Anatole France - L’Île Des Pingouins

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L’Île Des Pingouins: краткое содержание, описание и аннотация

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Adoptant un style faussement détaché d’historien anthropologue, Anatole France dépeint le développement de la civilisation de la Pingouinie. Ses habitants, les Pingouins, sont des créatures humanisées par la volonté de Dieu afin de pouvoir lui rendre les honneurs canoniques. L’auteur retrace caricaturalement l’histoire de France en s’attaquant malicieusement aux «temples» de la société. Religion, propriété, État, institutions sont observés par le biais de leurs aspects les plus caricaturaux telle l’affaire Dreyfus, à peine déguisée. L’humour — fruit du décalage entre le ton solennel et les absurditées relatées — colore le récit tout le long. (AFANE)

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Elle a déjà parcouru un long espace de la lande, lorsque apparaît Kraken armé d’une épée étincelante. Le peuple, qui le croyait mort, jette des cris de surprise et de joie. Le héros s’élance sur la bête, la retourne, et de son épée, lui ouvre le ventre dont sortent, en chemise, les cheveux bouclés et les mains jointes, le petit Elo et les cinq autres enfants que le monstre avait dévorés.

Aussitôt, ils se jettent aux genoux de la vierge Orberose qui les prend dans ses bras et leur dit à l’oreille:

— Vous irez par les villages et vous direz: «Nous sommes les pauvres petits enfants que le dragon a dévorés et nous sommes sortis en chemise de son ventre.» Les habitants vous donneront en abondance tout ce que vous pourrez souhaiter. Mais si vous parlez autrement, vous n’aurez que des nasardes et des fessées. Allez!

Plusieurs Pingouins, voyant le dragon éventré, se précipitaient pour le mettre en lambeaux, les uns par un sentiment de fureur et de vengeance, les autres afin de s’emparer de la pierre magique, nommée dracontite, engendrée dans sa tête; les mères des enfants ressuscités couraient embrasser leurs chers petits. Mais le saint homme Maël les retint, leur représentant qu’ils n’étaient pas assez saints, les uns et les autres, pour s’approcher du dragon sans mourir.

Et bientôt le petit Elo et les cinq autres enfants vinrent vers le peuple et dirent:

— Nous sommes les pauvres petits enfants que le dragon a dévorés et nous sommes sortis en chemise de son ventre.

Et tous ceux qui les entendaient disaient en les baisant:

— Enfants bénis, nous vous donnerons en abondance tout ce que vous pourrez souhaiter.

Et la foule du peuple se sépara, pleine d’allégresse, en chantant des hymnes et des cantiques.

Pour commémorer ce jour où la Providence délivra le peuple d’un cruel fléau, des processions furent instituées dans lesquelles on promenait le simulacre d’un dragon enchaîné.

Kraken leva le tribut et devint le plus riche et le plus puissant des Pingouins. En signe de sa victoire, afin d’inspirer une terreur salutaire, il portait sur sa tête une crête de dragon et il avait coutume de dire au peuple:

— Maintenant que le monstre est mort, c’est moi le dragon.

Orberose noua longtemps ses généreux bras au cou des bouviers et des pâtres qu’elle égalait aux dieux. Et quand elle ne fut plus belle, elle se consacra au Seigneur.

Objet de la vénération publique, elle fut admise, après sa mort, dans le canon des saints et devint la céleste patronne de la Pingouinie.

Kraken laissa un fils qui porta comme son père la crête du dragon et fut, pour cette raison, surnommé Draco. Il fonda la première dynastie royale des Pingouins.

Livre III

Le Moyen age et la Renaissance

Chapitre premier

Brian le Pieux et la reine Glamorgane

Les rois d’Alca issus de Draco, fils de Kraken, portaient sur la tête une crête effroyable de dragon, insigne sacré dont la seule vue inspirait aux peuples la vénération, la terreur et l’amour. Ils étaient perpétuellement en lutte soit avec leurs vassaux et leurs sujets, soit avec les princes des îles et des continents voisins.

Les plus anciens de ces rois ont laissé seulement un nom. Encore ne savons-nous ni le prononcer ni l’écrire. Le premier Draconide dont on connaisse l’histoire est Brian le Pieux, estimé pour sa ruse et son courage aux guerres et dans les chasses.

