Guy de Maupassant - Bel-Ami

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Bel-Ami est un roman réaliste de Guy de Maupassant (1850-1893), publié en 1885. Le roman paraît d'abord sous forme de feuilleton dans le quotidien Gil Blas, avant d'être édité en volume aux éditions Ollendorff. L'action du récit se déroule à Paris pendant la seconde moitié du xixe siècle.
Le roman retrace l’ascension sociale de Georges Duroy (ou Georges Du Roy de Cantel), homme ambitieux et séducteur sans scrupules (arriviste et opportuniste), employé au bureau des chemins de fer du Nord, parvenu au sommet de la pyramide sociale parisienne grâce à ses maîtresses et à la collusion entre la finance, la presse et la politique. Sur fond de politique coloniale, Maupassant décrit les liens étroits entre le capitalisme, la politique, la presse mais aussi l’influence des femmes, privées de vie politique depuis le code Napoléon et qui œuvrent dans l’ombre pour éduquer et conseiller. Satire d'une société d'argent minée par les scandales politiques de la fin du xixe siècle, l’œuvre se présente comme une petite monographie de la presse parisienne dans la mesure où Maupassant fait implicitement part de son expérience de reporter. Ainsi, l’ascension de Georges Duroy peut être comparée à la propre ascension de Maupassant1. En effet, Bel-Ami est la description parfaite de l'inverse de Guy de Maupassant, Georges Duroy devenant une sorte de contraire de l'auteur, dont Maupassant se moquera tout au long du roman.
Bel-Ami est l'une des œuvres romanesques qui a le plus séduit scénaristes et réalisateurs internationaux.
Wikipédia

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Puis il se rendit au journal.

Forestier le reçut de haut, comme on reçoit un inférieur :

« Ah ! Te voilà, très bien. J’ai justement plusieurs affaires pour toi. Attends-moi dix minutes. Je vais d’abord finir ma besogne. »

Et il continua une lettre commencée.

À l’autre bout de la grande table, un petit homme très pâle, bouffi, très gras, chauve, avec un crâne tout blanc et luisant, écrivait, le nez sur son papier, par suite d’une myopie excessive.

Forestier lui demanda :

« Dis donc, Saint-Potin, à quelle heure vas-tu interviewer nos gens ?

— À quatre heures.

— Tu emmèneras avec toi le jeune Duroy ici présent, et tu lui dévoileras les arcanes du métier.

— C’est entendu. »

Puis, se tournant vers son ami, Forestier ajouta :

« As-tu apporté la suite sur l’Algérie ? Le début de ce matin a eu beaucoup de succès. »

Duroy, interdit, balbutia :

« Non, – j’avais cru avoir le temps dans l’après-midi, – j’ai eu un tas de choses à faire, – je n’ai pas pu… »

L’autre leva les épaules d’un air mécontent :

« Si tu n’es pas plus exact que ça, tu rateras ton avenir, toi. Le père Walter comptait sur ta copie. Je vais lui dire que ce sera pour demain. Si tu crois que tu seras payé pour ne rien faire, tu te trompes. »

Puis, après un silence, il ajouta :

« On doit battre le fer quand il est chaud, que diable ! »

Saint-Potin se leva :

« Je suis prêt », dit-il.

Alors Forestier se renversant sur sa chaise, prit une pose presque solennelle pour donner ses instructions, et, se tournant vers Duroy :

« Voilà. Nous avons à Paris depuis deux jours le général chinois Li-Theng-Fao, descendu au Continental, et le rajah Taposahib Ramaderao Pali, descendu à l’hôtel Bristol. Vous allez leur prendre une conversation. »

Puis, se tournant vers Saint-Potin :

« N’oublie point les principaux points que je t’ai indiqués. Demande au général et au rajah leur opinion sur les menées de l’Angleterre dans l’Extrême-Orient, leurs idées sur son système de colonisation et de domination, leurs espérances relatives à l’intervention de l’Europe, et de la France en particulier, dans leurs affaires. »

Il se tut, puis il ajouta, parlant à la cantonade :

« Il sera on ne peut plus intéressant pour nos lecteurs de savoir en même temps ce qu’on pense en Chine et dans les Indes sur ces questions, qui passionnent si fort l’opinion publique en ce moment. »

Il ajouta, pour Duroy :

« Observe comment Saint-Potin s’y prendra, c’est un excellent reporter, et tâche d’apprendre les ficelles pour vider un homme en cinq minutes. »

Puis il recommença à écrire avec gravité, avec l’intention évidente de bien établir les distances, de bien mettre à sa place son ancien camarade et nouveau confrère.

Dès qu’ils eurent franchi la porte, Saint-Potin se mit à rire et dit à Duroy :

« En voilà un faiseur ! Il nous la fait à nous-mêmes. On dirait vraiment qu’il nous prend pour ses lecteurs. » Puis ils descendirent sur le boulevard, et le reporter demanda :

« Buvez-vous quelque chose ?

