Alexandre Dumas - LE VICOMTE DE BRAGELONNE, tome 2

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– Ah !

– Un grand politique.

– 17 –

Aramis fit un geste d'indifférence.

– Un tout-puissant ministre.

– Je ne relève que du roi et du pape, dit Aramis.

– Dame ! écoutez donc, dit d'Artagnan du ton le plus naïf, je vous dis cela, moi, parce que tout le monde ici jure par M. Fouquet.

La plaine est à M. Fouquet, les salines que j'ai achetées sont à M. Fouquet, l'île dans laquelle Porthos s'est fait topographe est à M. Fouquet, la garnison est à M. Fouquet, les galères sont à M. Fouquet. J'avoue donc que rien ne m'eût surpris dans votre inféodation, ou plutôt dans celle de votre diocèse, m. Fouquet. C'est un autre maître que le roi, voilà tout, mais aussi puissant qu'un roi.

– Dieu merci ! je ne suis inféodé à personne ; je n'appartiens à personne et suis tout à moi, répondit Aramis, qui, pendant cette conversation, suivait de l'œil chaque geste de d'Artagnan, chaque clin d'œil de Porthos.

Mais d'Artagnan était impassible et Porthos immobile ; les coups portés habilement étaient parés par un habile adversaire ; aucun ne toucha.

Néanmoins chacun sentait la fatigue d'une pareille lutte, et l'annonce du souper fut bien reçue par tout le monde. Le souper changea le cours de la conversation. D'ailleurs, ils avaient compris que, sur leurs gardes comme ils étaient chacun de son côté, ni l'un ni l'autre n'en saurait davantage.

Porthos n'avait rien compris du tout. Il s'était tenu immobile parce qu'Aramis lui avait fait signe de ne pas bouger. Le souper ne fut donc pour lui que le souper. Mais c'était bien assez pour Porthos. Le souper se passa donc à merveille.

D'Artagnan fut d'une gaieté éblouissante. Aramis se surpassa par sa douce affabilité. Porthos mangea comme feu Pélops. On causa guerre et finance, arts et amours. Aramis faisait l'étonné à

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chaque mot de politique que risquait d'Artagnan. Celle longue série de surprises augmenta la défiance de d'Artagnan, comme l'éternelle indifférence de d'Artagnan provoquait la défiance d'Aramis.

Enfin d'Artagnan laissa à dessein tomber le nom de Colbert. Il avait réservé ce coup pour le dernier.

– Qu'est-ce que Colbert ? demanda l'évêque.

« oh ! pour le coup, se dit d'Artagnan, c'est trop fort. Veillons, mordioux ! veillons. »

Et il donna sur Colbert tous les renseignements qu'Aramis pouvait désirer.

Le souper ou plutôt la conversation se prolongea jusqu'à une heure du matin entre d'Artagnan et Aramis.

À dix heures précises, Porthos s'était endormi sur sa chaise et ronflait comme un orgue.

À minuit, on le réveilla et on l'envoya coucher.

– Hum ! dit-il ; il me semble que je me suis assoupi ; c'était pourtant fort intéressant ce que vous disiez.

À une heure, Aramis conduisit d'Artagnan dans la chambre qui lui était destinée et qui était la meilleure du palais épiscopal. Deux serviteurs furent mis à ses ordres.

– Demain, à huit heures, dit-il en prenant congé de d'Artagnan, nous ferons, si vous le voulez, une promenade à cheval avec Porthos.

– À huit heures ! fit d'Artagnan, si tard ?

– Vous savez que j'ai besoin de sept heures de sommeil, dit Aramis.

– 19 –

– C'est juste.

– Bonsoir, cher ami !

Et il embrassa le mousquetaire avec cordialité. D'Artagnan le laissa partir.

– Bon ! dit-il quand sa porte fut fermée derrière Aramis, à cinq heures je serai sur pied.

Puis, cette disposition arrêtée, il se coucha et mit, comme on dit, les morceaux doubles.

