Théophile Gautier - Le Roman De La Momie

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A la fin du XIXème siècle, deux égyptologues découvrent la momie miraculeusement conservée d'une jeune femme. Tandis que Lord Evandale tombe amoureux de la belle morte, Rumphius, plus ambitieux, va s'évertuer à déchiffrer le papyrus qui raconte la vie de la mystérieuse égyptienne. Evocation troublante de l'Égypte ancienne, amour et antiquité sont au rendez-vous.
Commentaire d'une lectrice: Une très belle histoire d'amour se déroulant dans la fascinante Egypte ancienne.

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«Quelle touchante coutume, dit le docteur Rumphius, enthousiasmé à la vue de ces trésors, d’ensevelir avec une jeune femme tout son coquet arsenal de toilette! car c’est une jeune femme, à coup sûr, qu’enveloppent ces bandes de toile jaunies par le temps et les essences: à côté des Égyptiens, nous sommes vraiment des barbares; emportés par une vie brutale, nous n’avons plus le sens délicat de la mort.

Que de tendresse, que de regrets, que d’amour révèlent ces soins minutieux, ces précautions infinies, ces soins inutiles que personne ne devait jamais voir, ces caresses à une dépouille insensible, cette lutte pour arracher à la destruction une forme adorée, et la rendre intacte à l’âme au jour de la réunion suprême!

– Peut-être, répondit Lord Evandale tout pensif, notre civilisation, que nous croyons culminante, n’est-elle qu’une décadence profonde, n’ayant plus même le souvenir historique des gigantesques sociétés disparues. Nous sommes stupidement fiers de quelques ingénieux mécanismes récemment inventés, et nous ne pensons pas aux colossales splendeurs, aux énormités irréalisables pour tout autre peuple de l’antique terre des Pharaons. Nous avons la vapeur; mais la vapeur est moins forte que la pensée qui élevait les pyramides, creusait les hypogées, taillait les montagnes en sphinx, en obélisques, couvrait des salles d’un seul bloc que tous nos engins ne sauraient remuer, ciselait des chapelles monolithes et savait défendre contre le néant la fragile dépouille humaine, tant elle avait le sens de l’éternité!

– Oh! les Égyptiens, dit Rumphius en souriant, étaient de prodigieux architectes, d’étonnants artistes, de profonds savants; les prêtres de Memphis et de Thèbes auraient rendu des points même à nos érudits d’Allemagne, et pour la symbolique, ils étaient de la force de plusieurs Creuzer; mais nous finirons par déchiffrer leurs grimoires et leur arracher leur secret. Le grand Champollion a donné leur alphabet; nous autres, nous lirons couramment leurs livres de granit.

En attendant, déshabillons cette jeune beauté, plus de trois fois millénaire, avec toute la délicatesse possible.

– Pauvre lady! murmura le jeune lord; des yeux profanes vont parcourir ces charmes mystérieux que l’amour même n’a peut-être pas connus. Oh! oui, sous un vain prétexte de science, nous sommes aussi sauvages que les Perses de Cambyse; et, si je ne craignais de pousser au désespoir cet honnête docteur, je te renfermerais, sans avoir soulevé ton dernier voile, dans la triple boîte de tes cercueils!» Rumphius souleva hors du cartonnage la momie, qui ne pesait pas plus que le corps d’un enfant, et il commença à la démailloter avec l’adresse et la légèreté d’une mère voulant mettre à l’air les membres de son nourrisson; il défit d’abord l’enveloppe de toile cousue, imprégnée de vin de palmier, et les larges bandes qui, d’espace en espace, cerclaient le corps; puis il atteignit l’extrémité d’une bandelette mince enroulant ses spirales infinies autour des membres de la jeune Égyptienne; il pelotonnait sur elle-même la bandelette, comme eût pu le faire un des plus habiles tarischeutes de la ville funèbre, la suivant dans tous ses méandres et ses circonvolutions. A mesure que son travail avançait, la momie, dégagée de ses épaisseurs, comme la statue qu’un praticien dégrossit dans un bloc de marbre, apparaissait plus svelte et plus pure. Cette bandelette déroulée, une autre se présenta, plus étroite et destinée à serrer les formes de plus près. Elle était d’une toile si fine, d’une trame si égale qu’elle eût pu soutenir la comparaison avec la batiste et la mousseline de nos jours. Elle suivait exactement les contours, emprisonnant les doigts des mains et des pieds moulant comme un masque les traits de la figure déjà presque visible à travers son mince tissu. Les baumes dans lesquels on l’avait baignée l’avaient comme empesée, et, en se détachant sous la traction des doigts du docteur, elle faisait un petit bruit sec comme celui du papier qu’on froisse ou qu’on déchire.

