Guy de Maupassant - Mademoiselle Fifi (1882)
Здесь есть возможность читать онлайн «Guy de Maupassant - Mademoiselle Fifi (1882)» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Классическая проза, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:Mademoiselle Fifi (1882)
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Mademoiselle Fifi (1882): краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Mademoiselle Fifi (1882)»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
Mademoiselle Fifi (1882) — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Mademoiselle Fifi (1882)», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Sa femme l’attendait dans les larmes : il l’apaisa.
« Ce n’est rien, cette dame Simon va déjà mieux, dans trois jours, il n’y paraîtra plus ; je l’ai envoyée dans une maison de santé ; ce n’est rien. »
Ce n’est rien !
En sortant de son bureau, le lendemain, il alla prendre des nouvelles de Mme Simon. Il la trouva en train de manger un bouillon gras d’un air satisfait.
« Eh bien ? » dit-il.
Elle répondit :
« Oh ! mon pauv’Monsieur ça n’change pas. Je me sens quasiment anéantie. N’y a pas de mieux. »
Le médecin déclara qu’il fallait attendre, une complication pouvant survenir.
Il attendit trois jours, puis il revint. La vieille femme, le teint clair, l’œil limpide, se mit à geindre en l’apercevant :
« Je n’peux pu r’muer, mon pauv’Monsieur ; je n’peux pu. J’en ai pour jusqu’à la fin de mes jours. » Un frisson courut dans les os d’Hector. Il demanda le médecin. Le médecin leva les bras :
« Que voulez-vous, Monsieur, je ne sais pas, moi. Elle hurle quand on essaie de la soulever. On ne peut même changer de place son fauteuil sans lui faire pousser des cris déchirants. Je dois croire ce qu’elle me dit, Monsieur ; je ne suis pas dedans. Tant que je ne l’aurai pas vue marcher, je n’ai pas le droit de supposer un mensonge de sa part. »
La vieille écoutait, immobile, l’œil sournois.
Huit jours se passèrent ; puis quinze, puis un mois.
Mme Simon ne quittait pas son fauteuil. Elle mangeait du matin au soir, engraissait, causait gaiement avec les autres malades, semblait accoutumée à l’immobilité comme si c’eût été le repos bien gagné par ses cinquante ans d’escaliers montés et descendus, de matelas retournés, de charbon porté d’étage en étage, de coups de balai et de coups de brosse.
Hector, éperdu, venait chaque jour ; chaque jour il la trouvait tranquille et sereine, et déclarant :
« Je n’peux pu r’muer, mon pauv’Monsieur, je n’peux pu. »
Chaque soir, Mme de Gribelin demandait, dévorée d’angoisse :
« Et Mme Simon ? »
Et, chaque fois, il répondait avec un abattement désespéré :
« Rien de changé, absolument rien ! » On renvoya la bonne, dont les gages devenaient trop lourds. On économisa davantage encore, la gratification tout entière y passa.
Alors Hector assembla quatre grands médecins qui se réunirent autour de la vieille. Elle se laissa examiner, tâter, palper, en les guettant d’un œil malin.
« Il faut la faire marcher », dit l’un.
Elle s’écria :
« Je n’peux pu, mes bons messieurs, je n’peux pu ! »
Alors ils l’empoignèrent, la soulevèrent, la traînèrent quelques pas ; mais elle leur échappa des mains et s’écroula sur le plancher en poussant des clameurs si épouvantables qu’ils la reportèrent sur son siège avec des précautions infinies.
Ils émirent une opinion discrète, concluant cependant à l’impossibilité du travail.
Et, quand Hector apporta cette nouvelle à sa femme, elle se laissa choir sur une chaise en balbutiant :
« Il vaudrait encore mieux la prendre ici, ça coûterait moins cher. »
Il bondit :
« Ici, chez nous, y penses-tu ? »
Mais elle répondit, résignée à tout maintenant, et avec des larmes dans les yeux :
« Que veux-tu, mon ami, ce n’est pas ma faute !… »
14 janvier 1883
Un réveillon
Je ne sais plus au juste l’année. Depuis un mois entier je chassais avec emportement, avec une joie sauvage, avec cette ardeur qu’on a pour les passions nouvelles.
