Albert Robida, - Contes pour les bibliophiles
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Elle avait entraîné Guillemard à la fenêtre et lui montrait le toit du bâtiment contenant la bibliothèque.
« Vous voyez qu^aux fenêtres du grand grenier, au-dessus de la bibliothèque, il n^y a plus un seul carreau; tous cassés, cher monsieur, et par moi ! — Regardez plus haut, sur le toit, voyez-vous ces larges trous çà et là? C'est moi qui ai fait enlever les tuiles ! La pluie pénètre tout à son aise, elle pourrit les planchers et filtre au-dessous dans les salles aux livres..., c^est charmant; il y a déjà de grandes taches vertes, des plaques de moisissure au plafond, et de longues rigoles qui dégoulinent délicatement le long des murailles..., cascades ruisselantes d'espoir.
— Horreur! gémit Raoul Guillemard pétrifié.
— Pour que la moisissure marche plus vite, j'ai fait du grenier un vrai jardin, j'y cultive en pots toutes les natures de plantes, celles surtout qui aiment l'humidité, et je les arrose tous les jours avec générosité...
— O Ariane antique et féroce! Ces livres sont innocents... Sigismond fut un misérable, mais puisque j'offre de tout réparer, épargnez les livres !
—Venez, maintenant, dit Eléonore Sigismond en prenant un trousseau de clefs, vous n^avez droit de pénétrer dans la bibliothèque qu'une fois par an et ce n'est pas le jour, mais je veux vous faire une faveur, cher monsieur, une faveur! Suivez-moi! »
M. Raoul Guillemard, les cheveux en désordre, la tête tombant de droite à gauche, comme un homme qui a reçu un fort coup de massue, suivit la vindicative Eléonore en poussant un gémissement à chaque pas.
« Une bibliothèque qui contient des livres ayant appartenu à Gro-lier et à Maïoli, aux rois, aux empereurs, aux princesses; des reliures divines... Mademoiselle! vous ignorez... vous ne savez pas... des Gro-lier! Mais je consentirais à vendre ma peau et à me faire écorcher vif, si l'on me promettait de me confectionner avec des chefs-d'œuvre semblables !
— Donnez-vous donc la peine de monter cet escalier, dit M** Eléonore après avoir traversé la cour, mais fermez bien la porte, qu'il n'entre pas de matous indiscrets, je déteste les matous... Là, attendons un instant sur le palier, prêtez l'oreille, cher monsieur, entendez-vous?
— Qu'est-ce que c'est que ça? fit Raoul Guillemard, d'un air effaré après avoir écouté une minute, il y a quelqu^un dans la bibliothèque? Des enfants? quelle imprudence!
— Des enfants? Non, ça ne fait pas suffisamment de besogne... ce sont des souris, ces trottinements, ces courses, ces petits cris, ce sont leurs jeux, à ces charmantes bétes!...
— Des souris! dans une bibliothèque!
— Une bibliothèque fermée, où ne doit pas entrer un chat!... J'aime beaucoup les souris, j'en ai fait acheter un lot de trois cents... cent cinquante couples, je les ai lâchés dans la bibliothèque en leur disant : Croissez et multipliez ! La multiplication doit avoir commencé depuis trois mois, la nourriture ne leur manque pas, ces charmantes bétes adorent les vieux papiers, les parchemins, les peaux...
— Horreur! gémit Raoul Guillemard, qui se laissa tomber sur une marche de Pescalier.
— Attention au coupd'œil, reprit M" Eléonore, et prêtez-moi votre canne pour éloigner mes petites protégées de mes jupes, j'ouvre !»
Elle tourna doucement la clef et poussa la porte. Ce n'était que trop vrai! Il y avait là des légions de souris qu'une exclamation de Raoul jeta dans une galopade insensée; il en sortit de partout, des vitrines ouvertes, des tiroirs des tables; il en dégringola des plus hautes tablettes, il en jaillit des armoires entre.-bâillées, des grosses, des minces, des mères lourdes et ventrues, des petites gracieuses et sautillantes. Raoul en écrasa deux, malgré les efforts d'Eléonore ; mais l'armée, après s'être réfugiée un instant dans ses trous, reprit bientôt ses courses.
