Guy de Maupassant - Bel-Ami

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Bel-Ami est un roman réaliste de Guy de Maupassant (1850-1893), publié en 1885. Le roman paraît d'abord sous forme de feuilleton dans le quotidien Gil Blas, avant d'être édité en volume aux éditions Ollendorff. L'action du récit se déroule à Paris pendant la seconde moitié du xixe siècle.
Le roman retrace l’ascension sociale de Georges Duroy (ou Georges Du Roy de Cantel), homme ambitieux et séducteur sans scrupules (arriviste et opportuniste), employé au bureau des chemins de fer du Nord, parvenu au sommet de la pyramide sociale parisienne grâce à ses maîtresses et à la collusion entre la finance, la presse et la politique. Sur fond de politique coloniale, Maupassant décrit les liens étroits entre le capitalisme, la politique, la presse mais aussi l’influence des femmes, privées de vie politique depuis le code Napoléon et qui œuvrent dans l’ombre pour éduquer et conseiller. Satire d'une société d'argent minée par les scandales politiques de la fin du xixe siècle, l’œuvre se présente comme une petite monographie de la presse parisienne dans la mesure où Maupassant fait implicitement part de son expérience de reporter. Ainsi, l’ascension de Georges Duroy peut être comparée à la propre ascension de Maupassant1. En effet, Bel-Ami est la description parfaite de l'inverse de Guy de Maupassant, Georges Duroy devenant une sorte de contraire de l'auteur, dont Maupassant se moquera tout au long du roman.
Bel-Ami est l'une des œuvres romanesques qui a le plus séduit scénaristes et réalisateurs internationaux.
Wikipédia

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Il reçut quelques jours plus tard un autre petit bleu qui lui disait :

« Mon mari arrive ce soir, après six semaines d’inspection. Nous aurons donc relâche huit jours. Quelle corvée, mon chéri !

Ta CLO. »

Duroy demeura stupéfait. Il ne songeait vraiment plus qu’elle était mariée. En voilà un homme dont il aurait voulu voir la tête, rien qu’une fois, pour le connaître.

Il attendit avec patience cependant le départ de l’époux, mais il passa aux Folies-Bergère deux soirées qui se terminèrent chez Rachel.

Puis, un matin, nouveau télégramme contenant quatre mots :

« Tantôt, cinq heures.

CLO. »

Ils arrivèrent tous les deux en avance au rendez-vous. Elle se jeta dans ses bras avec un grand élan d’amour, le baisant passionnément à travers le visage ; puis elle lui dit :

« Si tu veux, quand nous nous serons bien aimés, tu m’emmèneras dîner quelque part. Je me suis faite libre. »

On était justement au commencement du mois, et bien que son traitement fût escompté longtemps d’avance, et qu’il vécût au jour le jour d’argent cueilli de tous les côtés, Duroy se trouvait par hasard en fonds ; et il fut content d’avoir l’occasion de dépenser quelque chose pour elle.

Il répondit :

« Mais oui, ma chérie, où tu voudras. »

Ils partirent donc vers sept heures et gagnèrent le boulevard extérieur. Elle s’appuyait fortement sur lui et lui disait, dans l’oreille : « Si tu savais comme je suis contente de sortir à ton bras, comme j’aime te sentir contre moi ! »

Il demanda :

« Veux-tu aller chez le père Lathuille ? »

Elle répondit : « Oh ! Non, c’est trop chic. Je voudrais quelque chose de drôle, de commun, comme un restaurant, où vont les employés et les ouvrières ; j’adore les parties dans les guinguettes ! Oh ! Si nous avions pu aller à la campagne ! »

Comme il ne connaissait rien en ce genre dans le quartier, ils errèrent le long du boulevard, et ils finirent par entrer chez un marchand de vin qui donnait à manger dans une salle à part. Elle avait vu, à travers la vitre, deux fillettes en cheveux attablées en face de deux militaires.

Trois cochers de fiacre dînaient dans le fond de la pièce étroite et longue, et un personnage, impossible à classer dans aucune profession, fumait sa pipe, les jambes allongées, les mains dans la ceinture de sa culotte, étendu sur sa chaise et la tête renversée en arrière par-dessus la barre. Sa jaquette semblait un musée de taches, et dans les poches gonflées comme des ventres on apercevait le goulot d’une bouteille, un morceau de pain, un paquet enveloppé dans un journal, et un bout de ficelle qui pendait. Il avait des cheveux épais, crépus, mêlés, gris de saleté ; et sa casquette était par terre, sous sa chaise.

L’entrée de Clotilde fit sensation par l’élégance de sa toilette. Les deux couples cessèrent de chuchoter, les trois cochers cessèrent de discuter, et le particulier qui fumait, ayant ôté sa pipe de sa bouche et craché devant lui, regarda en tournant un peu la tête.

