Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles
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Ils sont là tous les deux. Elle allongée languissamment sur le banc de bois, le coi, légèrement décolleté, caressé par de petits éclats de soleil et chatouillé par des bouquets de chèvrefeuille ; Lui assis à quelque distance, l'air nerveux, et tapotant d'une main distraite sur la table du jardin peinte en vert tendre.
Piqué par Tironie des reproches sans doute mérités, ceux-là seuls qui touchent, il a pris IMimJfwcA dw A/«5es, et, cherchant une réponse, il n'a trouvé à souligner que ces deux pauvres vers d'un quatrain de M. le marquis de Fulvy :
Ce doit être un bien triste vceu Que le vœu de plaisanterie!
Contre cette accusation de gaieté, Elle, secouant tristement la tête, a tout aussitôt protesté par ce vers pris dans une pièce du Petit Veillard, adressée
A Monsieur '"
Qui me faisait compliment sur ma prétendue gaieté ;
Je n'ai de la gaieté que comme on a la tîèvre.
Et Elle s'est levée d'un air de fierté offensée, et elle est rentrée au château, tandis que Lut restait sous la charmille, le sourcil froncé, plus nerveux qu'avant et continuant machinalement a feuilleter VAlmanack des Muses.
Mais ne pourrait-on trouver les noms de ces amoureux disputeurs, compléter au moins les initiales S. de L. ? Voici sur le département où se trouve le centre usinier Beauval un volume de recherches historiques, des Mélanges d'histoire locale.
Feuilletons ces Mélanges :
«... Les Islettes sous Beau val...des fragments de poteries, des armes, des médailles de Tépoque gallo-romaine prouvent que les Romains ont eu un établissement sur le territoire bordé par... » Passons... o Villa mérovingienne, simple rendez-vous de chasse sous Charlemagne, les Isletiesfurentensuîtefîef dépendant de l'abbaye de... Le château fort élevé au ziir siècle par les sires de Beauval, après avoir souffert cinq ou six sièges, sacs ou incendies, tombait en ruine au siècle dernier lorsque le dernier des Beauval vendit sa terre à M. de Ligneul, un aimable homme, philosophe épicurien et quelque peu poète léger à la Boufflers, qui s'empressa de jeter bas les restes du donjon pour construire le château actuel et créer dans les prairies jusqu'alors marécageuses le joli parc des Islettes. M. de Ligneul eut l'esprit de mourir d'apoplexie au commencement de 1789, juste au moment où ses douces habitudes eussent été fortement gênées par les circonstances; il laissait peu de fortune; les Islettes échurent à une nièce, M"^ Sylvie de Ligneul, qui épousa peu après M. de Coudray, officier dans Bourgogne-Cavalerie. »
Restons en là; Elle, c'est Sylvie de Ligneul, et Lui, c'est le jeune officier de Bourgogne-Cavalerie.
III
M. de Coudray quitte la charmille à son tour, laissant bien en vue sur la table l'Almanach des Muses ouvert à la page 127, où se trouve le tendre distique suivant :
Oh 1 puisse dans tes yeux une larme rouler. Qui brillera d'amour et n'osera couler !
II est parti; il s'égare mélancoliquement dans le parc et baisse la t£te en passant devant le triomphant Cupidon du temple de l'Amour. Bourgogne-Cavalerie est bien ému; se peut-il, fier dragon, qu'un simple trait de l'archer malin vous désarçonne ainsi et vous mette aussi complètement l'âme k l'envers? — Il revient le cœur troublé vers la charmille et sursaute en trouvant Sylvie en train de crayonner la réponse :
Vous qui vantez l'amour fidèle. Cœurs sensibles et généreux, Venez admirer le modèle D'un amour tendre et malheureux.
Et le dialogue reprend :
J'eus beau fuir, j'emportai le trait qui me déchire!
répond M. de Coudray,avouant ainsi des torts dont nous Reconnaissons pas le détail, mais qui sans doute ne parurent pas inexpiables, car Sylvie s'attendrit bien vite, et elle souligne dans Sophie abandonnée, chanson de M. Carnot, capitaine au corps royal du génie, les deux vers suivants :
Loin de ta fidèle Sophie, En vain, ingrat, tu cherches le bonheur...