— Oui, volontiers. Il fait très chaud. »

Ils entrèrent dans un café et se firent servir des boissons fraîches. Et Saint-Potin se mit à parler. Il parla de tout le monde et du journal avec une profusion de détails surprenants.

« Le patron ? Un vrai juif ! Et vous savez, les juifs on ne les changera jamais. Quelle race ! » Et il cita des traits étonnants d’avarice, de cette avarice particulière aux fils d’Israël, des économies de dix centimes, des marchandages de cuisinière, des rabais honteux demandés et obtenus, toute une manière d’être d’usurier, de prêteur à gages.

« Et avec ça, pourtant, un bon zig qui ne croit à rien et roule tout le monde. Son journal, qui est officieux, catholique, libéral, républicain, orléaniste, tarte à la crème et boutique à treize, n’a été fondé que pour soutenir ses opérations de bourse et ses entreprises de toute sorte. Pour ça, il est très fort, et il gagne des millions au moyen de sociétés qui n’ont pas quatre sous de capital… »

Il allait toujours, appelant Duroy « mon cher ami ».

« Et il a des mots à la Balzac, ce grigou. Figurez-vous que, l’autre jour, je me trouvais dans son cabinet avec cette antique bedole de Norbert, et ce Don Quichotte de Rival, quand Montelin, notre administrateur, arrive, avec sa serviette en maroquin sous le bras, cette serviette que tout Paris connaît. Walter leva le nez et demanda : « Quoi de neuf ? »

« Montelin répondit avec naïveté : « Je viens de payer les seize mille francs que nous devions au marchand de papier. »

« Le patron fit un bond, un bond étonnant.

« — Vous dites ?

« — Que je viens de payer M. Privas.

« — Mais vous êtes fou !

« — Pourquoi ?

« — Pourquoi… pourquoi… pourquoi… »

« II ôta ses lunettes, les essuya. Puis il sourit, d’un drôle de sourire qui court autour de ses grosses joues chaque fois qu’il va dire quelque chose de malin ou de fort, et avec un ton gouailleur et convaincu, il prononça : « Pourquoi ? Parce que nous pouvions obtenir là-dessus une réduction de quatre à cinq mille francs. »

« Montelin, étonné, reprit : « Mais, Monsieur le directeur, tous les comptes étaient réguliers, vérifiés par moi et approuvés par vous… »

« Alors le patron, redevenu sérieux, déclara : « On n’est pas naïf comme vous. Sachez, Monsieur Montelin, qu’il faut toujours accumuler ses dettes pour transiger. »

Et Saint-Potin ajouta avec un hochement de tête de connaisseur :

« Hein ? Est-il à la Balzac, celui-là ? »

Duroy n’avait pas lu Balzac, mais il répondit avec conviction :

« Bigre oui. »

Puis le reporter parla de Mme Walter, une grande dinde, de Norbert de Varenne, un vieux raté, de Rival, une resucée de Fervacques. Puis il en vint à Forestier :

« Quant à celui-là, il a de la chance d’avoir épousé sa femme, voilà tout. »

Duroy demanda :

« Qu’est-ce au juste que sa femme ? »

Saint-Potin se frotta les mains :

« Oh ! Une rouée, une fine mouche. C’est la maîtresse d’un vieux viveur nommé Vaudrec, le comte de Vaudrec, qui l’a dotée et mariée… »

Duroy sentit brusquement une sensation de froid, une sorte de crispation nerveuse, un besoin d’injurier et de gifler ce bavard. Mais il l’interrompit simplement pour lui demander :

« C’est votre nom, Saint-Potin ? »

L’autre répondit avec simplicité :

« Non, je m’appelle Thomas. C’est au journal qu’on m’a surnommé Saint-Potin. »

Et Duroy, payant les consommations, reprit :

« Mais il me semble qu’il est tard et que nous avons deux nobles seigneurs à visiter. »

Saint-Potin se mit à rire :

« Vous êtes encore naïf, vous ! Alors vous croyez comme ça que je vais aller demander à ce Chinois et à cet Indien ce qu’ils pensent de l’Angleterre ? Comme si je ne le savais pas mieux qu’eux, ce qu’ils doivent penser pour les lecteurs de La Vie Française. J’en ai déjà interviewé cinq cents de ces Chinois, Persans, Hindous, Chiliens, Japonais et autres. Ils répondent tous la même chose, d’après moi. Je n’ai qu’à reprendre mon article sur le dernier venu et à le copier mot pour mot. Ce qui change, par exemple, c’est leur tête, leur nom, leurs titres, leur âge, leur suite. Oh ! Là-dessus, il ne faut pas d’erreur, parce que je serais relevé raide par Le Figaro ou Le Gaulois. Mais sur ce sujet le concierge de l’hôtel Bristol et celui du Continental m’auront renseigné en cinq minutes. Nous irons à pied jusque-là en fumant un cigare. Total : cent sous de voiture à réclamer au journal. Voilà, mon cher, comment on s’y prend quand on est pratique. »

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