Mme de Marelle murmura : « C’est très gentil ! Nous serons très bien ; une autre fois, je m’habillerai en ouvrière. » Et elle s’assit sans embarras et sans dégoût en face de la table de bois vernie par la graisse des nourritures, lavée par les boissons répandues et torchée d’un coup de serviette par le garçon. Duroy, un peu gêné, un peu honteux, cherchait une patère pour y pendre son haut chapeau. N’en trouvant point, il le déposa sur une chaise.

Ils mangèrent un ragoût de mouton, une tranche de gigot et une salade. Clotilde répétait : « Moi, j’adore ça. J’ai des goûts canailles. Je m’amuse mieux ici qu’au café Anglais. » Puis elle dit : « Si tu veux me faire tout à fait plaisir, tu me mèneras dans un bastringue. J’en connais un très drôle près d’ici qu’on appelle La Reine Blanche. »

Duroy, surpris, demanda :

« Qui est-ce qui t’a menée là ? »

Il la regardait et il la vit rougir, un peu troublée, comme si cette question brusque eût éveillé en elle un souvenir délicat. Après une de ces hésitations féminines si courtes qu’il les faut deviner, elle répondit : « C’est un ami… », puis, après un silence, elle ajouta : « qui est mort. » Et elle baissa les yeux avec une tristesse bien naturelle.

Et Duroy, pour la première fois, songea à tout ce qu’il ne savait point dans la vie passée de cette femme, et il rêva. Certes elle avait eu des amants, déjà, mais de quelle sorte ? De quel monde ? Une vague jalousie, une sorte d’inimitié s’éveillait en lui contre elle, une inimitié pour tout ce qu’il ignorait, pour tout ce qui ne lui avait point appartenu dans ce cœur et dans cette existence. Il la regardait, irrité du mystère enfermé dans cette tête jolie et muette et qui songeait, en ce moment-là même peut-être, à l’autre, aux autres, avec des regrets. Comme il eût aimé regarder dans ce souvenir, y fouiller, et tout savoir, tout connaître !…

Elle répéta :

« Veux-tu me conduire à La Reine Blanche ? Ce sera une fête complète. »

Il pensa : « Bah ! Qu’importe le passé ? Je suis bien bête de me troubler de ça. » Et, souriant, il répondit :

« Mais certainement, ma chérie. »

Lorsqu’ils furent dans la rue, elle reprit, tout bas, avec ce ton mystérieux dont on fait les confidences :

« Je n’osais point te demander ça, jusqu’ici ; mais tu ne te figures pas comme j’aime ces escapades de garçon dans tous ces endroits où les femmes ne vont pas. Pendant le carnaval je m’habillerai en collégien. Je suis drôle comme tout en collégien. »

Quand ils pénétrèrent dans la salle de bal, elle se serra contre lui, effrayée et contente, regardant d’un œil ravi les filles et les souteneurs et, de temps en temps, comme pour se rassurer contre un danger possible, elle disait, en apercevant un municipal grave et immobile : « Voilà un agent qui a l’air solide. » Au bout d’un quart d’heure, elle en eut assez, et il la reconduisit chez elle.

Alors commença une série d’excursions dans tous les endroits louches où s’amuse le peuple ; et Duroy découvrit dans sa maîtresse un goût passionné pour ce vagabondage d’étudiants en goguette.

Elle arrivait au rendez-vous habituel vêtue d’une robe de toile, la tête couverte d’un bonnet de soubrette, de soubrette de vaudeville ; et, malgré la simplicité élégante et cherchée de la toilette, elle gardait ses bagues, ses bracelets et ses boucles d’oreilles en brillants, en donnant cette raison, quand il la suppliait de les ôter : « Bah ! On croira que ce sont des cailloux du Rhin. »

Elle se jugeait admirablement déguisée, et, bien qu’elle fût en réalité cachée à la façon des autruches, elle allait dans les tavernes les plus mal famées.

Elle avait voulu que Duroy s’habillât en ouvrier ; mais il résista et garda sa tenue correcte de boulevardier, sans vouloir même changer son haut chapeau contre un chapeau de feutre mou.

Elle s’était consolée de son obstination par ce raisonnement : « On pense que je suis une femme de chambre en bonne fortune avec un jeune homme du monde. » Et elle trouvait délicieuse cette comédie.

Ils entraient ainsi dans les caboulots populaires et allaient s’asseoir au fond du bouge enfumé, sur des chaises boiteuses, devant une vieille table de bois. Un nuage de fumée âcre où restait une odeur de poisson frit du dîner emplissait la salle ; des hommes en blouse gueulaient en buvant des petits verres ; et le garçon étonné dévisageait ce couple étrange, en posant devant lui deux cerises à l’eau-de-vie.

Elle, tremblante, apeurée et ravie, se mettait à boire le jus rouge des fruits, à petits coups, en regardant autour d’elle d’un œil inquiet et allumé. Chaque cerise avalée lui donnait la sensation d’une faute commise, chaque goutte du liquide brûlant et poivré descendant en sa gorge lui procurait un plaisir âcre, la joie d’une jouissance scélérate et défendue.

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