Un seul tour restait encore à enlever, et, quelque familiarisé qu’il fût avec des opérations pareilles, le docteur Rumphius suspendit un moment sa besogne, soit par une espèce de respect pour les pudeurs de la mort, soit par ce sentiment qui empêche l’homme de décacheter la lettre, d’ouvrir la porte, de soulever le voile qui cache le secret qu’il brûle d’apprendre; il mit ce temps d’arrêt sur le compte de la fatigue, et en effet la sueur lui ruisselait du front sans qu’il songeât à l’essuyer de son fameux mouchoir à carreaux bleus: mais la fatigue n’y était pour rien.

Cependant la morte transparaissait sous la trame fine comme sous une gaze, et à travers les réseaux brillaient vaguement quelques dorures.

Le dernier obstacle enlevé, la jeune femme se dessina dans la chaste nudité de ses belles formes, gardant, malgré tant de siècles écoulés, toute la rondeur de ses contours, toute la grâce souple de ses lignes pures. Sa pose, peu fréquente chez les momies, était celle de la Vénus de Médicis, comme si les embaumeurs eussent voulu ôter à ce corps charmant la triste attitude de la mort, et adoucir pour lui l’inflexible rigidité du cadavre. L’une de ses mains voilait à demi sa gorge virginale, l’autre cachait des beautés mystérieuses, comme si la pudeur de la morte n’eût pas été rassurée suffisamment par les ombres protectrices du sépulcre.

Un cri d’admiration jaillit en même temps des lèvres de Rumphius et d’Evandale à la vue de cette merveille.

Jamais statue grecque ou romaine n’offrit un galbe plus élégant; les caractères particuliers de l’idéal égyptien donnaient même à ce beau corps si miraculeusement conservé une sveltesse et une légèreté que n’ont pas les marbres antiques. L’exiguïté des mains fuselées, la distinction des pieds étroits, aux doigts terminés par des ongles brillants comme l’agate, la finesse de la taille, la coupe du sein, petit et retroussé comme la pointe d’un tatbebs sous la feuille d’or qui l’enveloppait, le contour peu sorti de la hanche, la rondeur de la cuisse, la jambe un peu longue aux malléoles délicatement modelées rappelaient la grâce élancée des musiciennes et des danseuses représentées sur les fresques figurant des repas funèbres, dans les hypogées de Thèbes. C’était cette forme d’une gracilité encore enfantine et possédant déjà toutes les perfections de la femme que l’art égyptien exprime avec une suavité si tendre, soit qu’il peigne les murs des syringes d’un pinceau rapide, soit qu’il fouille patiemment le basalte rebelle.

Ordinairement, les momies pénétrées de bitume et de natrum ressemblent à de noirs simulacres taillés dans l’ébène; la dissolution ne peut les attaquer, mais les apparences de la vie leur manquent. Les cadavres ne sont pas retournés à la poussière d’où ils étaient sortis; mais ils se sont pétrifiés sous une forme hideuse qu’on ne saurait regarder sans dégoût ou sans effroi. Ici le corps, préparé soigneusement par des procédés plus sûrs, plus longs et plus coûteux, avait conservé l’élasticité de la chair, le grain de l’épiderme et presque la coloration naturelle; la peau, d’un brun clair, avait la nuance blonde d’un bronze florentin neuf; et ce ton ambré et chaud qu’on admire dans les peintures de Giorgione ou du Titien, enfumées de vernis, ne devait pas différer beaucoup du teint de la jeune Égyptienne en son vivant.

La tête semblait endormie plutôt que morte; les paupières, encore frangées de leurs longs cils, faisaient briller entre leurs lignes d’antimoine des yeux d’émail lustrés des humides lueurs de la vie; on eût dit qu’elles allaient secouer comme un rêve léger leur sommeil de trente siècles. Le nez, mince et fin, conservait ses pures arêtes; aucune dépression ne déformait les joues, arrondies comme le flanc d’un vase; la bouche, colorée d’une faible rougeur, avait gardé ses plis imperceptibles, et sur les lèvres voluptueusement modelées, voltigeait un mélancolique et mystérieux sourire plein de douceur, de tristesse et de charme: ce sourire tendre et résigné qui plisse d’une si délicieuse moue les bouches des têtes adorables surmontant les vases canopes au Musée du Louvre.

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