(( Vous voyez que les intentions de Sigismond sont fidèlement respectées, dit la terrible héritière ; pas un livre n'a bougé, je conserve avec soin! »
Une pensée de crime traversa l'esprit de Raoul, mais cet homme de mœurs douces manquait d'énergie pour les grandes résolutions; il recula et se contenta de se jeter aux genoux d'Eléonore :
— Des turpitudes! Montrez-les-moi pour que je les mette bien ù portée de mes souris!
— Grâce !
— Continuons notre inspection. Regardez, s'il vous plaît, ces taches au plafond, ces moisissures le long des murailles ; tenez, voilà tout un panneau détruit; regardez, voilà des planches qui se décollent! oh! Thu-midité, cher monsieur, l'humidité, comme ça dégrade les immeubles!...
— Pitié I mademoiselle, puisque vous ne voulez pas m^épouser, adoptez-moi. Je serai votre fils, je vous chérirai, je vous...
— Y pensez-vous, monsieur? on jaserait!
— Laissez-moi vous adopter, alors; je serai votre père, votre oncle...
— Vous êtes plus jeune que moi ! Vous avez cinquante ans et n^en paraissez pas plus de cinquante-cinq!... Tenez, regardez dans la cour, voyez-vous cette petite fille qui saute à la corde, elle a cinq ans et demi, c'est ma petite nièce et mon unique héritière, patientez jusqu'à ma... mon... ma disparition de cette terre de mauvaise foi, elle aura le droit de vous céder tous ces bouquins... s^il en reste!... Maintenant, veuillez prendre Fescalier, sMl vous plaît; j^ai Fhonneur de vous saluer! »
III
Après quinze jours consacrés à soigner un commencement de maladie nerveuse, rapporté de sa visite à M"* Sigismond, le sympathique et amaigri Raoul Guillemard revint encore à Pontoise, mais cette fois très mystérieusement. Il erra le soir au clair de lune sous les fenêtres d^Éléonore pour étudier les abords de la place. Du dehors, on ne pouvait se douter de Fœuvre d'effroyable vengeance qui s^accomplissait là; sur la rue, le bâtiment contenant la bibliothèque de Sigismond paraissait encore sain et solide. Les victimes étant muettes, rien ne dénonçait au dehors la maison du crime. Joliffe et Bicharette ne savaient rien. M. Guillemard, toujours aussi mystérieusement, acquit au double de sa valeur la maison qui flanquait à gauche la bibliothèque Sigismond, et s'installa dans la nuit, après avoir, par excès de précaution, rasé complètement sa barbe et coiffé une perruque frisée sur sa calvitie. Joliffe, quand il le rencontra, ne le reconnut pas; il pouvait défier les regards perçants d'Eléonore.
Il avait son plan. Pour commencer, comme il était mitoyen avec la bibliothèque, il entretint jour et nuit, malgré les chaleurs de l'été, un feu d'enfer dans toutes les cheminées appuyées au mur commun, pour combattre l'humidité. Les cheminées éclatèrent; le mur, calciné par places, se fendilla; trois fois pendant le premier mois les pompiers durent accourir éteindre des commencements d'incendie. Sur les observations du commissaire, Raoul Guillemard, qui se prétendit créole pour s'excuser, dut modérer ses feux.
Par une sombre nuit d'orage, un homme en blouse, muni d^un grand sac d^où semblaient s'échapper des gémissements étouffés, escalada le mur du jardin des Sigismond, se glissa dans les allées, pénétra dans une remise, prit une échelle et se hissa jusqu^à la hauteur d'une petite fenêtre aux vitres brisées donnant sur la bibliothèque. Poussant alors son sac à travers un carreau, il le vida dans l'intérieur et resta ensuite accoudé sur la fenêtre, l'oreille tournée vers l'intérieur, la figure contractée par un rictus.
Cet homme, c'était Raoul Guillemard ; le sac vidé dans la bibliothèque contenait six chats vigoureux achetés à Paris et préalablement soumis à une diète de quelques jours. Maintenant lancés sur les peu-plades rongeuses chargées de la vengeance d'Eléonore, ils devaient jouer terriblement de la griffe et de la dent. Guillemard entendait leurs bonds et leurs miaulements de plaisir; soudant à la pensée de l'infernal carnage, il regagna le jardin avec les mêmes précautions et refranchit le mur. Sa mauvaise étoile voulut qu'à ce moment Eléonore, éveillée par quelque bruit, ouvrit sa fenêtre et l'aperçut de loin à cheval sur le mur. Effrayé par ses cris, le bibliophile détala bien vite et ne rentra chez lui qu'après un long détour.
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