue Saint-Honoré, un peu au-dessus de l’Assomp-tion.

– 250 –

Gilbert expliqua alors à son fils qu’il partait le même soir avec Pitou, et lui demanda s’il était bien aise de retrouver ses grands bois qu’il aimait tant.

– Oui, mon père, répondit l’enfant, pourvu que vous veniez me voir à Villers-Cotterêts, ou que je vienne vous voir à Paris.

– Sois tranquille, mon enfant, dit Gilbert en embrassant son fils au front. Tu sais bien que maintenant je ne pourrais plus me passer de te voir.

Quant à Pitou, il rougit de plaisir à l’idée de partir le soir même.

Il pâlit de bonheur quand Gilbert lui mit dans une main les deux mains de Sébastien, et dans l’autre une dizaine de louis de quarante-huit livres chaque.

Une longue série de recommandations, presque toutes hy-giéniques, faites par le docteur, fut écoutée religieusement.

Sébastien baissait ses grands yeux humides.

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