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Chapitre LXXIII – Où Porthos commence à être

fâché d'être venu avec d'Artagnan

À peine d'Artagnan avait-il éteint sa bougie, qu'Aramis, qui guettait à travers ses rideaux le dernier soupir de la lumière chez son ami, traversa le corridor sur la pointe du pied et passa chez Porthos. Le géant, couché depuis une heure et demie à peu près, se pré-

lassait sur l'édredon. Il était dans ce calme heureux du premier sommeil qui, chez Porthos, résistait au bruit des cloches et du canon. Sa tête nageait dans ce doux balancement qui rappelle le mouvement moelleux d'un navire. Une minute de plus, Porthos allait rê-

ver.

La porte de sa chambre s'ouvrit doucement sous la pression délicate de la main d'Aramis.

L'évêque s'approcha du dormeur. Un épais tapis assourdissait le bruit de ses pas ; d'ailleurs, Porthos ronflait de façon à éteindre tout autre bruit.

Il lui posa une main sur l'épaule.

– Allons, dit-il, allons, mon cher Porthos.

La voix d'Aramis était douce et affectueuse, mais elle renfermait plus qu'un avis, elle renfermait un ordre. Sa main était légère, mais elle indiquait un danger.

Porthos entendit la voix et sentit la main d'Aramis au fond de son sommeil.

Il tressaillit.

– Qui va là ? dit-il avec sa voix de géant.

– 21 –

– Chut ! c'est moi, dit Aramis.

– Vous, cher ami ! et pourquoi diable m'éveillez-vous ?

– Pour vous dire qu'il faut partir.

– Partir ?

– Oui.

– Pour où ?

– Pour Paris.

Porthos bondit dans son lit et retomba assis en fixant sur Aramis ses gros yeux effarés.

– Pour Paris ?

– Oui.

– Cent lieues ! fit-il.

– Cent quatre, répliqua l'évêque.

– Ah ! mon Dieu ! soupira Porthos en se recouchant, pareil à ces enfants qui luttent avec leur bonne pour gagner une heure ou deux de sommeil.

– Trente heures de cheval, ajouta résolument Aramis. Vous savez qu'il y a de bons relais.

Porthos bougea une jambe en laissant échapper un gémisse-ment.

– Allons ! allons ! cher ami, insista le prélat avec une sorte d'impatience.

– 22 –

Porthos tira l'autre jambe du lit.

– Et c'est absolument nécessaire que je parte ? dit-il.

– De toute nécessité.

Porthos se dressa sur ses jambes et commença d'ébranler le plancher et les murs de son pas de statue.

– Chut ! pour l'amour de Dieu, mon cher Porthos ! dit Aramis ; vous allez réveiller quelqu'un.

– Ah ! c'est vrai, répondit Porthos d'une voix de tonnerre ; j'oubliais ; mais, soyez tranquille, je m'observerai. Et, en disant ces mots, il fit tomber une ceinture chargée de son épée, de ses pistolets et d'une bourse dont les écus s'échappèrent avec un bruit vibrant et prolongé.

Ce bruit fit bouillir le sang d'Aramis, tandis qu'il provoquait chez Porthos un formidable éclat de rire.

– Que c'est bizarre ! dit-il de sa même voix.

– Plus bas, Porthos, plus bas, donc !

– C'est vrai.

Et il baissa en effet la voix d'un demi-ton.

– Je disais donc, continua Porthos, que c'est bizarre qu'on ne soit jamais aussi lent que lorsqu'on veut se presser, aussi bruyant que lorsqu'on désire être muet.

– Oui, c'est vrai ; mais faisons mentir le proverbe, Porthos, hâ-

tons-nous et taisons-nous.

– Vous voyez que je fais de mon mieux, dit Porthos en passant son haut-de-chausses.

– 23 –

– Très bien.

– Il paraît que c'est pressé ?

– C'est plus que pressé, c'est grave, Porthos.

– Oh ! oh !

– D'Artagnan vous a questionné, n'est-ce pas ?

– Moi ?

– Oui, à Belle-Île ?

– Pas le moins du monde.

– Vous en êtes bien sûr, Porthos ?

– Parbleu !

– C'est impossible. Souvenez-vous bien.

– Il m'a demandé ce que je faisais, je lui ai dit : « De la topo-graphie. » J'aurais voulu dire un autre mot dont vous vous étiez servi un jour.

– De la castramétation ?

– C'est cela ; mais je n'ai jamais pu me le rappeler.

– Tant mieux ! Que vous a-t-il demandé encore ?

– Ce que c'était que M. Gétard.

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