Il était chrétien, aimait les lettres et favorisait les hommes voués à la vie monastique. Dans la salle de son palais où, sous les solives enfumées, pendaient les têtes, les ramures et les cornes des bêtes sauvages, il donnait des festins auxquels étaient conviés tous les joueurs de harpe d’Alca et des îles voisines, et il y chantait lui-même les louanges des héros. Équitable et magnanime, mais enflammé d’un ardent amour de la gloire, il ne pouvait s’empêcher de mettre à mort ceux qui avaient mieux chanté que lui.

Les moines d’Yvern ayant été chassés par les païens qui ravageaient la Bretagne, le roi Brian les appela dans son royaume et fit construire pour eux, près de son palais, un moustier de bois. Chaque jour, il se rendait avec la reine Glamorgane, son épouse, dans la chapelle du moustier, assistait aux cérémonies religieuses et chantait des hymnes.

Or, parmi ces moines, se trouvait un religieux, nommé Oddoul, qui, dans la fleur de sa jeunesse, s’ornait de science et de vertus. Le Diable en conçut un grand dépit et essaya plusieurs fois de l’induire en tentation. Il prit diverses formes et lui montra tour à tour un cheval de guerre, une jeune vierge, une coupe d’hydromel; puis il lui fit sonner deux dés dans un cornet et lui dit:

— Veux-tu jouer avec moi les royaumes de ce monde contre un des cheveux de ta tête?

Mais l’homme du Seigneur, armé du signe de la croix, repoussa l’ennemi. S’apercevant qu’il ne le pourrait séduire, le Diable imagina pour le perdre un habile artifice. Par une nuit d’été, il s’approcha de la reine endormie sur sa couche, lui représenta l’image du jeune religieux qu’elle voyait tous les jours dans le moustier de bois, et il mit un charme sur cette image. Aussitôt l’amour entra comme un poison subtil dans les veines de Glamorgane. Et l’envie d’en faire à son plaisir avec Oddoul la consumait. Elle trouvait sans cesse des prétextes pour l’attirer près d’elle. Plusieurs fois elle lui demanda d’instruire ses enfants dans la lecture et le chant.

— Je vous les confie, lui dit-elle. Et je suivrai les leçons que vous leur donnerez, afin de m’instruire moi-même. Avec les fils vous enseignerez la mère.

Mais le jeune religieux s’excusait, tantôt sur ce qu’il n’était pas un maître assez savant, tantôt sur ce que son état lui interdisait le commerce des femmes. Ce refus irrita les désirs de Glamorgane. Un jour qu’elle languissait sur sa couche, son mal étant devenu intolérable, elle fit appeler Oddoul dans sa chambre. Il vint par obéissance, mais demeura les yeux baissés sur le seuil de la porte. De ce qu’il ne la regardait point elle ressentait de l’impatience et de la douleur.

— Vois, lui dit-elle, je n’ai plus de force, une ombre est sur mes yeux. Mon corps est brûlant et glacé.

Et comme il se taisait et ne faisait pas un mouvement, elle l’appela d’une voix suppliante:

— Viens près de moi, viens!

Et, de ses bras tendus qu’allongeait le désir, elle tenta de le saisir et de l’attirer à elle.

Mais il s’enfuit en lui reprochant son impudicité.

Alors, outrée de colère, et craignant qu’Oddoul ne publiât la honte où elle était tombée, elle imagina de le perdre lui-même pour n’être point perdue par lui.

D’une voix éplorée qui retentit dans tout le palais, elle appela à l’aide, comme si vraiment elle courait un grand danger. Ses servantes accourues virent le jeune moine qui fuyait et la reine qui ramenait sur elle les draps de sa couche; elles crièrent toutes ensemble au meurtre. Et lorsque, attiré par le bruit, le roi Brian entra dans la chambre, Glamorgane, lui montrant ses cheveux épars, ses yeux luisants de larmes et sa poitrine, que, dans la fureur de son amour, elle avait déchiré de ses ongles:

— Mon seigneur et mon époux, voyez, dit-elle, la trace des outrages que j’ai subis. Poussé d’un désir infâme, Oddoul s’est approché de moi et a tenté de me faire violence.

En entendant ces plaintes, en voyant ce sang, le roi, transporté de fureur, ordonna à ses gardes de s’emparer du jeune religieux et de le brûler vif devant le palais, sous les yeux de la reine.

Instruit de cette aventure, l’abbé d’Yvern alla trouver le roi et lui dit:

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