Et de Coudray de s'écrier bien vite :
El si tu l'aimas une fois,
Tu ne pourras plus aimer qu'elle 1
Mais Sylvie soupire encore, un reste de tristesse au cœur:
Ah! peut-on être heureux lorsqu'on est infidèle?
Bourgogne-Cavalerie s'aventure alors, du moins il est permis de le supposer, à presser la main de Sylvie, à baiser tendrement cette main qui s'abandonne, il croit avoir ville prise, et il lui montre souligné ce vers, commençant une petite pièce fon médiocre :
Je sais aimer, vous savez plaire...
Fausse manœuvre ; cette fadeur a soudain refroidi Sylvie, qui riposte par ces deux vers légèrement modifiés au crayon, une véritable douche d^eau froide pour le madrigalisant officier :
Non, Céladon perdroit et son temps et sa peine. Ses plus longues amours vont jusqu'à la huitaine.
Bourgogne-Cavalerie repart en guerre :
Tu fuis Tamour, belle Thémire ; On n'échappe point à ses fers...
Mais Sylvie secoue la tête d^un air désenchanté; elle se souvient d^une trahison, la pauvre Sylvie, et d'une ligne légèrement tremblée elle souligne ces vers :
A l'amitié tu fis verser des larmes Et gémir tendrement l'amour 1
Lui.
De grâce, laisse-moi le tourment qui m'accable ; Ohl ton sensible cœur me reste impitoyable ! Aux mortelles langueurs d'un incurable amour Laisse-moi me livrer jusqu'à mon dernier jour !
Elle» De ses destins l'homme se plaint sans cesse...
Lui.
Falloit-il l'adorer et la fuir pour toujours? Eh! pouvois-je échapper au feu qui me dévore? Ses attraits, sa douceur, ses précoces talents, Et sa voix si touchante et ses regards brûlants...
Bourgogne-Cavalerie s'emballe, c'est lui qui devient brûlant; £lie essaye de glisser encore un mot ironique :
De tout revers prompt à te consoler...
Évidemment, sur ce mot elle s'est levée pour quitter la charmille. Peut-être quelque amie en villégiature aux Islettes, quelque parente, quelque petite comtesse ou marquiseite, est-elle venue déranger le duo poétique par son babillage, ou bien peut-être tout simplement le soir venait-il, le soleil commençant à baisser derrière les collines, une brise plus fraîche agitait les hautes branches des arbres du parc et ridait les eaux de la petite rivière au pied de la terrasse. Plus de libellules, elles s'étaient cachées sous les grandes feuilles. Il fallait rentrer aussi j Sylvie regagne le château.
Dans le grand salon aux boiseries blanches, à trumeaux et dessus de portes ornés de pastorales galnntes à la Boucher, Sylvie, songeant
toujours à VAlmanach desMuses, suit d'une oreille distraite la conversation. Il y a là quelques personnes, des amis de feu M. de Lîgneul, l'oncle épicurien de qui l'ombre tranquille plane encore sur les Islettes, sa création. Une dame plaisante légèrement M, de Coudray qui vient de rentrer et qu'elle appelle le Dragon transi, car il lui parait avoir perdu depuis peu ses allures cavalières de don Juan de garnison; deux gen-tilshommes campagnards causent chasse et chevaux; une petite baronne. Parisienne très élégante, en veste de gourgouran rose, avec très large ceinture coquelicot, coiffée de cadenettes et d'un très long catogan, — tout i fait un Debucourt, — explique à deux provinciales à toilette un peu arriérée les beautés de la mode nouvelle, les redingotes jaune citron à deux ou trois collets, les caracos, les négligés et les demi-négligés, les nouveaux chapeaux en bateau renversé, ou aux trois ordres, lorsqu'un parent de Sylvie, un gros homme fleuri, à ventre de financier, un aimable vivant comme feu de Ligneul, se précipite essoufflé dans le salon. Une lettre de Paris lui apporte de graves nouvelles : la veille ou peut-être l'avant-veille, on a eu émeute, bousculade et bataille dans Paris, les Parisiens ont fait du bruit au Palais-Royal et enlevé la Bastille !
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