J’étais en Normandie, chez un parent non marié, Jules de Banneville, seul avec lui, sa bonne, un valet et un garde dans son château seigneurial. Ce château, vieux bâtiment grisâtre entouré de sapins gémissants, au centre de longues avenues de chênes où galopait le vent, semblait abandonné depuis des siècles. Un antique mobilier habitait seul les pièces toujours fermées, où jadis ces gens dont on voyait les portraits accrochés dans un corridor aussi tempétueux que les avenues recevaient cérémonieusement les nobles voisins.
Quant à nous, nous nous étions réfugiés dans la cuisine, seul coin habitable du manoir, une immense cuisine dont les lointains sombres s’éclairaient quand on jetait une bourrée nouvelle dans la vaste cheminée. Puis, chaque soir, après une douce somnolence devant le feu, après que nos bottes trempées avaient fumé longtemps et que nos chiens d’arrêt, couchés en rond entre nos jambes, avaient rêvé de chasse en aboyant comme des somnambules, nous montions dans notre chambre.
C’était l’unique pièce qu’on eût fait plafonner et plâtrer partout, à cause des souris. Mais elle était demeurée nue, blanchie seulement à la chaux, avec des fusils, des fouets à chiens et des cors de chasse accrochés aux murs ; et nous nous glissions grelottants dans nos lits, aux deux coins de cette case sibérienne.
À une lieue en face du château, la falaise à pic tombait dans la mer ; et les puissants souffles de l’Océan, jour et nuit, faisaient soupirer les grands arbres courbés, pleurer le toit et les girouettes, crier tout le vénérable bâtiment, qui s’emplissait de vent par ses tuiles disjointes, ses cheminées larges comme des gouffres, ses fenêtres qui ne fermaient plus.
Ce jour-là il avait gelé horriblement. Le soir était venu. Nous allions nous mettre à table devant le grand feu de la haute cheminée où rôtissaient un râble de lièvre flanqué de deux perdrix qui sentaient bon.
Mon cousin leva la tête : « Il ne fera pas chaud en se couchant », dit-il.
Indifférent, je répliquai : « Non, mais nous aurons du canard aux étangs demain matin. »
La servante, qui mettait notre couvert à un bout de la table et celui des domestiques à l’autre bout, demanda : « Ces messieurs savent-ils que c’est ce soir le réveillon ? »
Nous n’en savions rien assurément, car nous ne regardions guère le calendrier. Mon compagnon reprit : « Alors c’est ce soir la messe de minuit. C’est donc pour cela qu’on a sonné toute la journée ! »
La servante répliqua : « Oui et non, Monsieur ; on a sonné aussi parce que le père Fournel est mort. »
Le père Fournel, ancien berger, était une célébrité du pays. Agé de quatre-vingt-seize ans, il n’avait jamais été malade jusqu’au moment où, un mois auparavant, il avait pris froid, étant tombé dans une mare par une nuit obscure. Le lendemain il s’était mis au lit. Depuis lors il agonisait.
Mon cousin se tourna vers moi : « Si tu veux, dit-il, nous irons tout à l’heure voir ces pauvres gens. » Il voulait parler de la famille du vieux, son petit-fils, âgé de cinquante-huit ans, et sa petite belle-fille, d’une année plus jeune. La génération intermédiaire n’existait déjà plus depuis longtemps. Ils habitaient une lamentable masure, à l’entrée du hameau, sur la droite.
Mais je ne sais pourquoi cette idée de Noël, au fond de cette solitude, nous mit en humeur de causer. Tous les deux, en tête-à-tête, nous nous racontions des histoires de réveillons anciens, des aventures de cette nuit folle, les bonnes fortunes passées et les réveils du lendemain, les réveils à deux avec leurs surprises hasardeuses, l’étonnement des découvertes.
De cette façon, notre dîner dura longtemps. De nombreuses pipes le suivirent ; et, envahis par ces gaietés de solitaires, des gaietés communicatives qui naissent soudain entre deux intimes amis, nous parlions sans repos, fouillant en nous pour nous dire ces souvenirs confidentiels du cœur qui s’échappent en ces heures d’effusion.
La bonne, partie depuis longtemps, reparut : « Je vais à la messe, Monsieur.
— Déjà !
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «Mademoiselle Fifi (1882)»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Mademoiselle Fifi (1882)» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «Mademoiselle Fifi (1882)» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.